Hubert-Félix Thiéfaine a joliment clôturé les Aventuriers 2015 !
Pour clore la onzième édition du Festival des Aventuriers, le 17 décembre, le public a eu le bonheur de voir Hubert-Félix Thiéfaine, chanteur à l’âme de poète, qui depuis 40 ans, foule les scènes hexagonales, au gré d’une œuvre patiemment concoctée, de textes ciselés. Ce jurassien bon teint, qui connut une période sombre marquée par la dépression, a retrouvé le goût de l’écriture, de la scène. Son public encore très nombreux hier soir, dans l’enceinte de la salle Jacques Brel, a pu s’en apercevoir.
Avant son entrée sur scène, le public nombreux eut l’occasion de découvrir le duo toulousain Rusty Bells, au rock très énergique, puis l’univers plus feutré et intimiste de Marie Modiano, chanteuse-pianiste, accompagnée sur scène d’un violoncelliste et d’un guitariste.
Très attendu, le chanteur s’est d’emblée montré en grande forme, bien soutenu par son groupe, au sein duquel évolue désormais son fils Lucas (guitares), coréalisateur du dernier album. La voix claire, puissante, Thiéfaine nous a régalé. Il interpréta nombre de titres de son dernier album paru « Stratégie de l’inespoir », comme le très beau « en remontant le fleuve », le mystique « Angélus », l’émouvant « Karaganda, camp 99 », qui a des résonnances très actuelles, « Lubies sentimentales » à l’aspect nostalgique, « Médiocratie », constat cynique, désabusé d’une société politico-médiatique mal en point, « retour à Célinegrad » qui évoque la dictature.
Bien sûr, le vosgien taciturne n’a pas fait l’impasse sur « Alligators 427″ , sa fameuse »Lorelei Sebasto Cha » dans une version revisitée, magnifique, sans oublier en final, « la fille du coupeur de joint » en version mi acoustique, mi électrique, qui a ravi le public, celui-ci chantant en chœur. A 67 printemps, cet amoureux des mots garde encore une énergie qui fait plaisir à voir. 40 ans de carrière et 17 albums plus tard, cet artiste a encore démontré hier que s’il restait une personnalité à part dans la chanson française, il en était devenue une figure importante, trans-générationnelle.
Merci Monsieur Thiéfaine pour cette belle soirée, en forme de cadeau de Noël !
Guillaume.
Publié le 21 décembre 2015, dans Chroniques, et tagué chanson française, Festival des Aventuriers, Hubert-Félix Thiéfaine, Stratégie de l'inespoir. Bookmarquez ce permalien. 3 Commentaires.
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