Archives Mensuelles: juillet 2013
Bennett-Brubeck, duo magique !
Parfois, il arrive de « tomber » sur une perle, un moment magique !
C’est le cas pour moi, lorsque mes oreilles ont entendu le White House Sessions de 1962, enregistré lors du festival de Jazz de Washington, réunissant pour l’occasion le chanteur Tony Bennett et le pianiste Dave Brubeck, accompagnés notamment par le saxophoniste alto Paul Desmond, Joe Morello aux baguettes, et Eugene Wright à la contrebasse.
Le concert démarre par le célèbre Take Five, derrière lequel nous pouvons découvrir le très joli Nomad.
Le très be bop Thank you laisse le saxophoniste Paul Desmond nous régaler de son jeu fluide, précis. Le duo rythmique tient la barque sans ciller. Castilian blues ferme cette première partie. Just in time voit Tony Bennett rejoindre Dave Brubeck et consorts sur scène. Celui qui longtemps resta dans l’ombre du géant Sinatra, enchaîne alors avec le mélo Small world, puis Make someone happy. Soutenu, accompagné par le quatuor précité, le crooner nous régale. Les superbes Lullaby of Broadway, That old black magic et There will be another you, clôturent cette rencontre au sommet, entre deux géants du jazz.
Une perle rare, à se mettre entre les oreilles au plus vite !!!
Guillaume.
Une magnifique BO pour Gatsby
Alors là c’est du lourd, du commercial, mais aussi du professionnalisme, du travail. Cette bande originale du film Gatsby le Magnifique (film dont les avis sont d’ailleurs partagés), sorti en mai, est incontestablement une réussite de Jay-Z.
Tout comme Romeo + Juliet et Moulin Rouge, ce film de Baz Luhrmann s’accompagne d’une BO complètement anachronique : du hip-hop, des musiques électroniques, du jazz… Des reprises et des compositions originales et beaucoup d’artistes talentueux : Will I Am, Emeli Sandé, The XX, Gotye… et Beyoncé bien sûr.
Des +++ à Crazy in love, Bang Bang et à Love is blindness de U2 reprise par Jack White.
Même si vous n’avez pas aimé le film, la musique se suffit à elle-même, un vrai bijou, commercial et coûteux certes, mais un bijou quand même.
Michèle
La rencontre du jazz et de la musique classique
Dave Stapleton est un pianiste de formation classique. C’est aussi un compositeur sachant mêler intimement le jazz et la musique classique sans que cela paraisse pompeux.
Pour mieux faire passer ses idées, il a créé son propre label : Edition records. Il a à son actif plusieurs albums en tant que leader.
Flight est un album agréable ouù un quartet de jazz rencontre un quartet à cordes. A écouter tranquillement en fermant les yeux et en se laissant emporter par les ambiances feutrées.
Françoise
Larry Carlton & Robben Ford tiennent haut le manche.
Larry Carlton, guitariste-chanteur américain de folk-rock-blues, et son compère et ami Robben Ford, autre as du manche à 6 cordes, élevé au biberon jazz de Miles Davis notamment, se sont retrouvés l’an dernier sur la scène du célèbre club jazz parisien du New Morning, pour un récital tout acoustique.
Soutenu par une rythmique aussi discrète qu’efficace, composée de Fifi Chayeb à la basse et de Claude Salmieri aux baguettes, le duo nous livre un récital tout en touché, en légèreté, où leur dextérité éprouvée fait merveille, tout au long des 8 morceaux (j’en aurais volontiers écouté davantage!!!) du disque. « Unplugged« , regroupe des morceaux intimistes, reprises de blues, swing, morceaux chantés par l’un ou l’autre, tout y passe, et c’est un vrai régal, car ici point de rivalité d’égos (une norme chez les manieurs de 6 cordes)…. rien que le bonheur de jouer ensemble, de partager, d’échanger, un moment rare, devant un auditoire conquis et ravi de voir ces virtuoses s’en donner à coeur joie. Ce disque, pour moi, prend place aux côtés du fameux « Unplugged » de Eric Clapton.
Vous aimez la guitare, en version acoustique ?. Précipitez-vous sur ce moment musical, une perle rare, un bonheur dont je ne me suis pas lassé. Merci messieurs Carlton & Ford !
Guillaume.
Une voix qui peut s’imposer…
Pas besoin de faire de la pub pour cette chanteuse, les critiques sont unanimes, je ne fais qu’amener ma petite voix aux éloges dithyrambiques des médias.
L’album Together alone d‘Alex Hepburn, chanteuse londonienne d’origine écossaise, est paru en France en avril.
Je l’ai découverte lors de son passage à Taratata (mais qu’allons nous devenir sans Taratata… !!!). Elle m’a tout de suite donné des frissons. Alex Hepburn c’est une voix et quelle voix !!! Une voix puissante, rauque, cassée, éraillée.
Elle est comparée à un tas de chanteuses : Adèle, Amy Winehouse , Janis Joplin à mon avis la meilleure comparaison c’est avec Rod Stewart, car j’y retrouve ses intonations et aussi son énergie.
Je ne suis pas inquiète pour sa carrière, car le public l’a déjà adoptée. En espérant que pour les albums suivants, elle ne tombe pas dans la facilité et la variété. Je pense qu’elle et sa voix peuvent se faire une véritable place dans la famille du ROCK.
Michèle
Jazz au milieu de la flore…
Comme tous les ans, à pareille époque, le Parc Floral de Vincennes accueille une programmation de concerts jazz. Cette année encore, l’affiche est alléchante autant qu’éclectique. Jugez plutôt : du blues avec Big Daddy Wilson, Malted Milk, Jean-Jacques Milteau, du jazz contemporain avec les frères Moutin, Manu Katché Quartet, Roberto Fonseca, de la soul avec Trombone Shorty… et bien d’autres.
Le menu musical est copieux, donc, et l’endroit (le parc floral de Paris, à Vincennes), un écrin qui permet d’écouter ces concerts en toute tranquilité.
http://www.parisjazzfestival.fr/
Avis donc aux amateurs de jazz, aux couleurs variées, histoire de débuter l’été sur une note de convivialité, de partage, d’émotions musicales.
A noter que vous pourrez retrouver les disques de plusieurs des artistes programmés à la médiathèque.
Guillaume.
Touche pas à ça
Mademoiselle Lynn, un nouveau duo musical composé de Manu pour les compositions et qui vient compléter la voix de Charlyne pour certaines chansons.
Cet album a pu être réalisé grâce aux internautes d’AkaMusic (site étant fermé depuis mai 2013).
De la musique pop avec des influences blues, des thèmes de chansons peu innovants mais qui touchent toutes les générations.
Mais en période de vacances cela reste un album agréable à écouter.
Françoise
Chucho, pianiste sans frontière(s)…
Il y a peu, je vous relatais ici le souvenir de la soirée donnée par le pianiste cubain Chucho Valdès, au Théâtre de Paris. Un moment magique, qui accompagnait la sortie de son nouvel album, Border-Free.
Oui, à n’en pas douter, Chucho Valdès, est bien un pianiste sans frontières. Depuis très longtemps, il mélange les couleurs, les courants, les sons, lui qui a un jeu pianistique marqué par les influences classiques (Debussy, Ravel, Chopin).
Entouré, accompagné des fidèles Afro Cuban Jazz Messengers, et bénéficiant de la présence du saxophoniste Brandford Marsalis, Chucho Valdès nous offre une musique riche, surprenante, colorée, variée, embarquant nos oreilles vers les contrées arabo-andalouses, le hard bop, la culture des Indiens d’ Amérique du nord, et quelques détours par le répertoire classique, dans lequel il évolue avec aisance.
Chucho Valdès nous rappelle, s’il était besoin, qu’il est un immense musicien, un pianiste virtuose, un compositeur inventif, sans limites. Alors si vous ne connaissez pas (encore) son répertoire, découvrez-le sur Border-Free, mais également sur les autres albums, disponibles à la médiathèque.
Guillaume.
Nouvelles aventures musicales d’Eirem.
Contrairement aux précédents albums qu’il a composé, Eirem, musicien fontenaysien, dans son son nouvel opus intitulé « Couleur classique« , prend donc résolument le virage vers des compositions aux accents de musique classique. Ici, il s’entoure des autres membres du groupe Jall Blanc : Marie-christine Rétro, au piano et claviers, Philippe Grolleau, claviers. Eirem se chargeant lui des percussions et également des claviers.
En ouverture, « Aux rois d’Antan« ,un morceau qui renvoie au moyen-âge, puis il enchaine avec un titre « Hauts bois clairs« , où bien sûr les hautbois sont présents, mais aussi les voix féminines, et l’atmosphère nous donne à imaginer des ambiances de Cour royale, voire de scènes de danses.
S’en vient ensuite un « Droopy classique » déroutant, en rupture avec ce qui précède, puisque des boucles électroniques interviennent, dans une ambiance asiatique, zen.
Eirem revient à son thème principal, le classique, avec « Un point c’est tout« , « Mont St Michel« , le très beau « Voix blanches » avec ce choeur d’hommes et femmes, nous embarquant dans un univers clos, mystérieux.
Seul regret, le morceau « Ballade à Figueras« , hommage à la ville où habita Salvador Dali. Il eut mérité un brin de folie, de rythmes plus enlevés, à l’image de l’artiste.
Pour finir, Eirem nous offre une « Valse des pantins » (sans doute un hommage de cinéphile au film de Blake Edwards avec Robert de Niro), qui eut là aussi mérité un autre sort.
Au final, un disque à mon sens inégal, mais qui réserve tout de même de jolies surprises.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient poursuivre la découverte de ce musicien, je les renvoie sur les sites suivants :
Guillaume.
Ne changez pas de latitude…
David Lemaitre vient de sortir son premier album Latitude. Cet artiste originaire de Bolivie est actuellement installé à Berlin. Et puis quoi ? quand on a dit ça, on a rien dit.
Il s’est apparemment inspiré de ses voyages… peut-être… Moi ce que j’ai ressenti en écoutant son album et bien c’est une caresse.
Ce jeune homme est un artiste subtile, il qualifie sa musique de « pop orchestrale de chambre », cet album est surtout rempli de jolies mélodies envoûtantes, travaillées et des guitares et des effets sonores qui vous hypnotisent.
J’y est retrouvé du Nick Drake mais aussi du Nicolas Jaar.
Honnêtement le décrire, c’est un peu difficile. On voit que c’est un premier album, mais pas parce qu’il est maladroit, au contraire, plutôt par que c’est un disque sincère… peut-être même un peu naïf… Mais si son deuxième album est pareil tant mieux.
A découvrir !
Michèle
Tout va bien
C’est le deuxième album en duo de Lili Cros et Thierry Chazelle.
Elle a une voix enfantine, lumineuse, séduisante, lui semble plus grave plus adulte. Ils nous parlent de la vie pas toujours très drôle, de situations difficiles avec bonne humeur et sans mélancolie.
Et ils nous font partager leur optimisme … pour eux tout va bien.
Françoise