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11 Décembre, Festival Sonore à la médiathèque.


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Le 11 décembre prochain, la médiathèque Louis Aragon de Fontenay accueille deux manifestations en lien avec le Festival des Aventuriers, organisé par le service culturel de la Ville. En effet, l’association Sonorium et l’artiste Mélie Fraisse viendront se produire et alimenter en sons divers les murs et salles de la médiathèque.

Tout commencera avec Sonorium, qui donc investira l’espace Musique-Cinéma entre 14h30 et 16h pour une séance de présentation et d’écoute de l’album « Dummy« du groupe de rock britannique Portishead, sorti en 1994. C’est d’ailleurs le tout premier album de ce groupe, sur lequel il est possible d’entendre la voix de la chanteuse Beth Ditto, qui sera plus tard leader-chanteuse du groupe Gossip jusqu’à sa dissolution en 2016. A la fin de l’écoute qui durera une cinquantaine de minutes, le public présent pourra dialoguer avec Julien Bitoun, guitariste, professeur d’histoire du rock à Sciences Po Paris, qui interviendra pour parler du groupe Portishead et de l’album écouté.

A 16h30, c’est donc Mélie Fraisse (photo ci-dessus), finaliste des Jeunes Aventuriers en 2017, qui revient donc à Fontenay et se produira à la médiathèque. Originaire de la ville de Sète, ville chère à Georges Brassens, où elle a fait ses armes, cette chanteuse mélange univers pop et paroles, prendra le relais en salle des Arts, pour un concert d’une heure. Elle présentera son album, son univers sonore et musical. C’est la troisième fois en quatre ans (l’an dernier, pour cause de Covid, le concert prévu avec Troy Von Balthazar avait dû être annulé), que nous recevons un/e artiste programmé/e au Festival des Aventuriers. Auparavant nous avions eu le plaisir de recevoir Estelle Meyer (2019), venue se produire accompagnée d’un pianiste et Agathe Da Rama (2018), chanteuse et harpiste qui était venue avec son quatuor. Les deux artistes s’étaient produites chaque fois devant une salle pleine. De très beaux moments partagés, avec des artistes de talents, dans des univers musicaux très différents.

Par ailleurs, du 3 au 29 décembre, le public pourra admirer une exposition, « D’Aventures en Aventuriers », des photos prises par Quentin Balouzet dans le cadre d’éditions précédentes du festival et sur d’autres scènes hexagonales, ainsi que les dessins réalisés par le carnettiste Gilles Rebechi (membre du collectif Les Carnettistes Tribulants) pour le journal le Petit Aventurier, créé par Rodolphe Graindorge.

L’accès à la prestation de Sonorium comme au concert de Mélie Fraisse, se fait sur réservations obligatoires, les jauges étant limitées. Alors n’hésitez pas, quelques jours avant Noël, offrez-vous une après-midi d’escapade sonore et visuelle.

Pour réserver : 01.49.74.79.60. ou auprès de la billetterie de Fontenay en Scène : 01.71.33.53.35.

La Médiathèque.

BlackWater Holylight, ou le Hard-rock au féminin.



Bon voilà, je me remets à chroniquer des albums nouvellement parus, si si ça existe encore, croyez-en le discothécaire que je suis, la production est toujours là. La question de la vente est toute autre et mériterait débat. Donc ici, j’ai choisi de pencher mes oreilles sur un groupe entièrement féminin, le quintet Blackwater Holylight, qui vient de publier « Veils of Winter« .

Ne connaissant pas ce groupe, j’étais sans à priori. Mais j’ai vite déchanté.
La raison ? Elle a des ramifications multiples. D’abord, un son sourd, lourd, sans aucune originalité en cette année 2020. Son effet direct si je puis dire est que la musique produite, un hard-rock poussiéreux, puisé dans les tréfonds du Black Sabbath de la plus mauvaise période (90’s).

Moi qui suit fan de hard-rock depuis mes 15 ans et la découverte de Iron Maiden, Def Leppard et consorts de la vague NWOBHM des 80’s, et qui continue d’en écouter, même des groupes tels que Nightwish, Within Temptation, groupes de métal ou des chanteuses s’y donnent à gorges déployées, là avec Blackwater Holylight, je reste plus que sur ma faim. Le chant est étouffé, sans magie, sans envolées, et du début à la fin de l’album, ça ne décolle hélas pas.
Moi j’attendais davantage d’énergie, d’imagination, de singularité dans la musique proposée et portée par ce groupe 100% féminin. Ca reste lourd, convenu, et l’auditeur que je suis n’a jamais été transporté par la musique composée par ce quintet. Je trouve cela singulièrement désolant, car rares sont les groupes entièrement féminins, qui essayent de creuser leur trou au milieu des méandres d’un monde rock dominé par les hommes.
Tout au long des 8 titres proposés, de « Seeping Secrets » à « Moonlit », j’ai toujours attendu l’instant, la prouesse, qui me ferait me ravir d’avoir à chroniquer ce disque de ce quintet féminin. J’en ressors déçu,  mais peut-être que la fameuse « vérité » de ce groupe est à découvrir sur scène. Ce qui, avec les temps que nous vivons tous à travers le monde,  en ce moment, risque de prendre un certain temps. 

Si cet album, »Veils of Winter » m’a donc déçu, déplu, j’ose croire que le prochain sera bien meilleur. Je vous laisse néanmoins découvrir 2 titres pour vous faire une idée par vous-même.

Guillaume.

Suzane, étoile naissante de la scène rock française.


En décembre 2019, cette jeune artiste a littéralement enflammé la scène de l’espace Gérard Philipe à l’occasion de la quinzième édition du festival des Aventuriers de la ville de Fontenay-Sous Bois. Je m’étais déjà attardé à faire un bilan de cette édition, je vais ici vous parler de l’album « Toï Toï » qu’elle était alors venu y présenter.

Derrière le côté tonique, virevoltant, Suzane nous avait révélé que cet album, dont les chansons furent parfois écrites sur un coin de bar, à la période où elle était serveuse dans un restaurant, oui elle nous avait confié que dans ce disque elle abordait des sujets parfois graves (La dégradation de la Nature, avec « Il est où le SAV? », L’homosexualité avec « P’tit gars »), l’insatisfaction (l’insatisfait »), l’addiction aux écrans portables et ordinateurs (« Monsieur Pomme »), le harcèlement moral et sexuel en entreprise (« SLT »). Le tout sur fond musique électro qu’elle maitrise parfaitement sans se laisser noyer par ce flow de sons. La voix est tantôt à la minaude, tantôt plus affirmée, revendicative, Suzane ne lâche pas le morceau. Elle chante aussi la réaction de ses parents à son rêve de devenir chanteuse (« Suzane »).

Il faut oser un premier album qui comporte 14 morceaux. Car celui ou celle qui le réalise peut s’y perdre, tant cela peut être un piège à l’homogénéité de l’ensemble. Fort heureusement pour elle, Suzane évite cet écueil, et fonce droit, affirmant tout au long du disque sa volonté de s’imposer, de faire sa place, son trou, dans ce monde de machos qu’est le show-bizz, ou le rock français. Bondissante, la jeune chanteuse a de la ressource.

Ce zébulon qui fait immanquablement penser à Mylène Farmer, par la rousseur de sa chevelure et les chorégraphies qu’elle ne manque pas de donner à voir, possède une plume qui peut sembler légère, mais qui s’avère bien plus incisive qu’elle n’y paraît.

Parmi la quatorzaine de titres ici livrés à mon écoute, je n’arrive pas à dégager un titre en particulier tant l’album dans son ensemble se tient et vous emmène dans l’univers inventif, frais, joyeux, vindicatif, de cette jeune artiste qui démarre en trombe une carrière qui s’annonce prometteuse.

Guillaume.

Avec La Dame Blanche, C’est Cuba qui s’invite aux Aventuriers.


Yaïté Ramos Rodriguez, plus connue à Cuba sous le nom de La Dame Blanche, programmée au Festival des Aventuriers pour la soirée d’ouverture le 11 décembre (avec également Soom T &the Stone Monks) à l’Espace Gérard Philipe de Fontenay-sous-Bois, est une chanteuse qui mélange allègrement plusieurs styles musicaux, puisqu’elle mélange joyeusement la cumbia, le rap, reggae et dancehall. Vous le voyez, avec elle, on peut s’attendre donc à de belles ambiances musicales riches et colorées.

Sorti en mai 2018, « Bajo el mismo cielo » donne parfaitement l’idée du talent de cette artiste. Un flow très fluide et compréhensible, un univers sonore et musicale très ouvert, mélangé, fait de ce disque une pépite que j’aime beaucoup ( mon attrait pour la langue espagnole et l’Ile de Cuba doivent y être pour quelque chose 🙂 ).

« Bajo el mismo cielo » contient une dizaine de titres, qui promettent une chaude ambiance le 11 décembre prochain. Parfait pour lancer l’édition 2019, quinzième du nom, du Festival des Aventuriers. Dans ce cocktail musical, on trouve certes des styles musicaux différents, mais aussi l’utilisation d’instruments tels que la flûte traversière, l’accordion, le bugle.

Fille du directeur artistique de Buena Vista Social Club, ce groupe (dont le nom fait référence à une ancienne boite de nuit de la Havane) de vétérans musiciens révélés par le documentaire du même nom réalisé par Wim Wenders en 1999, qui remit au goût du jour des artistes comme Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Guillermo Portabales, Maria Teresa Vera, Yaïté Ramos Rodriguez a donc toujours baigné dans la musique. Mais loin de se contenter de chanter des airs traditionnels cubains, elle s’est attaché à écrire et chanter des airs qui parlent de la négritude, ainsi que les orishas, invocations aux esprits des afro-américains. Elle fut choriste et flûtiste pour le groupe Sergent Garcia, puis publia son premier album « Piratas » en 2014. Quelques années plus tard elle enregistre son second album « 2 ». Puis elle multiplie les rencontres et collaborations de qualités et dans des styles très différents, de Youssoupha à Salif Keita en passant par Oxmo Puccino, Adrienne Pauly (Aventiers 2012), Jeanne Cherhal (Aventuriers 2007), Pauline Croze, MC Solaar, ou encore No One is Innocent.

Tout cela fait autant de bonnes raisons de venir voir cette artiste venue de Cuba, pour démarrer l’édition 2019 des Aventuriers en mode festif, chaleureux. alors n’hésitez pas, prenez vos billets pour le 11 décembre et rejoignez la famille des « Aventuriers.ères. »

Cela promet d’être muy caliente !!

Guillaume.

Oyé Aventuriers ! Demandez le Programme (de la 15ème édition) !


Le 11 décembre prochain, dans 2 jours donc, le festival « Les Aventuriers », soufflera donc ses 15 bougies. Enfin la nouvelle formule, remise en route en 2005, par Marc Sapolin alors programmateur musical de l’Espace Gérard Philipe, avec la complicité, le soutien, l’aide précieuse du batteur Richard Kolinka, qui est un habitant de Fontenay-sous-Bois de longue date et cherchait depuis longtemps comment s’investir dans sa ville.

L’occasion était trop belle. Ses 3 soirées cartes blanches lors des éditions 2004, 2005, 2006, avec des invités prestigieux, laissèrent d’excellents souvenirs aux festivaliers. Le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis cette époque, le festival a enfin trouvé sa cohérence, son public, toujours plus nombreux et chaleureux chaque année. Une belle récompense pour l’équipe du service culturel municipal et pour Myriam Roque, qui après Marc Sapolin puis Assia Bouchebita, a pris en charge depuis 2016 la programmation musicale. Sans oublier tous les bénévoles qui chaque année participent du bon déroulement du festival  et de l’accueil du public.

Suivant donc la recette qui se veut un mélange entre anciens confirmés et nouveaux venus sur la scène pop-électro, mais aussi du rap, l’affiche du festival 2019 ne dépare pas de ses devancières. Vous aurez ainsi l’occasion de venir écouter et découvrir des artistes tels que le groupe de regagae Soom T and the Stone Monks, le 11 décembre. Ensuite, la chanteuse cubaine La Dame Blanche nous offrira un set plein de chaleur afro-américaines avec son répertoire fait de cumbia, de dance-hall, de hip-hop. Ca promet!!!

Le rock sera également présent avec deux groupes très différents / Bryan’s Magic Tears, composé en partie d’ex-membre de Marietta (édition 2017 des Aventuriers), puis Totorro & Friends. Ce dernier offrira au public l’expérience d’un game-concert, sur la base d’un jeu vidéo. Belle soirée en perspective le 12 décembre.

Le 13 décembre, les rappeuses africaines Muthani Drummer Queen et Dope Saint Jude offriront un flow vindicatif, revendicatif, abordant des sujets de front, comme l’égalité sociale, raciale, la sexualité, la place de la femme dans la société.

Le 14 décembre, après Estelle Meyer, qui se sera produite à la médiathèque à 17h, suite à la rencontre (15h30-17h) avec Eric Tandy, venu à la médiathèque présenter son livre « Les Aventuriers, depuis 1993 : l’épopée musicale du festival », c’est une soirée techno, emmenée par Irène Drésel et La Fraîcheur et Léonard de Léonard, qui attend les festivaliers.

Lundi 16 décembre, les festivalier.è.s. pourront se rendre au cinéma Kosmos (situé à deux pas de l’Espace Gérard Philipe) assister à la projection du film documentaire de FGrançois Armanet, « Haut les Filles », sur le rock féminin, avec des artistes comme Brigitte Fontaine, Jeanne Added (édition 2017), Lou Doillon… et quelques autres. Le film sera suivi d’une rencontre avec le réalisateur. Sûrement un moment à ne pas manquer.

Le 17 décembre, soirée Pop / Electro avec la franco-vénézuelienne La Chica et la française Suzane. Enfin le 18 décembre, soirée Rock / Punk avec les groupes Rendez-vous et MNNQNS.

Enfin, pour terminer en beauté cette édition particulière, la soirée de clôture du 20 décembre, menée par Richard Kolinka, réservera aux festivaliers de beaux moments avec Bachar Mar Khalifa, Cali, Stéphane Eicher, Mademoiselle K, et peut-être un.e ou surprise.. mais chuut! je n’en dirai pas plus !

Bon festival à toutes et tous! Nous nous croiserons y sans doute.

https://www.festival-les-aventuriers.com/programmation

Guillaume.

Les Aventuriers ont 15 ans!


Comme chaque année à la même période, c’est à dire juste avant les agapes de Noël avec son cortège de cadeaux reçus ou faits en famille, son lot de repas qui se veulent soignés, entre le sacro-saint saumon, le foie gras et les bulles de champagne, oui avant tout cela, un évènement a lieu à Fontenay-sous-Bois, le festival des Aventuriers, qui fêtera joyeusement ses 15 ans cette année, du 11 au 20 décembre 2019.
Une fois encore, selon la volonté des programmateurs, l’affiche sera variée, audacieuse, alliance de jeunes artistes et de vieux briscards. Bref, un cocktail qui, depuis 15 ans, à doucement fait ses preuves, auprès d’un public mélangé, intergénérationnel.

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L’histoire a commencée en 1993, jusqu’en 1998, à l’initiative de Marc Sapolin, alors programmateur de l’Espace Gérard Philipe, soutenu à l’époque par Bernard Pieterharens, directeur du service culturel, et la ville de Fontenay. Hélas,devant la difficulté de trouver son rythme ( 2 fois dans l’année, Juin et décembre) et un public, le festival est mis entre parenthèse en 1998. La programmation était un mélange de rock et de chanson française au départ. Y figurèrent entre autres des artistes tel(les) que La Grande Sophie, Peter Kröner, Louise Attaque, Shaï no Shaï, Christine Lidon, Michel Herblin, Les Objets, RoadRunners ou encore Mathieu Boogaerts et Mathieu Chédid. Vous le voyez, l’éclectisme était de mise, la qualité également.

Quelques années plus tard, en 2005, l’idée de relancer le festival est posée. L’équipe du service culturel cherche à relancer ce festival. Se pose alors la question de contacter une tête d’affiche médiatique. Coup de chance, l’ex-batteur de Téléphone et actuel membre des Insus, Richard Kolinka, est un habitant de Fontenay. Le contact est noué par l’entremise de Denis Monfleur, scultpteur, ami commun de Richard Kolinka et Marc Sapolin. Après une discussion, accord est rapidement trouvé pour qu’il organise la soirée de clôture avec des mais musiciens, sous forme de boeuf musical. C’est ainsi qu’il réunira le plateau suivant : M, Raphaël, Daniel Darc, et son complice de toujours, Jean-Louis Aubert. Cette première édition de la nouvelle formule est un succès public. Le festival relancé. Pendant encore 2 ans, Richard Kolinka parrainera le festival et fera la fête en soirée de clôture avec ses potes musiciens tels que Alain Bashung, Brigitte Fontaine, Cali, Sanseverino ou Hubert-Félix Thiéfaine. France Cartigny, Jeanne Cherhal, Elli Mereiros viendront également participer à ces soirées spéciales, faire la fête et communier avec le public présent. Car oui ce festival, qui clôt l’année civile, est avant une fête, un rassemblement d’aventuriers de la musique, de curieux de nouveautés sonores, issus d’horizons divers, parfois venus de très très loin.

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Depuis 2005, sous l’impulsion de son « parrain » Richard Kolinka, mixée avec la volonté affichée par le service culturel d’offrir la chance à des artistes évoluant dans les sphères rock, reggae, électro, chanson française, world-music, le festival a trouvé son rythme de croisière, son public qui revient chaque année, avec même son lot de nouveaux spectateurs, avertis par le fameux « bouche à oreille ».

Lors des 14 éditions précédentes, le public, tout comme moi, a eu l’occasion de découvrir des artistes comme Anis, Jasmine Vegas, Foreign Office (2005), Holden, Claire Diterzi, Véronique Pestel, Asyl (2006), Alex Beaupain, Florent Marchet, Shaï no Shaï (photo du dessus), Chloé Mons (passée à la médiathèque, avec Yann Péchin en 2007), La bestiole, Poney Express, K-Lame (reçu à la médiathèque, en, 2008), Barcella, Adrienne Pauly (2008), Emily Jane White, Eiffel, Aqme (2009), Jim Jones Revue, Jessie Evans (2010), Mustang, The Legendary Tiger Man, The Toxic Avenger (2011), Stuck in the sound, François and the Atlas Mountains, Isaac Delusion, Rover (2012), Tuung, Frankie Rose, La Femme, Poni Hoax, Skip and Die, Dom La Nena (2013), Tuxedo Moon, Moodoid, Fakear, Slow Joe & the Ginger Accident (2014), Jeanne Added, Lonelady, Marie Modiano (2015), Demi Portion, Kacem Wapalek, Grand Blanc, Electro Deluxe, Guts, Dani Terreur (2016), Chilli Bump, Cannibale, Jasmine, Kasbah (2017), L’impératrice, Général Electriks, le trio Delgres, Agathe da Rama (reçue à la médiathèque en décembre 2018), Péroké, Elias Dris (2018).

Vous le constatez, tous les styles sont représentés dans ces programmations. C’est la volonté affichée par le service culturel.

Sachez que vous pouvez retrouver nombre (plus de 200!) cd de ces artistes à la médiathèque Louis Aragon de Fontenay-sous-Bois. A noter également que la musicienne-chanteuse Estelle Meyer se produira le samedi 14 décembre à 17h à la médiathèque, après une rencontre de 15h30 à 17h avec le photographe rock Eric Tandy, qui viendra parler du livre qu’il a réalisé à l’occasion de cet anniversaire, intitulé « Aventuriers, depuis 1993, l’épopée musicale du festival », et de l’exposition sur le festival, qui sera installée à l’Espace Gérard Philipe, à la médiathèque, et pour la dernière soirée du festival (20 décembre) à la salle Jacques Brel.
Reste à découvrir donc le menu musical concocté par l’équipe du service culturel.

Bon anniversaire à ce festival! Et merci à l’équipe du service du culturel qui d’année en année oeuvre pour nous régaler,avant la trêve de Noël. Place donc à la quinzième édition! Bon festival à toutes et tous! Pour vous donner un avant-goût, consulter la programmation en allant sur le site ci-dessous.

Guillaume.

https://www.festival-les-aventuriers.com/programmation

Diabolique est cette Epée…!


Un nouveau groupe de rock fait surface sur la scène musicale française. Il s’agit de L’Epée. Quatuor composé de la comédienne et chanteuse Emmanuelle Seigner, d’Anton Newcombe (ex Bryan Jonestown Massacre) et du duo perpignais The Limanas, ce groupe nous propose son deuxième bébé musical, après « Shadow People » du groupe The Limanas qui réunissait déjà ce quatuor. « Diabolique« , le nouvel opus enregistré en partie à Berlin, nous montre que le groupe ne lésine pas. Il sait où il va. Proposant à son auditeur.trice une musique très bien ficelée, le tout emmenée par la voix et le charisme d’Emmanuelle Seigner, qui n’en est pas à son coup d’essai musical puisqu’elle a par le passé déjà enregistré 2 albums solos (« Dingue » en 2010 ; « Distant Lover » en 2014).

Au cours des 10 titres figurant sur « Diabolique« , il nous est proposé de rêver à des lunes étranges, en tentant d’échapper à la brigade des maléfices, de danser avec la Grande dans un rituel inhabituel, sur fond de Springfield 61 au moment du Last picture show. Se promenant sans cesse dans les méandres du rock psychédélique et progressif aux accents 70’s très évidents. Bertrand Belin, chanteur français injustement méconnu, participe à ce disque. Anton Newcombe en assure la production. La réverb utilisée parfois sur la voix d’Emmanuelle Seigner ne dénature pas son chant ni ne nuit à la mélodie des morceaux. Cela lui donne même un aspect très aéré, très planant, intéressant. Car nous en avons vus des comédiennes s’essayer au chant et n’être pas toujours hélas à la hauteur, surtout quand il s’agit de chanter dans la langue de Shakespeare. Volontairement je ne citerai pas de noms, mais je vous laisse remonter dans les 30-40 dernières années. Cela suffit largement pour se faire une idée.

Bien que composé d’éléments venants d’horizons divers, L’Epée s’avère être un vrai groupe, dont se dégage une véritable osmose musicale. Ce qui n’est pas nécessairement le cas de tout groupe de rock, même les plus expérimentés.

Même si j’avoue que j’étais dubitatif à l’idée d’écouter ce disque avec Emmanuelle Seigner au chant, je dois reconnaître qu’au final la surprise est plutôt bonne. Il n’y a plus qu’à voir ce groupe sur scène pour définitivement se faire une idée de la qualité réelle de L’Epée.

Je vous laisse en leur compagnie, pour que vous vous fassiez votre propre idée.

Guillaume.

Bauer / Personne, artistes singuliers.


Cette fois-ci, j’ai décidé, pour la première fois depuis très longtemps, d’évoquer deux artistes, chanteurs-guitaristes-auteurs-compositeurs, dans la même chronique. Deux artistes aux parcours un brin similaires, singuliers, en marge des grands noms de la chanson française, mais qui, petit à petit, patiemment, ont su se forger une place dans cet univers parfois sauvage et difficile. Je veux ici parler d’Axel Bauer et Paul Personne (à qui j’ai déjà consacré une chronique sur ce blog), à l’occasion de leurs respectifs nouveaux albums, « Peaux de serpent » et « Funambule (ou tentative de survie en milieu hostile »).

Par respect pour l’alphabet, je commencerai par évoquer « Peaux de serpent » d’Axel Bauer, sorti en 2013. Oui je sais cela va vous sembler étranger de ne le chroniquer que maintenant, mais voilà, je suis tombé dessus récemment (mieux vaut tard que jamais dit-on), et j’ai littéralement craqué! Ce qui me frappe d’entrée en écoutant ce nouvel album, c’est l’est la qualité d’écriture de Axel Bauer. Bien sûr je ne la découvre pas. Il n’est qu’à se souvenir de son premier album avec le tube « Cargo de Nuit », et ce superbe clip réalisé par le génial Jean-Baptiste Mondino, tout en ambiance noire et blanc. Puis bien entendu, ses albums « Nouveaux seigneurs » (1987), « Sentinelles » (1990), ou le très beau « Personne n’est parfait » (2000). En 2003, Zazie et lui avaient chanté en duo sur le joli titre « A ma place ». Un vrai succès, tant critique que public. »Bad Cowboy », qui est paru en 2006, m’avait par contre assez déçu. Je l’avais trouvé brouillon, avec des titres de qualités très inégales. Ce n’est donc pas le cas de « Peaux Sensibles ». D’entrée il nous saisit avec « Souviens-toi », magnifique et sur lequel il nous régale de sa voix timbrée tout en maîtrise. S’en suivent des tires qui sont comme des perles, je veux parler ici « Pense à nous » ou le très subtil « Elle est SM » (évocation de la relation sado-maso). Puis viennent « Les hommes à la mer » (la mer, les marins, ambiances balade bretonne) , sur lequel intervient Jean-Louis Aubert. « Aveugle », avec cette ambiance acoustique, ce rythme qui n’est pas sans rappeler certaines chansons de Bashung, Le reste de l’album, à savoir « Je fais de mon corps » (évocation du corps qui vieillit), « Lève-toi » (rythmique un brin hypnotique), « L’enfer » (l’amour mortel), « Orfèvre de l’inutile » (l’amour), sont de superbes compositions qui montrent que Axel Bauer est revenu en grande forme .Je vous le recommande. J’attends maintenant de voir cet album joué sur scène.

Pour ce qui concerne le nouvel opus de Paul Personne, « Funambule (ou tentative de survie en milieu hostile) », sorti en mai dernier, là aussi il s’agit d’un retour à signaler, car le bonhomme, toujours très discret sur ses projets collaboratifs ou personnels, a écrit un des meilleurs albums (à mon goût) qu’il ait produit depuis longtemps.

Si le talent guitaristique de Paul Personne n’est plus à démontrer, sa plume est toujours aussi acérée lorsqu’il s’agit de traiter de sujets tels que les médias (écoutez donc « Comédia« ) la solitude et le repli vers la nature avec « Chez moi« ), les dégâts faits par les décisions prises au niveau mondial (« Les dégâts »). Paul Personne se révèle ici être un citoyen très préoccupé (mais cela ne date pas d’hier en ce qui le concerne) par le devenir de notre planète. L’aspect très rock de ce disque renforce à mon sens le cri, la préoccupation de cet artiste, le regard qu’il jette sur la société qui l’entoure. Superbement entouré, Paul Personne nous régale de son talent, de ses soli dont il a le secret. La voix rauque de ce musicien colle toujours parfaitement aux mélodies qu’il concocte savamment, tel un orfèvre, loin de l’inutile (petit clin d’oeil à Axel Bauer). La tonalité générale n’est pas sans me rappeler « Rêve sidéral d’un naïf idéal » paru en 1994.

En somme, vous l’aurez compris, je recommande les 2 disques concoctés par ces artistes aussi discrets que talentueux. Je serai curieux de les voir réaliser un album ensemble, tant leurs univers, leurs voix, leurs talents de guitaristes et compositeurs pourraient si bien se marier. Paul Personne l’a déjà fait avec Hubert-Félic Thiéfaine, en 2007, avec le très beau »Amicalement blues ». En attendant, il sera possible de le voir sur la scène de l’Olympia en mars 2020. Moi j’y serai, et vous?

Guillaume.

Emilie Marsh, talent à suivre.


Parmi les nouveautés musicales de cette année, je suis tombé sur le nouvel album de la chanteuse-musicienne Emilie Marsh. Un choc. Je ne connaissais rien de l’univers musical ni de l’écriture de cette artiste qui a déjà un joli back-ground a son actif. En effet, une B.O. du film « Vies formidables », avec notamment le titre « Haut le coeur », 3 albums (dont »La rime orpheline ») précédents, dont deux 6 titres, des collaborations ici et là en tant qu’arrangeuse avec Emmanuelle Seigner notamment.

Cette rochelaise de naissance, multi-instrumentiste, amatrice de poésie, ce qui lui vaudra un prix lors du concours « Poésie en liberté ». Elle y fera ainsi la connaissance d’Etienne Champollion, musicien, arrangeur. La connivence musical va s’établir et Champollion va permettre à Emilie Marsh d’élargir sa palette musicale, sonore, les couleurs de ses chansons, grâce à l’apport de nouveaux instruments. Depuis une dizaine d’années, Emilie Marsh a enchaîné les premières parties d’artistes comme Michel Jonasz, Jil Caplan, Philippe Lafontaine.

Mais venons-en à l’objet de cette chronique, son nouvel album « J’embrasse le premier soir« . Elle y traite de différents sujets comme le désir charnel (« J’embrasse le premier soir »), la nostalgie (« Haut le coeur »), le couple, le désamour et l’envie d’aller voir ailleurs (« Où vas-tu la nuit »). Moi qui ne connaissait pas du tout cette artiste, j’ai été séduit par la qualité de son écriture, la musicalité et la diversité de ses orchestrations, entre ambiances mélancoliques, rock, pop (« Où vas-tu la nuit ? » fait furieusement penser à Indochine.). L’autre qualité d’Emilie Marsh réside dans sa voix, très expressive, et qui se balade avec une aisance déconcertante du grave à l’aigu. Parfois son phrasé fait penser à celui de Bernard Lavilliers (je sais ça peut paraître étonnant mais sur « Goodbye comédie », c’est assez notable) Nicolas Sirkis donc, et même Mylène Farmer, quand elle monte dans les aigus (écoutez « vents violents »). A noter sur ce disque le très beau duo avec Dani sur la chanson « Sur les ondes ».

Sur cet album qu’elle a quasiment écrit et composé seule, mis à part « Sur les ondes » dû à l’écriture de Pierre Grillet et « Vents violent » à Céline Ollivier, Emilie Marsh nous prend et nous emmène dans des univers très variés. C’est un vrai plaisir à l’écouter. Je vous laisse découvrir cette artiste, qui mérite qu’on s’y attarde.

Guillaume.

Cory Seznec, profondément blues.


Comme je l’ai dit dans une précédente chronique, pour annoncer sa  venue à Fontenay le 11 mai 2019, en première partie du vétéran du blues américain Otis Taylor, Cory Seznec est un musicien franco-américain dont l’univers est aux confluences du blues et des rythmes africains. Ce qui peut sembler très logique, au regard de l’Histoire, et de la naissance de cette musique, dans les champs de coton où les esclaves noirs travaillaient durement pour de grands propriétaires blancs, à la charnière entre le 19ème et le 20ème siècle, aux Etats-Unis, puis après dans les églises, avec l’arrivée du gospel et des spirituals (chants religieux).

Ses 2 premiers albums « Beauty in the dirt » (2014) et le récent « Backroad Carnival » (2017) témoignent de cet amour du musicien pour cette musique qui a par la suite donné naissance au rythm’n’ blues, à la soul music, à la funk. Sa voix grave, son style de jeu de guitare très subtil permettent à Cory Seznec d’installer très rapidement l’auditeur dans une relative connivence.

Avec « Picayune Baliverne », Seznec nous met tout de suite dans le jus. Une voix légèrement nasillarde, un blues gras, swinguant, suintant, qui nous transporte aisément dans l’ambiance enfumée des bars ou clubs du sud des Etats-Unis où le blues est né et où il est encore et toujours joué, de Chicago à La Nouvelle-Orléans, en passant par Bâton Rouge, des rivières des Bayous aux abords des fleuves sur lesquels naviguent les steamboats (bateaux à vapeur). Ainsi se succèdent « Sell you my soul » et Hawk on a Haystack ». Avec « Tattered Flag », changement d’ambiance. Là, Seznec nous emmène en afrique, entre basse frénétique, kora, et rythmique saccadée. « Pigeon man », « Let it all go », nous permettent d’entendre la guitare dobro (guitare au corps et aux cordes en métal), l’harmonica, 2 autres instruments qui donnent au blues sa couleur, et ce son si particulier.
Seznec est à l’aise dans ce registre et c’est un bonheur de l’écouter, tellement il se positionne dans la lignée des pionniers, tel un conteur, un témoin, ce que fait aussi aujourd’hui Eric Bibb, qui mélange également blues traditionnels et origines africaines. « Zanzibar », sorte de parenthèse instrumentale dans cet opus, est un morceau très léger. « Colette bar & restaurant », morceau toujours en mode zouk chaloupé, nous prouve que Seznec, voyageur sans frontières, n’hésite pas à nous surprendre. « God will change your situation barbershop », et « the Parting Glass », terminent en beauté ce « Backroad Carnival », dont Cory Seznec ne manquera de nous livrer de belles versions sur scène en mai 2019.

Alors si vous voulez poursuivre la découverte et passer un agréable moment, vous savez ce qu’il vous reste à faire : écouter l’album et réserver votre soirée, car avec Otis Taylor après, cela s’annonce comme un joli moment de cette saison culturelle.

Guillaume.

Pour fêter le printemps, Avishai Cohen fait escale à Fontenay-sous-Bois!


Evènement à la salle Jacques Brel le 20 Mars prochain! En effet, pour la première fois, le grand contrebassiste (mais également pianiste et chanteur à ses heures) israélien Avishaï Cohen va venir nous régaler de son jazz qui résonne autant de sonorités orientales que de modernisme européen, de rythmes latins, ou d’improvisations dont lui seul a le secret. En trio, quatuor, l’homme est à l’aise. Ici il viendra en trio, seulement accompagné par Elchin Shirinov au piano, Noam David à la batterie. Autant dire que le menu musical varié et les musiciens qui seront sur le plateau de Jacques Brel le 20 mars prochain, nous promettent une belle soirée.

Ce compositeur sensible et virtuose aime à explorer des territoires sonores nouveaux, pour enrichir son registre, sa palette musicale de compositeur. Il n’a pas hésité à aller du coté du flamenco avec le projet Duende, sur lequel il était accompagné de son compatriote Nitaï Hershkovits au piano.

Avishai Cohen, je l’ai personnellement découvert avec l’album « Duende » sorti en 2012, puis par la suite avec le « Night of Magic : Avishai Cohen Trio Live »paru en 2007, et à la suite, « As if… live at Blue Note »(2007), « Gently disturbed » (2008), « Aurora »(2009), « Seven Seas » (2011), et « 1970 » (2017). Sa musicalité, son sens de la mélodie, les silences qu’il laisse aussi s’installer et la faculté qu’il a de dialoguer avec ses musiciens, sont tout à fait remarquables. Il n’y a jamais de choses inutiles, en trop, tout est à sa place. J’avais d’ailleurs pu me rendre compte de son talent lors de son passage, voilà quelques années à la Scène Watteau, à Nogent-sur-Marne, où il était venu se produire en quartet, avec notamment Shaï Maestro au piano. Une soirée magnifique!

Grâce à lui, j’ai découvert l’existence de la talentueuse scène jazz israélienne. A côté de lui, il y a également son homonyme trompettiste, le saxophoniste Eli Degibri, le contrebassiste Ehud Ettun, enfin le pianiste Shaï Maestro. Aujourd’hui Avishaï Cohen est sinon la tête de proue, en tous cas une figure importante du jazz israélien et international. Son succès depuis une quinzaine d’années, sur les scènes du monde entier, a réveiller l’intérêt pour ce jazz si particulier, si riche, par le mélange culturel qu’il offre.
C’est tout cela que Avishai Cohen, Elchin Shirinov et Noam David viendront partager avec nous. Le concert affiche complet! belle preuve de la cote d’amour et de fidélité dont bénéficie ce musicien en France.

Parmi sa discographie, je recommande absolument « Night of Magic : Avishaï Cohen Live » ; « As if… Live at blue note » ; « Gently Disturbed » ; « Seven Seas » ; « 1970 ». Ainsi que le disque « Road to Ithaca » de Shaï Maestro.

Guillaume.

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