Le punk était mort, ils l’ont ressuscité
Collectif d’agit-prop anarchiste, féministe, pacifiste et écologiste, Crass sortait, il y a 30 ans, cet album en pleine « révolution conservatrice » et guerre des Malouines. Leurs cibles : Thatcher en première ligne et en général, tout pouvoir constitué, tout conformisme. C’est, pour ma pomme, un disque essentiel de Crass mais aussi de la musique populaire. Ce 4ème album marquait une évolution dans l’esthétique du groupe. Toujours le son sale qui les caractérise (sans doute le son le plus « crasseux » de l’histoire du rock) mais les formats des chansons se muent vers des formes plus libres qui se situent entre le punk basique (qui répond à l’urgence de la situation politique) incarné par le chanteur Steve Ignorant et les influences du free-jazz et de la musique contemporaine amenées par le batteur/compositeur Penny Rimbaud.
Tout chez Crass est tournée vers la radicalité. Le « Do It Yourself » règne en maître (sic). Ils fondent leur propre maison d’édition. Ils tournent généralement dans les squatts. Attitude évidemment anti-commerciale. Les performances sont déjà multimédia : slogans, collages, vidéos, campagne de graffs, etc. Ainsi nacquit le mouvement anarcho-punk. Au-delà de l’adhésion ou non à leurs idéaux (naïfs ? illusoires ? ), ce qui fait mon admiration pour ces femmes et ces hommes, c’est l’intégrité et la sincérité de leur démarche.
Blogomil
Publié le 2 janvier 2012, dans Chroniques, et tagué Crass, Punk, punk rock. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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