Suzane, étoile naissante de la scène rock française.


En décembre 2019, cette jeune artiste a littéralement enflammé la scène de l’espace Gérard Philipe à l’occasion de la quinzième édition du festival des Aventuriers de la ville de Fontenay-Sous Bois. Je m’étais déjà attardé à faire un bilan de cette édition, je vais ici vous parler de l’album « Toï Toï » qu’elle était alors venu y présenter.

Derrière le côté tonique, virevoltant, Suzane nous avait révélé que cet album, dont les chansons furent parfois écrites sur un coin de bar, à la période où elle était serveuse dans un restaurant, oui elle nous avait confié que dans ce disque elle abordait des sujets parfois graves (La dégradation de la Nature, avec « Il est où le SAV? », L’homosexualité avec « P’tit gars »), l’insatisfaction (l’insatisfait »), l’addiction aux écrans portables et ordinateurs (« Monsieur Pomme »), le harcèlement moral et sexuel en entreprise (« SLT »). Le tout sur fond musique électro qu’elle maitrise parfaitement sans se laisser noyer par ce flow de sons. La voix est tantôt à la minaude, tantôt plus affirmée, revendicative, Suzane ne lâche pas le morceau. Elle chante aussi la réaction de ses parents à son rêve de devenir chanteuse (« Suzane »).

Il faut oser un premier album qui comporte 14 morceaux. Car celui ou celle qui le réalise peut s’y perdre, tant cela peut être un piège à l’homogénéité de l’ensemble. Fort heureusement pour elle, Suzane évite cet écueil, et fonce droit, affirmant tout au long du disque sa volonté de s’imposer, de faire sa place, son trou, dans ce monde de machos qu’est le show-bizz, ou le rock français. Bondissante, la jeune chanteuse a de la ressource.

Ce zébulon qui fait immanquablement penser à Mylène Farmer, par la rousseur de sa chevelure et les chorégraphies qu’elle ne manque pas de donner à voir, possède une plume qui peut sembler légère, mais qui s’avère bien plus incisive qu’elle n’y paraît.

Parmi la quatorzaine de titres ici livrés à mon écoute, je n’arrive pas à dégager un titre en particulier tant l’album dans son ensemble se tient et vous emmène dans l’univers inventif, frais, joyeux, vindicatif, de cette jeune artiste qui démarre en trombe une carrière qui s’annonce prometteuse.

Guillaume.

Publié le 15 juin 2020, dans Chroniques, et tagué , , , , , . Bookmarquez ce permalien. Poster un commentaire.

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