Ella, Elle a… 100 ans!
Elle aurait eu 100 ans ce 25 avril !
Née aux Etats-Unis, la chanteuse jazz Ella Fitzgerald, elle rêvait de devenir danseuse, mais sera chanteuse. A 16 ans, elle a la chance de se produire à l’Appollo Theatre de Harlem (qui verra aussi se produire Billie Holiday, James Brown et beaucoup beaucoup d’autres). Le musicien Chik Webb la remarque et décide de l’engager. Elle jouera au sein de son orchestre, au Savoy Club de Harlem, et s’y fera notamment remarqué par sa version de la berceuse « A Tisket A Tasket ».était dotée d’une voix exceptionnelle et d’une tessiture de 3 octaves. Elle fut rapidement surnommée « First Lady of Song » (La Première Grande Dame de la Chanson), surtout lorsque le genre swing et ses big bands régnaient alors en maîtres dans le Jazz qui n’en était qu’à ses débuts ou presque!
En 1941, elle se décide à se lancer dans une carrière solo, voulant prouver, malgré le racisme dont elle est victime, à l’instar de Billie Holiday ou Sarah Vaughan, qu’elle peut réussir. Elle recevra d’ailleurs le soutien inattendu de Marylin Monroe, grande fan de la chanteuse, qui fera tout pour lui permettre de se produire au Mocambo Club de Los Angeles. Sur scène, elle se met alors chanter aussi bien en scat, qu’à ‘interpréter du blues, de la samba, ou du gospel. Un répertoire aussi large et varié que sa tessiture vocale. Ella se permet même la facétie d’imiter Louis Armstrong sur scène. Le sens du spectacle, Ella, elle l’a ! les spectateurs ayant assisté à ses prestations les plus marquantes à Newport, Berlin, Antibes, ou Londres, avaient eu ce privilège!
Côté musique, Ella Fitzgerald bénéficiera de l’écriture de grands compositeurs tels que George Gershwin, Duke Ellington ou Cole Porter, la crème de la crème! Ella Fitzgerald accompagnera d’ailleurs Duke Ellington dans de nombreuses tournées européennes, dont elle assurera la première partie. Utilisant sa voix comme un véritable instrument, la chanteuse américaine côtoiera également le pianiste Oscar Peterson, le guitariste Joe Pass, le chef d’orchestre Count Basie, ou le trio de Tommy Flanagan, ainsi que les chanteurs Nat King Cole et Frank Sinatra. En compagnie de Louis Armstrong, elle enregistrera un disque « Ella and Louis » (1956) qui sera un véritable succès au point qu’un second volume, « Ella and Louis again » (1957) sera mis en boîte (oui je sais, cette expression n’a plus cours, à l’heure du numérique, mais c’est ainsi qu’on nommait les choses en ce temps-là).
Chanteuse à la santé fragile, victime d’un diabète qui la rendra aveugle, elle sera finalement privée de ses 2 jambes en 1993, 3 ans avant son décès d’un crise cardiaque à 79 ans.
Cette immense chanteuse, artiste vocale, interprète laisse une riche discographie de 70 albums, depuis son premier « For sentimental reasons » enregistré en 1947 !!! Impressionnant !!! de quoi y trouver son bonheur, et parcourir la trace que laisse Ella Fitzgerald dans l’histoire de la musique noire américaine du 20 ème siècle, dans l’histoire du jazz.
Quelques pistes pour la (re) découvrir : « Ella sings Gershwin » (1950) ; « Ella sings Cole Porter songbook » (1956) ; « Ella sings Duke Ellington songbook » (1957) ; « Porgy and Bess » (avec Louis Armstrong, 1957) ; « Ella sings brightly withe Nelson Riddle » (1962) ; « Ella and Billie in Newport » (1958) ; « Ella in Berlin, Mack the knife » (1960) ; « Ella abraça Jobim » (1981). Côté DVD, je vous recommande « Live à Montreux, 1969« , où elle apparaît accompagnée par le Tommy Flanagan Trio.
Guillaume.
Publié le 25 avril 2017, dans Chroniques, et tagué 100 ans, chantgeuse de jazz, Ella Fitzgerald, Lady of Swing. Bookmarquez ce permalien. 6 Commentaires.
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