Archives Mensuelles: avril 2015
CARIBOU
Canadien, installé à Londres, Daniel Snaith alias Caribou depuis 2005 (2 autres albums parus sous le nom de Manitoba en 2001 et 2003) est un personnage aux multiples facettes, musicien, chanteur, DJ, producteur de musique électronique. Je le découvre en écoutant Our love sorti à l’automne dernier.
Fourmillant d’idées, de détails, de textures et de nappes sonores, c’est un album « électro sensible » presque pop, et l’on se sent comme invité à s’installer dans les ambiances différentes de ses chansons. Des morceaux énergiques pour envahir les dancefloors, des morceaux hypnotiques à écouter au casque à la maison…
Plus j’écoute cet album plus je l’aime… J’adore l’aérien Silver, comme une multitude de bulles qui éclatent !
Pour faire plus ample connaissance, Caribou offre une playlist de 1000 morceaux à ses fans : The longest mixtape, beaucoup de belles découvertes à faire dans cette liste géante…
Enitram
Crooneusement Vôtre !
La voix est donc un instrument qui fut de tous temps (sans remonter jusqu’à la préhistoire) pratiqué, développé. Pour parler, communiquer, mais également pour… chanter ! Qu’elle soit classique, country, rock, porteuse d’une tradition, en mode variété française ou jazz, la voix fait donc passer des émotions, des traditions, des histoires, de la vie, du sentiment.
Justement, une catégorie de chanteurs de jazz surtout, va durant la période 1940-1960, donner ses lettres de noblesse à une manière de chanter : le crooning (de l’anglais To Croon= Fredonner).
Les crooners, qui chantent la plupart du temps accompagnés d’un orchestre ou big band, sur des orchestrations qui swinguent, seront très en vogue. Les voix de Frank Sinatra, Dean Martin, Bing Crosby, Sammy Davis Jr, Nat King Cole, Louis Prima, Gene Kelly, Fred Astaire, Paul Anka (photo), Johnny Matis, vont alors émerger. Tous ces noms, vous les connaissez, pour les avoir déjà entendus, vu à la télé, ou au cinéma également pour certains d’entre eux (je vous laisse chercher lesquels…).
Aujourd’hui, ces pionniers ont laissé leur place à une relève bien talentueuse allant de Harry Connick Jr.(photo) à Jamie Cullum, en passant par Kurt Elling, Michael Bublé, Robbie Williams, Bryan Ferry, Peter Cincotti.
Si vous aimez ce style, ces artistes vous raviront par leur façon de « crooner« . Vous pourrez aussi en retrouver certains dans l’exposition « Suivez la Voix« , qui a lieu jusqu’au 2 mai à la médiathèque.
Guillaume.
Echos d’Arménie
En ce jour de commémoration du centenaire du génocide arménien, nous vous proposons une sélection musicale de la riche tradition culturelle arménienne.
Les fontenaysiens pourront trouver à l’Espace musique un choix de livres, CD, DVD en lien avec cet évènement.
Enitram
Liz ou Jeanne
Assumer son nom c’est super mais c’est un choix qui peut s’avérer dangereux, surtout quand votre sœur est quelqu’un de connu, mais qui reste très courageux. Pour éviter les comparaisons, liz a choisi de se faire connaitre dans un répertoire différent de celui de sa sœur. Les textes sont sympas, écrits à a première personne d’où un sentiment de vécu. Sa voix est délicate, le tout manque peut-être un peu de modernité. A vous de juger.
Françoise
Enfin un jour !
C’est un grand guitariste qui collabore depuis des années avec de grands noms de la musique africaine. Moh! Kouyaté sort enfin son projet personnel, son premier album Loundo. Nous avons affaire là à un surdoué de la guitare. Il n’est pourtant pas débutant, il a travaillé entre autres avec Coey Harris, grand bluesman américain, Mariama, Fatoumata Diawara, artiste malienne déjà chroniquée ici en 2012 pour son album Fatou auquel il avait participé…
Moh! Kouyaté, né à Conakry en Guinée, vient d’une famille de griots, il fut donc bercé par la musique, jouant au début du balafon puis de la guitare. Après une tournée américaine, puis européenne, il s’est installé à Paris.
Sa voix limpide et claire se balade sur des airs à la fois empreints de la tradition mandingue et de l’esprit du jazz rock occidental. C’est un grand monsieur qui pendant des années a mis son talent au service des autres. Cet album reflète son univers, son tempérament, ses racines. L’album terminé, sa guitare résonne encore…
Michèle
Un hommage à Jean Ferrat, entre réussites et déceptions
Parti rejoindre les poètes au Paradis voilà cinq ans déjà, Jean Ferrat a marqué durant près de 5 décennies, par sa voix, sa plume, ses engagements citoyens, le monde de la chanson française, et laisse un patrimoine de chansons devenues des classiques.
Pour ne pas l’oublier, quelques artistes et non des moindres : Marc Lavoine, Cali, Patrick Bruel, Catherine Deneuve, Benjamin Biolay, Hubert-Félix Thiéfaine ou encore Patricia Petibon.. entre autres, se retrouvent sur un disque en hommage à l’homme d’Antraigues.
Difficile de rentrer dans les pas des classiques chantés par Jean Ferrat. Marc Lavoine, qui ouvre l’album avec Camarade offre une version sobre, avec sa voix profonde.
Certains, comme Dionysos avec Aimer à perdre la raison, Patrick Bruel avec Ma môme, Raphaël avec J’arrive où je suis étranger, ou l’inattendu Patrick Fiori sur Que serais-je sans toi, Natasha St-Pier et son Nous dormirons ensemble, s’en tirent avec les honneurs. Surprenante association vocale que celle de la soprane Patricia Petibon et de Marc Lavoine sur La Matinée… qui au final, s’accordent au diapason. D’autres, comme Cali et sa version de La Montagne, et Sanseverino sur Je ne suis qu’un cri, à mon sens, ont raté leur coup.
Comme un clin d’œil, le disque se termine par Ma France chanté par Jean Ferrat.
Hormis donc les deux fautes de goût citées ci-dessus, cet hommage est une réussite, avec des versions réorchestrées très joliment. L’homme d’Antraigues aurait sûrement apprécié.
Guillaume.
El niño
Née à Huelva en Andalousie, Rocio Marquez a grandi dans le berceau du flamenco. A travers cet album, elle rend hommage au chanteur de flamenco Pepe Marchena, surnommé « el Niño ».
Loin des clichés, d’une voix puissante, mélodieuse associée à une grande maîtrise technique des palos flamencos, elle nous propose un flamenco moderne, électrisant et plein de charmes.
Françoise
Le 11 avril : musicalement numérique
La médiathèque de Fontenay-sous-Bois participe à la journée du numérique
LE SAMEDI 11 AVRIL
Parmi de nombreuses ressources (sur le cinéma, les savoirs, les livres…), et grâce à l’inscription à la médiathèque vous pouvez aussi profiter de :
On vous attend SAMEDI !!!!!
Michèle
Une rock’n’roll honnêteté
Voici un jeune groupe américain de Philadelphie The Districts, avec leur 2ème album A flourish and a spoil.
Un album agréable, sans prétention. on y retrouve le rock des années 90. C’est une pop-rock, puissante, audacieuse, plein d’enthousiasme. Nous n’avons pas affaire là à un groupe de jeunes beaux gosses. Non, plutôt à un groupe de rock au son garage, un rock brut avec une fougue et une rage typiques des jeunes de 20 ans.
Le chanteur Rob Grote a une voix plutôt éraillée, puissante, les guitares sont saturées juste à point.
Honnêtement, j’ai été étonnée par leur énergie et leur impossible maturité. Allez c’est un nom The Districts à retenir.
Michèle
Omer Klein, clavier bien trempé.
Depuis quelques années et la révélation du contrebassiste Avishaï Cohen, un coup de projecteur s’est porté sur la scène jazz israélienne. Les pianistes Yaron Herman, Shaï Maestro, le contrebassiste Omer Avital, plus récemment le pianiste Omer Klein, bénéficient tant à New-York que Paris, et partout dans les festivals où ils se produisent, un accueil à la hauteur de leur talent, de la qualité de leur répertoire musical.
Omer Klein, donc, qui vient de publier « Fearless Friday« , par ailleurs auteur de 5 albums en tant que leader depuis 2008, est la dernière pépite de la scène jazz israélienne.
Son jeu, tout en souplesse et ruptures maîtrisées, mélange subtilement le classique et les mélodies moyen-orientales. Pour ce disque, Omer Klein s’est entouré de deux compères, le contrebassiste Haggai Cohen-Milo, le batteur Amir Bresler. Cette section rythmique offre une assise tout en nuances sur laquelle le pianiste vient poser ses compositions, dans une jeu qui est un régal à écouter. Auteur de la plupart des morceaux excepté le « Azure », dû à Duke Ellington, Omer Klein nous offre ici toute la palette de son talent. Omer Klein est venu présenter son album, dans le cadre chaleureux du Duc des Lombards, à Paris.
Ce beau disque, une jolie découverte pour moi, mérite qu’on s’y arrête. Je vous laisse le soin d’en faire de même.
Guillaume.
The Third
Les deux soeurs et le frère, Kitty Daisy & Lewis, nous présentent là leur 3ème album The Third. Comme pour les précédents, ils nous proposent de nous replonger dans le rock des années 50. Le disque est entièrement enregistré sur bande analogique.
Ces 3 anglais sont multi-instrumentistes et sont passionnés de blues, de rock’n’roll, country, swing et soul. Comme pour les deux autres albums, on peut souligner la présence du grand trompettiste jamaïcain Eddie Thornton.
Cet album est une réussite, d’une grande qualité sonore, propre, clair et net. Mais voilà parfois, moi, les bons élèves, ça m’énerve un peu… Mais bon, cet album est efficace dès les premières notes vous avez le pied qui commence à marquer le rythme. Il nous donne c’est évident une forte envie de bouger, ne cherchons pas plus loin…
Michèle
Lady Krall revisite la Pop
3 ans après « Glad Rag Doll », la canadienne Diana Krall nous revient avec un album « WallFlower » aux couleurs de la nostalgie, puisqu’il contient des titres pop-rock ayant accompagné sa jeunesse, influencé son parcours musical. Avec tact et subtilité, elle retouche les originaux sans en perdre l’âme originale. La preuve, d’entrée, la canadienne nous offre une très belle version aux accents nostalgiques de « California dreamin’ » (Mama’s and Papa’s), avec un tempo volontairement lent, souligné par la présence d’une section de cordes. Viennent ensuite « Desperado » (Eagles), « Sorry seems to be the hardest word » (Elton John), ou « If I take you home tonight » écrit par Paul Mac Cartney.
Avec ce « Mur de Fleurs », Diana Krall nous embarque pour une remontée dans le temps, vers ces 70’s, nous présentant à sa façon, les artistes et chansons qui ont jalonné sa jeunesse, été à l’origine de son envie de composer, chanter, jouer du piano. Sa voix suave fait merveille sur ces morceaux revisités.
Pour clore cette promenade temporelle, Diana Krall nous offre sa version de « Don’t dream it’s over » chantée par le groupe Crowded House en 1986 ! Que le temps passe !
Ce nouvel album est un bonheur simple, tout en élégance, qui s’écoute très agréablement ! Idéal en ce début de printemps !
Si vous êtes nostalgiques des 70’s ou simplement désireux(ses) de découvrir cette période idyllique de la pop anglo-saxonne, ce disque là est une belle porte d’entrée.
Ne la loupez pas !
Guillaume.