Archives Mensuelles: décembre 2018

Bonne Année !


Comme le dit la chanson .. « Voilà c’est fini »(ou presque).. Oui 2018 se termine et chacun, chacune, seul(e) ou avec des ami-e-s, nous refaisons le monde, retraçons le parcours de ces 12 derniers mois, autour d’un bon repas, dans une ambiance festive ou plus feutrée, selon les goûts et les envies.

Alors pour bien terminer l’année dans 48 heures, à vous qui nous lisez en France, en Europe, ou ailleurs dans le monde, l’équipe de la médiathèque vous propose sa liste de morceaux pour agrémenter cette soirée toujours particulière. Il y en a pour tous les goûts, de la musique classique au jazz, de la chanson française à la musique de film. Des Clash à U2 en passant par La Callas, Luciano Pavarotti, Frank Sinatra, Claude Nougaro, John Williams, Stevie Wonder, Otis Redding et beaucoup, beaucoup d’autres, vous trouverez sans doute de quoi accompagner votre soirée de réveillon tout en vous remémorant des souvenirs à l’écoute de ces morceaux.

Savourez, appréciez cette guirlande musicale ! Nous vous donnons rendez-vous en 2019 pour de nouvelles aventures musicales sur ce blog, que vous êtes de plus en plus nombreux cette année encore à visiter, regarder, partout en Europe et dans le monde.
Merci à vous de ce soutien à courte, moyenne et longue distance.

Bon réveillon et bonne année à toutes et tous….. Et comme on dit ailleurs, avec donc un peu d’avance nous vous disons aussi : Buon Anno (Italien) ; Feliz Ano Nuevo (Espagnol) ; Frohes Neues Jahr (Allemand) ; Eam Saeid (Arabe) ; Xinnia Kuailè (Chinois) ; Akemashiteomedetogozaimasu (Japonais) ; S Novym Godom (Russe).

L’équipe de la Médiathèque.

Il était une fois… 1977!


J’ai 10 ans (tiens c’est le titre d’une chanson ça non?) cette année-là.

Dans le domaine des arts, c’est un cru marqué par le décès de la première grande star du rock américain, le chanteur Elvis Presley, à seulement 42 ans. Henri-Georges Clouzot (70), Jacques Prévert (77), Maria Callas (54), ainsi que Charlie Chaplin (88 ) et René Goscinny (51), père de « Astérix », figurent au nombre des célébrités qui nous quittent. Au Festival de Cannes, c’est le comédien Michel Galabru qui reçoit un prix pour son rôle dans « Le Juge et l’Assassin » de Bertrand Tavernier. A Paris, le centre national d’arts et de culture Georges-Pompidou est inauguré en janvier. En mars, Jacques Chirac est élu maire de Paris. En littérature, Didier Decoin obtient le prix Goncourt pour son roman  » John l’enfer ». C’est aussi l’arrivée sur les écrans d’une saga interstellaire, signée Georges Lucas, dont la musique deviendra un « tube », composée par le génial John Williams : « Star Wars : Un nouvel espoir », premier épisode d’une trilogie qui comprendra « L’empire contre-attaque » et « Le retour du Jedi ». La suite de cette saga s’étalera sur 40 ans. Le dernier épisode en date étant « Les derniers Jedi » sorti en 2017. Sans oublier le film musical « Saturday Night Fever » avec John Travolta, sur fond de musique disco. En sport, plusieurs évènements sont à retenir :
C’est l’année du fameux match Liverpool-Saint-Etienne, dans l’antre de Anfield Road. La France découvre ce soir-là un joueur qui va éclabousser la rencontre de son talent : Kevin Keegan.Les victoires en finales des simples dames et messieurs de Françoise Durr et Guillermo Vilas à Roland-Garros. Le grand chelem du XV de France, avec les 15 mêmes joueurs (unique!), dans le tournoi des Nations. Le match nul (2-2) historique de l’équipe de France de football face à Brésil dans le mythique stade du Maracana de Rio. Dans la foulée de cet exploit, elle se qualifiera pour le Mundial’78 en Argentine, alors en pleine dictature militaire. Les 70 ans de la création de la célèbre écurie de formule 1 italienne Ferrari par Enzo Ferrari. Toujours en formule 1, une révolution technique arrive lors du grand prix de Silverstone, avec la première apparition des voitures Renault à moteur turbo. En cyclisme, Francesco Moser est champion du monde. En ski, le suédois Ingemar Stenmark remporte le classement général de la coupe du monde.

Place à l’histoire inventée.

L’ Angleterre, Solsburry Hill, au sud de Bath. Cette colline, qui fut théâtre jadis, dit la légende, de phénomènes mystiques mais surtout d’une bataille entre anglo-saxons et bretons, est devenu un lieu de pelerinage pour la petite Marie, 20 ans tout juste. Chaque année depuis 3 ans, au printemps, elle prend son billet d’Eurostar pour franchir la manche et se rendre à cet endroit découvert par hasard l’année précédente avec son amie Betty, de 2 ans son aînée, rencontrée lors d’un séjour linguistique précédent, surnommée « Black Betty » en raison de son goût prononcé pour les vêtements noirs. Celle-ci l’accueille chaque fois dans son appartement. Ensemble elles y refont le monde, avant d’aller rejoindre la fameuse colline. Mais cette fois-ci, Marie a le coeur coupé en 2. Elle a délaissé son petit ami pour des vacances en solitaire, et rejoindre Betty. Choix cornélien, qui la tourmente. Le jour de leur départ, Marie et Betty sont assaillies par un déluge humide, aussi décident-elles alors de se mettre à chanter, sous cette pluie battante balayée par un vent froid comme si de la glace cinglait l’air. Arrivées à destination, en haut de colline de Solsburry après un périple qui les a vu prendre le car puis marcher pendant 2 heures, elles se posent au sommet. Contemplant le paysage, savourant le silence qui y règne, observant la nature sauvage. Elles passent la journée à discuter, rire, se confier l’une à l’autre, sur leurs aspirations de vies futures.

Avant que la nuit ne les enveloppe, elles redescendent vers la vallée, et décident de se rendre à Dublin. Un long trajet les attend. Train, bateau. Le lendemain matin, harassées de fatigue mais heureuses, elles dégustent un breakfast dans un pub local. L’ambiance du lieu, chaleureuse, les réconforte. Mais la vue d’un public uniquement masculin fait s’interroger Marie : « Où sont les femmes? ». Betty rigole, et lui indique qu’à cette heure matinale, seuls les hommes fréquentent les pubs. Marie, loin de chez elle, même si elle adore son amie, ressent de la nostalgie, réalisant en cet instant, qu’elle a oublié de vivre selon son instinct, ses envies profondes. Désormais, rien ne sera plus pareil. Betty lui dit alors « Stay just the way you are »…. »Stay alive… follow your dreams…. go your own way ». Le petit déjeuner avalé, elles partent bras dessus-dessous visiter Dublin. Hier pauvre, cette ville est devenue une cité riche presque à l’égal de Londres. Un choc pour les 2 jeunes amies. « et si on allait vers le nord, à Belfast? », propose Marie à Betty. Cette dernière, étonnée un instant, fit oui de la tête. Direction l’Irlande du Nord. Belfast est tout l’inverse de Dublin.

Capitale de l’Irlande du nord, cité marquée par le passé conflictuel avec l’Angleterre, puis les relations tendues voire haineuses entre catholiques et protestants. Une cité ouvrière. Le lin, le tabac et les chantiers navals constituent les principales industries locales. C’est d’ailleurs dans ces chantiers navals que fut construit le majestueux et funeste « Titanic ». Là bas, les gens ont la mémoire de ceux qui sont morts pour la cause de l’indépendance, comme Bobby Sands, nationaliste irlandais, député de la chambre des Communes du Royaume-Uni, décédé à 27 ans seulement. Un monument leur est dédié : « To the heroes of our city, of our country ». Elles restèrent 2 jours dans cette ville chargée d’histoire, de mémoire et de tristesse. Déambulant dans les rues, Betty fredonne « sweet talkin woman » et « more than a woman  » aux oreilles de Marie.

Au bout de ces deux jours, Betty et Marie repartent vers l’Angleterre, vers Bath. Ravies de ce périple dont elles gardent de jolis souvenirs, elles passent une dernière soirée ensemble. Derniers rires, ultimes confidences et effusions amicales, une dernière séance devant  « Annie Hall » film de Woody Allen, dans un mélange de bières et cigarettes. Demain matin, Marie reprend le chemin vers la France, Paris, le métro « c’est trop » … soupire-t-elle, désappointée. Une ultime embrassade, puis en choeur elles se disent « Vivement l’année prochaine ».

Oui.. « Vivement 1978! »

 

Guillaume.

 

 

 

Les Soprano, une virée musicale au Bada-Bing!!!



Hormis The Wire, si il y a bien une série dont je me dois de vous parler, que ce soit pour sa bande originale ou simplement pour l’oeuvre dans son ensemble, c’est bien les Soprano. L’histoire de cette famille mafieuse du New Jersey est tout simplement passionnante, les six saisons de la série nous offre le quotidien d’une famille presque comme une autre, au détail près que Tony joué par l’inoubliable James Gandolfini, le père, est le boss d’une des familles de la pègre les plus importantes de l’Etat de New York. Si il est impitoyable comme capo, il est également empreint au doutes et à des crises de panique, ce qui est un peu le point de départ du show. A vrai dire, il en est au point où il consulte une psy, ce qui est absolument proscrit dans le milieu, il est donc obligé de faire ça en secret, ce qui donnera lieu à des situations rocambolesques. Voilà, plus ou moins le point de départ de la série, je ne vais pas vous en dire plus pour ne pas spoiler quoi que ce soit, on a affaire à un véritable bijou et en dévoiler quelconque détail serait un sacrilège, ce sont pour moi, avec le chef d’oeuvre de David Simon, mes 2 séries préférées.
Avant de vous parler musique, je vais quand même vous faire un petit point casting, parce qu’on est quand même sur du cinq étoiles. Vous pourrez retrouver dans le rôle de Carmela, la femme du patron, l’excellente Edie Falco, vue ensuite dans Nurse Jackie, Steven Van Zandt dans le rôle du consigliere, l’ex guitariste de Springsteen sera aussi consultant musical, sans oublier Michael Imperioli, génial en neveu de Tony. Plus que ce casting principal, qui parle surtout aux aficionados de séries, ce sont les guests qui sont impressionnants, de Steve Buscemi (Fargo), Frank et Nancy Sinatra, Frankie Valli, Sir Ben Kingsley, Michael B. Jordan (Black panther), Lady Gaga et j’en passe… Comme quoi, avoir un rôle dans les Soprano était un honneur, même pour les plus grands.
Bon, ça y est, on y vient à la playlist de la série! C’est sans doute la bande son la plus éclectique que j’ai pu entendre à ce jour. Il faut savoir que David Chase, le réalisateur a eu son mot à dire sur chaque morceau de la série, certains épisodes ont même été écrits en partant d’une chanson. Vous aurez de tout, vraiment tout dans cette B.O, j’ai même du mal à comprendre comment ils ont pu trouver une cohérence dans tout ça. Evidemment, vous retrouverez pas mal de crooners Italo-Américains, Frank Sinatra en tête de liste, notamment dans les scènes flashbacks où on voit la jeunesse de Tony et l’époque de ses parents. Du Doo-Wop aussi, de la Soul avec Otis Redding, les O’Jays ou les Temptations, de la musique Italienne avec Andrea Bocelli et son “Con te partiro” légendaire. C’est pas tout, j’ai dit que vous auriez de tout non? Du hip hop et du R’nB avec Ja Rule ou les TLC par exemple, du Rock aussi avec la sublime voix d’Annie Lennox, Metallica ou encore les Eagles. Evidemment, j’en passe et des meilleurs, il s’agit d’une sélection de 135 morceaux que je vous ai concocté, mais il en est un qui est absolument inoubliable, c’est le générique de la série, le fameux “Woke up this morning” des Alabama 3, impossible de ne pas se souvenir de ce générique conclu par l’arrivée de Tony devant chez lui. D’ailleurs, je vous en reparlerais probablement dans une édition de nos samples rendez-vous, en attendant… Bienvenue au Bada-Bing!

Laurent

Agathe Da Rama, moment de grâce à la Médiathèque.


Le 15 décembre dernier, dans le cadre de la 14 ème édition du Festival des Aventuriers de Fontenay-sous-Bois (qui se termine le 20 décembre avec le concert de Général Elektriks), en partenariat avec le service culturel, la médiathèque avait le plaisir d’accueuillir pour sa première et unique date parisienne, le quatuor toulousain Agathe Da Rama, que je vous avais présenté dans un précédent article. La salle des Arts, avec sa voûte vitrée, était l’écrin idéal pour recevoir ce quatuor talentueux, mené par la chanteuse Agathe Da Rama, dont le timbre de voix très chaud et la personnalité enjouée ont séduit le public présent. Dès le début, Agathe s’est adressé au public pour indiquer que ce serait un concert « comme à la maison », «  »entre nous »… de quoi rendre encore plus chaleureux ce moment musical.

1 heure durant, le public, venu en nombre (60 personnes, adultes et enfants) découvrir et écouter ce groupe, malgré la météo et surtout la période pré-fêtes de Noël, a pu apprécier le talent des musiciens ainsi que l’éventail des compositions et des ambiances musicales concoctées par Agathe Da Rama.En effet, le public fut tour à tour embarqué dans les contrées du sud des Etats-Unis, vers les bayous, mais aussi vers des sonorités chamaniques, des ambiances folk, blues, à travers l’évocation de thème comme les grands espaces, l’amour, la tristesse, l’enfance, la séparation. « Sound Castle », « No more water », « The visitor (rich loser) » ont particulièrement retenu mon attention.

 Oui, pendant 60 minutes, ce groupe venu de son sud originel (Toulouse), a régalé l’assistance, par sa générosité, sa fraîcheur, n’hésitant d’ailleurs pas à faire participer l’auditoire au cours d’un morceau. Ce concert « comme à la maison » selon l’expression même d’Agathe Da Rama, s’est prolongé par une discussion entre le public et le groupe. Ce concert était une jolie manière de terminer l’année en musique à la médiathèque.

Je souhaite bonne et longue route à ce quatuor dont je vous invite à suivre les prochaines traces sur disque ou sur scène, s’il venait à se produire à nouveau en région parisienne dans les mois qui viennent. En attendant, n’hésitez pas à les retrouver sur leur album « 7 times ». 

Guillaume.

Retour gagnant pour Lil’ Wayne!!!


Et bah… Ca fait longtemps qu’on l’attend celui-là!!! Le cinquième opus de la saga “Tha Carter” est enfin là, perso, je n’y croyais plus. Et du coup, boum!!! Wizzy nous offre 23 titres, vous me direz, avec toute cette patience, on méritait quelques extra tracks non?

Alors voilà, après six ans de batailles, de fausses annonces et de reports, “Tha Carter V” est enfin là! La cover avec la photo de Dwayne enfant présente depuis le troisième opus est bien là, il y est accompagné de sa maman. Le casting de featurings est à la hauteur de l’attente aussi, si je vous fais un petit survol de tout ça, vous allez retrouver Kendrick Lamar pour ce qui est pour moi le sommet de l’album, “Mona Lisa” où les deux mc échangent les couplets sur une “histoire d’amour” comme dans un match de boxe du plus haut niveau, l’un des meilleurs tracks de Wizzy depuis bien longtemps à mon avis. On retrouve également quelques anciens comme Snoop ou Ashanti, Wayne fait même participer sa fille Reginae dans le morceau “Famous” qui a du coup, une touche particulière.

Étonnamment, moi qui ne suis pas vraiment fan de la protégée de Wizzy, la sulfureuse Nicki Minaj, sur “Dark side of the moon”, je la trouve vraiment bonne et notamment au niveau de son registre vocal, elle nous pousse la chansonnette de façon étonnante et ça fonctionne très bien. Enfin, niveau feat. difficile de ne pas parler du premier track du disque “Don’t cry” avec feu XXXtentacion, le jeune rappeur assassiné il y a quelques mois. Ce qui est fou, c’est le côté prophétique du morceau, les lyrics de Wayne évoquent la mort et d’une façon tellement mélancolique que ça donne encore plus de résonnance à ce morceau et à la présence de XXX. Il y a aussi évidemment aussi le banger avec Swizz Beatz qui est à souligner, ce “Uproar” devrait inonder les clubs pendant un bon moment, l’ancien artisan des Ruff Ryders démontre qu’il sait encore faire bouger les gens!!!

Alors vous me direz que moi qui critique si souvent l’autotune, j’encense le disque de Lil’ Wayne qui est un peu celui qui a popularisé cet outil dans le rap moderne et bien je vous répondrais que je n’aime pas l’autotune en général, mais qu’il peut être un accessoire intéressant quand le talent existe derrière l’outil! C’est le cas pour Wizzy et ce n’est pas le premier, bien avant lui, des légendes comme Roger Troutman de Zapp l’utilisait déjà pour booster sa funk et non pour masquer ses défauts vocaux. Le fond du problème de l’autotune, il est là, selon moi, il permet à beaucoup de pseudo rappeurs/chanteurs de sortir de l’ombre quand ils auraient dû y rester, ce n’est bien sûr que mon avis. A bon entendeur…


Laurent

Agathe Da Rama s’aventure dans nos murs le 15 décembre.


Le samedi 15 décembre prochain, à 15H30, le quatuor Agathe da Rama, viendra poser ses voix et instruments au sein de la médiathèque Louis Aragon de Fontenay, pour un concert qui marque donc la reprise du partenariat entre le service culturel et la médiathèque dans le cadre du Festival des Aventuriers, à l’occasion de sa 14ème édition. Le groupe fera pour l’occasion l’une ses premières dates de tournée en Ile-De-France. Un honneur pour nous donc de les recevoir!

Toulouse. Ville traversée par la Garonne, si joliment évoqué par la légende locale Claude Nougaro,  mais aussi célèbre par sa place du Capitole, son équipe de rugby, par son orchestre national et son opéra, véritable cité de mélanges des langues, d’Oc et d’Oil, de patois, d’accents venus des sud outre-pyrénéens, terre de poésie, terreau de nombreux artistes, a donc vu naître ce quatuor à l’univers musical fortement influencé par le blues, la musique de la Nouvelle Orléans. Mené vocalement par Agathe Da Rama, il est également composé de Joris Ragel (guitare), Tom Turtle (percussions), Guillaume Gendre (contrebasse) a notamment retenu l’attention de la grande chanteuse de jazz Dee Dee Bridgewater . On fait pire comme adoubement musical!

Fort d’un premier album sorti en 2015, « 7 times », qui évoquait le passage  à l’âge adulte et la nostalgie que l’on a tous et toutes plus ou moins ressenti(e) de cette adolescente qui était une période de rêves, découvertes, d’expérimentations diverses, le groupe aime a explorer les univers blues soul. Pour cela il se base sur la voix suave et envoutante de Agathe Da Rama. Je  vous laisse juger par vous-mêmes en regardant les vidéos ci-dessous.

Alors, le 15 décembre, la médiathèque résonnera au son du blues, de la soul, mise en musique par ce talentueux quatuor. NE RATEZ PAS CE MOMENT!


 

1 an en musique : 1985



Pour cette cinquième édition de ces années en musique, je dois reconnaître que mon objectivité musicale commence à mettre les voiles, l’émergence du hip hop est en bonne voie et le R’n’B mellow a encore de belles années devant lui aussi donc la pop et le rock commencent lentement à disparaître de la playlist.


En avant pour 1985, pour moi c’est la fin des couches et l’entrée en maternelle et pour d’autres dans le Queens, par exemple, c’est Kangol vissé sur la tête et boom box sur l’épaule. Un exemple parmi d’autres, un certain James Todd Smith, alias LL Cool J a signé chez Def Jam et s’apprête à faire les beaux jours du rap avec le génial “Rock the bells”, souvenez cette intro mythique: “LL Cool J is hard as hell, battle anybody, I don’t care who you tell, I excell…” et ce n’est pas le seul, l’un des tout meilleurs Storyteller du hip hop, l’homme à l’oeil bandé, Slick Rick himself, en compagnie de l’un des autres grands de l’époque, Doug E. Fresh pour “La da di da”, un autre grand classique du hip hop des 80’s.
Rassurez-vous, il n’y a quand même pas que du rap, j’ai aussi mis à l’honneur la B.O de l’un des films qui a bercé ma jeunesse, les goonies, avec Cyndi Lauper et “Good enough”, qui rythme la scène où les goonies attachent le grand frère de Mickey (Josh Brolin) a son banc de muscu et s’évadent en vélo à la recherche du trésor de Willy le borgne. Une grosse dédicace à mon père aussi, avec Dire Straits et leur “Walk of life” que j’ai entendu des centaines de fois sur les routes de vacances, donc vous voyez, le rock est toujours là, juste un peu moins présent…
Le R’n’B de l’époque lui, est bien présent avec les rois de l’époque, les Kool and the Gang, pour lesquelles j’ai choisi “Cherish”, mais c’était loin d’être le seul titre que j’aurais pu mettre, vous retrouverez aussi Atlantic Starr, un de mes groupes préférés, que vous retrouverez très certainement dans la rubrique Soulections. Voilà, reste comme chaque année un inavouable et là, quand j’ai fouillé un peu les sorties de 1985, deux morceaux sortaient clairement du lot: “Take on me” de A-Ha et “Je te donne” de Jean Jacques Goldman et étant donné que je n’arrivais pas à me décider, j’ai fait une exception à la règle, j’en ai mis 13 oups! A l’année prochaine…

Laurent

Aventuriers, 14ème édition!


Comme chaque année à la même période, la ville de Fontenay-sous-Bois, par le biais de son service culturel, organise et accueille un festival de musique rock dédié aux jeunes artistes en développement mais qui programme également des musiciens ou groupes déjà chevronnés. La 14ème édition du Festival des Aventuriers (du 12 au 20 décembre 2018, à l’Espace Gérard Philipe, au cinéma Kosmos-projection du film « Shut up and play the piano », du réalisateur Philipp Jedicke, et de « Léto » de Kirill Serebrennikov- et à la médiathèque Louis Aragon, voir plus bas) est encore là pour vérifier cet adage, ce subtil équilibre, cette alchimie fragile, qui consiste à pouvoir présenter au public qui viendra les voir, des groupes représentants des courants différents de la scène rock 2018, pop et électro française ou étrangère. C’est cette variété, cet éclectisme qui a, au fil des années, fait la force de ce festival et contribué à son évolution, à sa renommée grandissante au niveau local, puis national et enfin international. Et donc à fidéliser un public qui revient, parfois de loin, pour y assister. Cette édition marque aussi le retour d’un partenariat avec la médiathèque municipale Louis Aragon, puisque le groupe Agathe da Rama s’y produira le samedi 15 décembre à 15H30.

Ce festival, situé jusque avant les fêtes de Noël et du jour de l’an, est l’occasion pour le public de se retrouver, de vivre de jolis moments, d’échanger sans barrières aucunes avec les artistes après leurs prestations. De la convivialité, du partage, le tout dans la bonne humeur, entre quelques bonnes mousses (à consommer modérément, cela va de soit). 

Cette année, la programmation voit revenir un ex jeune aventurier à l’univers electro-pop, venu en 2016, (Dani Terreur, qui fera l’ouverture du festival le 12 décembre avec L’Impératrice ). Le public découvrira Elias Dris, groupe influencé par la folk américaine et ses figures iconiques que sont Neil Young, Joni Mitchell ou encore Leonard Cohen. Delgres, groupe de blues caribéen qui mélange gaiement John Lee Hooker, les Black Keys, et la soul des Touaregs. Le public pourra aussi découvrir l’univers punk-grunge du groupe Pogo Car Crash Control. Les univers de musique House et Deep House ne seront pas oubliés, avec les calaisiens de You Man et le gardois Joris Delacroix, le rock psychédélique avec Vox Low, l’électro experimentale du trio Zombie Zombie, la pop rock indie du sextet Concrete Knives (finalistes jeunes aventuriers en 2009), l’électro-pop d’Inüit, le groupe tourangeau Péroké avec son électro mêlée à l’afrobeat, sans oublier les vétérans de General Elektriks, qui mélange funk, pop, électro. Bref ça s’annonce comme un menu relevé, épicé, savoureux, de quoi réjouir toutes les oreilles!

Outre les concerts de la programmation, la Fish and Cheap Factory, créée en 2016, animera les avants et après concerts.

Le festival des Aventuriers est également l’occasion pour le public de découvrir des associations oeuvrant pour différentes causes : le développement durable, la lutte anti-sida, lutte contre le sexisme. Musique, débats, échanges, rencontres. Un éventail de possibles qui assurent au public de passer de jolis moments, comme un apéritif avant les agapes de Noël et du jour de l’An. Bon festival à toutes et tous!

Notez que vous pourrez retrouver certains albums des artistes programmés lors de cette édition à la médiathèque Louis Aragon de Fontenay. En l’occurrence : « Mo Jodi » / Delgres. « L’énergie positive des Dieux » / Astéréotypie. « Mata Hari » / L’Impératrice. Vox Low / Vox Low. « Our Hearts » / Concrete Knives. « Livity » / Zombie Zombie. « Action » / Inuit. « Carry No Ghosts » / General Elektriks.

Guillaume.

Dans les pensées de Black Thought…


Vous avez peut-être eu l’occasion de lire ma petite chronique sur The Roots et dans ce cas là, vous connaissez mon amour pour ce groupe hors normes, il est donc normal que je vous parle un peu de l’opus que tous les fans de la formation de Philly attendait: Le solo de Black Thought, le lead MC du groupe.

J’ai attendu le deuxième volume de ces “Streams of Thought” pour vous en parler, car je savais qu’une suite était à venir, la première était sortie au mois de juin, pour égayer mon été et celle-ci début Novembre pour réchauffer les soirées d’hiver.

Voilà donc Black Thought à nu, sans les musiciens qui l’accompagne depuis le début de sa carrière, sans la batterie Questlove, ni le clavier de Poyser, non, juste Thought et son micro.

Alors, je dis qu’il est seul, mais ce n’est pas tout à fait exact, pour ces 2 disques, Tariq a décidé de s’entourer de deux très grands producteurs du game, un pour chacun des volumes, à savoir, pour le 1er, 9th wonder dont je vous avais parlé dans mon post sur les beatmakers et pour le second, le non moins talentueux Salaam Remi.

Pour le premier volume (mon préféré), dès les premières secondes, on ressent la patte du beatmaker de Caroline du Nord, qui, empreint de Soul se marie parfaitement avec les lyrics engagés du “wordsmith” de Philadelphia, presque faits l’un pour l’autre je dirais.

Le disque s’ouvre sur un truc énorme concocté par 9th, il a été nous péché un sample d’une inconnue absolue, une certaine Jeanette, une chanteuse Anglaise d’origine Espagnole, qui chante en Français?!? Le morceau c’est “L’amour joue au violon” et 9th Wonder va en sampler non seulement la mélodie, mais aussi la voix de la dame, qu’il va pitcher pour en faire l’instru de “Twofifteen”, qu’évidemment Black va dégommer, une vraie pépite!!! Viens ensuite le top du top, le duel “9th vs Thought” et là, préparez-vous à du rap de haut niveau avec une instru Boom Bap du meilleur goût, c’est l’un des tracks de l’année pour moi.Pour la suite, vous aurez le droit à des invités de prestige, ce qui ne sera pas le cas du deuxième opus. Vous pourrez retrouver Rapsody, la protégée de 9thWonder, mais aussi Styles P, l’ancien de TheLox qui participe à “Making a murderer” le single qui a lançait les rumeurs sur le net.

Les Covers par Rashid Johnson et Leslie Hewitt

Dans le deuxième volume, Tariq a choisi pour nouveau partenaire, le producteur touche a tout, Salaam Remi. Celui qui a travaillé avec un peu tout types d’artistes, de Nas à Amy Winehouse en passant par Nelly Furtado, n’est pas celui auquel j’aurais pensé pour prendre la suite de 9th Wonder, pas qu’il n’est pas talentueux, bien au contraire, mais je n’aurais pas forcément associé les 2 styles … et pourtant, ça le fait grave!!!

Je dirais même de cette collaboration, qu’elle m’a offert mon track préféré des deux volumes, à savoir “Streets”, un peu dans le même style que “9th vs Thought” dans le 1er, le beat frappe fort et Black Thought est au sommet sur ce genre là, le refrain de Tysh Hyman vient sublimer le tout et en ressort une vraie bombe!!!

Globalement, ce volume est plus jazzy et comme dans le premier, si la part belle est faite à Black Thought, bien sûr, la prod. de Salaam Remi est impeccable, des morceaux comme “The new grit” ou “Fentanyl” puent le hip hop et je m’en régale à chaque écoute!

Le seul reproche que je pourrais éventuellement faire à cette deuxième mouture, c’est que Black Thought a doublé le nombre de morceaux, mais a raccourci les durées, souvent pas plus de deux minutes, comme pour les deux que je viens de citer, sauf que c’est tellement bon, qu’on voudrait que ça dure.

En dehors de ça, je peux vraiment pas reprocher grand chose à ces deux disques, Black Thought nous a fait attendre, mais ça valait le coup d’entrer dans ses pensées.

Laurent

Il était une fois… 1976!



Année marquée par de nombreux évènements, politiques, culturels, sportifs. Janvier voit le Concorde réaliser son premier vol commercial de Paris à Rio de Janeiro. En février ont lieu les JO à Insbruck, en Autriche. Mars, l’Argentine entre dans la dictature, le pouvoir militaire est dirigé par le général Videla. Avril, Jean Gabin préside, pour sa dernière apparition publique, la première cérémonie des Césars. Mai voit l’apparition du FLNC en Corse, par le biais de la revendication d’une « nuit bleue » marquée de plusieurs attentats. Après une épopée européenne complètement folle, l’AS Saint-Etienne arrivera en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (mère de la Ligue des Champions actuelle), contre l’ogre du Bayern de Munich de Franz BeckenbauerJuin est le théâtre, en Afrique du Sud, dans le quartier pauvre de Soweto, d’émeutes sanglantes qui feront plusieurs centaines de morts. Juillet, Simone Veil faire voter une loi antitabac qui réglemente la publicité de ce produit et l’obligation de la mention « abus dangereux » sur les paquets.

Au Canada,  les JO d’été de Montréal verront le sacre de la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci, du sprinteur français Guy Drut au 110 m Haies, et le double sacre du cubain Alberto Juantorena, sur 400 et 800 m. Novembre marque l’élection de Jimmy Carter à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Il sera le principal artisan des premiers accords de paix, signés à Camp David entre Israël et L’Egypte.

Déjà mise en avant par René Dumont en 1974, les problèmes liés au climat vont s’accentuer. La canicule très importante (déjà!!) survenue cette année-là, marquera les esprits, certains s’en souviennent encore. Et ne sera que le début d’une série qui se poursuivra jusqu’en 2018, un peu partout dans le monde.

De nombreuses personnalités tels la romancière Agatha Christie, le dirigeant chinois Mao Tsé Toung, l’acteur Jean Gabin, figure légendaire du cinéma français, le philosophe allemand Martin Heidegger, le compositeur de musique classique Benjamin Britten ou André Malraux, écrivain, ancien ministre de la culture sous De Gaulle, auteur du fameux discours dédié à l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, disparaissent.

Place maintenant à l’histoire inventée :

Une maison cossue, dans le sud de l’Angleterre. Perchée en haut d’une colline. Bordée d’une forêt domaniale où se promènent biches et faons, rennes… en toute quiétude. La demeure, imposante, de style colonial, abrite en son sein un homme nommé Ringo Willy Cat, la soixantaine fringante et le cheveux poivre et sel, dont la maison laisser à penser l’homme fortuné. Jadis marié à une certaine Gabrielle, qui dit-il, lui a « brulé son esprit ».

Il a dû être un bel homme plus jeune. Les années passant, il a cultivé cet aspect de sa personnalité. Dans le village avoisinant, les gens parlaient de lui comme d’un « sale bonhomme », avare, distant, prétentieux. Amateur de chasse en Afrique, qu’il visitait régulièrement pour satisfaire sa soif de trophées animaliers.

Dans une pièce, au rez-de-chaussée, figure des « trophés » de ses pérégrinations chasseresses : Une tête de buffle accrochée au mur, une corne de rhinocéros, et une peau de crocodile du Nil, ainsi que des oiseaux de Thaïlande, spécimens aussi sublimes que rares. Cet homme avait pour fille, Sylvia, qui travaillait dans une boutique du village proche, le « shop around the corner ». Elle vivait de romances éphémères. L’élu du moment s’appelle Martin. Lui faisait partie d’un cirque. Entre eux, l’histoire était douce, et les au-revoir au petit matin sur le ton d’un « Bye bye Cherry ».. suivi d’un « you know.. I love you ».

Ringo, homme de principes ayant la culture des histoires au long cours, ne voyait pas d’un bon œil la façon d’aimer de sa fille. Malgré lui, il s’y soumettait. La première entrevue avec Martin fut un peu fraîche entre les deux hommes. Le premier voulant clairement faire sentir que Martin n’était qu’un oiseau de passage dans le ciel de Sylvia, se montra pourtant jovial, avenant, à la surprise de sa fille. Martin, lui, tout à l’envie de faire bonne impression, se retrancha derrière une timidité malvenue. Au sortir de ce premier face à face, Martin dit à Sylvia, qu’il surnommait tendrement « Sunny » : « Your daddy is cool ». Sylvia en sourit, connaissant la nature profonde de son père.

Un soir, les deux tourtereaux avaient décidé de sortir au village, d’aller dans le seul fish & chips local. En entrant, l’ambiance leur apparaît très étrange. Des tables fournies, où se jouaient des parties de backgammon, de poker, avec argent en jeu, d’autres avec des solitaires éclusant leur bière. Assis tranquillement dans cet endroit exigu et sentant fortement la cigarette, leur tête à tête avait été soudain troublé par une femme interpellant sèchement Paul. « Hey…Paul, who’s that lady with you..My man » lui dit-elle en regardant rageusement Sylvia. Blondie, ainsi se prénommait-elle, avait le regard noir et le cheveu blond peroxydé. Déchainée, Blondie avait poursuivi, s’en prenant cette fois à Sylvia qui ne demandait rien… : « If you wanna love somebedoy… live him now.. ’cause he’s MY man ». Paul et Sylvia sont surpris l’audace de Blondie. Paul s’interpose : « Blondie, please, stop this silly « love song »… I know you had me in the flesh, but now it’s over, my one and only love is for Sylvia ». Blondie, était considérée comme  la « Devil woman » du coin, caractère sauvage, fille sans peurs, aimant se faire respecter dans cet univers très masculin, quitte à n’avoir pas toujours des comportements très courtois.

Sylvia n’en revenait pas de ce qui venait d’arriver. Elle restait muette, interdite. Voyant que Paul ne céderait pas, Blondie rentra sa colère, puis s’en fut rejoindre une tablée où des amis de longue date lui dirent de s’asseoir volontiers. Reprenant ses esprits, Paul se retourna alors vers Sylvia, lui prit fortement la main comme pour la rassurer, lui faire sentir que tout allait bien, qu’il était AVEC elle, tout en s’excusant d’un timide « sorry for you living this…. ». Il décidèrent alors de quitter cet endroit à l’atmosphère tendue, rugueuse, pour retrouver l’ambiance douillette de la demeure de Ringo. Sur le chemin du retour, Sylvia ne pouvait s’empêcher de revenir sur l’incident avec Blondie. Mais Paul, plus amoureux que jamais, se montra plein de tendresse avec sa chérie. Elle seule comptait à ses yeux, elle seule le rendait heureux. Arrivés à la demeure paternelle, ils passèrent la nuit à s’aimer follement tout en écoutant une ribambelle de musiques différentes. « You know what sweetie? » dit Paul à sa douce… »The only thing I want is kissing you, you kissing me.. ». En fond sonore, Freddie Mercury et Queen jouent « Somebody to love ».

Les deux tourtereaux s’endorment, le bonheur plein la tête.

Guillaume.

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