Archives Mensuelles: août 2013
La cumbia
Allez c’est l’été, les vacances, le farniente nous gagne.
C’est le moment d’écouter de la cumbia, musique populaire venue de Colombie et qui s’est répandue en Amérique du Sud en fusionnant aux rythmes de la Bolivie, du Chili, du Pérou, de l’Argentine.
La Cumbia Chicharra est un orchestre marseillais de 10 musiciens français et chiliens. .
Prenez un verre et laissez vous entraîner par ces rythmes métissés et endiablés vers la piste de danse. Un cd pour se secouer et pour s’évader, se sentir encore en vacances …..
Françoise
Elodie Frégé nous offre ses Amuses-bouches.
Ancienne lauréate du télé-crochet « Star Academy, saison 3 », détentrice d’un diplôme de guitare classique, ayant déjà 3 albums dans sa besace et des collaborations artistiques prestigieuses (Serge Gainsbourg, Benjamin Biolay, Catherine Breillat), après un détour par le cinéma de François Ozon (film « Potiche »), Elodie Frégé, chanteuse sensible, au grain de voix nostalgique, nous revient avec ses Amuses bouches, concocté en compagnie de Patrice Cramer, sous la houlette expérimentée de Dominique Blanc-Francard.
L’album s’ouvre par Une plage, morceau aux accents brésiliens, qui nous embarque vers la dégustation de ses « amuses bouches ». La suite est dans cette même veine, une ambiance légère, nous enveloppant d’ambiance douce-amère. Puis vient une très jolie chanson écrite et composée par le regretté homme à la tête de chou, La fille qui fait Tchi Ti Tchic, qui sonne comme un hommage à la Birkin.
Auteur de 8 textes, de 4 mélodies, sur cet album, Elodie Frégé trace doucement, discrètement, album après album, un sillon particulier dans l’univers de la Chanson Française.
Guillaume.
Une pop rock talentueuse
Un véritable coup de coeur, un album magnifique d’un petit groupe canadien, jeune et pourtant si doué.
C’était une journée comme les autres, j’en étais à mon 20ème album, plus ou moins bons, un peu tous pareils. Et puis ils me sont tombés dessus. C’est Half Moon Run avec leur Dark eyes, leur premier album, paru au Canada en 2012, et qui n’est arrivé qu’en juin en France. Voilà une pop folk rock d’une intensité incroyable. Le chanteur a une voix sublime. A chaque titre on découvre un univers différent et toujours de qualité. J’en suis à ma 5ème écoute, plus je l’écoute, plus je l’apprécie. C’est le signe.
C’est un groupe qui a un potentiel énorme, plébiscité par les critiques, espérons que ce talent ne sera pas gâché.
Le premier morceau Full circle qui était aussi leur 1er single, nous accroche bien, mais ce n’est pas le meilleur, je conseille aussi Call me in the afternoon, je recommande aussi No more losing the war, mais aussi She wants to know, 21 gun salute, enfin tout quoi… A découvrir !!!
Michèle.
Oum, fille du désert
Une jaquette qui fait penser à un cd de musique traditionnelle mais dès la première écoute une grande surprise nous attend. Oum diminutif de Oum el Ghaït est née à Casablanca et est d’origine saharie, elle symbolise le renouveau de la musique marocaine sans renoncer à ses racines.
Elle chante en darija un dialecte arabe marocain. Sa voix pleine de sensualité mêle la soul, le jazz, la culture du désert marocain mais aussi toutes les musiques du monde. Elle est auteur, compositeur, interprète et ses textes évoquent la vie, l’amour, la sensualité. Une vraie découverte
Françoise
Mais ce n’est pas du Oasis…
Be, le second album de Beady Eye est, ce qui est sûr, meilleur que le précédent. Beady Eye c’est la formation d’Oasis avec Liam Gallagher, sans Noel gallagher. Et là tout est dit. Car je ne suis absolument pas convaincue. C’est un album honnête, point c’est tout. Pourtant ça commence bien, les premiers morceaux sont agréables, sympathiques, mais on écoute les titres défiler et on n’en retient vraiment aucun, on s’ennuie même un peu et la voix nonchalante de Liam n’arrange rien. C’est un disque sans véritable surprise, assez conventionnel.
Je retiens cependant I’m just Saying qui sort du lot, qui est plutôt Oasien, Flick of the finger, le premier morceau qui finalement attire l’auditeur et Back after the break qui représente bien les ballades de cet album, pas désagréable mais un peu molle du genou.
En bref, vous l’aurez compris je suis effectivement déçue. Mais je fais partie des fans qui n’attendent que la reformation d’Oasis, qui est prévue selon la rumeur pour 2014.
Michèle
Stephen Stills, une carrière bien remplie…
Stephen Stills, guitariste-chanteur, qui fit parti dans les années 70 de 2 groupes importants de la culture musicale américaine, Crosby Stills Nash & Young et Buffalo Springfield, s’est fait discret depuis longtemps, ne revenant que rarement sur scène pour jouer aux côtés de ses compères Neil Young, Graham Nash, où comme en 2008, de son ex-femme Véronique Sanson, et de leur fils, Christopher Stills, lui aussi guitariste-chanteur.
Carry On, maginifique coffret édité par Warner, regroupe 4 cd et un superbe livret rempli de photos personnelles, égrenant toutes les époques de la carrière de Stephen Stills.
Je vous avoue, je ne connaissais pas bien ce musicien, ni trop CSN&Y, et mal Buffalo Springfield… Nul n’est parfait !!! Ce coffret très complet permet à l’auditeur une plongée dans l’univers de la folk music américaine, chère également à des artistes tels Simon & Garfunkel, Bob Dylan, Pete Seger, pour ne citer qu’eux. Une époque bénie de la culture musicale américaine, quelques années après Woodstock.
Si vous êtes nostalgique de cette époque, si vous voulez juste découvrir cet univers, cette période musicale particulière, ce coffret dédié à Stephen Stills est une bonne entrée en matière.
Ce document vous attend à la médiathèque.
Guillaume.
L’homme dont les bras sont des branches
Cet album a été entièrement réalisé chez nos cousins québécois, Jean-Jacques Daran s’étant installé au Québec il y a un peu plus d’an.
Un album sombre : un couple qui se déchire, la fin de l’illusion d’une génération avec le meurtre de Kennedy, le déchirement de la séparation, un monde aseptisé sous surveillance avec la machine. En bref la réalité du monde qui nous entoure. Pas drôle pas drôle. Mais avec le soleil, je suis sûre que vous allez y trouver une note d’espoir.
Allons laissez-vous émerveiller par la voix chaude de Daran et de superbes musiques
Françoise
Bjorn Berge, bluesman venu du grand Nord.
Hommage. A l’écoute de Mad fingers ball, le dernier opus de Bjorn Berge, guitariste-chanteur à la voix profonde, venu de Norvège, c’est le mot qui me vient spontanément. Un hommage aux bluesmen Robert Johnson, Elmore James, entre autres, qui furent ses influences majeures. Guitare acoustique, voix rauque, profonde, technique de slide et de picking utilisées avec dextérité, ce musicien norvégien à la déjà longue discographie, mais qui resta longtemps dans l’ombre, plonge avec délectation dans ce style musical, et nous offre 12 palettes de son talent. Un régal pour les oreilles.
Il attaque son disque avec Honey White, petit bijou que je ne me lasse pas d’entendre. La suite, extrêmement maîtrisée, est du calibre supérieur, et au milieu, il nous est donné d’écouter une superbe version acoustique de Hush, morceau de Joe South, popularisé par Deep Purple dans les années 70.
Afin de varier les styles et ambiances, Bjorn Berge, sait également nous mener sur les sentiers de l’ailleurs, de la nostalgie, avec StaMina et le beau Meanest blues in town. La suite de l’album retrouve les accents du début… Un blues tonique, une voix qui regorge d’énergie… Guts, Chevrolet (évocation du mythe automobile américain, des rêves d’une vie meilleure). Ce bel opus blues se termine sur un The Last Call tout en douceur.
Un artiste à découvrir, un album à ne pas louper, assurément !!
Guillaume.
Des frissons mélodiques identifiables
En mai paraissait le nouvel album de CocoRosie : Tales of a grass widow. Ce duo américain formé par les deux soeurs Sierra et Bianca Casady sort ainsi leur 5ème album, aidé du compositeur islandais Valgeir Sigurösson qui a beaucoup travaillé avec Björk.
C’est un album en continuité, où l’on retrouve leur univers sonore, leur son surprenant et identifiable.
Ce qui m’intéresse dans ce duo c’est cette dualité entre Sierra et son chant lyrique et le hip hop de Bianca. Ces deux voix s’entremêlent pour n’en former parfois qu’une seule. J’aime cet univers vaporeux, mélancolique, poétique et même féérique, tout en restant atypique et décalé.
Bien qu’appréciant cette atmosphère envoûtante et cette fragilité, je n’aime pas tout dans ce disque, parfois un peu trop sage et propre et qui peut lasser.
Certains morceaux m’ont quand même donné des frissons : After the afterlife, Gravediggress, Roots of my hair, et Tears for animals avec Antony d’Antony & The Johnsons.
Michèle.