Archives Mensuelles: mars 2015

Toujours aussi incontournables…


pochette_Imagine Dragons2Allez on continue dans le succès. Ce second album Smoke + Mirrors d’Imagine Dragons, va rencontrer le même écho que le premier. On les attendait au tournant, mais ils ont enchaîné la réalisation de ce deuxième opus après les concerts, et c’est donc le même univers, les mêmes ingrédients, du commercial oui mais pas que…, du bon parfois du très bon.

Cet album ne m’a pas déçue, il est simplement un peu trop prévisible. Je reconnais à Dan Reynolds sa performance vocale, les riffs puissants très souvent bien placés. Ce cd est vraiment la suite logique, si on a apprécié le premier, on aime forcément le deuxième.

Une alternance de très bons morceaux, d’autres moins bons mais qui nous font tout de même dodeliner de la tête. Ils sont quand même bien énervants, ils sont efficaces, j’aime bien leur rock hargneux, mais aussi leurs ballades légères. Bon je vous le dis, rien d’étonnant dans leur disque. Mais sinon… bien… bien, très bien…

Michèle

 

Qu’on se le dise, le grand Thiéfaine est de retour !


HFThiéfaine_imageSur la pochette de son nouvel album « Stratégie de l’inespoir« , Hubert-Félix Thiéfaine apparaît les yeux bandés… comme s’il ne voulait plus voir ce que le monde est devenu !

L’album démarre par un poème « En remontant le fleuve » de Paul Celan, poète roumain naturalisé français en 1955. Superbement mis en musique, sur une mélodie lancinante, prenante. Pas de doute, après une période troublée, un passage à vide, le bonhomme a retrouvé sa voix, sa verve, l’envie de créer, chanter, dire ses tourments et sa vision de ce monde qu’il n’aime visiblement plus.

De l « Angélus », coécrit avec le guitariste Yann Péchin, complice fidèle, à « Toboggan », ce nouvel album est de la pure veine de Mister HFT. En bonus, un « Père & Fils » touchant, émouvant, comme un passage de témoin.

Thiéfaine, depuis longtemps homme de mots, amateur de poésies anciennes ou modernes, nous emmène sur ses pas, en revisitant Trenet « Fenêtre sur Désert », rendant hommage à Sartre, s’inspirant même de Pétrarque. Pour ce nouvel album, il a fait appel à des amis pour partager l’aventure. Ainsi, au gré des titres retrouve-t-on Jeanne Cherhal, JP Nataf, ou Cali, ou Arman Méliès.

Le regard toujours acide sur le monde qui l’entoure, sur la vie, sur le genre humain, Hubert-Félix Thiéfaine nous offre ici un disque de haute tenue, preuve de la forme retrouvée, de la créativité réactivée. Le cru 2015 est grand ! Savourez sans modération !

Guillaume.

A travers la grande diagonale


3760127222392_600Ce disque nous propose un voyage d’est en ouest des U.S.A en parcourant cette route mythique qu’est « la route 66. baptisée la  » route des rêves », « la grande diagonale », symbole du rêve américain. Shani Diluka née en 1976 à Monaco de parents srilankais, pianiste de réputation mondiale, a décidé de nous entrainer dans un voyage méditatif avec comme fil conducteur le livre de Jack Kerouac « Sur la route 66 » (écrit en 1967) prétexte à la redécouverte de grands compositeurs du 20e siècle, américains de naissance ou de cœur.

Françoise

Ibeyi : un talent prometteur


pochette-IbeyiOn les voit partout, les festivals se les arrachent. Voilà un duo original. Les deux soeurs jumelles, formant Ibeyi ont à peine 20 ans. Cubaines par leur père, le grand percussionniste Anga Diaz, qui faisait partie du Buena Vista Social Club, et franco-vénézuéliennes par leur mère. Lisa-Kaïndé au piano, à la voix qui s’impose et Naomi, aux percussions qui lui répond. Entre musique du monde et musique électro, elles chantent en anglais, en français et en yoruba, langue d’origine africaine utilisée à Cuba par les descendants d’esclaves, la langue de la Santeria, du vaudou cubain.

Ce qui caractérise leur premier album, c’est d’abord le métissage : des voix douces et soul, des différentes langues, et des percussions, du piano et des samples hip-hop. On y croise différentes musiques : de la soul, mais aussi du jazz, des arrangements electro subtils. C’est une musique intime, spirituelle, sombre, un voyage mélancolique, où l’on parle d’amour, de mort et de disparition.

C’est d’ailleurs par là que ça pèche, ces deux belles voix sont jeunes, et l’album donne l’impression de ne jamais s’envoler, on y  cherche de la passion et on trouve principalement de la froidure. Mais leur célèbre producteur anglais Richard Russell, fondateur du label XL Recordings, ne s’y est pas trompé, Ibeyi est un duo plein de promesses, et surtout de talents.

Michèle

 

 

Hubert Dupont, mélangeur d’univers


VOXXL_imageDepuis très longtemps déjà Hubert Dupont, contrebassiste, aime à mélanger les univers sonores, rythmiques. Son parcours musical, les formes musicales utilisées, (trio, fanfare, quartet, quintette)  montrent l’éclectisme chevillé au corps de ce contrebassiste.

http://www.hubertdupont.com/

Son nouveau projet musical « Vox XL« , enregistré en 2014 et présenté le 6 février dernier à Musiques au Comptoir, en est la nouvelle preuve.

Soir de grand froid, je décidais d’aller écouter Hubert Dupont et ses complices, à Musiques au Comptoir. Bien m’en pris puisque ce sextet proposa au public présent une promenade toute en subtilité et talent, allant des Etats-Unis à l’Afrique, en passant par le Moyen-Orient, sans oublier l’Europe évidemment !

Venus d’horizons divers, sous la direction discrète mais efficace d’Hubert Dupont,  ses complices mélangèrent avec bonheur le spoken-word de l’américain Mike Ladd, au rap en langue wolof du sénégalais Ibrahima Diassé, en passant par les mélopées moyen-orientales de la flûtiste traversière Naissam Jalal, le tout donnant un jazz-fusion très inventif, aérien, subtil, qui fait voyager l’auditeur.

Les joutes verbales entre Ibrahima Diassé et Mike Ladd, ce dialogue Nord-Sud, sur fonds de musique jazz métissé très élaboré, étaient un régal. Joie de jouer, de partager, d’être là, simplement!

Ce soir-là, le public présent a passé un beau moment, plein de chaleur humaine, de partage. Un voyage interculturel et riche de sonorités diverses. Ce langage universel qu’est la musique a pris tout son sens ce soir-là. 90 minutes d’un bonheur partagé, sentiment précieux par les temps qui courent.

« Vox XL » est un objet musical identifié, à découvrir en urgence, à savourer sans modération.

Guillaume.

Bowie, caméléon musical


DavidBowie2_image A l’heure où une exposition est consacrée à David Bowie, dans les murs de la Nouvelle Philharmonie, à La Villette (jusqu’à fin Mars 2015), il est bienvenu de s’arrêter sur cet artiste versatile, personnalité excentrique, complexe, cultivant avec un art savant le mystère.

Depuis 40 ans, il a construit une œuvre  discographique bien remplie, séduisant un public toujours plus nombreux depuis plus de 40 ans. Outre la musique, Bowie aime à explorer la peinture, la photographie, le cinéma.

Arrivé sur la scène musicale en 1967  avec « David Bowie« , il éclatera vraiment avec les deux albums suivants « Space Oddity » (1969), « Ziggy Stardust« (1972). Il se fit connaître aussi par ses spectacles très originaux, théâtraux, accompagnant un  univers Glam-rock très à la mode au début des 70’s. A cette période, il collabore également avec Iggy Pop, Lou Reed, en produisant leurs albums. .

Après des succès discographiques avec les albums « Heroes » en 1977, « Scary Monsters » en 198o, « Let’s Dance » en 1983-souvenez-vous de « China Girl ») à travers des titres comme « Ashes to Ashes », Let’s dance », ou en duo avec Mick Jagger pour une reprise de « Dancin’ in the street », il fait la rencontre du musicien-producteur Brian Eno, porté sur les musiques électroniques et les sons d’ordinateurs. Début des années 90, David Bowie change de cap, intègre le groupe Tin Machine, avec qui il enregistrera « Black Tie White Noise » (1989), qui ne laissa pas un souvenir impérissable. Retiré de la scène depuis la dernière tournée mondiale de 2003-2004, Bowie reste une icône, un modèle, une figure emblématique du rock britannique.

Côté cinéma, s’il a commencé dès 1967 à tourner des films, le public retient surtout ses 2 beaux rôles dans des films aux univers très différents (« Les Prédateurs » et « Furyo » en 1983). Plus tard viendront « Absolute Beginners » en 1986, « Basquiat » en 1996- il y joue le rôle d’Andy Warhol-.

Ce touche à tout de génie, artiste inclassable à la voix si particulière, devenu plus que discret, reste une référence musicale pour la génération rock d’aujourd’hui.

Guillaume.

 

Qui étais-tu York Bowen ?


095115180525York Bowen est compositeur anglais né en 1884 et décédé en 1961. Il jouait du piano, du cor, de l’alto, de l’orgue et était chef d’orchestre. Cet artiste accompli n’a jamais réellement eu la place qu’il méritait même s’il était très apprécié en son temps. Il a laissé de nombreuses œuvres que nous commençons à redécouvrir. Le style post romantique qui le caractérisait est tombé dans l’oubli après la guerre de 14-18 et c’est sans doute cela qui a précipité sa chute. Certaines parties de la sonate pour clarinette font penser aux comédies musicales américaines. Pour le reste on sent la forte influence de Chopin, Liszt, Brahms, Strauss et Debussy sans oublier Rachmaninov auquel il était souvent comparé. Un compositeur à découvrir…

Françoise.

La Voix, la voilà


Du vendredi 6 mars au samedi 2 mai 2015,

la médiathèque Louis Aragon de Fontenay-sous-Bois donne de

LA VOIX

Nous proposons une exposition créée et réalisée par les médiathécaires :

Exposition la voix

Mais aussi des projections de DVD, des ateliers Beat Box, des concerts

Michèle

La collection éphémère : DES VOIX


voix-du-rockElle peut être pleine et vive, on peut la baisser mais aussi l’élever

On peut la donner mais aussi la perdre

Elle peut venir du cœur, du sang, mais aussi de la raison

Elle peut être intérieure, venir de la poitrine ou de la tête

Elle peut s’éteindre et partir en éclats

Elle peut porter, contenir des larmes, mais elle peut nous manquer

On peut la casser même si c’est celle de son maître

Elle peut être in ou off

Elle peut être basse ou haute et à notre portée

Elle est…

 La voix est le thème de notre collection éphémère de cette saison. Nous vous proposons un choix de voix qu’elles soient typiques ou atypiques, limpides ou cassées, chantant du classique ou du rock… Elles sont reconnaissables entre toutes et identifiables dès les premières notes.

Voici une toute petite sélection de voix incontournables…

Michèle

 

 

 

 

 

A l’Ouest, Y a plus Personne!


Mais où est donc passé Personne ? Qui ça me dites-vous ! … Je parle de Paul Personne, guitariste de blues-rock ayant longtemps accompagné les plus grands artistes français (Eddy Mitchell, Véronique Sanson, Benoit Blue Boy, Patrick Verbecke, Bill Deraime…) tant sur scène que sur disque, et qui depuis une vingtaine d’années mène une carrière solo jalonnée de jolis albums et de salles remplies.

Après 3 albums avec son groupe Backstage à la fin des 70’s, Paul Personne enregistre « Faut qu’ça bouge », premier album solo en 1982. Par la suite, viendront les perles « La chance » en 89, « Comme à la Maison » en 92, enfin « Rêve sidéral d’un naïf idéal » en 94.

Plus près de nous, paru en 2007, un album de blues, « Amicalement blues »en duo avec le discret Hubert Félix Thiéfaine, puis « A l’ouest, face A et face B » en 2011.

Avec « Puzzle« , 2014 marque le retour musical du guitariste-chanteur. Autant dire, malgré une pochette stylisée, que le puzzle est mal construit. Certes « Il y a » prometteur titre introductif, laisse augurer de belles ambiances à suivre… Hélas ! dès le second morceau « Une Journée », la suite  s’avère décevante, comme un plat sans saveur, sans réelle surprise. A ce compte-là, 13 titres, c’est long, pénible.. De plus, si le talent du guitariste s’exprime toujours lors des parties solos, la magie attendue a disparue, s’est envolée… Quant à la voix, rauque et grave, elle n’a plus la puissance passée.

Oui, je suis déçu par ce « Puzzle » concocté par Paul Personne. Pour moi c’est un ratage, une sortie de route. A mes oreilles, seuls ont trouvés grâce des titres tels que » M’envoler plus haut », « Ca fait mal ». Quant au final instrumental « Partir pour mieux revenir », il a tout du remplissage gratuit, je m’en serais volontiers dispensé.

Guillaume.

 

Mattutino de’ Morti


61U6tM-3DEL__SY300_Ne vous fiez pas à la jaquette de cet album, elle ne correspond pas au contenu. elle est terne, triste, austère. Le contenu, lui est magnifique. Davide Perez né à Naples en 1711, a écrit des opéras serias de 1735 à 1755. En 1752 il a été invité à la cours du Portugal où il s’illustre dans la musique religieuse jusqu’au tremblement de terre de Lisbonne en 1778 où il trouve la mort. 2 solistes impressionnants : Roberta Invernizzi, soprano dont la fraîcheur du timbre apporte une grande émotion à l’oeuvre ; Salvo Vitale dont la voix de basse descend très loin dans les graves. Des chœurs et des musiciens sublimes dirigés de façon magistrale par Giulo prandi. Pour moi une vraie découverte, celle d’un compositeur méconnu qui n’a rien à envier à ses contemporains.

Françoise

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