Archives du 23 mars 2021

Derniers feux pour le festival Concordanse à la Médiathèque.


Evènement à la Médiathèque le 18 Mars dernier, avec la prestation attendue du duo composé de Amala Dianor, chorégraphe, et de l’écrivain Denis Lachaud, pour les derniers feux de ce superbe festival. Mais qu’est donc Concordanse? Le festival Concordanse, créé il y a une quinzaine d’années par Jean-François Munnier, actuel directeur du théâtre de l’Etoile du Nord (Scène conventionnée d’intérêt national art & création danse), en partenariat avec la Briqueterie, centre de développement chorégraphique de la danse contemporaine, basé à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, voit ses derniers feux s’éteindre cette année, dans un contexte marqué par la pandémie du Covid-19, ce qui a conduit l’équipe de programmation à réduire les dates de prestations des duos proposés dans le cadre du festival. Pour cette dernière édition, le festival a décidé de rappeler d’anciens duos programmés les années précédentes, afin d’offrir un plateau riche aux partenaires potentiels susceptibles de les accueillir.

Un mot sur la génèse de ces prestations. L’idée de base est donc de provoquer la rencontre entre un(e) chorégraphe et un(e) romancier(cière), pour en trois mois, écrire un spectacle de 30 à 40 minutes, avec la contrainte d’être sur scène tous (tes) les deux, et dans un espace scénique réduit de 6 mètres sur 6, afin de pouvoir transporter ce spectacle dans de nombreux endroits comme les médiathèques.

Donc c’est un évènement qui a eut lieu le jeudi 18 mars 2021 à la médiathèque. Après avoir accueilli la chorégraphe Joanne Leighton (photo ci-dessus) et l’écrivaine Camille Laurens (première photo de gauche ci-dessus) en 2018, puis le chorégraphe Frank Micheletti et l’auteur Charles Robinson l’année suivante, la médiathèque recevait cette année, devant un public de jeunes lycéens du lycée Pablo Picasso, le duo constitué d’Amala Dianor, danseur et chorégraphe, et de l’écrivain-comédien-karatéka Denis Lachaud, pour un spectacle intitulé « Xamuma fane lay dëm » (Je ne sais pas où je vais).

La prestation du duo, basée sur le thème des origines, de la différence, était remarquable. Le duo évolue tout en harmonie pendant 35 minutes, dans un silence voulu par les deux protagonistes, au moins dans la majeur partie du spectacle, à part un court morceau musical, et dès lors un échange de textes écrits par Denis Lachaud. Venant du karaté et étant également comédien, Denis Lachaud a proposé au départ de leur collaboration qu’Amala Dianor s’appuie sur des Kata de karaté réalisés par Denis pour monter la chorégraphie. Ainsi le tableau s’appuie sur 4 ou 5 Kata, et le reste du spectacle se déroule autour. C’est beau. Une belle danse des corps, un mélange des origines, africaines (Sénégal, Wolof), occidentales, asiatiques. Le public présent, une classe de terminale du Lycée Picasso, spécialisée en Arts a semblé apprécier le spectacle proposé. Une rencontre d’une trentaine de minutes s’en est suivie, permettant de mieux connaître la génèse de la rencontre entre Amala Dianor et Denis Lachaud.

Ce moment culturel partagé a fait du bien à tout le monde, par les temps difficiles que nous traversons. Cette prestation, ce moment d’échange émotionnel, inestimable pour les artistes, est aussi un bonheur pour nous qui les avons accueilli, accompagnés dans cette démarche par nos partenaires de Fontenay-en-Scènes et de la Briqueterie.

Hélas, c’était donc la dernière séance de ce festival. Jean-François Munnier, son créateur s’en allant sous d’autres cieux de responsabilités, à la direction du théâtre de l’Etoile du Nord.

Guillaume.

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