Archives Mensuelles: octobre 2020
Little Richard, premier de cordée du rock’n’roll.
Souvenez-vous, le 13 mai dernier, nous apprenions le décès de Little Richard, pionner et légende du rock américain, à qui j’avais ici-même consacré un article à cette funeste occasion. Cette fois-ci, c’est autour de la ressorti de 4 premiers albums ressortis par le label Avid Entertainement. L’occasion pour l’auditeur que je suis, de replonger dans une période que je n’ai pas connu, étant né quelques années plus tard (1967). Quatre albums, enregistrés entre 1957, 1958 et 1959.

Le premier des quatre albums donnés à réentendre est « Here’s Little Richard », que l’on pourrait traduire par « Voici (qui est) Little Richard ». Il démarre par le tube qui a lancé la carrière de Little Richard, « Tutti Frutti« . Sur ce disque on retrouve aussi des titres qui ont fait la célébrité du musicien, à savoir « Slippin » and slidin’ « , « Long tall Sally« repris et adapté par de nombreux artistes du rock, sur le second les tubes « Good golly Miss Molly« , ou le célébrissime « Lucille« .
A cette période bénie, c’est à dire les 50’s et les 60’s, les artistes, outre atlantique comme en Angleterre ou en France, soutenus par les labels, les radios du coin et des producteurs-dénicheurs de talents passionnés, loin des comptables qui envahissent aujourd’hui les multinationales de la musique, pouvaient donc enregistrer des albums à la chaine, de manière très rapprochée, manière de garder intact l’attrait du public suscité lors de l’album précédent.
C’est ainsi que démarra la folle histoire de Little Richard, comme après lui celle d’Elvis Presley,(ce dernier vite surnommé le « King », cornaqué par un producteur, le célèbre « colonel » Parker, qui n’avait d’ailleurs de colonel que le nom, car aucune légitimité militaire à se faire nommer ainsi si ce n’est pour impressionner l’interlocuteur).
En Europe, les carrières des Beatles, des Rolling Stones, du British Blues Boom bénéficieront aussi de ce mode de promotion et de production. Ca parait si loin.
Mais revenons à Little Richard. Et à ces quatre albums. Comme je le disais plus haut, ils ont été enregistré entre 1957 et 1959. L’artiste se montre prolixe, inventif, écrivant donc des titres qui vont rentrer au panthéon du rock, mais ça bien sûr, il l’ignore à l’heure de les écrire. Même de les jouer en live. Le garçon est virevoltant, énergique, sur scène il ne tient pas en place…. et fait le show en mettant ses jambes sur le clavier, en jouant debout, en chantant fort de sa voix puissante. Sur ces 4 albums, pêle-mêle, on trouve donc des classiques mais aussi des ballades, des titres certes plaisants mais qui ne renversent pas la table. Pourtant tout cela ramène à l’époque où nos parents étaient pour la plupart adolescents boutonneux et commençant à nourrir un sentiment de révolte. Les jupes des filles se raccourcissaient, les garons sortaient à peine des tenues étriquées costumes-cravates pour petit à petit se lâcher vers le jean et le cuir qui sera l’emblème de la génération de 68.
Sur ces 4 disques, qui jalonnent donc son début de carrière américaine, c’est aussi un voyage dans l’univers de la soul, du gospel. Comme nombre des des congénères afro-américains il vient de là. C’est d’ailleurs vers les églises qu’il est retourné, une fois qu’il a vu sa popularité décliner. Redonner ce qu’il avait reçu, partagé sa passion de la musique, du chant.
Eddie Cochran, génie foudroyé.

Né en 1938 aux États-Unis, Edward Raymond Cochran alias Eddie Cochran a fini sa courte vie (21 ans!) de musicien et star montante du Rock’n’roll assis à l’arrière d’un taxi, qui s’est fracassé sur la chaussée mouillée au nord de Londres, entre Bristol et l’aéroport de la capitale anglaise, le 17 avril 1960. Un pneu éclate, le jeune conducteur (19 ans!)du taxi, perd le contrôle et le véhicule finira sa course dans un belvédère. A bord du taxi, outre Cochran, sa fiancée, et la star du rock Gene Vincent. Eux finiront blessés mais vivants. Comme le chauffeur. Seul Cochran succombera à ses blessures à l’hôpital de Bath.
Une carrière en expansion stoppée nette, dans la tôle froissée. Un destin funeste pour un musicien promis à une belle carrière. Eddy Mitchell évoque joliment cet triste épisode, ainsi que celui de Buddy Holly, décédé lui aussi tragiquement, dans « J’avais 2 amis ». Eddie Cochran, garçon au look de jeune homme propre sur lui, ses vestes de costumes, ses cheveux bien coiffés, avait des mains d’or et une voix qui, sans être extraordinaire, savait captiver son auditoire.
Alors, que vaut « Somethin’else », compilation en 2 cd des meilleurs titres du musicien, publié par le label Le Chant Du Monde? Hé bien, pour moi qui ne connaissais pas l’artiste, ou tout juste quelques-uns de ses tubes, j’avoue avoir été très agréablement surpris.
Outre qu’il est un excellent musicien, capable, grâce à une oreille très précise, de rejouer une mélodie à peine entendue, il possède une voix et un sens rythmique, qui à l’époque, ont permis de le voir sortir du lot.
Là, ça démarre fort avec la reprise du « Long tall Sally » de Little Richard, puis on enchaîne avec « Blue Suede shoes », composé par Carl Perkins. Sur « That’s my desire », sa voix se fait grave, suave, enjôleuse, à la manière d’un Presley. Puis ça enchaîne avec un rockabilly, « Twenty-flight rock ». Sa virtuosité à la guitare est évidente. Completly sweet », totalement rockabilly, « Dark lonely street », très sombre avec juste sa guitare pour soutenir la voix, le très rock « Ping Peck Stags ». Bref le garçon, doué, peut tout jouer, chanter avec une aisance déconcertante. Sans doute l’héritage de ses jeunes années passées à tourner au sein des « Cochran Brothers », duo qu’il forma avec Hank Cochran, juste et rien d’autre qu’un homonyme. Ou dans les bars, avec des formations improbables mais formatrices. Cochran fait partie de cette génération qui chantait parfois en onomatopées, histoire de pas se fatiguer la mémoire. Parfois les chansons de Cochran, mais il n’était pas le seul à agir ainsi, étaient de véritables bluettes, sans consistance, mais il fallait bien remplir les pistes du disques et justifier la location du studio d’enregistrement.
Sur le second chapitre de cette compilation, qui s’ouvre avec le suave « Don’t let me go »signée Dale Fitzsimmons, suivie de « I’ve waited so long » de Merle Travis, Cochran nous offre aussi des perles comme « Let’s get together « , dont la rythmique n’est pas sans rappeler « Com’on everybody », que l’on retrouve un peu plus loin. Moi j’ai découvert des bijoux comme « Teenage heaven », le punch « My way ». « Somethin’else » qui figure sur la compilation est une chanson reprise par Johnny Hallyday sous le titre « Elle est terrible » en 1963.
Le blues ne lui échappe pas, écoutez donc « Milk cow blues ». On dirait qu’il a fait ça toute sa vie. Et que dire de sa version de « Hallelujah I love Her so », si subtilement arrangée, alors qu’on a tous la version de Ray Charles en tête.
Oui vraiment ce « Somethin’else » est un joli recueil qui retrace, avec de jolis moments pour l’auditeur, la carrière bien trop courte d’Eddie Cochran. A noter la présence d’un livret en français intéressant. Pour les nostalgiques comme pour les curieux / curieuses de découvrir cette période musicale. Des artistes comme Elvis Presley, Aerosmith, Ray Charles, Stevie Wonder, ou encore Jerry Reed, ont repris certains titres de ce génie fracassé. Le meilleur moyen d’honorer sa mémoire, sa musique, jouée encore 60 ans après sa disparition.
Je vous laisse avec une sélection de titres qui l’ont rendu célèbres, plus quelques reprises par d’autres artistes.
Guillaume.
Il était une fois…

Cette année-là, en France, en janvier le gouvernement met en application la loi sur le Littoral, puis survient le drame du Paris-Dakar avec l’accident d’hélicoptère qui va coûter la vie à l’organisateur Thierry Sabine, au chanteur Daniel Balavoine. Les partis politiques UDF et RPR se mettent d’accord sur une plateforme de gouvernement. En février, Margaret Thatcher et François Mitterrand signent le projet de tunnel sous la Manche, la chaîne de télévision La 5 (sous capitaux Berlusconi) arrive en France. Au mois de mars, une équipe de télévision d’Antenne 2 est enlevée au Liban. Ils resteront prisonniers près de 2 ans, jusqu’ au milieu du printemps 1988. En avril, le nuage radioactif de Tchernobyl traverse la frontière française. Les autorités cacheront la vérité au public. Le mois de juin sera marqué par la mort accidentelle à moto de l’humoriste et acteur Coluche. Quelques mois plus tard, en novembre, c’est au tour du talentueux Thierry Le Luron de décéder précocement a 34 ans seulement. Le mois de décembre sera le théâtre de manifestations anti loi Devaquet (ministre de l’éducation de l’époque). Un jeune étudiant, Malik Oussekine, y laissera la vie et deviendra le symbole de de la jeunesse en révolte. Le musée d’Orsay, installé dans la gare du même nom, sera inauguré par François Mitterrand et Jacques Chirac. En sports, c’est une année de coupe du monde de football, au Mexique. La France, après avoir battu l’Italie 2-0, puis le Brésil au tiers au buts au bout d’un très grand match, échouera sur l’Allemagne en demi-finale. L’Argentine emmenée par le génial et malicieux Diego Maradona remporte le titre de champion du monde face aux Allemands, après avoir notamment sorti l’Angleterre grâce à deux buts (celui qualifié de « main de Dieu » par son auteur »- voir photo plus haut-, suivi du sublime slalom sur 60 mètres entre les joueurs de l’équipe anglaise, pour finir face à Peter Shilton), de son génial capitaine-leader. En tennis, à Roland-Garros, Chris Evert et Ivan Lendl s’imposent. Le pilote Alain Prost devient champion du monde de formule 1. En rugby, le stade toulousain remporte le bouclier de Brennus face à Agen. Quelques figures célèbres nous quittent : Andreï Tarkovski, réalisateur russe, les écrivains français Simone de Beauvoir (photo ci-dessous) et Jean Genet, le compositeur Maurice Duruflé, les acteurs américains Cary Grant (photo ci-dessous) et James Cagney, le réalisateur américain Otto Preminger, l’industriel français Marcel Dassault, le comédien Jacques Rispal.


Place à l’histoire inventée.
Je me souviens. C’était au début des années 80. Elle se prénommait Carrie. Native de Berlin, ville d’Europe, on la surnommait la « Lady in Red », car elle avait pour habitude de s’habiller uniquement en rouge, de la tête aux pieds. Grande aux cheveux longs, yeux bruns, des jambes sculptées par le sport. Elle avait en effet pratiqué la danse de manière intensive dans sa jeunesse, on lui avait d’ailleurs reconnu des qualités évidentes, qui auraient pu lui valoir carrière. Une véritable ballerina girl de la danse selon les personnes, professeurs et élèves, qui la côtoyèrent. Elle choisit un autre destin. Elle s’est aussi testé au volley-ball, pendant plusieurs années, en équipes de clubs. A un niveau très honorable. Une femme moderne, au caractère bien affirmé, qui ne laissait pas approcher facilement par les hommes. Qui malgré tout garde par devers elle un secret enfoui.
Ce secret bien gardé, c’est un enfant. La trace d’un amour passé, enfui, perdu. Ce « miracle d’amour » comme elle dit s’appelle Evan, qui possède les mêmes atours physiques que sa mère. Mais hélas, il vit dans la ville de lumières avec son père, Peter. De son côté, Carrie, se rend parfois à Belle-Ile-En-Mer, où elle a passé une partie de sa jeunesse, ses parents y possédant une maison. Carrie et Peter ont vécu une belle histoire, mais la séparation fut plus douloureuse pour Carrie. Un déchirement. A plusieurs reprises, la tentation de retenir Peter a surgi du fonds de ses entrailles torturées et envahies de la tristesse de voir son couple, son histoire se déliter. « Don’t leave me this way », une fois deux fois trois fois, lui a-t-elle supplié dans une complainte dont elle avait le secret. Mais rien n’y fit. Peter resta insensible. sûr de lui, de sa décision, de son nouveau cap. Il mettrait un terme à cette histoire. Pour Carrie, ce fut comme la sensation d’un pas dans le vide. De se perdre à nouveau, d’avoir à tout recommencer. Un vertige inattendu, une plaie béante qu’il va donc falloir guérir. Seul le temps, elle sait, y pourvoira.
Après dix ans de galères, de doutes, de difficultés en tous genres, aujourd’hui, la quarantaine fringante, un métier qui la passionne entre les mains, Carrie respire enfin. « Take my breath away » se dit-elle parfois. Oui, faire de sa vie une grande respiration, une inspiration même. Une part de magie comme le chante un célèbre groupe anglais qu’elle adore. Carrie a un frère, Louie, qu’elle nomme affectueusement « Brother Louie », un solide gaillard, taillé à la force de la fonte et du travail en forêt. Louie a toujours été là pour sa soeur, une épaule réconfortante, une personne sans jugement qui sait écouter, attentivement, conseiller de juste manière. Mais Carrie transporte au fonds d’elle un autre secret, bien plus lourd, bien que celui-ci ne lui appartienne pas directement. En effet, des années plus tôt, Evan lui avait confié se sentir mal dans sa peau, mal dans son corps de jeune homme. Carrie, pourtant mère attentive, n’avait pas relevé ce qui en réalité était un appel de détresse. Car Evan, bien que né garçon, se sentait fille au fond de lui. se vivait comme tel. S’envisageait uniquement comme ça. Dès lors, si son père, hermétique à cet appel, va lui fermer les portes et se montrer très dur avec lui, Carrie va au contraire redoubler d’attentions, d’écoute, accompagnant son fils vers ce voyage de transition très difficile et éprouvant psychologiquement, physiquement. Peter n’arrêtait pas de dire à Bonnie : « If you were a woman.. I won’t recognize you ».. « Si tu devenais une femme, je te reconnaitrais plus. »… Violent, définitif. De quoi faire vaciller une décision. Mais Evan, lui, a décidé, de tenir bon. Dès lors son père lui dit qu’il ne veut plus savoir ce que son fils devient, décide sa vie, quoi qu’il lui arrive dans le futur.
Evan, garçon déterminé à poursuivre sa démarche, mène sa barque, va de médecins en consultations spécialisées, de rendez-vous d’analyses à ceux avec des psychologues. Un vrai parcours du combattant auquel il ne s’attendait sûrement pas. Mais qui lui est nécessaire. Pour la suite. Dans cette quête vers son futur soi, Evan, chaque jour, se répète « don’t give up », « ne baisse pas les bras, n’abandonne pas ». Bientôt arrive le temps de l’opération, dernière étape décisive vers son futur état civil. Après des mois de doutes, d’incertitudes, voilà Evan au pied de sa dernière marche avant sa libération intérieure. L’opération se déroule sans soucis, Evan se réveille avec deux prothèses mammaires, conformes à celles qu’il avait choisi. Sa nouvelle vie démarre à cet instant. Reste à se trouver un nouveau prénom, féminin. Après quelques jours de réflexion, il optera pour Bonnie, en hommage à Bonnie Parker, compagne de Clyde Barrow, célèbre duo de gangsters des années 1930’s.
Adieu Evan. Bonjour Bonnie. Reste à savoir si Carrie va accepter le changement visuel et d’appeler son fils devenue Trans par un autre prénom. Seul son amour profond pourra y accéder.
Après quelques temps, Carrie a fini par accepter le changement d’identité et d’orientation sexuelle d’Evan devenue Bonnie. Une leçon de tolérance, d’amour, de compréhension, d’une mère pour son fils, d’un être humain à un autre, qui à l’époque des faits, n’était pas du tout gagné. Désormais, forts d’avoir traversés cette épreuve ensemble, ils sont encore davantage proches l’un de l’autre, pour vivre et affronter le futur ensemble.
1987 leur tend bras avec tout l’amour du monde entre leurs mains.
Je vous laisse avec une sélection de titres qui vous rappelleront sans aucun doute des souvenirs à foison, que vous avez vécu, partagé cette année-là où et avec qui que vous étiez. Peut-être avez-vous rencontré l’amour de votre vie sur l’un de ces morceaux.
Et Van Halen s’envola dans la Nuit.

Ce matin, me réveillant et regardant les premières infos apparaître sur mon téléphone portable, je vois la photo du guitariste Eddie Van Halen. Pas un bon présage. Je savais que le gars se battait depuis des mois contre un cancer, que du coup les tournées du groupe et retour en studio étaient suspendues à l’amélioration de l’état de santé du leader charismatique du groupe américain. Mais donc tout cela n’aura pas lieu. Car la dernière bataille, Eddie Van Halen l’a perdu, face à la maladie, tenace, qui l’a emporté. A 65 ans.

Né à Amsterdam en 1955, co-fondateur avec son frère Alex (batteur), du groupe qui porte leur nom, avec aussi le bassiste Michael Anthony (qui jouera plus tard dans Chickenfoot aux côtés de Joe Satriani) et le chanteur virevoltant David Lee Roth , Eddie va très vite en devenir la figure de proue au vue de son charisme scénique et surtout de son jeu de guitare, époustouflant, qui au tournant des années 70-80 va révolutionner l’approche de l’instrument. En effet il va réintroduire le tapping, technique qui consiste à aligner plusieurs notes très rapidement, avec un seul doigt. D’autres guitaristes par la suite reprendront cette technique. Notamment Steve Vaï et Joe Stariani.
Le jeu développé par Eddie est très spectaculaire, le son de sa guitare, avec une caisse barrée de rouge et de blanc, unique et reconnaissable. Le groupe, depuis sa fondation, enchaine les « hits » et lui les soli les plus dingues qui soient. Cette progression fulgurante du groupe, lui vaut une renommée grimpante, qui bientôt arrive jusqu’aux oreilles de Bambi alias MJ alias le Roi de la Pop, Michael Jackson himself. Celui-ci fit appel à ses talents de soliste pour enregistrer la partie de guitare qui figure sur « Beat it« . Le résultat sera bluffant, la collaboration un réel succès entre les deux artistes. Mais Eddie Van Halen est avant tout l’homme d’un projet, le sien, son bébé musical, son groupe, VH. La discographie, qui a donc décollé à la bascule des années 70-80’s, va connaître un vrai essor avec la parution de « 1984 », et son fameux tube » Jump« , intro au synthés, devenu l’emblème de l’Olympique de Marseille.

Mais si le guitariste reste un musicien hors pair et ne rechigne jamais à une sollicitation pour une collaboration artistique, il n’en reste pas moins que le groupe s’en vient à être miné par des remous internes. David Lee Roth part aux milieu des années 80, remplacé par Sammy Hagar, de 1985 à 1996. Un autre front-man expérimenté et à la voix puissante, mais moins sautillant que DLR. Les années 90 verront le groupe produire des albums très inégaux, parfois lourds, sans vrais idées novatrices, sans second souffle . J’en veux pour preuve « For unlawful carnival knowledge » (1991), « Balance » (1995). « Van Halen III » sorti en 1998 est peut-être à mes yeux, enfin mes oreilles, le meilleur de cette période. Mais en tournée, c’est un succès toujours assuré. Stades et salles pleines. Public en délire. Bref la Van Halen mania fonctionne à fond. Suite à « VH III », le groupe et son leader charismatique attendront 4 ans pour publier « A different kind of truth » en 2012. Par la suite, les malentendus, les tensions fraternelles, la maladie du guitariste, vont faire que la vie du groupe va se restreindre à des publications de best-of, à des apparitions télé, à des shows rares. Ces dernières années le groupe naviguait dans l’incertitude d’un double retour. Celui de DLR et celui donc de son mythique guitariste. Si l’un s’est produit entre 2007 et 2011, celui de Eddie Van Halen n’aura donc jamais lieu. Cloué par la maladie, il va se battre, jusqu’au bout, et finalement perdre le combat. Il a déposé les armes hier soir, laissant des millions de fans tristes ce matin. Mais sa musique va rester, en leg de son génie instrumental, de son inventivité toujours renouvelée depuis la fin des années 70 et la création du groupe Van Halen.
Vous je ne sais pas, mais personnellement, cette nouvelle m’a rendu triste aujourd’hui. Une part de mon adolescence s’en est allé avec le décès de ce génial guitariste.
Je vous laisse avec une sélection de titres sur lesquels il a marqué son empreinte.