Archives du 29 août 2015
Un disque ni aimable, ni facile
L’été est l’occasion aussi de se remémorer quel est mon album de la mi-année. Sans hésitation, l’album rap de l’année c’est bien sûr To pimp a butterfly de Kendrick Lamar. Sorti au printemps, j’avais hésité à lui consacrer une chronique, étant tellement porté aux nues par les critiques, il était évident que vous ne passeriez pas à côté de ce chef-d’oeuvre. Mais depuis je l’ai écouté, réécouté un nombre de fois incalculable. C’est sûrement le CD de l’année. Ce jeune rappeur californien a sorti son 3ème album et c’est véritablement la marque d’un artiste intelligent et talentueux. C’est un album à la fois politique, social et philosophique, il a des choses à dire, c’est un retour à un rap engagé, reconnecté au quotidien des gens. Grâce à cet éclairage il redonne des repères à la nouvelle génération, des repères musicaux aussi, car c’est un rap, qui revisite le jazz, la funk, la soul…
Des +++ à King Kunta, qui résume à lui seul l’état d’esprit de l’album, +++ aussi à Institutionalized avec Bilal, Anna Wise et Snoop Dogg, et +++ pour le dernier morceau Mortal Man qui évoque les fantômes de Nelson Mandela et de 2PAC.
Un album exceptionnel, mais je suis sûre que vous en étiez déjà convaincus.
Michèle