Archives du 3 mai 2015

Le chagrin des oiseaux


Rarement une musique de film m’a autant émue (depuis la Liste de Schindler). Quand vous regardez le film Timbuktu du réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, vous découvrez deux oeuvres sublimes : la musique et le film, et celles-ci s’entremêlent, dialoguent, se complètent. Là où il n’y a plus de mot face à la cruauté, la musique, que certains veulent interdir, reprend sa place et sa force de résistance et de liberté.

« Timbuktu est un film qui revêt un message universel. Ce qui s’est passé à Timbuktu aurait pu se passer n’importe où dans le monde. Et donc, la musique accompagne ce message universel ; elle part de couleurs, d’instruments locaux, d’un langage, d’une identité locale et transporte ce langage avec une musique plus ample, plus lyrique pour relayer ce message de tolérance, ce message de paix. » présente Amine Bouhafa le compositeur.

Effectivement dans le choix d’instruments solistes africains et de l’Orchestre de la ville de Prague, avec Richard Hein comme dirigeant, Amine Bouhafa a choisi une musique cosmopolite, universelle. La musique africaine et occidentale dialoguent entre elles, elles renforcent donc le message de la tolérance, de la paix et de l’intelligence.

A retenir la magnifique chanson Timbuktu Fasso, écrite et chantée par Fatoumata Diawara (et oui encore elle et je ne m’en lasse pas), qui ajoute à ce superbe bijou, une perle fragile et brute à la fois, une interprétation qui vous donne envie de croire encore au pouvoir de la beauté, de l’art et de l’espérance.

Michèle

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