Archives Mensuelles: mai 2019

John Mayall, le pionnier anglais


Dans les années 60’s, alors que le blues est une musique avec un passé très riche aux Etats-Unis et des interprètes célèbres (Rober Johnson, le pionnier, mais aussi B.B. King, John Lee Hooker, Charley Patton….), l’Angleterre (déjà sous le charme absolu des Beatles et des Pierres Qui Roulent, que la presse se tient d’opposer alors que les garçons sont amis et se côtoient régulièrement, en studios ou au dehors) voit déferler le Bristish blues boom, mouvement initié par celui qui permis la véritable éclosion auprès du grand public d’Eric Clapton, de Jeff Beck, Jimmy Page . Après avoir donc évoqué les 3 guitaristes précités, je me devais de mettre en lumière celui qui leur a donné l’occasion de voir leur carrière décoller : John Mayall, guitariste-chanteur-harmoniciste-pianiste, entouré de ses Bluesbreakers, groupe qui a également compté dans ses rangs, Peter Green, (futur fondateur de Fleetwood Mac avec Mike Fleetwood), en 1967) ou Mick Taylor, futur membre des Rolling Stones.

Comme vous le voyez, « l’écurie » de John Mayall a permis l’éclosion, la révélation au grand public de nombreux très bons guitaristes, qui depuis les années 60, régalent nos oreilles, à travers de nombreux groupes et styles musicaux. C’est dire la contribution du bonhomme à l’histoire du rock, du blues, depuis les 55 dernières années. L’homme aux multiples talents, va dans les années 60, insufflé une nouvelle force à la musique anglo-saxonne, avec l’apport de ce blues dont il est grand fan. Mélangeant cette musique née des chants d’esclaves noirs dans les plantations des grands propriétaires blancs ou sur les chantiers de chemins de fer aux Etats-unis, où elle émergera sous la domination raciale alors en vigueur, puis donc arrivée en Europe après la seconde guerre mondiale, John Mayall va être la figure de proue de ce nouveau courant cité plus haut.

Nombre de musiciens passés par son groupe ont par la suite connu des carrières florissantes : Eric Clapton, Jeff Beck, Mick Taylor, Peter Green, ainsi que Walter Trout ou Coco Montoya. Belle brochette, de quoi satisfaire tous les amateurs de guitares des années 60’s, qui sans le savoir, découvrent à travers eux les grands noms du blues dont je parle plus haut. Cette mise en lumière d’une musique cachée, quand elle n’est pas interdite, aux Etats-Unis, aux début du 20 ème siècle, et de ses pionniers, va permettre au grand public de vraiment mettre le doigt sur un pan d’histoire musicale et sociale, jusqu’ici méconnue, si ce n’est inconnue.

Depuis sa période pionnière, John Mayall a poursuivi une carrière riche en albums, rencontres, lui permettant sans cesse de faire connaitre ou redécouvrir sa musique favorite aux générations qui ont suivi jusqu’à aujourd’hui. Prolifique, avec 65 albums (live compris!) depuis 1965 jusqu’à 2019, le bonhomme n’a pas chômé! De quoi laisser une empreinte indélébile au panthéon de la musique britannique du 20 ème siècle.

Si vous avez l’occasion de le voir sur scène, foncez, car l’âge aidant, John Mayall se fait de plus en plus rare. En attendant je vous laisse le découvrir à travers une petite sélection de vidéos. Profitez bien !

Guillaume.

Lion Babe, pour rugir de plaisir!!!


Je vous en avais parlé lors de ma chronique sur la bande originale d’Insecure, la comédie d’Issa Rae, ça avait été ma grande révélation de cette bande son, le duo Lion Babe, composé de Jillian Hervey et Lucas Goodman.

Ne cherchez pas bien loin pour vous expliquer le nom du groupe, je pense qu’en voyant les cheveux de la chanteuse, vous comprendrez vite. Celle-ci, a de qui tenir vocalement et artistiquement, puisqu’elle est la fille de l’incomparable Vanessa Williams, qui avant de briller derrière l’écran dans Desperate Housewives ou Ugly Betty, avait eu une belle carrière musicale, je me souviens notamment d’un magnifique duo avec Brian McKnight, pour “Love is”, sur la B.O de Beverly Hills 90210, à tomber…

Bref, revenons un peu sur ce qui nous intéresse aujourd’hui, la carrière de sa fille et de son acolyte et croyez moi, ça promet, car ces deux-là ont du talent à revendre! Ils nous proposent leur second album studio, nommé “Cosmic wind” et c’est littéralement, ce qu’ils vont nous offrir, tant le disque est frais et cool!

Ces quinze titres que le duo nous offrent mélangent des sons actuels avec une vibe funky, qui auraient aussi bien pu passer dans les 90’s qu’aujourd’hui. Par dessus ça, la somptueuse voix de Jillian qui nous rappelle parfois, les plus beaux moments d’une Erykah Badu(qui nous laisse orphelin de nouveautés depuis trop longtemps), clairement, ces deux-là se sont trouvés, ils se complètent à merveille et la personnalité solaire de la chanteuse permet à Astro Raw d’être un peu plus en retrait, mais de laisser parler sa musique pour lui.

Peu de featuring pour accompagner le duo New Yorkais, mais ils sont triés sur le volet, la maîtrise incomparable du mic, du chef Raekwon, du Wu-Tang sur “Western world” est toujours aussi parfaite, le vocaliste Bilal, ne se débrouille pas mal non plus sur “Can I see it” et enfin, une petite découverte pour moi, une rappeuse masquée, Leikeli47, qui, si elle nous cache son visage, sait nous démontrer son talent, ici sur l’un des morceaux up-tempo de l’album “The wave”.

Je pense que comme moi, vous allez prendre plaisir à vous laisser porter par ce vent cosmique venu de la grosse pomme, nombreux grands tels que Pharrell, Childish Gambino et votre serviteur 😎 adoube déjà Lion Babe, alors pourquoi pas vous ?

Laurent


Le Boss, en mode intime.


Depuis près de 40 ans, Bruce Springsteen « The Boss » qui va fêter ses 70 ans en septembre prochain, dépeint depuis ses débuts sa vision de l’Amérique, ses travers, ses excès. Springsteen, c’est une voix lourde, rauque, un brin cassée, comme éprouvée par la vie. C’est aussi un physique de camionneur, ou d’homme ayant côtoyé de près les chantiers, une carrure! Une plume incisive, acérée, un conteur hors pair d’histoires du quotidien vécu par lui-même ou ses compatriotes. Une voix écoutée, à l’égal de celle de Aretha Franklin, pour d’autres raisons. Une référence artistique qui a traversé plus de 3 générations.

Le gaillard nous revient cette année avec « Springsteen on Broadway« , enregistré en 2 étapes (Octobre 2017 et Décembre 2018) au Walter Kerr Theater, dans une prestation très intimiste, presque comme si l’on était dans son salon, Bruce Springsteen, ayant convié ses spectateurs, et par ricochet ses auditeurs.

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Sur ce disque, entre les chansons, il se fait narrateur de ses rencontres humaines et / ou musicales qui ont jalonnées et bouleversées sa vie. Inconnu(e(s) ou célèbres. Il parle avec une profonde émotion de Clarence Clemons (voir plus bas). Il évoque également avec pudeur son enfance, puis de façon plus forte, son regard sur l’Amérique, lui qui a déjà connu plusieurs présidents sans forcément voire les choses foncièrement changer en positif, notamment depuis l’élection de Trump en 2017. Il constate avec désolation que les pauvres sont laissés pour compte, que la situation économique n’est pas florissante.

Tout au long de ce disque, Bruce Springsteen, seul sur scène la majeur partie du temps, puis en duo avec sa femme Patti Scialfa, qui vient l’accompagner sur deux titres, « Tougher than the rest » et « Brillant disguise », revisite son répertoire et ses classiques tels que « My hometown », « The promised land », évidemment le « Born in the USA », « Ghost of Tom Joad », « The rising », « Dancing in the dark », « Land of hope and dreams », en utilisant tantôt la guitare, le piano ou l’harmonica. Un régal! Son disque se termine par « Born to run », l’un des tous premiers titres qui ont rendus Bruce Springsteen célèbre à l’aube des années 80.

Lui qui a tout fait depuis plus de quarante ans, se produisant dans des stades immenses comme dans des salles à tailles plus humaine, en solo ou avec son fameux E.Street Band, au sein duquel évoluait son ami saxophoniste Clarence Clemons, disparu en 2011, nous offre ici sans doute ce qu’il affectionne de plus en plus. Se livrer, sans fioritures, à une audience attentive, dans un cocon qui lui va très bien.

Ce « On Broadway » est un petit bijou musical et émotionnel. Je vous laisse avec une petite sélection de morceaux, ainsi que quelques titres plus anciens.

A noter pour les adeptes du Boss, que son prochain album « Western Stars  » sort le 14 juin. Encore un peu de patience !

Guillaume.

Les Soulections #20 : Al Green


Pour la vingtième édition de mes Soulections, il me fallait un grand, un très grand de la musique Soul et Al Green m’a semblé être une évidence, je me le mettais sous le coude depuis un moment, mais là, ça y est, c’est le moment!

Pour moi, la véritable découverte de la star du label Hi-Records, s’est faite avec la série Ally McBeal, où il apparaît comme une hallucination à l’avocate star de la série, il est parfois un juge, parfois son co-conseiller, il lui apparaît sous plusieurs formes, mais toujours en chanson, lui soufflant son “Keep on pushing love” en plein procès, des vrais moments de grâce dans la série.

Bien évidemment, la carrière du pasteur le plus célèbre de la Soul, il a rempli les années 70 de hits qui vont traverser les époques, des morceaux comme “Let’s stay together” ou “Love and happiness” sont apparus dans nombres de films, de Tarantino au Menace II society des frères Hughes, les cinéastes n’ont jamais hésité à aller piocher dans la disco de Green.

Après un drame qui conduira au suicide de sa petite amie et une grave blessure pour le chanteur, il a une forme de révélation et se fait ordonner pasteur de l’Eglise qu’il vient d’acquérir. Il laisse progressivement la sonorité Soul pour se focaliser sur le Gospel ce qui lui offrira une belle 2ème partie de carrière dans les années 80, une période où la Soul connaît un temps faible. Ces années Gospel lui permettront d’obtenir un petit paquet de Grammy.

Avec l’arrivée du R’n’B contemporain, Al Green, reviendra progressivement vers ses premières amours avec, dans les années 90 des titres comme “Put a little love in your heart” en duo avec Annie Lennox, mais aussi le génial “Love is a beautiful thing” en 1993.

Le pasteur continuera de sortir des disques jusqu’en 2008, avec le remarquable “Lay it down” qui contient notamment des featurings avec deux autres de mes chouchous, Anthony Hamilton et John Legend.

Al Green a aujourd’hui 72 ans et continue de faire des tournées aux Etats Unis avec beaucoup de succès, personnellement, étant donné que le type a toujours la pêche et que son amour pour la musique semble intact, je ne serais pas contre une nouvelle production signé Al Green et vous?


Laurent.



Happy birthday, Madame Sanson!


Très discrètement, cette immense artiste de la chanson française, à la carrière discographique autant que scénique bien remplie, vient donc de fêter ses 70 ans le 24 avril dernier! Il me semblait normal d’évoquer sa carrière, son parcours.

Enfant du baby-boom issue d’une famille où la musique tient une grande place grâce à des parents très mélomanes, ces derniers décident de lui faire apprendre le piano à Véronique ainsi qu’à sa soeur Violaine, de deux ans sa cadette. Très vite Véronique Sanson va se mettre à écrire des chansons. Sa première, sera enregistrée, date de 1967, alors qu’elle évolue au sein du groupe Roche Martin, groupe également composé de Violaine et du musicien-parolier, François Bernheim. Ce trio sera produit par un certain .. Michel Berger, épaulé par Claude Michel Schoenberg. Un bel assemblage de talents. Après 2 45 tours sortis et sans aucuns succès, le trio se sépare puisque Violaine prend un autre voie professionnelle. Reste donc Véronique Sanson et François Bernheim, qui vont entamer une collaboration qui s’avère de longue durée. En 1969, Véronique Sanson publie un 45 tours avec 2 chansons, dont l’une est une adaptation d’un titre de Donovan « Sunny Goodge Street », qui donnera « Le printemps est là ». L’autre étant « le feu du ciel ».

Je l’ai dit, sa rencontre avec Michel Berger va s’avérer déterminante pour elle, artistiquement parlant. En effet, Berger, est directeur artistique chez WEA, qui regroupe plusieurs labels, dont Elektra. En 1971, Sanson signe donc sur ce label, et va travailler avec un producteur nommé Bernard de Bosson. Un an plus tard, elle publie son premier album « Amoureuse », produit par Michel Berger, devenu entre-temps son compagnon à la ville. Le début d’une grande carrière. Compositrice, auteur, interprète, mais aussi chanteuse, pianiste, guitariste, Véronique Sanson est une véritable touche-à-tout.

Son premier album donc, intitulé « Amoureuse », va connaitre un treès gros succès grâce notamment à des titres comme « Besoin de personne », ou encore « Bahia » et le titre « Amoureuse », qui sera plus tard repris par Olivia Newton-John ou Shirley Bassey, sous le nom de « Emotion ». Bref un gros carton d’entrée. Qui sera suivi de près par un deuxième album, « De l’autre côté de mon rêve », nourri par sa rencontre avec Stephen Stills, guitariste américain membre de Crosby, Stills, Nash & Young. Là aussi des morceaux vont émerger et devenir des classiques de son répertoire : « Comme je l’imagine », « Une nuit sur son épaule ». En 1974, installée définitivement aux Etats-Unis, elle enregistre avec Stephen Stills et ses musiciens l’album « Le Maudit », au son est résolument rock, les textes plus sombres. L’album connaîtra malgré cela le succès, avec surtout deux titres comme « Alia Souza », « Maudit ».
Avec le disque « Vancouver » et sa chanson-titre, Véronique Sanson va définitivement installer son style, sa personnalité musicale, auprès du public, et se faire une place dans l’univers de la chanson française de l’époque, pour ne plus en sortir et devenir, au fil des années, à travers ses disques, ses tournées, une artiste très appréciée, au talent reconnu.
Sa musique, ses textes très écrits, sa voix tantôt très mélancolique, tantôt rock, font d’elle une interprète de grande qualité. Elle va, au fil des années qui vont suivre, délivrer des titres qui vont devenir des standards de son répertoire, comme : « Je serai là » (en réponse à la chanson de Michel Berger « Seras-tu là? »), « Ma révérence », « Bernard’song », « Je suis la seule ».

Dans les années 80, deux faits marquants vont concerner Véronique Sanson. Le premier, la controverse suscitée par sa chanson « Allah », sortie en 1988, qui est vue par certains comme une atteinte à la religion musulmane, alors qu’elle ne constitue qu’une supplique à celles et ceux (déjà) qui commettent des actes horribles en son nom. « C’est une chanson contre l’intolérance », dira Sanson. La polémique que soulèvera par ailleurs la publication du livre « Les versets sataniques » de l’écrivain Indien Salman Rushdie, va obliger Véronique Sanson à retirer ce titre de son tour de chant. Malgré cela, le titre reste très diffusé et deviendra un tube.

Le second fait, sera la première tournée des Enfoirés en 1989, à laquelle elle participera aux côtés de Jean-Jacques Goldman, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday et Michel Sardou. Cette même année, elle enregistrera un album intitulé « Symphonique Sanson », avec l’orchestre symphonique de Prague. Les années 90 qui arrivent la verront composer deux albums : « Sans Regrets », « Indestructible ». Deux titres, qui lui vont bien, au vu des nombreux tourments que connait sa vie hors scène. Mais l’artiste est toujours là, debout, active. Sa popularité ne redescend pas, au contraire. Même absente des feux de la rampe comme dirait l’illustre Charlie Chaplin (revoyez donc ce beau film), Véronique Sanson est présente à l’esprit de son public. Ses retours sur scène font toujours salles combles. Que ce soit à l’Olympia, sa salle fétiche, où en tournée en France comme à l’étranger.

Pour avoir eu le bonheur de la voir à de nombreuses reprises sur scène, il est juste de dire également que Véronique Sanson est une performeuse, qu’elle « tient » la scène, et qu’elle dégage une énergie très communicative, sachant parfaitement alterner les « climats » que requièrent ses chansons. Elle occupe une place à part dans l’univers de la chanson française. Sa qualité, son humilité, son talent, sa discrétion, sont aussi unanimement louées par celles et ceux, de Michel Berger à Julien Clerc, Maxime le Forestier, Michel Jonasz, Patrick Bruel, Michel Fugain, Maurane, Catherine Lara, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, et plus récemment Christophe Maé ou Juliette Armanet, qui l’ont côtoyées depuis toutes ces années.

Depuis 2000, les disques de « La Sanson », comme certains l’appellent, vont se faire rares. Seulement quatre au menu : « Longue Distance »(2004), « Plusieurs Lunes » (2010), une réédition des titres de sa période américaine « Les années américaines » (2012), et plus récemment, « Dignes, dingues, donc »(2016), « Duos Volatils »(2018).

A 70 ans, après 50 ans de carrière, Véronique Sanson est une artiste accomplie, qui n’a plus rien à prouver. Son parcours, riche et varié, parle pour elle.

Je vous laisse avec un florilège de ses titres. A n’en pas douter, vous en connaissez ou reconnaîtrez de nombreux. Bonne écoute.

Guillaume.

Un peu de douceur dans ce monde de brutes…


Quel plus beau mélange qu’une belle voix et le flow d’un rappeur? Pour moi, ce mariage, quand il est bien réalisé est tout simplement génial et des années 90 à nos jours, en a découlé quelques trésors de la musique urbaine, voici quelques exemples parlants.

Si ma mémoire est bonne, celle qui a ouvert les portes pour ce genre de collaboration, ce n’est autre que Mariah Carey avec son remix de “Fantasy” où elle invite le génial, mais dingue rappeur du Wu-Tang, mister ODB. Il y en a eu d’autres avant ça, mais clairement, le morceau qui a popularisé ce genre de collaborations, c’est bien “Fantasy” et je vous invite à lire l’histoire de l’enregistrement de ce morceau qui est à mourir de rire, ici.

Malgré la rocambolesque aventure de ce morceau, Mimi n’en restera pas là avec ce genre de featuring et en fera son fond de commerce dans sa deuxième partie de carrière, la plupart de ces singles après ça, se feront avec des rappeurs. De Jay-Z à Nas en passant par Cam’ronJadakiss, je n’ai pu vous en mettre que quelques uns dans la playlist sinon, elle aurait été interminable…

Bien sûr, une fois les portes ouvertes et le succès avéré de ce “nouveau” genre, nombreux artistes se sont engouffrés dedans et ça a donné lieu à des duos vraiment mythiques et certaines collaborations entre les chanteurs sont devenus récurrentes, d’autres sont devenus des couples à la ville, je pense évidemment à Jay-Z et Beyonce, qui depuis leur “Crazy in love” il y a une quinzaine d’année sont devenus “The Carters” et sont toujours au jour d’aujourd’hui des “03 Bonnie and Clyde” “On the run” (oh la la je m’arrête plus là!!!).

Ce ne sont pas les seuls d’ailleurs, tout aussi célèbres, même si moins prolifiques et moins résistants, on a eu droit à Diddy et Jennifer Lopez, où plus récemment Big Sean et Jhene Aiko.

Pas un couple à la ville, mais sans doute mon binôme préféré, Method Man et Mary J. Blige, sont les auteurs de la mythique cover du tube de Marvin Gaye “All i need to get by” sur le premier album du mc de Staten Island, mais aussi le super “Love @ 1st sight”, ces deux-là ont une telle alchimie que j’ai toujours espéré un album commun, qui n’arrivera sans doute jamais à ce stade, malheureusement…

Cela dit, comme Mariah, la Queen of hip hop soul, elle non plus, n’en est pas à son coup d’essai et ne s’arrêtera pas à ces feat avec Meth, elle avait déjà brillée avec Biggie sur le remix de son “Real love”, Nas aussi collaborera avec la belle, Busta Rhymes en fera une ou deux, bref, vous voyez que les grands finissent toujours par se trouver.

Je vous ai jusque là parlé des morceaux de l’âge d’or (selon moi), mais de nos jours, ces mélanges entre les douces voix du R’n’B et les rimes aiguisées des rappeurs ont perdurés et les nouveaux maîtres du genre continuent à nous faire plaisir avec des duos qui fonctionnent à merveille.

Pour n’en citer que quelques uns, le “All the stars” sur la B.O de Black Panther en est l’exemple parfait, Kendrick Lamar et SZA subliment le générique du film, déjà génial, Wakanda Forever!!! K.Dot est assez coutumier de ces feat, il en a aussi fait avec Miguel, Alicia Keys et bien d’autres.

Son pendant East Coast, J.Cole a posé aussi avec quelques perles vocales, Janet Jackson pour commencer, sur “No sleep”, pas mal quand même… Il produit aussi la jeune Ari Lennox, avec qui il collabore sur “Shea butter baby”, il en a fait aussi avec les revenantes de TLC.

D’autres comme Joey Bada$$, Big Sean, même les Migos, même si c’est moins ma came ont participé à des tracks Hip hop/ R’n’B sur le disque de Calvin Harris, dont je vous avais parlé il y a quelques temps, l’album est d’ailleurs truffé de ces collaborations.

Je vais pas vous détailler toute la liste, ça vous gâcherait le plaisir et puis il y a quand même 80 morceaux, donc…

Par contre, je vous ai quand même glissé une dizaine de tracks de ce style, mais en Français, voir en Français et en US, des morceaux comme Kery James et Kayna Samet, Arsenik et Assia ou bien pour illustrer ces connexions internationales, le “I can’t let her go” de Driver et des mythiques Boyz II Men.

J’espère que vous allez apprécier écouter la playlist autant que moi, je me suis amusé à la faire.

Laurent


1 an en musique : 1988


Comme ça passe vite, j’en suis déjà à 1988 dans mon petit retour vers le passé et cette année, n’est pas une année comme les autres pour moi, puisque c’est celle qui marque mon arrivée à Fontenay sous bois.

Je m’y revois très bien arriver dans la Peugeot 505 grise de mes parents, sur le parking de ma nouvelle demeure, la ville de Fontenay sous bois. A l’époque, venant des Yvelines, j’avais l’impression d’avoir parcouru la Terre entière pour arriver dans le Val De Marne, alors quoi de mieux qu’une bande bande son pour accompagner mon voyage?

Bien sûr, je triche un peu, parce que dans le Pioneer de mon père, il n’y avait pas de rap et à 7 ans, je n’avais même aucune idée de ce que mes goûts musicaux pourraient bien être dans quelques années, tout ce qui m’intéressait, c’était taper dans un ballon en attendant le mercredi matin et mon rendez-vous avec le Club Dorothée. J’ai d’ailleurs été obligé d’y faire un clin d’oeil avec l’inoubliable “Bioman” de Bernard Minet, il y aura donc,exceptionnellement, deux “inavouables” dans ma playlist, parce que je ne pouvais quand même pas passer à côté de David et Jonathan, qui ont rythmé l’été 88 avec “Est-ce que tu viens pour les vacances?”

Toujours du son estival avec les débuts de l’Australienne Kylie Minogue, encore loin de son personnage sexy, elle était beaucoup plus axée “teen music” avec son “I should be so lucky”, lancement de l’immense carrière qu’est la sienne. Comme je suis arrivé en été à Fontenay, j’ai favorisé des musiques qui donne le moral et qui sente bon la chaleur des vacances, des sons comme le “Gimme hope Joanna” d’Eddy Grant et puis un gros clin d’oeil à mon papa et son tube de l’été, chanté par le Zoulou blanc, le “Asimbonanga” de Johnny Clegg.

Je vous ai évidemment parlé de rap plus haut et cette sélection en est à moitié remplie étant donné que cette année 1988 a été le lancement de la carrière de quelques unes des légendes du Hip Hop. Je vous ai donc choisi six morceaux, six légendes qui ont marqué cette année. Par exemple, quand on parle de panthéon du rap, rare sont ceux qui ne mentionnent pas Big Daddy Kane, alors son “Ain’t no half steppin” devrait vous faire la démonstration de son talent et du pourquoi il est sans doute le mc préféré de ton mc préféré!!! J’aurais pu dire la même chose de Slick Rick et son “Children’s story” repris magistralement par Nas et Kanye West l’an dernier avec leur “Cop shot the kid”. Une certaine MC Lyte a également fait ses débuts sur la scène Rap, avec un talent qui est tout sauf “Paper thin” et que dire d’EPMD?!? Erick Sermon et Parish Smith restent encore aujourd’hui des incontournables de cette musique.

Enfin et toujours dans le même registre, je terminerais avec celui que vous connaissez sans doute plus pour sa carrière d’acteur que de rappeur, mais ce qui a bel et bien lancé Will Smith, c’est son duo avec son éternel pote Jazzy Jeff et cette version musicale de Freddy, dans les griffes de la nuit, à savoir “A nightmare on my street” est tout simplement géniale! Demandez à Quincy Jones, ce qui lui a donné envie de lui offrir le rôle du Prince de Bel-Air…

Voilà, c’est tout pour cette année 1988 et c’est déjà pas mal non?

Laurent


Otis Taylor, le blues toujours vert.


Le 11 Mai 2019, évènement de taille à la salle Jacques Brel de Fontenay-sous-Bois. Soirée  de mise à l’honneur du Blues. Avec l’un de ses meilleurs représentants américains de ces dernières années et un musicien franco-américain dont la cote grimpe depuis quelques mois dans l’hexagone. En effet, Otis Taylor, chanteur-guitariste et poly-instrumentiste, viendra se produire pour une soirée qui s’annonce exceptionnelle. En première partie, le public aura l’occasion de découvrir Cory Seznec, chanteur et harmoniciste.

Otis Taylor, c’est un parcours sinueux comme les contreforts du Colorado, terre où il a grandit, lui le natif de Chicago, ville symbole et berceau du blues. Revenu aux affaires musicales en 1995, après une pause de près de 20 ans (!), il a dès lors enregistré 9 albums comme des perles, toujours dans un soucis de témoigner de la dureté de la vie, surtout pour la communauté noire américaine, mais aussi pour les Indiens (premiers occupants des Etats-Unis, avant d’être progressivement chassés, voire exterminés par les blancs qui leur ont repris leurs terres). Assassinats, pauvreté, religion, rédemption, racisme, spiritualité, sont au centre des écrits de ce chanteur et multi-instrumentiste (guitare, mandoline, banjo, harmonica) dont la voix n’est pas sans rappeler parfois un certain Ray Charles.

Pour Otis Taylor, tout avait commencé très tôt. Bénéficiant d’un entourage familial qui lui fit découvrir le jazz, le rythm and blues. Puis, c’est le basculement. Découvrant l’origine du banjo et son utilisation quasi exclusive pour le style bluegrass, Otis Taylor se penche alors vers le blues, la musique folk, et le blues traditionnel. Dès lors, la voie est toute tracée. Premier groupe de blues, puis escapade à Londres, où il se produira en y jouant un répertoire davantage tourné vers le rock alors en plein essor en Europe (Beatles, Rolling Stones, Led Zeppelin….). Ne trouvant pas l’écho escompté, Otis Taylor abandonne guitare et instruments dès 1977, pour se plonger dans le monde du travail au quotidien. Durant cette période qui s’ouvre, de nombreux boulots s’offrent à lui. Il deviendra surtout brocanteur.

Tel un Phénix, Otis Taylor reprend donc le chemin des studios en 1995, pour y enregistrer « Blue Eyed Monster ». Premier d’une série de 9 albums enregistrés par la suite, indiquant que le bonhomme a faim de créativité, de musique, de retour à la scène. Et de donner sa vision de la vie, de la société. Aujourd’hui le citoyen-musicien Taylor, du haut des 70 printemps, vient donc nous rendre une visite dans le cadre d’une soirée qui s’annonce riche humainement, belle musicalement. A NE PAS LOUPER DONC!!

Amateurs-trices de blues, de folk, de bluegrass, de voix rauque marquée par la vie, cette soirée est faite pour vous.

En attendant de le voir sur scène, je vous invite à vous plonger dans son univers musical à travers les albums suivants : « My World is gone (2013), « Contraband » (2012), « Hey Joe Opus : Red Meat » (2015), et donc le récent « Fantasizing about being black » (2017).

Guillaume.

David Lee Roth, chanteur virevoltant.


Avec son air désinvolte, enjôleur, et ce besoin quasi constant de faire le clown, tant dans la vie que sur scène, David Lee Roth, chanteur à la voix un brin éraillée ultra reconnaissable, a connu une carrière faite de hauts et de bas. Anciennement dénommé Mammoth qui était alors un trio composé des deux frères Van Halen, Alex à la batterie et Edouard « Eddie » à la guitare, du bassiste Mark Stone, le groupe s’appellera Van Halen (suite à une suggestion de David Lee Roth, membre du groupe entre 1974 et 1985, qui y trouvait un aspect « puissant »), rejoint par le bassiste Michael Anthony en lieu et place de Mark Stone,

Durant cette période dorée, le bondissant chanteur californien va accumuler les succès tels que « Eruption« , un solo génial de Eddie Van Halen, d’abord improvisé en studio puis gravé sur le premier album du groupe à la demande de leur producteur Ted Templeman, ensuite « You really got me », reprise d’un titre des Kinks, « Runnin’ with the devil », « Dance the Night away » (sur Van Halen II). Viendront ensuite sur l’album « Women and children first » avec des morceaux comme « Tora Tora », « Everybody want some », « And the cradle will rock », « Romeo delight », où le talent vocal, l’expressivité sont tout à fait marquants. Pour avoir eu la chance de voir le groupe sur scène à 2 reprises dans les années 80, je confirme que David Lee Roth, s’il avait un style vocal et un timbre très singulier et reconnaissable, était également une véritable bête de scène, occupant l’espace sans pareil, courant, sautant, toujours avec le sourire aux lèvres, un brin cabotin, enjôleur. Le bonhomme possède un art consommé de la scène, de la communion avec le public, un véritable showman.


Personnellement j’avoue m’être arrêté à cette période là. Je n’ai pas écouter ses récentes productions discographiques, à tort peut-être, mais surtout parce que celui de 1998 m’avait laissé sur ma faim.

Homme a forte personnalité, il va assez rapidement avoir des conflits avec Eddie Van Halen, sur les orientations musicales à donner au groupe. La réalisation des albums qui suivront, « Fair Warning » et « Diver down« , va s’en ressentir fortement. Musicalement ils seront de moindre qualité. L’album « 1984 » sera le dernier enregistré par David Lee Roth avec Van Halen. Le morceau phare de cet album très commercial sera le fameux « Jump » avec son intro au synthés et la guitare de Eddie Van Halen. Il laissera sa place à Sammy Hagar, chanteur-guitariste, puis viendra Gary Cherone. Roth fera son retour dans le groupe en 2007 jusqu’à sa sortie définitive en 2012. Les albums qui précèdent sa réintégration, « For Unlawful Carnal Knowledge » (1991), « Balance » (1995), « Van Halen III » (1998), auront une tournure très FM avec un son énorme, et des compositions pas toujours égales en qualité. A noter que Wolfgang Van Halen, fils de Eddie Van Halen, intègrera le groupe en 2007, pour remplacer Michael Anthony. Le tout dernier enregistrement de DLR avec VH sera « A different kind of truth » en 2012, un album avec un gros son.

Comme je le disais plus haut, Roth est avant un homme de show, ayant le sens de la fête. Suite à son départ de Van Halen en 1985, Roth va les mettre en avant sur son premier album solo, « Crazy from the heat » qui inclut la reprise, ici totalement déjantée, du classique « I’m just a gigolo »et dans la même veine, du célèbre « California girls » des Beach Boys. Le ton est donné, il apparaît comme libéré des contraintes au sein de Van Halen, s’en donne à coeur joie, et laisse son côté cabotin, enjôleur se développer. En 1986, il enregistre « Eat’em and smile » en compagnie du guitariste prodige Steve Vaï, du batteur Greg Bissonette, du bassiste Billy Sheehan. Au menu, des titres tels que « Yankee Rose », le swinguant « I’m easy », les emballants « Goin crazy » et « Tobacco Road ». Le disque se termine par une reprise d’un totre de Frank Sinatra, « That’s life », dans une version revisitée qui mérite l’écoute. En 1988, surgit l’album « Skyscraper », où figure « Calfornia Girls », « Just like paradise », mais aussi « Skyscraper ». Sur ce disque, comme sur le précédent « Eat em and smile », Steve Vaï déploie son talent de guitariste avec bonheur. Viennent ensuite « A little ain’t enough » (1994) et « Your filthy little mouth »(1998). DLR revient à un rock énergique, au gros son, qui plait tant au public américain et aux radios locales.

Pourtant David Lee Roth est un grand chanteur, capable aussi de faire le crooner. Il reste donc un chanteur à réécouter ou découvrir car il a marqué de son empreinte vocale et de sons sens du show les 30 dernières années, dans le monde du rock et du hard-rock. A écouter en priorité, les 3 premiers albums de Van Halen et le déconnant « Eat em’ and smile ».

Je vous laisse avec une sélection de vidéos pour apprécier le talent du bonhomme.

Guillaume.

Séance de rattrapage Hip Hop de 2018.


Comme je l’avais fait dans la chronique sur Method Man et Ice Cube, voici une petite séance de rattrapage sur des disques dont je n’ai pas pu vous parler l’an dernier, étant donné que les sorties sont pauvres ces derniers temps, j’en profite…

Bas, dans la voie lactée…

Bas, si vous ne le connaissez pas, c’est le “petit” protégé de J.Cole, signé sur son label Dreamville et le petit bonus cocorico, c’est un Français, enfin, il est né à Paris, pour le reste, il a emménagé à New York très jeune et a toute la panoplie du mc de la grosse pomme classique.

Milky way est donc son troisième disque sur le label de Cole et aussi celui que je trouve le plus abouti. On y sent l’influence du patron, mais Bas a tout de même son propre univers, bien plus joyeux que celui de J.Cole.

Quatorze titres avec quelques belles collaborations comme Ari Lennox, la “SZA” de Dreamville, a qui on souhaite le même succès, d’ailleurs. J.Cole est bien sûr de la partie aussi sur le single aux vibes Cubaine, c’est frais, joyeux et le clip est super sympa aussi, Cole qui porte un maillot du PSG, fera plaisir aux supporters du club de la capitale. Vous retrouverez aussi A$ap Ferg sur “Boca Raton”, c’est costaud aussi avec une instru hyper destructurée mais bien travaillée, Lion Babe aussi, que j’avais découvert sur la B.O d’Insecure.

Et Bas dans tout ça, me direz-vous? Et bien je dirais qu’il maîtrise son flow mieux que jamais, alternant les tracks up-tempo comme “Sanufa” ou “Spaceships” et ceux plus classique comme le “Barack Obama special”, qui est l’un de mes préférés de l’opus avec “Designer” aussi qui me rappelle certains morceaux de 2pac de l’époque.

Bref, le disque est très complet, il y en a pour tout le monde, je pense que vous devriez vous régaler sur le “Milky way” de Bas.

La bonne nouvelle de Phonte

Phonte, c’est un vrai coup de coeur pour moi, je l’ai connu de par ses featuring The Roots sur des morceaux comme “The day”, mais surtout “Now or never”, un morceau sur “How I got over” que je trouve hyper inspirant, sur la prise de conscience et la prise en main de soi, bref, je m’égare, je vais repartir mon groupe de Philly…

Ce que j’aime particulièrement chez Phonte, c’est la diversité de son talent, aussi en doué en chant qu’en rap, un peu comme mon pote Bibo d’ailleurs, il y a des artistes comme ça qui ont besoin de plusieurs styles pour exposer l’étendu de leur talent.

L’ancien de Little Brother (avec Rapper Big Pooh et 9th Wonder) nous propose avec “No news is good news”, son deuxième album solo et c’est une pépite, croyez-moi!!!

Quand j’ai entendu la première fois “So help me God”, c’est devenu instantanément un must de ma playlist, idem pour “Pastor Tigallo”, dans lequel Tamisha Waden survole le refrain, j’adore!!! Niveau collaboration, vous retrouverez la plume de l’indiana, alias Freddie Gibbs et sa voix rauque et également le crooner Eric Roberson, habitué des featuring avec Phonte, ils ont même sortis un disque commun en 2016 qui s’appelle “Tigallero” et qui ma foi, plutôt pas mal!

Mon autre véritable kiffe du disque de l’album c’est “Cry no more”, le piano mélancolique est tout simplement magnifique, c’est pas le morceau le plus gai du skeud, mais franchement quelle merveille…Phonte a clairement choisi d’accentuer sa facette mc plutôt que celle de chanteur qu’il n’utilise que dans “Change of mind” avec Gibbs et sur “Euphorium”, le morceau de clôture du disque. Donc, si vous souhaitez découvrir la belle voix de l’artiste de Caroline du Nord, je vous recommande plutôt d’écouter ses disques avec The foreign exchange ou celui avec EricRoberson. Quoi qu’il en soit, je ne sais pas pour vous, mais pour moi ce disque n’est rien d’autre qu’une bonne nouvelle pour le monde de la musique.

Laurent

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