Dirty computer ou le Pussy Power par Janelle Monae.


“And we gon’ start a motherfuckin’ pussy riot or we gon’ have to put em on a pussy diet” dans le genre punchline féministe, Janelle pouvait difficilement faire plus fort, issu de “Django Jane”, l’un des quatres singles qui ont lancé la promo du disque, sur un track très hip hop, c’est comme ça que j’ai découvert que Monae allait sortir un album il y a quelques mois, je vous laisse imaginer comme j’étais impatient.

Je vous en avais parlé à retardement pour son “Electric Lady” et je disais déjà à l’époque que Janelle Monae serait l’une des artistes majeures de cette décennie, donc, vous avez compris, mon attente était grande à propos de son nouveau projet. En cinq ans, il s’en est passé des choses pour Janelle, elle brille au cinéma, possède son propre label (Wondaland) et est très investie politiquement et socialement, alors, avec tout ça, a t-elle eu le temps de nous concocter du costaud ou est-ce une déception?

Et bien, je dirais que si j’avais adoré ces précédents opus, ce “Dirty Computer” les surclasse tous!!! Janelle est libérée, libératrice et nous offre son disque le plus personnel en date, elle, qui a fait son coming out le 26 avril, s’affirmant comme “pansexuelle”, le terme a depuis explosé les moteurs de recherche, alors je vous laisse fouiller pour l’explication, quoi qu’il en soit, l’ex Cindi Mayweather s’assume et ça fonctionne à merveille!!!

Et musicalement me direz-vous? C’est Funky, c’est Pop, c’est Hip-Hop, ça respire l’influence de Prince à plein nez, notamment sur “Make me feel”, il aurait d’ailleurs travaillé avec Janelle sur le projet avant de nous quitter. On a aussi des ballades avec “Don’t judge me” ou le magnifique “I like that” et dans chaque style, la belle du Kansas excelle.

Le travail visuel aussi, est a souligné, comme à chaque fois, les clips sont très soignés et notamment celui de “Pynk”, si vous ne l’avez pas vu, je ne vous gâche pas le plaisir et je vous laisse le découvrir. Le disque est également accompagné d’un moyen métrage que je vous mets aussi en lien, il dénonce, sous couvert de science fiction, la politique de Trump et les difficultés pour ceux qui ont des orientations sexuelles autre que les hétéros.

Clairement, c’est pour moi, l’un des meilleurs disques de ce début d’année et je pense qu’on a pas fini d’entendre parler de Janelle Monae.

 

Laurent

Publié le 19 mai 2018, dans Chroniques, et tagué , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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