Archives Mensuelles: décembre 2016

Happy New Year !!


2017_imageA celles et ceux qui suivent les aventures du blog depuis sa création en 2011 ou qui l’ont découvert depuis,

A celles et ceux qui viennent régulièrement à la médiathèque, pour y lire, travailler, écouter de la musique, se documenter,

Aux petits comme aux grands,

Toute l’équipe de la médiathèque vous souhaite une très belle année 2017, pleine de belles lectures, de bonnes musiques, de joies culturelles !

Common, plus engagé que jamais !


 

commonDeux ans après « Nobody’s smiling », Lonnie Rashid Lynn Jr, plus connu sous le nom de Common revient avec « Black America again », son onzième album. Soyons clair, étant un gros fan de l’artiste, je ne suis pas sûr d’être absolument objectif, mais je vais faire de mon mieux, promis !

A savoir que selon moi, Common n’est jamais aussi bon que quand il traite de sujets sensible et c’est le cas ici. Artiste très  engagé dans la cause Afro-Américaine, il n’est pas passé à côté de l’occasion d’exprimer ses idées sur le contexte politico-social Américain. Entre son « indésirable » nouveau président et le mouvement #Blacklivematters en réponse aux nombreuses violences policières, il y avait matière à débattre.

Musicalement parlant, on retrouve une sonorité comme à l’époque des Soulquarians et des productions de J.Dilla. Ici, c’est Karriem Riggins, le batteur Jazz du Ray Brown trio qui est aux manettes et le musicien n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a déjà produit pour Erykah Badu, Slum village ou encore Talib Kweli. Ce duo fonctionne parfaitement et nous offre un opus proche de « Electric circus » sortie en 2002. C’est très jazzy et ça colle parfaitement au thème de ce « Black America again ».

Pas évident de mettre des morceaux en avant, tant l’heure passée en compagnie de Common semble être pensée pour s’écouter d’un trait, mais le single du même nom que l’album frappe quand même très fort avec notamment la présence de Stevie Wonder à la fin du track (A voir absolument son clip de 20 minutes dans le même ton que celui d’Alicia Keys, sorti le même jour). Les guests de prestige ne s’arrêtent pas là, avec John Legend, BJ the Chicago Kid, Bilal et d’autres encore, Common a su s’entourer de la crème de la Nu-soul actuelle.

Je vous avais prévenu, quand il s’agit de Common je suis rarement aussi enthousiaste… Je mettrais cet opus dans la lignée du « To pimp a butterfly » de Kendrick Lamar, c’est tout dire.

Laurent

Joyeux Noël !!!


L’équipe de la médiathèque vous souhaite un joyeux Noël en musique…

 

 

Demain ça ira mieux ! avec Lisa Leblanc


cover_lisaleblanc Lisa Leblanc, c’est un premier album plein de chansons énervées de rouspéteuse qui sent son cerveau ramollir, déteste ses voisins et clame : « Pt’être que demain ça ira mieux  mais aujourd’hui ma vie c’est de la marde ! ». Mais quelques belles déclarations d’amour toutes en finesse montraient dès le départ qu’elle saurait nous faire vibrer sur plus d’une corde.

« Why you wanna leave runaway queen » qui est sorti fin septembre dévoile d’autres facettes de la chanteuse. S’il y a en apparence plus d’éclectisme puisque l’on passe par exemple d’un style cajun à une reprise au banjo (brillante) d’Ace of spades, je vois bien les chansons s’enchaîner sous la forme d’un road trip avec des rencontres en demi-teinte au bord de la route. Les chansons parlent de relation à distance, d’amours incertaines ou qui s’étiolent, de ceux qui partent et de ceux qu’on doit quitter.

Et en concert qu’est-ce que ça donne ? Autant dire que l’expérience est incroyable ! Ses trois musiciens à grosses barbes sont excellents et elle même a gagné en maîtrise : elle envoie une énergie folle. Lisa parle au public comme si elle connaissait chacun et se moque de ses propres mauvaises blagues, propose à tous de la rejoindre dans une thérapie de groupe en hurlant les paroles d’ « aujourd’hui ma vie c’est de la marde » et finit à l’improviste sur une reprise folk de Lee Hazlewood qui serre les cœurs.

(Lisa, moi aussi je t’aime  ! ❤ ❤ )

Elsa

The G, Duo Rock très Corsé !!


theg_pochetteLe 4 novembre 2016, L’Espace Gérard Philipe de Fontenay-sous-Bois accueillait une soirée « Jeunes Aventuriers 2016 », en prélude au festival du même nom, qui s’est déroulé du 6 au 16 décembre  ( http://www.festival-les-aventuriers.com/site2016/pages/artistes.html ). L’occasion pour le public de découvrir 3 groupes : Oblique (électro-pop), Dani Terreur (rock français, chanson) et le duo rock THE G. C’est sur ces derniers que mon attention s’est portée ce soir-là. Ce duo, originaire de Calenzana (Corse) est composé de Fiurenzu (batterie-chant, 15 ans) et Luigi (guitare-chant, 13 ans). Pourquoi ce patronyme de « G » : La réponse vous est donnée par Fiurenzu : « C’est comme cela que l’on appelle la tonalité de sol, en anglais, explique Fiurenzu. C’est l’un des accords les plus utilisés dans le rock, et « Sol » c’est aussi notre nom de famille… » (Corse-Matin, 10 Mai 2015).

Je vois d’ici vos mines étonnées…. Oui, à côté de la musique traditionnelle et du chant polyphonique corse, il existerait une scène rock en Corse ? Parfaitement!

Ce duo de jeunes rockeurs le prouve, et de fort belle manière! leur père, lui-même musicien, leur a mis très tôt dans  les oreilles du bon rock 70’s, 80’s et 90’s, avec une mention spéciale pour Shaka Ponk, que le duo adore. Si Fiurenzu commença le piano à l’âge de 4 ans (!), il a très vite abandonné, préférant se mettre aux baguettes et frapper sur des batteries. Luigi, lui, a jeté son dévolu sur la guitare. Sous l’œil vigilant, bienveillant, de leurs parents (maman s’occupe de leur scolarité at home, le père s’occupant de l’aspect musical) les deux frangins montent un répertoire de compositions personnelles plutôt que d’être un énième groupe de reprises. Bien vu!

Après quelques prestations de rue remarquées, quelques prestations scéniques en Corse et ailleurs, le duo sera repéré par Philippe Manœuvre, qui leur consacrera un entretien sur Europe 1 et des articles à deux reprises dans « Rock & Folk« , en novembre 2015 et août en 2016. Suite à leur EP 4 titres, ils seront à la Compil’ de Ouï FM, aux côtés de stars internationales. En ce début novembre 2016, ils atterrissent donc sur la scène des « Jeunes Aventuriers » 2016, forts de leur album « Straight« , autoproduit.. 30 minutes de show tonique, ultra-rythmé (tous les codes scéniques y sont passés, avec une jubilation évidente)! nul doute que bientôt un label va les prendre en charge, tant l’énergie, la complicité, et la maturité que dégage ce duo sur scène est impressionnante! (le public présent le 4 novembre a pu s’en rendre compte).

« Straight« , album de 12 titres originaux,  constitue  belle carte de visite musicale, où le talent en herbe (perfectible) des deux garçons saute à l’oreille. La guitare tantôt mélodique tantôt furieusement rock de Luigi, le tempo martelé avec précision et assurance par Fiurenzu, le duo The G ne peut pas vous laisser de marbre!

Ces deux garçons, grandi au soleil de l’Ile de Beauté, n’ont certainement pas fini de nous épater. Leurs premiers pas sont très prometteurs. A

Guillaume.

 

 

L’histoire d’une chanson : L’été Indien


Tous les ingrédients pour faire un slow d’enfer sont là : la nostalgie d’un amour, la langueur de la mélodie, un refrain lancinant, un chorus de trompette et la voix suave et virile de Joe Dassin.

Tout commence en 1974 avec un tube italien Africa du groupe Albatros composé de Salvatore « Toto » Cutugno et de son complice  Vito Pallavicini.  Cette chanson racontait l’histoire d’un homme qui encourage ses frères à le suivre pour retrouver leurs racines africaines. C’est Toto Cutugno qui eut l’idée de le proposer à Claude François. Mais à la suite de rendez-vous manqués, l’affaire se conclut chez CBS avec Jacques Plait, le directeur artistique de Joe Dassin.

Ce sont Pierre Delanoë et Claude Lemesle à Deauville qui écrivirent les paroles, inspirés par l’expression américaine Indian Summer. La musique fut enregistrée à Londres, Bernard Estardy prit en charge l’enregistrement des voix au studio CBE.  Joe Dassin eut énormément de mal à interpréter, tel un acteur, les couplets sur le mode parlé. Il aura fallu de nombreuses heures d’enregistrement pour mettre en boîte les deux monologues. Le titre sort le 6 juin 1975 et carracole en tête des ventes : 950 000 exemplaires vendus en France, 2 millions dans 25 pays.

Le succès fut tel que Joe Dassin l’enregistra aussi en anglais, en allemand, en espagnol et en italien.

On notera, au passage, la valeur éducative de cette chanson qui fait référence à la portraitiste Marie Laurencin (1883-1956), égérie d’Apollinaire et disciple de Derain, Picasso et Braque.

Guy Bedos cette même année fit une parodie de cette chanson, au texte hilarant et pessimiste, intitulée le Tube de l’hiver. Pour l’anecdote aussi, Guy Marchand a crée le tube Destinée pour le film Les Sous-doués en vacances, qui rappelle étrangement l’été indien. La musique  a été composée en reprenant les notes de l’originale à l’envers. Si le résultat souhaité était une caricature décalée des slows de l’époque, la chanson est en fait devenue elle-même un tube.

Allez laissons-nous bercer par ce slow torride éternel et indémodable.

Michèle

Voici quelques versions de l’Eté indien :

 

 

Nos samples rendez-vous #9 : ODB et Alicia Keys


odbAujourd’hui, 2 monstres du hip-hop et du R’n’B ou comment faire d’une même boucle, deux morceaux totalement opposés par leurs thèmes et leurs interprètes.

Le morceau original, lui-même issu de plusieurs samples, c’est  « Brooklyn Zoo » d’Ol’Dirty Bastard en 1995, sur son premier album « Return to the 36 chambers ». C’est le premier single issu de cet album et c’est un morceau qui va ancrer la personnalité d’ODB, c’est un véritable message que le MC envoie à quiconque oserait le défier : qui s’y frotte s’y pique,  ODB utilisera bien sûr d’autres termes pour imager sa pensée…

Et c’est donc ce morceau qu’Alicia Keys a choisi de sampler pour le single « Girlfriend », issu également de son 1er album, l’excellent « Songs in a minor », sorti en 2001. A l’inverse du morceau précédant, débordant de confiance en soi, notre pianiste, elle, se confie sur son insécurité dans son couple. Le morceau parle de sa jalousie envers une « amie » de son compagnon. Elle utilisera seulement quelques notes sur ce morceau produit par The Keys et Jermaine Dupri (qu’on entend d’ailleurs à la fin du track) mais cette guitare est reconnaissable pour tous ceux qui ont écouté ce morceau au moins une fois.

Laurent

 

Les Insus ont rebranché le Téléphone


les-insusL’annonce, tant attendue et maintes fois avortée, repoussée, avait été faite en septembre 2015. La reformation, attendue depuis 30 ans, moult fois évoquée, puis avortée, avait ENFIN lieu! Les Ex-Téléphone, Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka et Louis Bertignac, repartaient pour un tour, sous le patronyme des Insus?. La tournée, entamée en mars, fait un tabac, le public répondant en masse, après une si longue attente! Moi qui les avait quitté au bar de la Salle Daniel Sorano de Vincennes, après un concert fantastique, en 1986, année de la tournée d’adieu, je les ai retrouvé le 22 octobre dernier, 30 ans plus tard donc, dans un Bercy plein à craquer, avant-dernière date avant le Zénith, d’une tournée de retrouvailles triomphales.

20:50 : La salle s’éteint, Jean-Louis rejoint alors sur scène Richard et Louis, déjà à leur postes. Décor sobre, juste des amplis, ça et là, une batterie perchée pour le cogneur en chef, Richard Kolinka, et un rideau noir, s’ouvrant épisodiquement sur un écran. Sobriété donc, et générosité d’entrée! Le trio, en grande forme, avec Richard « Cœur de Lion » Kolinka, l’homme aux baguettes magiques, et Louis Bertignac, heureux comme un gamin de retrouver ses deux compères, a régalé son auditoire, épaulé par un nouveau venu à la basse, qui s’en tire admirablement. Leur joie d’être réunis et de partager ensemble la scène, leur connivence humaine et musicale retrouvées, leur fraîcheur juvénile, leur bonheur, étaient autant émouvant que beau à voir. Rafraîchissant!
Pendant les 2H du concert (où devrais-je dire de « bœuf entre potes »), ils ont égrainés leurs plus belles chansons, reprenant également celles du début : « Crache ton venin », « Hygiaphone », « Fait divers », « Métro c’est trop », « Le silence »-en version acoustique-, puis « Un autre monde », « 3 balles », « New-York avec toi », La bombe humaine », « Cendrillon », « 2000 nuits », « Argent trop cher », « Ca c’est vraiment toi », et beaucoup d’autres! Sans jamais se relâcher, sans jamais fléchir, le trio a mené tambour battant ce concert.

Un pur, un vrai moment de bonheur, 2 heurs durant, qui a ravi le public multi-générationnel présent ce soir-là, à quelques jours du triste anniversaire de la tuerie du Bataclan le 13 novembre 2015.

Une question me taraude : Un album (outre un live qui ne manquera pas d’être édité, comme trace de ces retrouvailles) serait-il en préparation?

Guillaume.

Alicia’s « here » again and I love it !!!


alicia-keysPremier opus en quatre ans pour Alicia Keys, « Here » semble être un tournant dans la carrière de la plus célèbre chanteuse/pianiste de la pop/soul U.S de notre siècle. Plus intime, moins pop justement et bien plus proche de la soul revendicatrice, cet album est à l’image de la nouvelle A-Keys et de ses idées sur la société actuelle.

Que ce soit sur la condition de la femme, enfermée dans les canons de beauté avec « Girl can’t be herself » qui illustre parfaitement le mouvement initié par la chanteuse : Make-up free, ces derniers mois ou sur le contexte politique et social Américain avec « The Gospel » et son court métrage de 22 minutes, Alicia n’a pas peur d’exprimer ses idées et le fait avec brio.

Musicalement, comme je le disais, c’est plus épuré qu’à l’habitude, très peu de up-tempo en dehors du single « In common », un seul featuring avec ASAP Rocky qui brille sur « Blended family » qui traite des familles recomposées, sujet que la chanteuse et son mari connaissent bien. Au sujet de son mari/ producteur du CD Swizz Beatz, son empreinte est partout et le duo fonctionne à merveille. Les morceaux où Alicia Keys laisse exploser sa voix si particulière sont ceux que je préfère, « Hallelujah », « Illusion of bliss » et « Kill your mama » en particulier, avec très peu d’instru, ces tracks sont habités par la voix de Miss Keys.

Pour conclure, je dirais qu’Alicia Keys a su se réinventer avec « Here » et  qu’elle devrait être dans nos casques pour encore un long moment…

Laurent

On aime… A la folie


pochette_naive-new-beatersQuoi de mieux pour affronter l’hiver, qu’une electro-pop, disco-rock vitaminée. C’est ce que nous a présenté cet été le groupe français Naive New Beaters avec leur 3ème album A la folie. Même si ce n’est plus une nouveauté, ce disque ne peut nous faire que du bien en ce moment. Un groupe déjanté composé de David Boring au chant, Eurobélix aux machines et Martin Luther BB King à la guitare… (Quoi ? bien sûr que ce sont leurs vrais noms !).

Nous avions pu découvrir ce groupe dans notre ville lors du Festival des Aventuriers en 2012.  Un mélange d’impertinence, de dérision et de bonne humeur.

A la folie est un album alternant des morceaux dansants et des morceaux plus doux. Bien qu’il soit  le fruit d’une triple rupture amoureuse, c’est un album optimiste, une thérapie par le dancefloor. Des mélodies efficaces, des riffs de guitare tordus et surtout une énergie communicative.

Laissez-vous entraîner  dans ce « very good trip musical », 11 titres qui passent tout seul, et surtout ne pas louper la collaboration avec la chanteuse Izïa sur le titre Heal Tomorrow.

Michèle

%d blogueurs aiment cette page :