« L’un des groupes les plus influents de l’histoire du rock »
C’est par ces mots que le critique musical George Berger présentait le collectif Crass (dont il a déjà été question ici) dans un article paru dans le magazine Sounds. Bien que l’influence de ce groupe dépasse largement la sphère du rock, il a joué un rôle important à la fois sur le plan esthétique et éthique du mouvement punk et au-delà. Leur maison de disques Crass Records a lancé toute une multitude de groupes allant du punk à l’expérimental : Conflict, Flux Of Pink Indians (dont le bassiste créera One Little Indian qui éditera les premiers albums de Bjork), Kukl (second groupe de Bjork), Zounds (le dernier album est disponible sur le médiabus) et même le tout premier enregistrement de Napalm Death (groupe fondateur du grindcore, dérivé du crust-punk.)
Après la fin du groupe, les membres participeront à d’autres projets. On retrouve ainsi Steve Ignorant avec Current 93 (Falling back in fields of rape), ou encore Penny Rimbaud et Eve Libertine sur le projet électro-jazz Crass Agenda (Savage Utopia.)
La démarche de Crass a très nettement influencé des groupes comme The Ex, MDC, Dead Kennedys, etc. En France, l’anarcho-punk a été représenté par des groupes comme Haine Brigade, Kochise ou Heyoka et le collectif Maloka à Dijon. Enfin, pour ceux qui sont rétifs aux sons saturés, je conseille le très beau disque hommage de Jeffrey Lewis : 12 CRASS Songs. Crass version anti-folk.
Blogomil
Publié le 5 février 2012, dans Chroniques, et tagué Crass, Jeffrey Lewis, Punk, punk rock. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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