Sage, désespérément… trop sage !
Sage. Qui donc se cache derrière ce simple mot ? Rien moins que Ambroise Willaume, ex Revolver (voir les albums de ce groupe à la pop élégante).
Si la pochette propose un personnage caché derrière un masque, assis sur une chaise en bois, la musique de Sage, elle, ne se cache pas. En effet, Ambroise-Sage nous emmène, ou du moins tente de le faire, dans un univers mêlant une pop music propre, sans aspérités, à une musique électronique certes bien ficelée, mais sans émotions qui transparait. Une pop électro froide, une musique ambiante sans âme. De celles que l’on entend dans les endroits branchés de Paris, tel l’Hôtel Costes et son ambiance cosy, lounge. C’est là, ca passe en fond sonore, pour ambiancer tranquillement, mais rien n’accroche l’oreille (ici la mienne). De « One last star » qui ouvre l’album à « Eyes closed » qui le referme, l’odyssée musicale concoctée par Ambroise Willaume ne m’a pas convaincu, loin s’en faut. Même la présence d’un batteur et d’une bassiste ne parvient pas à rendre ces morceaux plus épais.
La voix haut perchée de Ambroise, matinée d’échos, ressemble parfois, parfois seulement, à celles des frères Gibb, autrement nommés Bee Gees, trio vocal disco-pop des années 70-80, sur les chansons desquels il m’est arrivé, hé oui, de danser. Ce que ne provoque pas du tout Ambroise, qui reste bien trop… SAGE !!! Mais où est donc passée la pop inventive, enlevée de sa période Revolver (écoutez donc les albums « Let go » de 2012, et « Music for a while », dont la pochette sonne en clin d’œil à celle de « Aftermath » des Rolling Stones »). A croire qu’en changeant de projet musical, Ambroise Willaume a perdu sa recette, sa magie, et c’est bien dommage.
Mais les amateurs de Revolver, ou Woodkid, autre groupe pop dont il s’est occupé, et bien sûr les tenants d’une pop aseptisée, parfaite pour les ambiances des bars lounge, des soirées cocktails dans les lieux hype, ceux-là et celles-là seront ravi(e(s) de se laisser bercer par cet univers musical.
Ce disque, vous l’aurez compris, ne m’a pas touché, mais je laisse aux amateurs du genre, le plaisir de le découvrir, et de me démentir.
Guillaume.
Publié le 5 novembre 2016, dans Chroniques, et tagué Ambroise Willaume, électro, France, pop. Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.
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