Archives du 7 mars 2014

Petites peurs et tabous…


Le morceau que j’ai choisi pour cette journée de la femme ? Il y en a deux. Un féminin, un masculin. A vous de deviner.

 «Ne m’oublie pas sur la porte au milieu de tes clés, ne m’oublie pas sur la flotte le parapluie mouillé, ne m’oublie pas au fond d’un tiroir rouillé ou dans un vieux cahier»

 «Mais toi c’est que t’as peur du loup c’est que t’as peur que je t’aboie tu crois que le loup c’est moi tu as peur du coup tu crois que la proie c’est toi c’est tout »

 Facile ?

En s’arrêtant sur ces paroles, on entend une tentative d’adoucir la guerre des sexes. Ce sont les petites peurs et tabous que la chanson vient bousculer, à la manière dont les grandes causes se résolvent parfois dans une conversation. Donc, oui, La grande Sophie avec « Ne m’oublie pas » et Mathieu Boogaerts avec « Avant que je m’ennuie », deux morceaux d’une belle intimité chantée, deux mises en scènes sensibles et subtiles, que je propose amicalement pour cette journée de la femme.

Nolwenn.

Le jazz aux accents féminins.


Longtemps, le Jazz fut une affaire d’hommes, particulièrement dans le domaine des instruments, notamment aux Etats-Unis d’Amérique, puis en Europe.

Cela est dû à deux facteurs : la ségrégation raciale qui sépara longtemps les blancs des noirs aux Etats-Unis (jusqu’au début des années 60!) puis la prédominance de l’homme sur la femme.

Si donc au départ, le jazz fut une histoire essentiellement masculine, avec ses vedettes Louis Armstrong, Cab Calloway, Glenn Miller, Duke Ellington, les femmes firent petit à petit leur place au sein de ce mouvement musical. La première d’entre elles fut la pianiste Emma Barrett. Elle sera suivie d’autres telles Jeannette Salvant Kimball, Billie Pierce.

Plus tard, dans les années 30, période du swing et des big bands, aparurent les orchestres de Ina Ray Hutton & ses Melodears, uniquement composé de musiciennes blanches, puis les Harlem Playgirls (musiciennes noires). Les musiciennes solistes firent aussi leur trou dans ce monde masculin : Doris Peavey (piano), Jane Sager (trompette), Viola Burnside (saxophone).

De 1945 à 1960, ce mouvement va s’accélérer avec l’éclosion des talents comme Clora (trompette), Kathleen Stobart (saxophone) Mary Osborne (guitare), Lucile Dixon (contrebasse), ou Elaine Leighton (batterie). Les tenants du Be bop (Monk, Gillespie notamment), en plein essor à cette période, vont enfin reconnaître le talent de ces musiciennes. Les femmes vont donc s’installer sur la scène jazz, aux Etats-unis puis en Europe.

De 1970 à aujourd’hui, le phénomène s’est accéléré, pour devenir incontournable et somme toute banal, normalisé. Enfin ! Outre bien sûr les chanteuses qui depuis longtemps jalonnent l’histoire de ce genre musical, les instrumentistes leaders sont nombreuses : , … parmi tant d’autres.

Ces femmes, enfin reconnues artistiquement, ont désormais place à la table du jazz, participant désormais à son histoire, y apportant leur touche singulière et talentueuse, à l’égal de leurs homologues masculins.

Vous retrouverez nombre des musiciennes citées ici, à l’espace musique. N’hésitez pas à venir les découvrir.

Guillaume.

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