Archives Mensuelles: avril 2020

Jeff Goldblum, du cinéma au jazz.


Vous avez sûrement déjà vu sa grande silhouette et son sourire charmeur dans plusieurs films au cinéma ces 25 dernières années. Après des petits rôles dans des films de Woody Allen, Robert Altman, il se révéla dans le film « la Mouche » de David Cronenberg, en 1987, aux côtés de Geena Davis. Plus tard, on le retrouve dans « Jurassic Park » et « Jurassic Park, le monde perdu », aux côtés de Sam Neill, Laura Dern, Richard Attenborough. Il a également tourné dans « Silverado « , « L’étoffe des héros », avec Éd Harris et Sam Sheppard. Sans parler de « Independance Day », avec Bill Pullman. Bref, une belle carrière.

Mais Jeff Goldblum est aussi amateur de jazz. Normal me direz-vous lorsque l’on naît au pays-berceau de cette musique. Comme nombre de ses prédécesseurs et contemporains acteurs et même actrices (Franck Sinatra, Dean Martin, Sammy David Jr., Nathalie Wood, Marylin Monroe, Barbara Streisand, Shirley McLane, Bruce Willis… ), Goldblum à donc baigné tout au long de sa vie avec la musique, le jazz. Restait à franchir le pas de s’y consacrer le temps d’un album.

Il a donc entamé cette démarche voilà 2 ans avec « The Capitol Studios Sessions », déjà avec le Mildred Smitzer Orchestra. Et récidive ici avec « I shouldn’t be telling you this », toujours avec l’objectif de mettre en lumière des standards (« The thrill je gone »; « The Cat »..) mais pas uniquement, des compositeurs de jazz parfois oublié (Irving Berlin, Rube Bloom, Ray Henderson, Lew Brown, Lalo Schifrin) et des musiciens contemporains tels Herbie Hancock,Wes Montgomery, John Lewis.

Pour ce nouvel album, Jeff Goldblum s’est également entouré de quelques pointures vocales telles Sharon Von Etten, Miley Cirus, Fiona Apple, Gregory Porter. Le premier titre de l’album, « Let’s face the music and dance » est une belle entrée en matière, avec en prime la découverte pour moi de la voix de Sharon Von Etten. S’en suivent deux titres « The sidewilder » et « The beat goes on », composé par le saxophoniste Lee Morgan. Joyeux. Vient après un titre du pianiste légendaire Herbie Hancock, « Driftin' ». Un régal d’entendre une composition de ce génie du jazz. Le « Thrill is gone » qui suit, n’est pas celui, légendaire du bluesman B.B.King. Non ici, c’est un morceau écrit par Ray Henderson et Lew Brown. Le morceau est superbe et la voix de Miley Cirus se fond parfaitement à l’ambiance du titre. C’est pour moi l’un des plus beaux titres de l’album.

Après je me suis régalé sur « Don’t worry about me », écrit par Rube Bloom et Ted Koehler. Fiona Apple, chanteuse pop-folk, qui a un peu disparu des radars, se rappelle à nous avec talent. Reviens Fiona, Reviens!!! Ah, que dire de  » The Cat », morceau qui a baigné ma jeunesse, le son de l’orgue hammond de Jimmy Smith. Souvenirs, souvenirs…. ici c’est la version de Lalo Schifrin et Rick Ward qui nous est offerte…Le Chat ici est bien servi. Pour terminer, je vous conseille d’écouter « Make someone happy », porté par la voix chaude et profonde du colosse Gregory Porter.

Au final, cet album est très très agréable à écouter. Je vous souhaite une belle découverte.

Guillaume.

Joachim Des Ormeaux nous emmène dans son sillage.


Novembre 2019. Parfois le hasard fait bien les choses. Un jour, une adhérente (elle se reconnaîtra sans doute), me parle d’un groupe de jazz créole, Joachim Des Ormeaux & Friends, dont s’occupe une de ses amies, Makeni. Elle me propose de l’écouter, ce que j’accepte, et quelques jours plus tard, Makeni passe elle-même me le déposer (pochette ci- dessous).

Plusieurs semaines passent. Finalement, mettant à profit le confinement dû au Covid-19, j’ai le temps d’écouter enfin ce cd de jazz créole, intitulé « Sak Lanvi »(sac d’envies) paru en 2017.

Si je dois admettre que je ne suis pas très très sensible à la musique créole, dès lors que le mot jazz est dans la connexion, je ne pouvais qu’écouter.

L’album s’ouvre par le titre-éponyme, qui m’a immédiatement « embarqué ». Le décor est planté, la musique sera chaude, chaloupée, une invitation à danser, parfois sur des airs bossa ou biguine mélangées aux sons électrifiée du jazz.

Son équipage est de qualité : Arnaud Dolmen (batterie), Thierry Vaton (piano), Thierry Fanfant (contrebasse), Michel Cilla (tambour di bass), Allen Holst (flûte), ou Boris Reine-Adélaïde (tambour bèlè) et Johan Renard (violon) sans oublier les choristes. Le conteur-chanteur qu’est Joachim Des Ormeaux peut ainsi tranquillement exprimer son art, sa musique, livrer sa part d’intime.

Dans cet album trop court à mon goût ( 7 titres seulement !), Joachim Des Ormeaux traite de différents sujets comme ceux de la transmission entre un vieil homme et un enfant (no2, Zépon), l’enfance turbulente (no3, la fontaine Maman), l’héritage (no4, Oti Nono), avec à chaque fois une ambiance musicale qui met l’auditeur ne parlant pas créole (ce qui est mon cas) dans une douce connivence.

Ce qui se dégage de ce disque n’est rien mois que plaisir du partage, envie de donner à l’autre, joie de jouer, sans oublier le savant mélange des cultures musicales, qui fait tout le sel de cet album.

Pour terminer cette chronique, je dirais à celles et ceux qui ne le connaissent pas encore, d’écouter ce disque, d’aller voir ce groupe si jamais il devait se produire près de chez eux.

Sachez que le groupe travaille sur album de 18 titres, « Wou Se Mwen », qui sortira  en principe en 2021 en intégralité. D’ici là,  vous pourrez patienter en écoutant les morceaux à paraître d’ici fin 2020, ou vous rendre sur le site joachimdesormeaux.com.

Guillaume.

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