Archives Mensuelles: septembre 2015

Quand le Ukulélé s’invite à la Médiathèque….


Ukulélé_imageSamedi 3 octobre 2015, à partir de 16H, l’espace Musique de la médiathèque Louis Aragon accueillera un kiosque musical placé sous le signe du ukulélé, instrument à cordes méconnu, cousin de la guitare. Xavier Ingrand, qui enseigne la pratique de cet instrument, viendra le présenter, en compagnie de quelques élèves.

Mais d’où vient donc cet instrument?

Initialement originaire des îles Hawaï, apparu à la fin du 19ème siècle, cet instrument à cordes pincées, utilisé dans les musiques traditionnelles et folkloriques locales, est en réalité un cousin éloigné du Cavaquinho portugais fabriqué à Madère. le ukulélé se décline en plusieurs tailles : le soprano (le plus utilisé) ; le concert & le ténor (apparus en1920 aux Etats-Unis), et le baryton, qui date des années 40.

Egalement utilisé dans les îles polynésiennes et à Tahiti, le ukulélé va ensuite être popularisé au cinéma grâce à des films tels « Sons of the desert » ( 1933), « Certains l’aiment chaud » (1959), « Blue Hawaï » (1961), et plus proche de nous « La Rose pourpre du Caire » (1985), dans lesquels successivement, Oliver Hardy, Marylin Monroe, Elvis Presley, Mia Farrow, jouent ou chantent des chansons sur le thème du ukulélé. En 1939, George Formby, acteur et musicien britannique, va contribuer à populariser cet instrument en Angleterre.

Le ukulélé, instrument à la sonorité particulière dû ses cordes en boyaux de moutons, va attirer de nombreux musiciens dans les années 60, 70, 80, puisqu’aussi bien Joan Baez, George Harrison, Jimi Hendrix, Brian May, Neil Young, Artie Shaw vont s’emparer de cet instrument et l’intégrer parfois à leurs compositions. En France, c’est d’abord Lou Gasté et sa chanson « Avec son ukulélé », qui sortira cet instrument de l’ombre. Plus récemment, Joseph Racaille, Tony Truant, Thomas Fersen, Pierre Sangra se sont penchés sur le ukulélé.

C’est donc à un rendez-vous autour de cet instrument atypique, méconnu, que Xavier Ingrand vous convie le 3 octobre prochain. Venez nombreux!

Guillaume.

 

Imagine le clavecin


pochette-Bach-RondeauSi vous voulez découvrir le clavecin, voici un disque à ne surtout pas louper. Jean Sebastian Bach interprété par un jeune prodige Jean Rondeau.

Cet album me réconcilie avec cet instrument, qui me semble souvent désuet, et qui parfois me hérisse même les poils. De Bach, je préfère les pièces pour violoncelle, pour orgue… Mais là, ces transcriptions pour clavecin sont d’une grande beauté. Jean Rondeau, grâce à sa délicatesse, son élégance, sa manière très personnelle et plus moderne de jouer, nous entraîne dans un monde imaginaire aux accents anciens certes mais transposant ainsi le Maître Bach dans notre contemporain.

Ce jeune musicien de 23 ans, élève de Blandine Verlet puis Blandine Rannou et Olivier Baumont, passionné de jazz et de musiques plus actuelles, a eu un véritable coup de foudre pour  cet instrument, et dans ce premier album, il imprime véritablement sa marque. Vraiment un disque remarquable !

Michèle

Le dandy-troubadour Eicher fait escale à Fontenay.


StephaneEicher_albumA la rentrée prochaine, le 17 octobre, en clôture de la 29 ème édition du Festival de Marne, le chanteur rockeur suisse Stéphane Eicher  viendra se produire à Fontenay sous Bois, salle Jacques Brel. L’occasion pour le public de voir, (re) découvrir cet artiste discret, timide, au look de dandy, et dont la fine moustache lui donne un air de mousquetairou de bel hidalgo (n’est-ce pas mesdames?) qui se fait rare sur scène.

L‘auteur de tubes comme « Two people in a room » (extrait de « I tell this night », 1983), « Combien de temps » (« Silence », 1987), qui fit en 1989à l’occasion de son album « My place »  la rencontre du romancier Philippe Djian (qui va devenir son unique parolier). Djian lui écrira les tubes « Déjeuner en paix », « Pas d’ami comme toi » et « Des hauts et des bas ».

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Issu de cultures différentes, Stéphane Eicher prend un malin plaisir à insérer dans sa musique des instruments rares tels le cymbalum ou le cromorne, la vielle à roue, la cornemuse. C’est notable sur les albums « Engelberg », « Carcassonne ». Musicien curieux de nouveaux horizons, il a participé à la bande originale du film « Monsieur N. »  (2003), réalisé par Antoine De Caunes.

Son dernier album « L’envolée« , sorti dans la discrétion en 2013, nous vaut de le voir faire escale sur la scène de la salle Jacques Brel, à l’occasion du début de la saison culturelle.

Nul doute que le voyage musical concocté par le chanteur helvétique sera de qualité. Ne loupez pas le passage de cet artiste singulier.

Guillaume.

 

Le faux naïf


61b7r6xGd7L__SL500_AA280_Arto Lindsay né le 18 mai 1953 à Richmond (Virginie) est un guitariste, chanteur, compositeur et producteur de musique. Une carrière bien remplie, couronnée de nombreux succès. Il a été un des initiateurs de la « no wave » (La no wave est une musique dissonante et bruitiste, qui rejette le format couplet/refrain propre au rock et préfère mettre en avant l’improvisation et la déstructuration ), fait partie de nombreux groupes de rock : Lounge lizards, Ambitions lovers, Anarchist republic of BZZZ, Golden Palominos.

Ecoutez la façon dont il fait sonner sa guitare, c’est très particulier. On pourrait penser que c’est un amateur qui joue (en apparence seulement). Un personnage lunaire avec une voix douce, chantante aux accents brésiliens, des riffs de guitare criards. Bref une superbe compilation.

Françoise.

Get on up !… ou Quand James Brown révolutionne la Soul !


GetOnUp_affiche« Get on up! » (Debout!!) ! L’expression est de celui qui fut surnommé « The Godfather of Soul », Mister JB himself, James Brown, chanteur, producteur, danseur, également ardent défenseur de la communauté noire aux côtés de Martin Luther King, Jessie Jackson. Sa chanson « Say it Loud-I’m black and I’m proud »(1968) en est le témoignange.

Durant ses 60 ans de carrière, commencée comme chanteur de gospel dans les églises de Georgie, puis au sein du groupe « The Famous Flames« , qui lui permit de se faire remarqué par son sens inné du show et ses talents de chanteur-danseur, avant de devenir le patron de son propre orchestre (The JB’s), James Brown a marqué de façon indélébile la musique du 20ème siècle, et participé à l’émancipation de la communauté noire américaine, jeté les bases de ce que sera désormais la musique Funk-Soul.

Personnage autoritaire, excessif, rebelle, insoumis, colérique, charismatique, charmeur invétéré, chanteur incroyable à la voix rauque, danseur et showman infatigable (ses shows pouvaient durer plus de 3h!), figure emblématique et porte voix de la communauté noire américaine, James Brown était tout cela.

Il connut le succès dès les années 50, avec des ballades comme « Please, Please, Please », puis surtout dans les années 60 avec « Papa’s got a brand new bag », « I got you-I feel good », « It’s a man’s mans’man’s word ». C’ est lui qui  jeta les bases fondamentales de la musique Funk, par le biais de son groupe et sa section cuivre historique (Maceo Parker, Fred Wesley).

Au tournant des années 70’s, il lâche ses racines blues et gospel pour une musique funk-soul enfiévrée, très rythmée, qui lui donne l’occasion de prouesses vocales et dansantes qui fascinent son auditoire, notamment la gente féminine. Dans son sillage, d’autres noms vont émerger tels, Stevie Wonder, Marvin Gaye, Otis Redding, George Clinton, Sly and The Family Stone, Parliament.

Le film « Get on Up! » sorti en début d’année 2015, biographie filmée de ce géant disparu en 2006, montre l’ascension sociale, musicale, l’évolution du personnage, la face brillante (le showman, le chanteur-danseur, le citoyen engagé) comme celle plus sombre (l’homme tourmenté, colérique, brutal, autoritaire, tant auprès de ses conquêtes féminines que de ses musiciens), de James Brown, ici magistralement incarné à l’écran par le comédien Chadwick Boseman, dont les performances vocales et scéniques sont saisissantes, à l’égal de la prestation de Jamie Foxx dans « Ray » (2004), autre film dédié à une légende de la musique noire américaine, Ray Charles.

Ne ratez pas ce film, et redécouvrez celui qui a ouvert la voie du Funk, de la Soul music moderne, et influencé nombre d’artistes après lui, jusqu’à aujourd’hui.

Guillaume.

 

 

Voyage en chansons


200x200-000000-80-0-0Vous avez envie de  rêver d’un monde de chansons, de vous envoler au-delà des montagnes et des fleuves, de franchir des océans porté par les sons, de visiter des villes, de voir des plaines et des déserts, de rencontrer des peuples unis par une passion commune : le chant et la musique.

Ce cd est fait pour vous, Piers Faccini a embarqué dans sa caravane Ben Harper, Les fils du Calvaire, Dom la Nena, Emily Barker… Résultat un album étonnant, un échange de langues, de cultures.

Françoise.

Au tournant des 70’s, la Blaxploitation se fait jour aux USA.


Le tournant des années 70, aux Etats-Unis, est marqué par l’émergence d’un courant cinématographique nouveau, la Blaxploitation. Ce cinéma, avant tout joué par des comédiens issus de la communauté afro-américaine, s’adressait uniquement au public de celle-ci. Ce nouveau genre a permis à la communauté noire américaine de sortir du carcan de racisme, d’exploitation, de ségrégation subi depuis des décennies. A travers les films de la Blaxploitation, tous les genres ont été abordés : policier (Shaft, 1971), comédie (Uptown saturday night, 1974), péplum (The Arena, 1974), western (Boss Nigger, 1975), politique engagé (The spook who sat by the door, 1973). Ils ont permis à d’exprimer le quotidien vécu par la communauté à cette époque, pour mieux s’en affranchir, entre drogue, racisme, prison, prostitution, viols.

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Les comédiens jouant dans ces films avaient enfin des vrais rôles, en vedette, à l’opposé de ceux proposés jusqu’ici aux acteurs et actrices noirs, à savoir être cantonné à jouer une bonne, un esclave, un serveur, un majordome. Certains acteurs-actrices vont voir leur carrière décoller, à l’exemple de : Pam Grier, égérie de la Blaxploitation, à qui Quentin Tarantino confira le rôle de Jackie dans « Jackie Brown », aux côtés de Samuel Jackson, Robert de Niro. Richard Roundtree, dans le rôle de l’inspecteur Shaft (1971, et qui fera une apparition en clin d’œil dans la version remise au goût du jour en 2000 avec Samuel L. Jackson dans le rôle-titre), aura une carrière très inégale ; Philip Michael Thomas (Blackfist, 1975), attendra les 90’s pour devenir une star grâce à son rôle aux côtés de Don Johnson, dans la série « 2 flics à Miami » ; Jim Kelly, karatéka, deviendra acteur et sera vu dans « Opération dragon »(1973) avec Bruce Lee. Il se retira du cinéma pour retourner vers le sport.

Et la musique, direz-vous? Elle est très importante, voire omniprésente, dans ces films. La soul music, le funk, le rhythm and blues sont de chaque bande-son. James Brown (Black Caesar,1973), Curtis Mayfield (Superfly), Isaac Hayes (Shaft, les nuits rouges de Harlem ), Marvin Gaye (Trouble Man), mais aussi Herbie Hancock, Barry White, Roy Ayers, Edwin Carr, Norman Whitfield, issus de labels tels que Stax ou Motown, vont participer à ces films, leurs donnant une identité musicale très forte, qui permettra à ceux-ci de se faire connaitre parfois au-delà de la communauté noire.  « Shaft » notamment, avec le tube composé par Isaac Hayes, sera le premier film à connaitre le succès au delà des Etats-Unis, partout dans le monde.

Ce cinéma, victime d’une surproduction pendant la décennie 70’s (jusqu’à 4 films par an!!), se tarira à l’aube des 80’s. Par la suite, les acteurs et actrices noirs américains se verront proposer des rôles au cinéma bien sûr, mais aussi et surtout à la télévision dans les séries télévisées ou les shows télé. Rien ne sera plus comme avant. Et c’est tant mieux!

Guillaume.

Du Roots Revival


couverture-protojeIl est impossible de passer un bon été sans un bon disque de reggae, surtout que cette année est arrivé le 3ème album de Protoje : Ancient future. C’est sans hésitation que je l’ai mis dans ma valise, un album bien fait, bien construit, pas prise de tête.

Protoje, grand meneur de la génération nommée Reggae Revival, nous embarque dans son flow nonchalant, son rythme entraînant, accompagné de jeunes chanteurs jamaïcains comme Chronixx, Kabaka, Jesse Royal, Sevana….

Produit par Winta James, qui travaille habituellement avec Damian Marley, cet album mêle la tradition culturelle rasta et des arrangements tournés vers l’avenir, on peut y constater une présence importante de hip-hop, sans que jamais celui-ci ne vienne détourner Protoje des racines du reggae, indisociables du mouvement Rastafari.

Un cd qui donne la pêche, un cd réussi.

Michèle

24 Karat gold


Hi-Res Stevie Nicks 24 Karat Gold Songs From The VaultStevie Nicks de son vrai nom Stéphanie Lynn Nicks, auteur compositeur née en 1948 en Arizona. En 1974 elle fait partie des Fletwood Mac. Après de nombreux succès dont « Dreams » qui reste pendant 8 semaines en tête du hit parade américain et dont l’album « Rumours » est le 8ème album le plus vendu de tout les temps, elle entame en 1981 une carrière solo avec « Bella dona ». Son dernier opus « In your dreams » date de 2011. Malgré une longue traversée du désert, elle demeure une artiste appréciée du public. Cet album est composé de chansons qu’elle n’avait jamais osé publier. Chaque morceaux fait partie de son histoire, de sa vie. Si sa voix accuse le temps qui passe, cet album est excellent.

Françoise

1982, La Vierge de Fer débarque à Baltard !


IronMaiden_pochettePrintemps 1982, Pavillon Baltard de Nogent sur Marne. Jour de premier concert de Hard-rock de ma vie. Entouré d’amis, après avoir patienté longuement sous le chaud soleil printanier, je rentre, comme la foule nombreuse, dans cette superbe salle. En première partie, Blackfoot, emmené par le charismatique chanteur-guitariste et leader Ricky Meadlock, délivrera un blues rock de haute tenue.

Après la pause de rigueur, les lumières s’éteignent, et devant une foule déjà acquise à sa cause, la Vierge de Fer, pardon Iron Maiden, quintet anglais guidé par le bassiste-leader et principal auteur  du groupe, Steve Harris, et le nouveau chanteur Bruce Dickinson, prend possession de la scène.

Un choc, une claque, une révélation!

Le groupe démarre sur les chapeaux de roues et déroule les titres de son nouvel album « The number of the Beast » avec une maestria consommée. Je suis conquis par ce hard-rock mélodique et bien construit, je savoure chaque morceau : «  »Invaders », « The Prisoner », « Run to the Hills » ainsi que les 3 tubes que deviendront « Children of the Damned »,  » The Number of the Beast » (qui voit apparaître sur scène le personnage Eddie, mascotte du groupe, qui les accompagnera dès lors au gré de chaque tournée, tout comme sur toutes les pochettes des albums suivants du groupe) et « Hallowed be thy Name ». Vocalement, Bruce Dickinson tient son rang et fait forte impression au public par son dynamisme, son enthousiasme et sa voix puissante et précise, qui se fond parfaitment dans l’univers musical du groupe.

Je ressortirais de ce premier concert ravi, enchanté par l’univers de ce groupe, sa musicalité, son style. Plus de 30 après cette « rencontre » musicale, je les écoute toujours avec autant de plaisir.

Iron Maiden se pose alors en chef de file d’une nouvelle génération de groupes britanniques qui comptera dans ses rangs Def Leppard, Saxon, Judas Priest ou les irlandais de Thin Lizzy et leur  leader chanteur-bassiste Phil Lynott, notamment.

Alors si vous voulez découvrir Iron Maiden, l’album « The Number of the Beast » est parfait pour ça!

Guillaume.

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