Mikalojus Konstantinas Ciurlionis (1875-1911)
Peinture de Ciurlionis : Sonate des étoiles : allegro (1908)
Il y a un siècle disparaissait celui qui est considéré comme le premier grand compositeur (et peintre) lituanien du vingtième siècle. Si sa musique au départ romantique s’inspirait de la nature et des musiques paysannes (ce qui le situerait dans la continuité d’un Grieg), il développe ensuite un style tout à fait personnel. Ses conceptions mystiques et ésotériques des rapports entre la peinture (couleurs et espaces) et la musique le rapprocheraient de Scriabine. Il développe des formes fortement chromatiques et polyphoniques. Jean-Noël von der Weid (La musique du XXe siècle ; Hachette, 2005) voit même en lui un précurseur du sérialisme. Je trouve son oeuvre remarquable, d’autant plus qu’elle ne fut produite que sur douze années seulement. Sa richesse et sa variété éclatent dans ses superbes poèmes symphoniques (La Forêt et La Mer) tout comme dans ses pièces pour piano (les contrastes saisissants entre les 3 fugues de 1987, les six variations Sefaa Esec de 1904 ou encore la Fughetta en ré mineur de l’opus 29 de 1908), sans oublier ses quatuors pour cordes. Ciurlionis est un compositeur méconnu qui mérite véritablement d’être découvert.
Vous pouvez écouter ses oeuvres gratuitement (pour les personnes inscrites à la médiathèque ou au médiabus) en streaming sur le catalogue naxos.
Deux liens pour mieux connaître l’oeuvre de Ciurlionis : le premier sur sa musique ; le second (en anglais) sur l’ensemble de son oeuvre (peinture et musique) :
http://www.artclair.com/oeil/archives/docs_article/50679/la-petite-musique-de-ciurlionis.php
http://ciurlionis.licejus.lt/index_en.html
Blogomil.
Publié le 11 décembre 2011, dans Chroniques, et tagué Ciurlionis, Musique contemporaine, Musique romantique. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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