Archives Mensuelles: avril 2016
Nadoo sur les chemins des Blues
Nadir Moussaoui, alias Nadoo, musicien fontenaysien, déjà venu à la médiathèque pour un kiosque en 2015 nous présenter son univers musical fait de reggae, dub, électro, revient cette fois-ci pour une évocation très personnelle du Blues, des blues.
En effet, le samedi 7 mai, à partir de 15H30, dans le cadre de l’exposition « Des notes et des bulles » qui se termine le 11 mai, Nadoo nous rendra visite pour évoquer à sa manière, aux sons de sa voix et de sa guitare, les chemins du blues, en partant de Robert Johnson, première grand star du genre, en passant par le blues de la Guinée ou celui des touaregs du désert.
Car le blues, s’il est né dans les champs de coton aux Etats-Unis à la fin du 19ème siècle, est un genre musical universel. Chaque pays, chaque culture, possède un blues. Le flamenco espagnol, le fado portugais sont des formes de blues identifiés à une culture particulière. Le chant y exprime la douleur, les difficultés, les peine de cœur, les nouvelles tristes, à l’instar des bluesmen américains.
En Afrique, que ce soit au Maghreb (Algérie et Maroc notamment), où les femmes, à travers leurs chants, chantent le blues du quotidien, mais également des musiciens comme Karim Albert Kook et Amar Sandy, ou en Afrique noire francophone (le Mali, le Sénégal, le Cameroun notamment) où les griots, conteurs de la vie quotidienne, occupent une place particulière, on trouve des musiciens tels que Laminé Konté (kora, chant), Diabel Sissoko (kora, chant), Ali Farka Touré (guitare, chanteur de blues Bonghaï ou Bambara), le groupe de blues Tinariwen, ou Roland Tchakounté.
C’est à travers tous ces sentiers du blues, que Nadoo nous emmènera, pour nous donner sa propre couleur du blues.
Alors, si vous aimez cette musique et ses souhaitez découvrir ses variantes, présentées par Nadoo, rendez-vous à la médiathèque, pour un moment musical qui s’annonce haut en couleur.
Guillaume.
https://www.youtube.com/channel/UCe8ENWMIO-h5RHu8UNVuthw
Ils ont osé décrocher les Téléphone.. à leur(s) Insu(s)!
Ca devait bien finir par (leur) arriver ! Après Jean Ferrat en 2015 (Des airs de Liberté), chanté par Marc Lavoine, Hubert-Félix Thiéfaine et consorts, après Renaud (qui va de nouveau fouler les scènes de l’Hexagone à l’automne 2016 !), honoré par la génération des Cœur de Pirate, Bénabar et autres, après Brassens, mis en musique par Debout sur le Zinc, Aldebert, Yves Jamait, entre autres, c’est donc au tour des Téléphone (devenus les Insus depuis peu) d’être chantés, repris, réinterprétés par une nouvelle génération.. ! Une Victoire de la Musique d’Honneur, en somme, une entrée au panthéon musical français de leurs vivants !
Si encore une fois, la diversité des styles est assumée, histoire d’offrir des couleurs musicales nouvelles, les interprètes ici réunit sont issus de tous horizons : Valeurs sûres telles que Olivia Ruiz, Tété, Raphaël, Mademoiselle K, Zaz. et des petits nouveaux qui, soit ont connu les lumières de « The Voice » comme Igit en 2014, soit sont des artistes ayant un rayonnement plutôt régional tels que Likesberry (Aix-en-Provence), Navii (Seine et Marne), ou les tarbais de Boulevard des Airs, qui tournent désormais au niveau européen.
Sur les 15 titres proposés ici, repris, ré-orchestrés, arrangés à une nouvelle sauce vocale et musicale selon la personnalité de chacun(e) des interprètes, moi qui suit fan de Téléphone-Les Insus, j’ai aimé le travail de Olivia Ruiz sur « Faits divers », la version de Igit sur « Au cœur de la Nuit », la voix de Vianney sur « Un peu de ton amour »ou encore Tété et sa « Anna » revue et corrigée, ou Likesberry et Navii qui nous emmènent à « New-York » … avec eux!.. Côté déceptions, Raphaël sur « Le jour s’est levé », Mademoiselle K qui nous dit « J’sais pas quoi faire », Zaz qui chante dans « L’Hygiaphone » sans me convaincre, ou les Plasticines et leur « Electric Cité »… sans parler du ratage, à mon goût, de Gaëtan Roussel sur « La bombe humaine », qui introduit l’album. hommage musical, chacun y trouvera son plaisir (petit ou grand), sa perle, ou ses déceptions.
Il vous reste donc à écouter cet hommage musical (au rendu assez inégal) à un groupe de rock français qui a marqué plus de 3 générations, sans parler des carrières solos menées depuis par Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac.
Guillaume.
Il pleut sur mon coeur purple
Quand je vois un blouson rouge, je pense à Michael, dès que je prononce le mot PURPLE, je pense à Prince, et aujourd’hui cette couleur est en pleurs…
Mais qu’est-ce qui se passe là-haut ? Ils avaient besoin de renouveler leur stock de génies créatifs, depuis le début de l’année combien nous ont quittés ? A l’Espace Musique la table, où l’on met en valeur les albums, les artistes, est devenue la table nécrologique… Ca suffit !!! Laissez-nous en encore un peu…
Aujourd’hui c’est Prince… Je m’en fiche de sa biographie, je m’en fiche de savoir comment il est mort. Il nous a quittés…
Prince c’est l’artiste qu’on a toujours sous le coude, on n’en parle pas mais il y a toujours un morceau à lui qui est dans le coin de notre tête. Personnellement c’est Purple Rain et oui c’est pas original, mais c’est le tube qui me l’a fait découvrir. Et quand je l’ai vu en vrai l’interpréter, j’ai tellement eu les poils, qu’ils se soulèvent encore rien que d’y penser, bien des années après… Un grand monsieur, un grand génie, qui devait être bien serré dans ce petit corps, il faut espérer qu’il va bien les faire danser là-haut.
C’est une bien triste journée, c’est une bien triste année…
Michèle
Le Blues maison de Raphaël Imbert
« Music is my home : Act 1 » est né lors de deux voyages effectués par Raphaël Imbert aux Etats-Unis. Régis Michel en a profité pour réaliser un documentaire « Vibes from the South », qui raconte la génèse du projet.
Pour nourrir ce projet musical, le saxophoniste Raphaël Imbert s’est entouré de quelques pointures comme Alabama Slim, Leyla MacCalla, Anne Pacéo, ou encore Sarah Quintana.
Le disque s’ouvre sur 2 compositions qui plantent le décor : tout pour le blues! Du blues, du blues pure souche , concocté et porté par Alabama Slim, Big Ron Hunter, mais aussi sa branche créole (« La coulée Rodair »), en passant par le blues cuivré mode fanfare (« Wipping Willow Blues »), sans oublier le duo Marion Rampal-Raphaël Imbert sur 2 morceaux (« Sweet river blues », « Music is my home »). Ici, tout est bon, rien n’est à mettre de côté, sur le bas-côté de la chaussée…Tout se prend, se savoure, s’écoute! Au gré des morceaux, l’auditeur se retrouve aussi bien du côté de la Nouvelle-Orléans, que sur un bateau à roue, ou bien dans les contrées du sud, où fleurissaient les champs de coton, à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. « Just a closer walk with Thee »… morceau instrumental tiré d’un blues traditionnel, nous est livré avec subtilité. « Music is my Home » se referme sur un duo saxophone-voix (Sarah Quintana), dans un blues un peu destructuré, qui s’apparente à du free jazz.
Ce chemin parsemé de blues, aux origines et couleurs diverses, qui retrace une histoire musicale autant qu’humaine, est une belle réussite.
Un premier chapitre qui appelle une suite… le plus vite possible !
Guillaume.
It’s a Cole, Cole, world…

S’il est de plus en plus acquis que Kendrick Lamar est le digne héritier de 2pac et si on devait trouver la relève d’un Hip Hop façon Nas, J. Cole serait celui-là et son « 2014 Forrest hills drive » vient confirmer cette idée.
D’abord, car il réussit la même prouesse que son prédécesseur avec « Illmatic » : classer un album disque de platine sans promo, ni guests. Forrest hills drive est un album solo au sens propre, 13 morceaux avec uniquement le rap du MC de Jersey.
Cet opus est un voyage qui retrace les différentes époques de la vie du jeune Jermaine, la 1ère partie nous raconte sa jeunesse avec « January 28th » ou « Wet dreamz » où il nous raconte sa première fois avec une femme de façon plutôt drôle, jusque dans son clip, qui exploite le concept du « puppy love » littéralement et évite les clichés habituels.
Les tracks suivants sont son constat sur le rap actuel avec notamment « A tale of 2 cities » et « Fire squad » qui sont, pour moi les 2 morceaux coup de poing du CD et démontrent le grand écart entre ce qui se fait actuellement (trap music etc…) et le flow de Cole, comme quoi, suivre la tendance n’est pas toujours une bonne idée.
Il clôture son disque sur ses aspirations futures et se permet même de pousser la chansonnette comme sur « Hello » ou « St Tropez » et sans autotune évidemment, son « Note to self » qui dure 14 minutes n’est pas sans rappeler le « Last call » de Kanye où il fera ses remerciements teintés de quelques messages à ses congénères.
D’ailleurs cet album est plein de clins d’œil comme sa pochette qui rappelle celle d’Eminem pour « The Marshall Matters LP » ou encore January 28th qui fait écho au « December 4th » de Jay-Z, patron de Roc Nation, le label de Cole.
Un classique du hip hop moderne, ressorti en version live enregistrée lors d’un concert à Fayetteville, l’endroit ou J. Cole a grandi.
Laurent
Du noir et puis du blanc
Oh le beau disque ! que nous propose la chanteuse suédoise Anna Ternheim. C’est son 5ème album. Pour composer For the Young, elle rompt avec les Etats-Unis et revient dans son pays. Et c’est une réussite, un rock scandinave élégant et mélancolique.
C’est un disque où l’émotion vous submerge, et nous tombons sous son charme. Ce n’est pas un disque dansant, qui vous donnera envie de bouger. Non, vous aurez plutôt envie de fermer les yeux et vous laisser imprégner par cette beauté angoissante, cet équilibre entre le noir et blanc (voir ses clips), entre l’obscur et la lumière. La voix de Anna Ternheim nous transmet des émotions contraires : à la fois une forme de sérénité, de tranquilité et une atmosphère inquiétante, une noirceur mélodieuse.
Bravo pour ce disque, qui ne tombe dans aucun cliché, qui ne fera certainement pas le buzz, mais qui je vous l’assure vous fait passer un moment riche en émotions.
A noter la surprenante reprise de Show me the meaning of being lonely des Backstreet Boys.
Michèle
Samedi 9 avril, jour de fête pour la BD et la Musique
Samedi 9 avril, la BD et la musique étaient en fête à la Médiathèque !!!! ( Venez buller à la médiathèque)
Dans le cadre de l’exposition « Des notes et des bulles », (visible jusqu’au 11 mai ), la médiathèque, dès 15H, fut le lieu d’une rencontre accueillant des auteurs de BD ayant travaillé récemment, et de manière différente, autour du thème de la musique (Mezzo, Sylvain Dorange, Geneviève Marot), Vincent Henry (Ed. La Boîte à Bulles) assurant la médiation. Cette rencontre, devant une assistance d’une vingtaine de personnes, fut très intéressante, passionnante, l’occasion d’échanges de points de vues différents, tant les univers et les personnalités des auteurs présents étaient éloignés.
A 17H, Michel Seban (guitariste, chanteur, harmoniciste), accompagné de Jean-Michel Dupont (guitare, scénariste de Mezzo sur « Love in Vain », BD en hommage à Robert Johnson), a évoqué Robert Johnson, à travers quelques morceaux, comme « Love in Vain », « Travelling riverside blues », Come on in my kitchen » ou « Sweet home Chicago » (avec Mezzzo à la basse, et sa femme Nicole au chant).
Il a aussi rendu hommage à Big Bill Broonzy au travers de « Mississippi river’s blues », ou Blind Willie Mac Tell avec « Searching the desert for Blues » devant un public de plus de 80 personnes, petits et grands, en présence de Marc Brunet, maire-adjoint à la culture de Fontenay sous Bois. Une prestation toute en feeling, en complicité avec ses acolytes. Un vrai beau moment musical, que le nombreux public a fortement apprécié. Pour clore cette journée riche et variée, les auteurs présents à la rencontre, ont dédicacé leurs ouvrages (« Love in Vain » / éditions du Glénat ; « Sanséverino est Papillon » / Editions La Boite à Bulles ; « Sous le Tamarinier de Betioky » / Ed. La Boîte à Bulles) devant un public nombreux et patient. Ce fut l’occasion d’échanges riches et chaleureux, prolongeant ainsi la rencontre.
Une belle journée, comme on aimerait en vivre plus souvent !
Guillaume.
Billet de femme
Pascal Obispo nous revient avec un nouvel album « Billet de femme » un projet personnel en hommage à son père décédé en 2012. Celui-ci lui a légué de nombreux livres et un recueil de poèmes de Marceline Desbordes – Valmore, poétesse du XIXème siècle, contemporaine de Balzac. Franchement les textes sont plutôt dépressifs, pessimistes, très XIXème mais Obispo réussit le tour de force par son interprétation, sa diction, le choix de l’orchestration (il est accompagné par un orchestre symphonique) de faire de cet opus un superbe album élégant, racé.
Françoise
Blues du Delta, berceau de légendes…
Le blues, qui prit naissance dans les champs de coton des états du sud aux Etats-Unis, à la fin du 19ème siècle, s’est petit à petit déplacé vers les villes de Wicksburg (Mississippi) et Memphis (Tennessee), au sein de ce qui deviendra le delta du blues, coincé par la Yazoo river et le fleuve Mississippi. Ce genre musical naissant était surtout joué par des musiciens-chanteurs solistes « ordinaires » s’accompagnant d’un instrument (guitare, harmonica). Ce n’est qu’au début des années 1920 qu’apparurent les premiers enregistrements, notamment grâce au musicologue et historien de la musique John Lomax, qui sillonna le Sud des Etats-Unis, afin de recueillir ces précieux témoignages musicaux, livrés par ces artistes de condition sociale pauvre.
Par la suite, le blues, par le biais de ces musiciens va « s’exporter » dans d’autres états comme l’Arkansas, la Louisiane, le Texas, le Tennessee, et même pénétrer des villes telles que Detroit ou Chicago (ville du label Chess Records), donnant ainsi naissance au Detroit Blues et au Chicago Blues.
Robert Johnson (photo), mort à seulement 27 ans, dans la misère, demeure à jamais le pionnier du genre, reste encore aujourd’hui une référence pour les musiciens et amateurs du genre. Sa vie a été magnifiquement évoquée par le dessinateur Mezzo dans « Love in Vain« , paru en 2014, ainsi que par le cinéaste John Doe, dans « Crossroads, la route du blues » sorti en 2009. D’autres musiciens issus de ce Delta du Blues, sont devenus des légendes de cette musique : Charley Patton, Son House, John Lee Hooker, Skip James, Tommy mac Lennan et bien d’autres encore.
A partir des années 60, des musiciens anglais comme John Mayall, Eric Clapton, Jeff Beck, Les Rolling Stones, Led Zeppelin et beaucoup d’autres ne cesseront de rendre hommage à ces pionniers d’un genre qui a traversé le temps, les générations. Une façon de se souvenir, préserver cet héritage, de transmettre cette histoire humaine et musicale, née dans le sud des Etats-Unis.
Guillaume.
Empire, le Hip Hop Soap Opera
En attendant la deuxième partie de la seconde saison, petit rappel de ce qu’est « EMPIRE », pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le phénomène.
Empire, c’est un peu un « Dallas » contemporain version hip hop/ R’n’b concocté par Lee Daniels, une des étoiles montantes du cinéma US (Precious, Le majordome) et saupoudré de la musique de Timbaland, qui n’est plus à présenter en matière de musique Hip hop. Autant dire que les deux savent un peu de quoi ils parlent.
Empire c’est donc l’histoire de la famille Lyon, bercée par la musique et les embrouilles, composée de Lucious (Terrence Howard), le père magnat du hip hop New yorkais, il a construit sa fortune en tant que rappeur, puis directeur de son propre label : Empire. Il est l’époux de Cookie (Taraji P. Henson) , Ghetto Queen par excellence, exubérante, insupportable, mais la véritable oreille musicale de cette famille. Ce sont les parents de 3 frères qui se tirent la bourre pour savoir qui prendra la suite du père.
Ce qui est drôle, c’est l’angle choisi par Daniels, Empire est un véritable Soap opera assumé, on retrouve tous les ingrédients de ce type de show : musique de suspens, retournement de situation rocambolesques et des personnages hauts en couleurs.
Quant à la musique, elle est le véritable point d’orgue de cette série, omniprésente, l’empreinte de Timbaland est bien là, que ce soit sur les balades ou sur les rythmes hiphop/electro, les protagonistes s’éclatent et seront souvent accompagnés de guests prestigieux tels que Mary J Blige, Anthony Hamilton, Alicia Keys ou encore Courtney Love pour ne citer qu’eux.
Bref, si l’aspect Soap ne vous rebute pas et franchement on l’oublie très vite, n’hésitez pas à rattraper votre retard sur la série et à foncer sur la B.O dans les bacs de la médiathèque.
Laurent
Black Star, ultime salut terrien avant départ vers les étoiles !
« Black Star« , paru le 10 janvier dernier, 2 jours seulement après sa disparition, est le dernier opus composé par David Robert Jones, alias David Bowie.
Ultime preuve de son immense talent, de son insatiable curiosité artistique, « Black Star » (non, ce n’est pas une référence à l’Etoile Noire de Star Wars), est un conglomérat sonore, un kaléidoscope musical qui reflète parfaitement ce qu’à toujours été l’univers de David Bowie : un génial mélangeur-arrangeur de genres, de pratiques (chant, peinture, musiques, photo…).
Ici le morceau éponyme de l’album, qui ouvre celui-ci est une parfaite illustration de cela : Si la voix, abîmée par la maladie, donne encore quelques frissons par sa justesse et son timbre unique, l’orchestration générale, mélange de jazz, de boucles électroniques, de nappes synthétiques, offre une musique hors du temps, quasi lunaire. 10 minutes d’une introduction ultime au monde multicolore de David Bowie. La suite, dès » She was a whore », s’avère plus pop, même si le saxophone aux aspects free des 60’s y est des plus présents. Puis, de « Lazarus » (le clip, qui montre Bowie, dans son lit d’hôpital, la Mort ayant déjà entamé son travail de sape, est assez terrible, bien que sublime dans son esthétique visuelle) au terminal « Everything away », c’est une déambulation sonore, une balade musicale, au gré des ambiances (pop, jazz, électro). La voix livre ses derniers ressorts, comme un cadeau ultime d’un artiste qui va s’en aller (ce qui n’est pas sans me rappeler « Made in Heaven » de Queen, ultime témoignage sonore du talent vocal de Freddie Mercury, avec là aussi des morceaux très très « aériens »).
« Black Star » est un magnifique chant du cygne musical, une dernière pirouette pop, pilotée de mains de maîtres par David Bowie, alors que la Grande Faucheuse, (« Dame Oclès » comme l’appelle Mathias Malzieu dans son récent livre « Un vampire en pyjama ») est en route pour prendre possession définitive et sans remords d’un artiste qui aura marqué de son empreinte les 50 dernières années de l’histoire musicale, par son sens inné et surdéveloppé de la création artistique.
Un belle sortie, par la grande porte ! Pour un artiste comme Bowie, Il ne pouvait en être autrement !
Guillaume.