Archives Mensuelles: janvier 2019
Tony Bennett-Diana Krall, duo royal.

Aimant autant la délicieuse et talentueuse artiste canadienne Diana Krall (que j’ai découvert grâce à ma soeur il y a longtemps, en 1993, via l’album « Stepping out ».. Merci Sista’! ), que le vétéran crooner Tony Bennett (vu en juin 2017 à l’Olympia, soirée mémorable dont j’ai déjà parlé ici), je me suis réjouis lorsque j’ai su que ces deux artistes allaient unir leurs talents vocaux pour revisiter ensemble des standards du jazz écrits par l’un des plus grands compositeurs du 20 ème siècle, George Gershwin et dont les paroles furent écrites par sa femme, Ira Gershwin. Ainsi est né l’album « Love is here to stay » paru en 2018.
A côté des duos, figurent également des titres en solo de chacun des artistes. Il s’agit de « But not for me » pour la canadienne, et de « Who cares! » pour le vétéran crooner.
Aussi quand je me suis mis à l’écouter, j’ai eu le plaisir de découvrir leur complicité artistique et la complémentarité vocale qui les unie. Le titre qui ouvre l’album » ‘S wonderful » cher à Louis Armstrong, en est la parfaite illustration. Mis en confiance par ce premier morceau, j’attendais la suite. Et je ne fus pas déçu. De « My one and only » à « They can’t take that away from me », en passant par « Love is here to stay » ou « Somebody loves me », ou encore « I’ve got a crush on you », le duo nous régale, tout en nuances vocales, en intentions bien placées, en connivence sans fard, pour servir avec précision et justesse des chansons sublimes.
La chanteuse-pianiste canadienne, capable d’aborder tous les registres musicaux, du jazz langoureux à la pop, ici nous régale de sa chaude et grave, aux côtés des envolées parfois lyriques du timbre clair de Tony Bennett. Au delà de ce récital en duo, il faut souligner la performance du trio de Bill Charlap (Bill Charlap au piano, Peter Washington à la basse, Kenny Washington aux baguettes), qui réalise une très belle prestation, sans fioritures. Que du plaisir pour les oreilles !
Au final, ce disque est un délicieux moment de musique, servi par deux immenses artistes.
Ne passez pas à côté! Rien de tel pour bien démarrer l’année 2019.
Guillaume.
Beat makers, des hommes derrière les hits vol.2

Bon, je vous préviens direct, pour cette suite de mon focus sur quelques uns des meilleurs producteurs du game, je me suis lâché, mais alors complètement, au niveau du nombre de morceaux sur chaque playlist. Pour la première partie, je m’étais contenté d’une dizaine de tracks par bonhomme et j’ai regretté, alors cette fois, j’ai lâché les chevaux et j’espère que vous kifferez autant que moi…
Swizz Beatz
Swizzzzzzzzyyyyyyyy!!! Ah le petit gimmick vocal qui fait plaisir en club hip hop, c’est automatique, on sait qu’un morceau produit par Swizz Beatz fera bouger les foules, le gars n’est pas le style a faire dans le mellow, non c’est de la grosse caisse à tout va et des rythmes qui secouent fort!!! Avant de devenir Monsieur Alicia Keys était déjà un des beatmakers les plus prolifiques depuis la fin des 90’s. L’histoire a commencé très tôt, quand ses deux tontons ont eu la bonne idée de fonder le label Ruff Ryders, Swizz a 16 ans à l’époque et est plus attiré par le DJeeing que par la prod. a proprement parlé jusqu’à ce qu’a ce qu’a l’âge de 23 ans, il vende sa première production à un certain DMX, le titre deviendra le fameux “Ruff Ryders anthem” avec ce clip où le “Dog” fait des burn à moto dans les rues de New York. La suite est pour l’histoire, Swizz produit la majeure partie des disques du label, des artistes comme Eve, The Lox et les autres se régalent et c’est la période dorée du double R. Il n’a pas bossé que pour eux évidemment, comme on dit “game recognize game” et du coup les meilleurs s’adressent à lui pour booster leurs disques. De Busta Rhymes à son bon pote Jay-Z, toutes les stars du hip hop y vont de leur morceau estampillé Swizz Beatz!!! Il a bien sûr bossé avec son épouse mais aussi Beyoncé ou même Whitney Houston, le petit gars du Bronx a fait du chemin et il est devenu tellement incontournable qu’on lui a même consacré une rue, pas mal non?
Pete Rock
Quand on parle pionniers, les noms qui reviennent souvent, c’est Run DMC, Public Enemy, A tribe called quest etc… mais pour moi, l’un de ceux qui a changé l’histoire du hip hop est trop souvent oublié et c’est pour ça que je me devais de le mentionner aujourd’hui, le number 1 soul brother, MONSIEUR Pete Rock!!!
Véritable touche à tout, Pete Rock est aussi à l’aise derrière le mic qu’avec des platines, il fût d’ailleurs le DJ de Marley Marl en radio (j’ai dit pionnier!!!), mais là où il s’illustre véritablement selon moi, c’est à la prod. Pete Rock, c’est un peu le parrain des samples Soul et Jazz dans le rap, des tracks légendaires comme le “How to roll a blunt” de Redman ou “Rather unique” de Az peuvent en témoigner. Il est aussi un des grands acteurs avec du plus grand disque hip hop de l’histoire, Illmatic de Nas où il sera l’un des nombreux producteurs du disque et un consultant de choix pour le jeune mc du Queens.
En tant que rappeur, son duo avec CL Smooth est inoubliable, ces deux là étaient pour moi un pendant de Gangstarr, dommage qu’ils se soient séparés si tôt, le rap ne s’en serait que mieux porté. Cela dit, les morceaux que je préfère de sa discographie en tant que mc sont en solo, “Tha game” en featuring avec Raekwon et Ghost du Wu-Tang et Prodigy de Mobb Deep et puis le “Tru master” avec Inspektah Deck et Kurupt de Dogg pound. Ces deux là sont inoubliables pour moi, du grand grand hip hop!!! Pete Rock a produit, jusqu’à aujourd’hui pour un nombre d’artistes hallucinants, même Akhenaton a eu droit a son petit remix de la légende pour “La face B”, la classe quand même!!! Parce Que oui, j’allais presque oublier, Pete Rock, c’est aussi un peu le roi du remix!!! Je vous en ai pas mis tant que ça dans la playlist, mais si vous fouillez un peu, vous devriez trouver quelques pépites! Alors j’espère que le Soul brother continuera de produire encore longtemps, car même si il se fait plus rare, quand il s’y met, ça rigole pas, le “Holy Moly” de Talib Kweli peut en témoigner ou encore plus récemment la sublime collaboration entre Estelle et De La Soul sur le dernier disque de ces derniers, que du bonheur!!!
RZA
Est-il encore besoin de présenter RZA? L’architecte du Wu-Tang, celui sans qui, le son de Shaolin n’aurait jamais vu le jour… On ne sait jamais alors, si vous ne le connaissez pas, RZA aka Bobby Steele aka Prince Rakeem aka Bobby Digital (le mec a plus de surnoms que de cheveux sur la tête!) est celui qui a eu l’idée de lancer ses 9 potes de Staten Island dans l’aventure Wu-tang clan, quelle bonne idée il a eu de les sortir des “corners” et de les mettre dans une cabine d’enregistrement, c’est Method Man lui même qui raconte l’anecdote. Sans cette idée de génie, le fameux “Enter the Wu Tang (36th chambers)” n’aurait jamais existé. Ils ont cassé les codes ces gars de Shaolin, poussé les portes des radios pour jouer leur son si différent de ce qui se faisait auparavant. Le style de RZA est plein de dissonance, très empreint de Soul et d’influences asiatiques aussi, je vous rappelle qu’ils sont tous fans de films de Kung-fu.
RZA n’a pas fait que produire pour son propre groupe, une fois la popularité des siens accomplie, les artistes se sont vite rendu compte du talent de “The abbott” et pas que dans le milieu hip hop, des gens comme Björk, Texas ou encore Catherine Ringer (oui oui) ont eu le droit a des prods du génie du Wu Tang. Bien sûr les rappeurs les plus aguerris ont voulu aussi un petit bout du RZA et pas des moindre, de Jay-Z à Kendrick Lamar, les grands ne cachent pas leur plaisir à poser sur les instrus de Rakeem.
Pour finir, le bonhomme et non seulement un génial producteur, un mc très talentueux, mais il est aussi un acteur plutôt décent, vous pourrez le retrouver dans Ghost dog ou encore dans la géniale “Californication”, série avec David Duchovny. Il est aussi réalisateur pour “The man with the iron fist”, dont il est également l’acteur principal, ça le fait non?
Large Professor
“Large Professor’s my mentor and that’s how the story ends”… Ces mots de Nas dans le morceau de J.Cole “Let Nas down” pèsent tellement lourd dans l’histoire du rap, quand on sait ce que Nas représente, qu’il reconnaisse Large Professor comme celui qui a fait de lui ce qu’il est, est un témoignage de la grandeur du gars.
Au départ, c’est son pote Paul C, qui bosse beaucoup avec Eric B. & Rakim à l’époque, qui lui apprend les bases et lui mets le pied à l’étrier en le faisant croquer sur l’album d’Eric B. & Rakim. C’est à peu près à ce moment là, qu’il rencontre Nas et qu’il rentre dans le groupe Main source avec qui il ouvrira les portes au jeune mc du Queens, qu’on entendra pour la première fois sur le mythique “Live at the BBQ”.
Tous les grands de l’époque bossent avec lui, Big Daddy Kane, Kool G Rap ou encore A tribe called quest profitent des prods qu’il crée en allant fouiller dans les boutiques de vinyl, pour trouver les meilleurs samples. Il raconte d’ailleurs qu’à l’époque, les samples n’étaient pas encore réglementés par les droits d’auteurs et c’était une bataille permanentes dans les bacs des boutiques de son, il dit qu’il était très commun qu’il se retrouve au même endroit que Pete Rock ou Q-Tip, en train de fouiller dans les mêmes bacs. C’était l’occasion aussi de partager leurs expériences, à ce moment là, l’ambiance était plutôt bon enfant dans le hip hop et d’ailleurs, la plupart de ces gars ont bossé ensemble sur le légendaire “Illmatic” de Nas, dont je parlais plus haut. Large Professor est également un excellent mc, même si ce n’est pas sa qualité première, son album solo après sa séparation avec Main Source, s’est longtemps fait attendre et même si il n’a pas rencontré le succès commercial attendu, les puristes reconnaissent que “The LP” est un disque de qualité et les suivants feront de même.
Alors pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est le moment de la séance de rattrapage, Large est un incontournable de l’histoire du rap New Yorkais.
No I.D.
Si vous avez un peu l’habitude de venir jeter un oeil à Sème la zic, vous avez peut-être vu que j’étais un gros fan de Common. Et bien sans No I.D., la carrière de la légende de Chicago n’aurait sans doute pas été ce qu’elle est aujourd’hui, car il est l’un des grands artisans du son de Common. Vous pourrez voir voir que les collaborations des deux potes apparaissent de nombreuses fois dans la playlist. Alors, je parle de Common, parce qu’ils marchent ensemble depuis le départ, au début des années 90, mais en réalité, c’est la majeure partie du rap de Chicago qui lui doit ses lettres de noblesse et notamment un certain Kanye West. Monsieur Kardashian le reconnaît ouvertement comme son mentor et le clame même dans plusieurs de ses morceaux. C’est No I.D. qui est aussi à l’origine de la rencontre de Kanye et Jay-Z.Vous imaginez le hip hop moderne sans la collaboration de ces deux monstres? Ca aurait été dommage non?
Bien sûr, No I.D. ne s’est pas contenté de produire pour ses confrères Chicagoans, avec un tel talent, ça aurait quand même été du gâchis! De nombreux artistes ont profité de ces prods, que ce soit dans le rap ou dans le R’n’B, Rihanna, Melanie Fiona ou encore Joy Denalane ont su exploiter le talent de No I.D. à des fins plus “vocales” et il en est ressorti des pépites comme “This time” ou “We all want love”. Pour ce qui est des rappeurs, Jay-Z bien sûr, mais aussi Rick Ross et Nas ont découpés les instrus du bonhomme.
Normalement, vous devriez vous régaler, personnellement, je trouve que No I.D. n’a pas la notoriété qu’il devrait avoir et c’est bien que les artistes pour qui il produit, le cite régulièrement, en ça, il me fait un peu penser à 9th Wonder dont je vous avais parlé dans la première partie du focus sur les Beatmakers.
Dr Dre
Je me suis gardé le plus gros morceau pour la fin!!! Le docteur le plus célèbre de l’histoire de la musique, LA LÉGENDE, ladies and gentlemans… Dr DRE!!!
Je vais pas vous refaire l’histoire, tout a déjà été dit sur Dre, c’est pour ça que je ne l’avais pas mis la première fois, mais je me suis dit: Quand même… comment je peux écrire sur les beatmakers, sans mentionner celui qui a produit une grosse partie des tracks qui m’ont fait tomber amoureux du hip hop. Au départ, quand j’ai commencé à écouter du rap, au début des 90’s, cette musique était un monstre à deux têtes, d’un côté RZA et son Wu-tang et de l’autre, la West Coast de Dr Dre, qui régnait sans partage sur le hip hop Californien et grossièrement sur toute la côte ouest en général. Alors, évidemment, la réalité était différente, il y avait des artistes comme Too Short, E-40 et d’autres qui n’était pas sous la coupe du docteur, mais bon avec mes oreilles de 12 ans, je faisais ce que je pouvais…
Cela dit, après avoir mis le gouvernement américain à l’écoute avec N.W.A, la carrière de Dre en tant que producteur a encore plus explosé quand il a signé chez Death Row, avec son futur meilleur ennemi, Suge Knight, c’est la période dorée des “The Chronic”, “Doggystyle” et autres “Dogg food”, quel bonheur pour mes oreilles, les sirènes distordues et les grosses basses inondaient mon walkman, je rêvais d’avoir une cadillac et de pouvoir la faire rouler sur 3 roues!!! En réalité, je dirais que sa rencontre avec Jimmy Iovine, grand ponte du rock a changé, à ce moment là, l’histoire de la musique. La suite, on la connaît, les conflits entre Dre et Suge, qui l’ont conduit à monter son propre label, “Aftermath records”, qui après des débuts un peu chaotiques avec “Dr Dre presents… The aftermath” ou “The firm”, finira par être le monstre qu’il est encore aujourd’hui, notamment grâce au tant attendu “Chronic 2001” qui relancera définitivement Dre. Le vrai 2ème tournant, c’est la rencontre avec Eminem, le rappeur blanc de Detroit, dont personne ne voulait! Et bien, le doc a su le soigner et en faire le “Rap God ”, le “Slim shady”!!! A ce jour, le succès de Dre n’est plus jamais retombé, un véritable sans faute avec des signatures comme Busta Rhymes, Eve ou Xzibit, puis 50 cent, The Game ou Kendrick Lamar et même encore plus récemment avec le génial Anderson .Paak, le Doc a le nez fin et se trompe rarement! Même chose pour ses décisions commerciales, le meilleur exemple étant bien sûr les fameux casques “Beats by Dre” et le rachat par Apple du produit en question, je suis d’ailleurs certain que nombre d’entre vous sont en train d’écouter les playlists avec ce fameux casque frappé du B conçu par le docteur du rap, allez avouez…
Laurent
James Brown, aux origines de la légende.
Sorti en 2018, le triple album « essential original albums » consacré à la légende de la soul-music, au « Godfather » himself, est un petit bijou qu’il faut vite vous mettre dans les oreilles ou offrir à celle(s) ou celui / ceux dont vous savez qu’ils sont fans du grand chanteur -showman-producteur qu’était James Brown.

Oui ce triple album est un objet musical indispensable pour découvrir les origines musicales, le début de carrière de l’une des plus grandes figures de la musique américaine, de l’une des icônes de la communauté noire américaine dans les années 60-70-80. Il restitue le parcours musical du « Godfather of Soul » dans les années 50-60’s à travers des titres émanant de 5 albums (voir références plus bas). Au delà d’être un chanteur fantastique, une véritable bête de scène, un producteur très pointilleux, James Brown était également un homme et citoyen engagé, soucieux des conditions de vie des membres de sa communauté, à une époque où les droits civiques étaient encore limités pour les noirs aux Etats-Unis. A l’instar d’un Cassius Clay-Mohamed Ali à la fin des 60’s refusant d’aller auVietnam faire la guerre car » ces gens là ne m’ont rien fait », James Brown deviendra une voix écoutée et respectée, une conscience, un guide que l’on consulte.
Le premier cd de ce triple album regroupe des titres enregistrés entre 1956 et 1958 sur le label Federal. On y retrouve ou découvre des morceaux langoureux, des titres influencés par le gospel tel que « That’s when I los t my heart ». Un James Brown qui sait aussi chanter des ballades, loin de celui que nous connaissons. Car il fallait en ces temps-là certes séduire un auditoire, mais surtout convaincre la majorité blanche, les bourgeois, que les chanteurs noirs dont Brown allait être la tête de proue, pouvaenit être de grands artistes.Sur ce premier disque, j’ai personnellement aimé des titres comme « »I feel That old feeling coming », « Try me », « Good good lovin », « You got the power ».
Le deuxième album qui figure ici nous offre des morceaux superbes tels que « Mashed Potatoes », « Three hearts in a triangle », « I don’t care », « In the wee wee hours », « Night Train » (enregistré en 1961), ou encore « Every beat of my heart ». Là encore, James Brown, donne toute sa mesure de vocaliste, aux registres étendus, emmenant avec lui des orchestrations superbes. Un régal. Moi qui ne connaissait pas cette période de cet artiste, je me suis régalé. Figurent également sur ce disque des titres appartenant à d’autres artistes de rhyhtm and blues de cette période, tels que « Doin’ everythin' », « Switch a roo » signées Henry Moore, « Bushy trail » de Clifford Scott, « Just a little bit of everything » de Herb Hardesty.
Dans la troisième partie, là aussi un enfilade de perles, rien que du bon, de la musique dont on se lasse pas…. le phénomène Brown frappe fort, et nous entraîne dans son sillage. Et ca régale encore et toujours… « Just you and me, darling », « Come over here », « Shout and Shimmy », « I’ve got to change », « Messin’ with the blues »… bref une succession de jolis morceaux.
Tous les titres présentés ici, de haute tenue, où figurent les Famous Flames, avec parfois également la présence de Bobby Byrd, sont issus des albums suivants : « Please Please Please » (1961) ; « Think » (1960) ; ( « Tour the U.S.A »(1962) ; « Night Train » et « The amazing James Brown »(1961). Ce coffret est un bijou, à posséder sur son étagère sans attendre. Ne le ratez pas!
James Brown était un grand artiste. Ce coffret nous le démontre encore une fois!
Guillaume.
Nos Samples Rendez-Vous #32 : Future et “The Selma Album”
L’un des gros gros bangers de 2017, le fameux “Mask off” de Future, alors c’est pas le titre où il faudra chercher des paroles profondes hein? Le refrain “Molly, percocet” autrement dit le mélange détonnant de l’ecstasy et d’un anti-douleur bien bien costaud, l’une des habitudes des jeunes Américains résume assez bien le morceau. Future y parle de son addiction aux substances illicites, mais aussi de son ascension au succès, le “Rags to riches” comme ils disent.
Bon, si les paroles ne sont pas le point fort, le flow de Future, lui, est costaud et par dessus tout, ce beat produit par Metro Boomin’ est tout simplement une tuerie!!! Le producteur à succès du Missouri a utilisé le sample d’une comédie musicale à propos de Martin Luther King Jr et de son passage à Selma, composée par Tommy Butler, ce “Prison song” est un mélange de Gospel et de Soul qui ne peut laisser indifférent.
Les chants repris dans la boucle me font frissonner et la flûte, ah la la cette flûte est désormais mythique, une tonne de rappeur ont repris l’instru pour poser dessus, notamment Joey Badass, Joyner Lucas ou Dave East, mais le plus dingue, c’est le remix officiel de Future, qui choisit de mettre Kendrick Lamar en featuring et là, je sais pas si c’est une erreur ou un coup de génie, parce que K.Dot brule le beat et efface clairement Future du morceau, alors, oui, c’était vendeur, mais personnellement, depuis, j’écoute uniquement le remix et principalement pour la perf’ de “Kung-fu Kenny”, alors je vous laisse juger…
Laurent
# La playlist de janvier 19 : acteurs et chanteurs

Ce mois-ci, dans la playlist de janvier, on vous invite à découvrir ou re-découvrir de nombreux artistes à la double casquette : certains acteurs sont aussi chanteurs, ont tenté l’expérience de monter sur scène, d’aller en studio pour enregistrer quelques titres.
Chanteurs, ils sont aussi acteurs et sont montés sur les planches ou sont apparus sur les écrans. Artiste complet, l’envie de s’exprimer par leur voix, leur corps, de différente manière.
Certains ont réussi à mener de front cette double carrière, mêlant souvent ces deux arts à l’écran, dans des comédies musicales par exemple.
D’autres se sont essayés à la chanson – un album, un tube. Bon, ils auront essayé. C’est bien acteur aussi…
Bonne écoute.
Carine
1991, Prince, roi de Rio.

Le 18 janvier 1991, Prince est un artiste comblé, au top de sa renommée et de son talent. Il donne cette année-là quelques concerts à Rio, dans le célèbre stade du Maracana (qui peut accueillir près de 200.000 personnes) lors du Festival Rock in Rio. 90 minutes de pure musique. 90 minutes d’énergie, où tout y passe : funk, soul, improvisation, et la part belle donnée aussi à ses choristes. Le public très nombreux donc, ne semble pourtant pas totalement en phase ce soir-là, à moins que ce ne soit l’inverse. A l’écoute de ce live in Rio, il apparaît en effet que Prince ne soit pas en grande forme ce soir-là.
Un des éléments le plus surprenant de cette soirée, surtout quand on connaît la réputation du bonhomme à tout maîtriser, contrôler, vérifier, dans le moindre détail, est la qualité du son rendu sur cet enregistrement. Le son est brouillon, comme étouffé, la voix et les instruments se font lointains, ce qui amoindrit la performance scénique et musicale du Kid de Minneapolis et de son orchestre. Néanmoins, tout au long du disque, on se rend compte que Prince se bat contre les éléments, qu’il essaye de chauffer le public, mais la mayonnaise ne prend jamais vraiment. Le répertoire est pourtant bourré de tubes : » Kiss », « Horny Pony », « Purple Rain », « Take me with U », la reprise de « Nothing compares to you »… bref de quoi réjouir un auditoire sans problème. Le son, je l’ai dit, étant des plus mauvais, cela donne un live moyen, desservant la performance scénique du Kid de Minneapolis. C’est très agaçant! Je n’ai hélas jamais vu ce génie sur scène, aussi, dans l’absolu, je me disais que ce live, enregistré dans le cadre du plus grand festival de rock d’Amérique du Sud, me permettrait de rattraper ce manque. Hélas, 3 fois Hélas!!!
Reste que les fans inconditionnels y trouveront peut-être satisfaction (sans jeu de mot avec la fameuse chanson des Pierres qui Roulent 🙂 )… Pour ma part, vous l’aurez saisi, je suis frustré, déçu, et j’attends impatiemment la ressortie d’un autre live plus à la hauteur du personnage, du musicien fantastique qu’était Prince Roger Nelson.
Guillaume.
Et pendant ce temps-là, dans le hip hop underground…

Avec toutes ces sorties ces derniers temps, c’est difficile pour moi de choisir et de vous parler de tous les disques qui me plaisent en ce moment, du coup, je triche un peu, je vais raccourcir un peu mes speechs (souvent un peu long) et vous parler de deux disques un peu plus souterrains, que j’ai beaucoup aimé et qui ont pu se noyer dans la masse des grosses sorties.
D’abord une collaboration en trio avec trois artistes habituellement solo, qui unissent leurs talents pour “Fetti” et il s’agit ici d’Alchemist, un producteur/rappeur de génie dont je vous ai déjà parlé dans la chronique sur les beatmakers, du plus grand représentant du rap de l’indiana, le seul et unique Freddie Gibbs et enfin, tout droit sorti de la Nouvelle Orléans, celui qu’on appelle Curren$y.
Si je suis clairement fan des deux premiers, Curren$y, est selon moi le maillon faible du trio. Pas qu’il ne soit pas talentueux, je l’avais par exemple beaucoup aimé dans le morceau avec Talib Kweli et Kendrick Lamar, où chacun parle de sa ville d’origine, “Push thru”, il est juste un cran en dessous de Freddie et Al, trop linéaire dans sa façon de rapper pour moi.Pour en revenir au disque, composé de neuf titres, il est très solide et assez varié dans sa production. Alchemist en a donné pour tout le monde, de la prod bien hardcore d’un “WillieLloyd” (où Gibbs est impérial), qu’il aurait pu réserver à un disque de Mobb Deep à un morceau plus cool comme “Bundy & Sincere” ou “The blow”, les trois compères se régalent et nous offre un petit plaisir pour les oreilles avec ce “Fetti”. Un disque assez court dans son nombre de plages, mais ça devient un format récurrent n’est-ce pas Kanye? en revanche, le produit est à la hauteur du trio de gala!

Quant au deuxième disque, “A Breukelen Story”, fruit de la combinaison de Masta Ace et Marco Polo c’est mon véritable coup de coeur de cette fin d’année, il représente tout ce que j’aime dans le hip hop, de grosses instrus, des choses à dire, bref du talent à revendre!!!
Ce disque est construit comme une histoire, comme souvent pour les skeuds de Masta, sauf que là,il n’est pas seul et les deux protagonistes ont donc choisis de raconter une histoire qu’ils connaissent mieux que personne, la leur.
L’arrivée de Marco Polo à Brooklyn, ville natale d’Ace, est racontée par des coups de fils à ses parents, dans les interludes qui viennent rythmer le disque et donner le cadre à cette “Breukelen story”. D’ailleurs pourquoi Breukelen me direz-vous? Et bien, du temps de la colonisation Néerlandaise, les colons ont nommé la ville comme ça en hommage à la ville de Breukelen aux Pays-Bas. Voilà, pour le moment “Bouillon de culture”, revenons à notre histoire, celle de la rencontre entre les deux artistes. Tout commence avec “Nostalgia”, la première d’une longue liste de collaborations entre Polo et Ace jusqu’à cet album commun. Ces deux-là étaient faits pour s’entendre et briller ensemble, les instrus Boom Bap de Marco Polo pour mettre en valeur les histoires rappées de Masta Ace, c’est juste un duo parfait!!!
Pour ce qui est de ce disque, franchement, c’est un de ceux que j’ai préféré cette année, du début à la fin, j’ai remué la tête, monté le son et bougé encore plus…
Dès “Kings”, le premier morceau du disque jusqu’au très touchant “Fight song”, où Ace parle de son combat contre la sclérose en plaque, il n’y a pas un raté et le climax, c’est sans doute ce “Breukelen Brooklyn”, véritable lettre d’amour à l’un des plus fameux quartier du hip hop. En plus de ça, vous aurez le droit à quelques feat de prestige, avec le bonheur de retrouver un Pharoahe Monch en grande forme ou Styles P, l’ex de The Lox.
Vous allez vous régaler, je vous le garantis!!! Alors, ensemble, abandonnons un peu l’autoroute du mainstream pour s’engager les chaotiques tranchées de l’underground avec ces deux disques.

Laurent
Impressions d’aventures festivalières 2018.

l’année 2019 démarre tout juste, mais il est encore temps de revenir sur la 14ème édition du Festival des Aventuriers qui s’est achevé s’est donc terminée le 20 décembre avec les prestations de Péroké et de Général Elektriks. Edition qui a encore une fois réservé son lot de surprises, de déceptions, et de coup(s) de coeur. C’est pourquoi j’avais envie de vous faire part de ce que j’ai ressenti en voyant / découvrant les groupes programmés.
Pour l’ouverture du festival, mercredi 12, dans une salle bondée, j’ai vécu une soirée mitigée, entre grosse déception et belle surprise. La déception est venu de Dani Terreur, qui faisait son retour dans ce festival 2 ans après sa première prestation, à l’époque en duo. Là il étreinait une nouvelle formule, en solo, seulement accompagné de sa guitare et de quelques machines et claviers. Toujours démuni d’une voix suffisamment expressive, j’ai été déçu de voir cet artiste nous proposer une prestation brouillonne, les compositions n’avaient que peu de relief. La seconde partie de soirée me réservait une très belle surprise : L’Impératrice. Sextet emmené par une jolie chanteuse dont la voix avait hélas parfois du mal à se faire entendre au milieu de ses comparses musiciens, ce groupe a chauffé la salle par son répertoire dansant entre pop et disco, ambiance 80’s, grâce à des morceaux très structurés et exécutés sans failles. 1 heure de bonheur, de générosité, de plaisir de jouer partagé avec un public bien chaud. Ils se produiront pour 2 dates fin janvier 2019 à l’Olympia.
Le lendemain, changement d’ambiance. Au programme, 2 trios dans des registres très différents. Le premier, Elias Dris, du nom de son jeune leader guitariste-chanteur. Le menu musical proposé nous renvoyait à des icônes de la pop-folk culture américaine, telles que Bob Dylan, Neil Young, ou Willie Nelson. Elias Dris, qui terminait sa tournée par la date des Aventuriers, a livré une belle prestation toute en sobriété, justesse, avec phrasé anglais pour une fois agréable à écouter. Un joli moment de musique.
Après une petite pause, c’est le trio Delgres, composé d’un batteur, d’un joueur de soubassophone et d’un guitariste-chanteur, qui prit possession de la scène. Mélange de langue créole, de français, d’anglais, ce trio a délivré un set tout en énergie, emmené par un chanteur très charismatique et qui nous a offert des textes forts sur la nécessité de la Mémoire, sur la lutte des hommes à certains moments de l’Histoire (esclavage, colonisation). Une heure de communion avec un public en fusion, une ambiance dansante, chaleureuse à souhait, ce qui a même valu un rappel au groupe. Très jolie soirée avec 2 belles surprises.
Le Vendredi 14, retour au contraste. Tout d’abord un vrai coup de foudre personnel et collectif (le public présent ce soir-là est également tombé sous le charme) pour le collectif Astéréotypie, groupe composé de 4 musiciens ayant un handicap et de 3 chanteurs autistes qui se sont relayés au micro pour déclamer écrits par eux-mêmes. Un moment de vérité rare, de générosité pleine, sans aucun artifice. Une performance forte, sincère, généreuse. Pour moi LE moment fort de cette édition 2018!
Venant après cela, le trio de punk-rock Pogo Car Crash Control, malgré une débauche d’énergie évidente, a paru bien fade et sans âme!
Je ne vous parlerai pas de la soirée du 15 décembre, car après le concert d’Agathe Da Rama qui se tenait à la médiathèque l’après-midi, votre serviteur s’est reposé quelque peu de cette entame festivalière.
Des 3 dernières soirées, du 18 au 20 décembre, je passerai sur celles des 18 et 19 où ni Vox Low ni Zombie Zombie et encore moins Inüit et Concrete Knives ne m’ont scotché réellement! Mais le public présent ces soirées-là a semble-t-il bien reçu les répertoires proposés. Je retiendrais les prestations la dernière soirée avec le duo électro Péroké, dans une posture étrange de ne pas être face au public, avant de laisser General Elektriks clôturer en fanfare dans une ambiance funky une excellente édition 2018 des Aventuriers. Signe que cette édition a très bien marché, 3 soirées ont affichées complet (dont l’ouverture et la clôture), le festival accueillant au total près de 1500 spectateurs!
Bravo à l’équipe qui a monté cette programmation. Vivement 2019!
Guillaume.
Avoue qu’Tu Kiffes toujours 20 ans après…

Mon année rap Français ne pouvait pas mieux se terminer!!! Le grand retour de l’un des collectif qui a le plus marqué ma jeunesse hip hop, peut être même celui qui m’a le plus marqué avec Mafia Trece, je parle bien sûr d’ATK.
Ils l’avaient promis à Fredy K, leur ami et partenaire de scène décédé en 2007, ils se retrouvent, reforment la troupe après vingt ans et nous pondent une pépite, “On fait comme on a dit” avec en tête de liste le morceau du même nom, véritable hommage à leur pote parti trop tôt, mis en image par un superbe clip en plan séquence, en noir et blanc, dans les rues de Paris, où Antilop SA, Axis, Test, Cyanure, DJ Tacteel et Freko déambulent, comme si ils n’avaient jamais quittés le devant de la scène hip hop Parisienne, j’en frissonne encore…
Moi j’ai été bercé par “Heptagone”, ce disque a pour moi, marqué toute une époque et si ATK n’a jamais connu le succès qu’il aurait dû avoir, pour beaucoup d’entre nous, ils restent l’un des groupes références du rap Français, alors quand j’ai vu qu’ils ressortaient quelque chose, j’ai fait trois tours dans mon casque!!!
Le risque dans ce cas, c’est toujours la déception, de se dire que c’était “mieux avant”, mais pour le coup, c’est loin d’être le cas, ce comeback est une vraie réussite, dès le premier track, j’ai capté que j’allais manger cet album!!! Alors, je parle de comeback, mais en réalité, les mc’s d’ATK ne sont jamais restés loin du rap et même si ils n’ont plus sorti d’albums studio depuis longtemps, chacun, suivant sa route est resté proche du mic et c’est sans doute ce qui fait que cet opus est si fort, ils y amènent tous leur plumes, leur styles si différents et pourtant si complémentaires.
ATK nous offre 17 titres avec des prods comme je les aime, vraiment adaptées aux thèmes de chaque plage, par exemple sur “Maisons closes”, une guitare mélancolique vient ponctuer les rimes tristes des cinq rappeurs, alors que sur le morceau d’après, “écoute écoute”, on retrouve une production beaucoup plus simple, qui va droit au but avec ces quelques notes répétitives qui laissent plus de place au texte qui lui, frappe fort!
Certains diront que ce disque est resté coincé dans une époque tant il est marqué du sceau du crew heptagonal, perso, je suis complètement fan et j’espère que les jeunes rappeurs vont s’inspirer de ce qui est proposé ici.Par exemple il suffit d’écouter Cyan sur “Infinitif” pour prendre une leçon de flow, il s’adapte à l’instru, accélère à 100 à l’heure quand il le faut, redescend en deux secondes et repart de plus belle, il n’a rien à envier à Talib Kweli la-dessus et dans ma bouche, croyez-moi c’est un sacré compliment!
Autre détail important pour moi: les refrains des morceaux! Vous allez dire, à force, que je suis en guerre contre l’autotune, mais mince!!! Vous voyez que c’est possible!!! On demande à personne d’être Luther Vandross, mais ici, vous voyez bien que les gars d’ATK le font et bien! La voix rocailleuse de Freko ou celle plus posée d’Antilop SA sont parfaites pour ce genre de choses. Sur “Jour J” par exemple, le Freko dingue introduit parfaitement le refrain du couplet en poussant un peu la chansonnette, j’adore ce passage.
Bon, après on va pas se mentir, c’est pas un disque qui respire la joie de vivre, des morceaux comme “Psychopate”, “Muses évaporées” ou la revisite géniale de “Petits bateaux” ne vous feront pas forcément démarrer 2019 avec la banane, mais bon le hip hop n’est-elle pas une musique d’époque? Et celle dans laquelle on vit aujourd’hui est loin d’être toute rose, donc je pense qu’on colle à merveille à l’actualité et que du coup, le moment semble idéalement pour nous offrir ce disque qui a tant de choses à dire.
Voilà, vous l’aurez compris, quand, j’ai été un peu déçu par les derniers opus des grands du rap comme Kery James, Youssoupha et Flynt, le retour du « crew qui prend du poids comme un gars obèse », lui m’a vraiment, mais alors vraiment fait kiffer!!! Merci pour le rap Français les gars!!!
Laurent
Les Soulections #17 : Joss Stone
La belle Anglaise aux pieds nues est donc la première artiste non Américaine et la première blanche de mes Soulections. A 31 ans, Joss Stone a déjà une belle carrière derrière elle avec huit albums, on peut dire que c’est une artiste confirmée et respectée.
Personnellement je l’ai découvert sur un duo avec Common, à savoir “Tell me what we’re gonna do now?” en cherchant dans la disco du mc de Chicago, mais en réalité Joss Stone n’en est pas à son coup d’essai, ce morceau étant en fait issu de son troisième album “Introducing Joss Stone”. Intrigué par cette vibe qu’elle dégage et sa superbe voix, je me dis qu’il faut que je creuse un peu et me rend compte que son premier disque “The soul sessions” est un disque de cover des standards de la Soul des années 60/70 avec par exemple des reprises d’Aretha Franklin ou des Isley brothers et j’en passe.
Stone se fait rapidement un nom en collaborant avec des grands noms de la musique US comme Lauryn Hill, Nas ou Raphael Saadiq, des productions de Questlove des Roots, bref, la nana sait s’entourer comme il faut…
Tout au long de sa discographie, vous retrouverez une soul positive, portée par un message d’amour et de bien être. A la voir déambuler pieds nus, avec ses tatouages et ses cheveux de toutes les couleurs, on pourrait la croire sortie tout droit de Woodstock, mais c’est bien dans les rues Anglaises, à Devon plus précisément que la jeune Joss grandit, dyslexique (un peu selon elle) et où son amour de la musique va se développer. A 16 ans, elle décide de quitter l’école pour se consacrer à la musique, prétextant sa dyslexie comme motif pour arrêter son cursus et écumer les télé crochets Anglais, elle part ensuite rapidement pour la grosse pomme pour auditionner sur les labels locaux. En choisissant du Otis Redding et du Aretha, elle ose et se fait remarquer par le label S-curve qui la signe instantanément, s’en suit donc les “Soul sessions” qui marche très bien et je pense que pour le label, c’était aussi une façon de s’assurer que ça prendrait bien et ça a été le cas.
Ensuite, ce sera un enchaînement de succès et de collaborations plus diverses les unes que les autres, de Damian Marley à Johnny Hallyday (oui oui!!!) la belle Anglaise a toujours su se renouveler tout en restant cette pépite Soul Jazzy hors des standards et du circuit commercial de la pop Anglaise.
Laurent.