Médecine douce pour psyché abîmée
Opéra méconnu de Tchaïkovski, « Iolanta » est un havre de bonheur retrouvé dans une vie où l’âme est déchirée. Au-delà du caractère psychanalytique qu’on lui attribue (un « opéra freudien »? C’est peut-être pousser le bouchon un peu loin…), c’est une ode à l’amour qui guérit les plaies d’un coeur tourmenté. La grâce du personnage de Yolande est incontestable. Mais le rôle-clé est, de toute évidence, dévolu au médecin maure Ibn-Hakia. C’est sa sagesse, sa compréhension des ressorts psychiques plus encore que sa connaissance des peines du corps, qui permettra la guérison de la fille du roi René. L’air d’Ibn-Hakia est l’un des plus beaux moments du dernier opéra du maître russe : une déclaration panthéiste et humaniste qui lève le voile sur l’aveuglement. Cette oeuvre est résolument tournée vers la lumière et l’apaisement.
Blogomil
Publié le 27 février 2012, dans Chroniques, et tagué musique classique, Musique romantique, Tchaikovski. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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