Archives Mensuelles: août 2016

JazzaFont, une histoire d’amis.


Nomade_image

Troisième et dernière découverte estivale de musiciens-artistes fontenaysiens : JazzaFont.

JazzaFont, ou JAF pour les initié(e(s). Derrière ce patronyme à l’accent local, se cachent 6 musiciens, tous amis de longue date. Jean-Luc Fontaine (saxophones), Nicolas Durand (batterie), Bruno Tocco (congas, bongos), Christophe Rossignol (basse, contrebasse), Marc Fourmont (claviers), Pierre Lalanne (trompette), se sont retrouvés et unis autour de la passion commune pour le jazz, surtout s’il est de funk, de rock, de couleurs venues d’ailleurs.

Leur album « No made« , que l’on peut aussi comprendre comme « Nomade », en est la parfaite illustration. Sur les 8 titres présentés, hormis les 2 reprises, « Fever » de Otis Blackwell, et « Cantaloupe Island » de Herbie Hancock, ce sont Jean-Luc Fontaine et Nicolas Durand qui assure la composition-création des morceaux. Le sextet propose un jazz coloré, entrainant, tel l’introductif » Luca » ou le bluesy « Banana Blues ».

« Deep heart » est une ballade empreinte de nostalgie, ou le piano, maitre de cérémonie, nous offre un moment que l’on pourrait imaginé tiré d’une nuit passée à ressasser des idées noires, un  blues triste, entrecoupé de quelques verres d’alcool pour noyer un chagrin d’amour. Changement d’ambiance avec le dansant « Funky day », qui fleure bon la soul des années 70, empreinte à James Brown et consorts.

« Fever », tube de Otis Blackwell, créé en 1956, depuis repris par les plus grands noms du jazz et de la soul (Peggy Lee, James Brown, Michael Bublé, Elvis Presley, Ray Charles, Sarah Vaughan….. ) est livré ici dans une version assez déroutante à mon goût, loin de  l’esprit entrainant, swinguant, initial. Décevant. Je passerai sur « No quiero saber », qui manque de saveur latino. Dommage. Pour clore leur « No made », les membres de JAF nous offrent une version pour le moins très arrangée, version rythmique reggae, du standard de Herbie Hancock, « Cantaloupe Island ».

Au final, 8 morceaux différents, aux couleurs variées, aux inspirations éclectiques, qui, si elles ne m’ont pas toutes convaincues, méritent sûrement le coup sur scène. Ce que j’irai vérifier dès que l’occasion se présentera.

JazzaFont, JAF si vous voulez, honore à leur manière une musique sans cesse en mouvement(s), le Jazz.

Le blog en pause… estivale


sea-789396_960_720
Le blog se met en pause pendant quelques jours…

Nous partons nous ressourcer de soleil et de musique, mais dès le 29 août nous reprendrons nos échanges musicaux.

Pour vous faire patienter nous vous avons préparé une petite liste de quelques coups de cœur musicaux, qui ne nous quitterons pas durant les vacances.

A très bientôt… pour de nouvelles aventures musicales !!!!

Michèle, Guillaume, Laurent

« Après avoir été sauvage, il devient animal »


pochette-animal_fakearDepuis que je vous l’avais présenté, en novembre 2014, Fakear a poursuivi sa route, et même son ascension. Le jeune prodige caennais a su se faire reconnaître dans le milieu de l’électro (et pas uniquement française). Il a une véritable identité sonore.

Et cet album Animal ne fait que confirmer sa signature unique. Un album généreux de 17 morceaux dont 13 inédits, qui nous emmène toujours aussi loin dans l’exotisme, entre les rythmes africains et les atmosphères asiatiques.

Dès le premier morceau on entre dans son univers, des ambiances zen et des contrées imaginaires. Les morceaux s’enchaînent, tout en rythme et en douceur. Le seul bémol, pour moi, c’est  l’introduction de ces duos (grande nouveauté) avec des chanteuses interprétant des textes en anglais, qui du coup l’intègrent dans la pop indie, où tant d’artistes se bousculent déjà.

Fakear vous propose donc ici une électro mélodieuse, pour les aficionados de la World music. On ne peut qu’aprécier ce voyage, ce tour du monde d’inspirations exotiques et orientales.

Michèle

Hubert Dupont, passeur de musiques


Golan-ImageEn cet été, je vous propose une série de découvertes d’artistes-musiciens fontenaysiens.

La première découverte, concerne Hubert Dupont, contrebassiste. Pour celles et ceux qui ne l’ont jamais vu-écouté, il est régulièrement programmé à Musiques au Comptoir, Halle Roublot, ou plus récemment lors de Fontenay-Sous-Soleil, le 15 juillet dernier, ainsi bien sûr que dans des festivals en France ou à l’étranger.

Outre son instrument fétiche, qu’il manie superbement, Hubert s’avère être aussi un chef de bande, de Brass Band, directeur musical de différents groupes et projets (voir son blog). Il  habite Fontenay depuis très longtemps, y mène une action musicale, éducative, de transmission, d’échanges en tous genres, de rencontres, riches, variées, toujours avec le soucis de la qualité (http://www.ultrabolic.com/). Certains d’entre vous ont pu le découvrir, en 2014,  lors de la fête de la musique, lorsqu’il était venu diriger  son Brass Band, alors composé d’une douzaine de musiciens, sur le perron de la Médiathèque de Fontenay-sous-Bois.

Ici, il est partie prenante de l’Ensemble « Golan », accompagné de la flutiste traversière Naïssam Jalal et du percussionniste Youssef Hbeisch, entourés de Ahmad Al Khatib à l’oud, Zied Zouari au violon et Matthieu Donarier à la clarinette. Cet ensemble musical a enregistré un album, »Golan, Al Joulan, Vol.1 » (qui donc sera suivi d’un volume 2, en préparation), à Musiques au Comptoir, en octobre 2015. Ce projet musical a emmené le groupe en tournée en  Palestine, ou l’accueil réservé fut tout simplement « magique », d’après Hubert.

Sur « Golan », dès le premier morceau, on est embarqué dans les contrées moyen-orientales, avec ces musiques rythmées, chaloupées, et ces sonorités si reconnaissables, ici magistralement servies, par la bande de musicien réunies. Un vrai voyage musical, culturel, qui, à l’heure de la montée des radicalismes, des tensions communautaires réelles ou artificielles, fait un bien énorme à écouter, savourer. Oui l’ailleurs est source de richesse humaine, d’échanges.. c’est tout le sens de ce projet « Golan », et plus largement de l’aventure musicale que mène Hubert Dupont depuis des années, à travers ses différents projets.

Si le disque n’est composé que de 6 morceaux (ce qui peut paraître peu, mais bon, la qualité est au rendez-vous, alors ne boudons pas ce plaisir, savourons-le!), c’est une belle échappée que nous délivrent ici les membres de ce Golan Project. Vivement le second chapitre!!!

Hubert Dupont, à travers tous ses projets, se veut être un passeur de musiques, un homme de rencontres culturelles, artistiques, humaines.
Pour celles et ceux qui souhaiteraient découvrir cet artiste, ce musicien, les disques sont disponibles à la médiathèque.

Guillaume.

 

Un cow-boy touché par la grâce


pochette_Marlon-WilliamsVoici un chanteur, guitariste, compositeur hors pair qui vient d’une autre époque. Marlon Williams est un  jeune interprète  qui arrive de Nouvelle-Zélande avec dans sa valise, déjà une grande notoriété, il a récolté de nombreux prix vers chez lui, il arrive en Europe pour nous faire découvrir une folk-country-soul-bluegrass qui nous prend aux tripes. Fils d’un chanteur punk maori, choriste à la cathédrale de Christchurch, il fonde son premier groupe à l’âge de 17 ans (ce qui donnera 2 albums), et part en 2013 en Australie pour travailler son projet solo.

Son album éponyme : 9 chansons dont 3 reprises merveilleusement bien choisies. Notamment la reprise de When I was a young girl de Nina Simone. Cet album est un véritable bijou. Vous avez affaire là à un troubadour des temps modernes, un conteur d’histoires, hanté par ses anges et démons. Son leitmotiv : la solitude, chacune de ses chansons est un personnage, une vie, un destin. Une palette complète d’émotions.

Mais surtout une voix qui n’a pas fini de vous hanter. Une voix qui rappelle Tim et Jeff Buckley, parfois Roy Orbison, une voix qui sonne comme les anciens crooners de Nashville, une voix, chaude et profonde. Et aussi un interprète incroyable qui vous soulève les poils, complètement habité. Comment peut-il avoir tant de vécu à seulement 26 ans ?

Michèle

%d blogueurs aiment cette page :