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Barclay James Harvest, au temps béni des hippies….


C’était il y a très longtemps… A la jointure  des années 60’s et 70’s. A une époque où les mœurs se libéraient enfin, surtout aux Etats-Unis, puis par ricochet en Europe. A l’orée de cette période de libération et d’évolution des mentalités, de mœurs, des groupes vont émerger, amenant un courant appelé le flower-power, né lors du Summer of Love en 1967 à San Francisco lors d’un rassemblement de hippies. Cette nouvelle culture hippie allai prendre ses quartiers, s’étendre partout aux Etats-Unis, profitant de festivals de musiques pour trouver de nouveaux adeptes.

Au menu de cette contreculture naissante, la liberté vestimentaire (manteaux longs, chemises colorées, bariolées, bijoux en référence à des cultures étrangères-l’Inde principalement, pantalons pattes d’éléphant, bottes….), capillaire (cheveux longs, barbes) et donc une musique qui sort des sentiers battus, aux accents très cool, permettant la consommation de substances faisant littéralement planer les consommateurs-trices. Le signe de ralliement était le port de fleurs dans les cheveux ou sur le vêtement. La révolution de 1968 et le festival Woodstock en 1969 seront l’apogée de ce mouvement.

Des artistes comme Jimi Hendrix, Janis Joplin, mais aussi Jim Morrison et les Doors, les groupes Gong ou Pink Floyd, Frank Zappa, et donc dans leur sillage, au tournant des 70’s  les musiciens de Genesis avec Peter Gabriel, Yes, ou donc les membres de Barclay James Harvest, vont porter ce courant musical, sa culture, ses codes, auprès d’un public qui va largement les reprendre.

« Octoberon » est le 8ème album du groupe anglais depuis le tournant des années 70! Le titre fait référence à un personnage précis, Obéron, roi des elfes dans « Le songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare. Sur la pochette de l’album, réalisée par un inconnu, figure également un papillon, qui deviendra la figure emblématique du groupe anglais. Formé en 1966, ce quintet musical va tout naturellement s’orienter vers la folk music, le rock psychédélique, le rock progressif. Le moins que l’on puisse dire au sujet d’ « Octoberon », ici dans une version de 2 cd accompagnés d’un DVD, c’est que la musique proposée est très planante, parfois trop à mon goût, ou alors c’est que mes oreilles n’ont plus l’habitude d’écouter ce style musical.

Mais les nostalgiques de cette époque, les amoureux de ce style musical y trouveront leur compte.

Guillaume.

 

Au tournant des 70’s, la Blaxploitation se fait jour aux USA.


Le tournant des années 70, aux Etats-Unis, est marqué par l’émergence d’un courant cinématographique nouveau, la Blaxploitation. Ce cinéma, avant tout joué par des comédiens issus de la communauté afro-américaine, s’adressait uniquement au public de celle-ci. Ce nouveau genre a permis à la communauté noire américaine de sortir du carcan de racisme, d’exploitation, de ségrégation subi depuis des décennies. A travers les films de la Blaxploitation, tous les genres ont été abordés : policier (Shaft, 1971), comédie (Uptown saturday night, 1974), péplum (The Arena, 1974), western (Boss Nigger, 1975), politique engagé (The spook who sat by the door, 1973). Ils ont permis à d’exprimer le quotidien vécu par la communauté à cette époque, pour mieux s’en affranchir, entre drogue, racisme, prison, prostitution, viols.

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Les comédiens jouant dans ces films avaient enfin des vrais rôles, en vedette, à l’opposé de ceux proposés jusqu’ici aux acteurs et actrices noirs, à savoir être cantonné à jouer une bonne, un esclave, un serveur, un majordome. Certains acteurs-actrices vont voir leur carrière décoller, à l’exemple de : Pam Grier, égérie de la Blaxploitation, à qui Quentin Tarantino confira le rôle de Jackie dans « Jackie Brown », aux côtés de Samuel Jackson, Robert de Niro. Richard Roundtree, dans le rôle de l’inspecteur Shaft (1971, et qui fera une apparition en clin d’œil dans la version remise au goût du jour en 2000 avec Samuel L. Jackson dans le rôle-titre), aura une carrière très inégale ; Philip Michael Thomas (Blackfist, 1975), attendra les 90’s pour devenir une star grâce à son rôle aux côtés de Don Johnson, dans la série « 2 flics à Miami » ; Jim Kelly, karatéka, deviendra acteur et sera vu dans « Opération dragon »(1973) avec Bruce Lee. Il se retira du cinéma pour retourner vers le sport.

Et la musique, direz-vous? Elle est très importante, voire omniprésente, dans ces films. La soul music, le funk, le rhythm and blues sont de chaque bande-son. James Brown (Black Caesar,1973), Curtis Mayfield (Superfly), Isaac Hayes (Shaft, les nuits rouges de Harlem ), Marvin Gaye (Trouble Man), mais aussi Herbie Hancock, Barry White, Roy Ayers, Edwin Carr, Norman Whitfield, issus de labels tels que Stax ou Motown, vont participer à ces films, leurs donnant une identité musicale très forte, qui permettra à ceux-ci de se faire connaitre parfois au-delà de la communauté noire.  « Shaft » notamment, avec le tube composé par Isaac Hayes, sera le premier film à connaitre le succès au delà des Etats-Unis, partout dans le monde.

Ce cinéma, victime d’une surproduction pendant la décennie 70’s (jusqu’à 4 films par an!!), se tarira à l’aube des 80’s. Par la suite, les acteurs et actrices noirs américains se verront proposer des rôles au cinéma bien sûr, mais aussi et surtout à la télévision dans les séries télévisées ou les shows télé. Rien ne sera plus comme avant. Et c’est tant mieux!

Guillaume.

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