Archives du 11 janvier 2016

Tcheky Karyo, la mélancolie en bandoulière…


TchékyKaryo_pochetteBien qu’il soit un comédien reconnu depuis très longtemps et possédant une filmographie impressionnante (L’Ours ; La Balance ; Nikita ; Jeanne D’Arc ; Les Lyonnais ; Jappeloup…..  ), Tchecky Karyo, né à Istanbul il y a 62 ans, de parents d’origines gréco-turques, a toujours eu l’envie de chanter. Il a ainsi mis le pied à l’étrier en 2006, avec « Ce lien qui nous unit », qui connut un succès modeste.

La pochette de « Credo » sorti en 2013,  est un portrait photo redessiné par Enki Bilal, offre le visage sérieux, mystérieux. Passionné de musique et de mots, Tcheky Karyo s’est entouré ici du poète Zéno Bianu, de Jean Fauque (parolier de Bashung), de Christiane Cohendy. Le résultat est déroutant au premier abord, car dès « Olive Tree Café », l’auditeur sait tout de suite que cet album ne sera pas une suite attendue de chansons telles qu’on les entend en radio. La voix toute en nuances, parfois tremblante, colle parfaitement à l’ambiance poétique, tourmentée, intimiste de « Credo« .

Cet album, mélange de jazz contemporain, de son rock, de poésie, est un ovni musical, un disque décalé, à l’image de ce comédien discret hors des plateaux de cinéma. Son univers renvoie à des chanteurs tels Jean Guidoni, Bernard Lavilliers époque « Les poètes », « Le Stéphanois ». Tcheky Karyo y alterne textes en français et en anglais, dans une diction une peu trop appliquée à mon goût. A noter la participation talentueuse du percussionniste Steve Shehan.

Mes titres préférés sont les suivants : « Olive Tree Café » ; « Autour de la Mémoire » ; « Indelicate transgression » ; « Les Toits du Monde ».

Guillaume.

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