Archives du blog

Monsieur Montand aurait eu 100 ans!



Né le 13 octobre 1921 à Monsummano Temme (Italie), de son vrai nom Ivo Livi. La légende veut que suite à un appel de sa mère  » Ivo, Monta… », le jeune Livi décide de transformer son nom en Montand. Ce grand gaillard a grandi dans un quartier pauvre de Marseille, lorsque ses parents ont fuit l’Italie fasciste de Mussolini en 1922. Dernier d’une fratrie de 3, avec une soeur et un frère aînés, le jeune Ivo se passionne très tôt pour le cinéma, surtout les comédies musicales américaines, Fred Astaire, les numéros de claquettes. Puis il se met à chanter dans les bars marseillais, avant de partir en tournées dans la région. Il se fait une réputation et bientôt monte à Paris, où Edith Piaf l’accueille et l’aide à devenir une vedette du music-hall parisien, français, grâce notamment à des chansons comme « Les feuilles mortes », « C’est si bon », « La bicyclette ». Yves Montand, fort de ce succès scénique, qui va perdurer ensuite dans les années 70, 80, toujours accompagné de son fidèle pianiste Bob Castella, avant de décliner dans la décennie 90, va publier 19 albums entre 1952 et 1997. En 1962, il publie un album consacré à textes de Jacques Prévert, puis en 1984, il récidive en se penchant cette fois-ci sur le parolier et poète David Mac Neill. En 1988, il sort l’album « 3 places pour le 26 », qui sert de bande originale au film de Jacques Demy. Chacune de ses apparitions scéniques, à l’Olympia, est un triomphe.

Parallèlement à sa carrière de chanteur-danseur, Yves Montand va se diriger naturellement vers le cinéma. C’est Marcel Blistène dans « Étoile sans lumière « (avec Edith Piaf, Serge Reggiani, 1944) qui lui donnera sa chance, puis Marcel Carné fera de même en l’engageant, en 1946 dans « Les portes de la nuit ». Malgré tout ce n’est qu’en 1953, qu’il décroche son premier grand rôle dans « Le salaire de la peur », aux côtés de Charles Vanel, Vera Clouzot, Peter Van Eyck, Dario Moreno. Le film est un triomphe, multi-récompensé, sa prestation remarquée, carrière lancée. Suite à ce succès, Montand décide pourtant de se diriger vers les planches où il jouera « Les sorcières de Salem » (1955). Fort de ce succès, il part aux Etats-Unis, à Broadway, temple de la comédie musicale américaine, pour y tourner « le Milliardaire  » (1960) aux côtés de la star Marylin Monroe. Revenu de cette expérience américaine, il tourne « Paris brûle t-il » de René Clément en 1966, aux côtés du gratin du cinéma américain tel que Orson Welles, Kirk Douglas, Glenn Ford, Anthony Perkins, et d’autres acteurs français comme Jean-Paul Belmondo, Alain Delon, Simone Signoret (photo ci-dessous), Pierre Dux, Bruno Cremer, puis fera 3 films avec Costa-Gavras, « Z » (1969), « L’Aveu » (1969), »État de siège »(1972). A chaque fois, le succès critique est unanime. Entretemps, en 1970, on retrouve Montand à l’affiche du « Cercle Rouge » de Jean-Pierre Melville, avec Alain Delon et Bourvil comme partenaires, puis en 1971, il joue dans une comédie qui deviendra un classique plus tard. En effet, « La folie des grandeurs », de Gérard Oury, avec Louis de Funès est un triomphe. La légende raconte que l’entente entre les deux acteurs n’était pas au top sur le plateau de tournage entre les prises.

Dès lors, acteur reconnu, Yves Montand va engager les années 70 et 80 en tournant auprès des plus grands talents du cinéma français, qu’ils soient réalisateurs, acteurs, actrices. En effet, devenu un acteur majeur du cinéma français, Yves Montand se voit proposer de tourner avec Claude Sautet (photo ci-dessous, »César et Rosalie », avec Romy Schneider et Samy Frey ; « Garçon ! », avec Nicole Garcia Jacques Villeret, Marie Dubois, Bernard Fresson, Clémentine Célarié), Jean-Paul Rappeneau (« Le sauvage », avec Catherine Deneuve ; « Tout feu tout flamme », avec Isabelle Adjani, Alain Souchon, Lauren Hutton entre autres), Alain Corneau (« Le choix des armes », avec Catherine Deneuve et Gérard Depardieu ; « Police Python 357 », avec Alain Delon, Simone Signoret, François Perrier…), Pierre Granier-Deferre (« Le fils », avec Frédéric de Pasquale, Léa Massari, Marcel Bozzuffi), Yves Robert (« Vincent François Paul et les autres », avec Michel Piccoli, Serge Reggiani, Gérard Depardieu, Marie Dubois). Sacré panel d’univers.

Après une pause loin des plateaux de cinéma, il revient en 1986 interpréter magistralement le personnage du Papet (photo du dessus) dans le diptyque « Jean de Florette » et « Manon des sources », superbement filmé par Claude Berri. Ces deux films, il les tournent avec Gérard et Elizabeth Depardieu, Daniel Auteuil dans le rôle de Ugolin (qui devait initialement être joué par Coluche, finalement recalé à cause de son manque de véracité avec l’accent du sud), personnage simplet qui tombera amoureux d’une jeune bergère des collines incarnée par la débutante Emmanuelle Béart. Cette dernière sera la vraie révélation du diptyque. Les 2 films seront de très gros succès. Montand redevient un comédien recherché. En 1988, c’est Jacques Demy, spécialiste de la comédie musicale française qui fait tourner Montand dans « 3 places pour le 26 », avec Mathilda May. Montand chante et danse comme aux plus beaux jours. Hélas le film sera un échec commercial. En 1991, le réalisateur de « Diva », Jean-Jacques Beineix lui fait jouer ce qui sera son dernier rôle, dans « IP5 ». Quelques jours après une scène tournée sous la pluie et un gros coup de froid, Yves Montand tombe gravement malade et décèdera le 9 novembre dans sa maison près de Senlis. Il rejoindra ainsi sa Simone au paradis des acteurs.

Chanteur, danseur, acteur, un temps animateur de télévision (« Vive la Crise » dans les années 80, où il s’était essayé à expliquer les raison de la crise économique qui régnait alors en France et en Europe), Yves Montand aura tout fait ou presque. Seule la réalisation de films manque à sa biographie. Mais nous pouvons nous consoler avec tous les rôles qu’ils nous a laissé, à travers cette filmographie riche et très variée en types de rôles.

Guillaume.

Belmondo, Eternel Magnifique.


Il y a des jours, on n’aime pas écouter les infos. En ce 6 septembre 2021, une nouvelle est venue assombrir une journée pourtant placée sous le signe du soleil. En effet, vers 16h30, les médias ont annoncé le décès de l’un des derniers géants du cinéma français, un star qui a traversé plusieurs générations de comédiens, de réalisateurs, joué dans de multiples registres. Jean-Paul Belmondo, fils du sculpteur Paul Belmondo, à qui il avait d’ailleurs rendu hommage en ouvrant un musée à son nom, est donc parti rejoindre ses amis Gabin, Blier, Ventura, et la bande du Conservatoire, Marielle, Rochefort, Noiret, Bedos, Cremer, au Paradis des acteurs. Michel Audiard sera content de lui tailler à nouveau des dialogues sur mesure. Nul doute qu’il a été bien accueilli Là-Haut.

Apparu à la fin des années 50 sur grand écran, dans « sois belle et tais-toi » (1957) de Marc Allégret, sur lequel il rencontre et se lie d’amitié avec un débutant nommé Alain Delon, il connaitra le début du succès grâce au cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard qui le fait tourner dans « A bout de souffle » (1960), aux côtés de Jean Seberg. Avec Godard, il tournera deux autres films, « Une femme est une femme » en 1961″ puis « Pierrot le fou » en 1965. Puis très vite, des réalisateurs comme Jean-Pierre Melville vont le solliciter pour tourner « Léon Morin Prêtre » en 1961, puis « Le Doulos » l’année suivante. En 1962, il s’essaye à un nouveau registre, le film d’époque, sous la caméra de Philippe de Broca, dans « Cartouche ». Cette même année il tournée « Un singe en hiver » de Henri Verneuil (première photo ci-dessus), aux côté du patriarche du cinéma français de l’époque, Jean Gabin, avec des dialogues signés Michel Audiard, et du troisième homme, Paul Frankeur, avec également Suzanne Flon. Puis ce sera les succès, d’abord « L’homme de Rio » de De Broca, « Cent Mille dollars au soleil » où il retrouve Henri Verneuil, avec comme complices de jeu Lino Ventura, Bernard Blier (deuxième photo ci-dessus) ainsi que Gert Fröbe, et donc en 1965, le fameux « Pierrot le fou » de Jean-Luc Godard. Après un petit rôle dans le film-fresque « Paris brûle-t-il? » (1966), aux côtés de Alain Delon, Yves Montand, Pierre Dux, Kirk Douglas, Glenn Ford, Anthony Perkins, Orson Welles. En 1969, il va se tourner résolument vers la comédie avec des films comme « Le cerveau » de Gérard Oury, où il côtoie Bourvil et le comédien anglais David Niven, puis « La sirène du Mississippi », réalisé par François Truffaut, avec pour partenaire féminine Catherine Deneuve. Après il s’est mis au polar en tournant « Borsalino », avec son ami Alain Delon, en 1970, sous les ordres de Jacques Deray, avant de retrouver Henri Verneuil dans « Le Casse », en 1971, avec pour partenaire de jeu Omar Shariff. Par la suite il tournera « L’héritier » de Philippe Labro en 1972, « l’Affaire Stavisky » d’Alain Resnais en 1974, « l’Alpagueur » et « Le corps de mon ennemi » en 1976, respectivement avec Philippe Labro et Henri Verneuil, qu’il avait côtoyé pour « Peur sur la ville » en 1975.


Dans la décennie suivante, il se cantonne à des rôles de flic solitaire, aux méthodes parfois musclées, pour dénoncer les réseaux de trafic de drogue, et tout ce qui a trait au grand banditisme. Après avec « Le Guignolo », comédie de 1980, qui rassemble Pierre Vernier, Michel Galabru, Philippe Castelli, La fameuse scène finale de son échappée suspendu à un hélicoptère au dessus de Venise est dans toutes les mémoires (photo ci-dessous).


En 1981, il interprète Joss Beaumont, mercenaire mandaté pour abattre un chef d’état africain en visite en France dans « le Professionnel », film où il retrouve Pierre Vernier, Michel Beaune, Robert Hossein. Ce film sera un gros succès public malgré la scène finale où Belmondo meurt ( second  film avec une telle fin, avec « Borsalino », où il meurt dans les bras d’Alain Delon). En 1983 et 1987, il tourne deux films policiers de moyenne facture, « Le Marginal » d’abord, puis « Le Solitaire ». Enfin, en 1988,, il a un très beau rôle, celui d’un homme d’affaires retiré en Afrique, qui forme un jeune homme (Richard Anconina, la scène de leur fac à face est mythique), dans « Itinéraire d’un enfant gâté », réalisé par Claude Lelouch.

Ce titre lui va très bien. Car Belmondo, parti de loin au Conservatoire, recalé deux fois au concours final, a finalement entamé et fait une carrière riche de grands rôles aux côtés des plus grands acteurs et grandes actrices de la seconde moitié du 20ème siècle : Jean Gabin, Alain Delon, Lino Ventura, Blier, Richard Anconina, Guy Marchand, Jacques Villeret, Jean-Pierre Marielle, Deneuve, Omar Shariff, Michel Beaune, Sami Naceri, Jean Dujardin, Suzanne Fion, Jacqueline Bisset, Ursula Andress, Claudia Cardinale, Sophie Marceau, Rosy Varte, Marie-France Pisier, et j’en oublie sûrement. Derrière son air rieur, farceur, il était un grand professionnel, méticuleux, réglant lui-même ses cascades, déconnant jusqu’au moment de dire « ça tourne! » et de jouer sa partition. Les plus belles expressions de son talent, outre « Itinéraire d’un enfant gâté » de Lelouch, sont à chercher au début de sa carrière, puis dans certains films des années 70’s, où il enchaine donc des rôles qui vont marquer les esprits de plusieurs générations, surtout parce que ses partenaires de jeu sont souvent de haut vol..

Son père, le sculpteur Paul Belmondo, se désespérait qu’il fasse un vrai métier. Aussi, lorsqu’il s’est engagé dans le théâtre puis le cinéma, ce fut un peu la soupe à la grimace. Mais le succès venant relativement vite pour ce jeune homme à l’allure singulière, au physique hors des canons de l’époque, à la gouaille parisienne, à l’esprit vif, les inquiétudes paternelles se levèrent vite. Et le jeune Belmondo prit son envol pour se faire une place au soleil du 7ème art.

Acteur devenu très populaire, c’était aussi un grand fan de sport en général, de boxe (photo ci-dessus) et de football en particulier. La boxe, il la pratiqua en amateur, et ne cessa jamais d’aller voir les grands combats nationaux ou les championnats du monde, quant au football, il avait débuté dans l’équipe des polymusclés, qui regroupait des sportifs, des journalistes, des comédiens, il était gardien de but. Les passionnés de foot, du Paris-Saint-Germain version Messi, seront peut-être contents d’apprendre que cette légende du cinéma a contribué, au début des années 70, à la naissance de leur club chéri. Il en fut un des présidents pendant un temps très court. Il avait bien sûr sa place dans la tribune principale du Parc des Princes, tout comme on le voyait à Roland-Garros en mai de chaque année, pour assister aux exploits des tennismen et tenniswomen. Ainsi aura-t-il vu successivement Borg, Lendl, Mac Enroe, Wilander, Noah, puis la période Nadal-Federer-Djokovic, et chez les femmes Chris Evert, Martina Navratilova, Monica Seles, Mary Pierce, Steffi Graf, Amélie Mauresmo, Serena Williams, et bien d’autres. Il dévorait le journal l’Equipe tous les matins.

Dans les années 90 et 2000, il tounera plusieurs films alors qu’il est affaibli depuis un accident vasculaire, qui lui vaudra une longue rééducation pour réapprendre à parler. On peut en retirer ses retrouvailles avec Alain Delon dans la comédie de Patrice Leconte « Une chance sur deux » avec Vanessa Paradis, en 1998. 6 ans plus tôt en 1992, il tournait avec Georges Lautner « L’inconnu dans la maison ».

Guillaume.

Claude Brasseur, le 4eme Éléphant au Paradis.


  • Brasseur. Ce nom résonne et sonne comme théâtre, cinéma, série télé. En effet la famille Brasseur est impliquée dans le théâtre depuis .. 1820. L’arrière grand-père de Claude Brasseur, Albert Brasseur était un acteur et chanteur d’opérette et son frère Jules, acteur comique réputé à l’époque, deviendra directeur de troupe puis fondra le théâtre des Nouveautés. Le grand-père, Georges-Albert Lespinasse (1879-1906), épousera l’actrice Germaine Neilly Brasseur. Ensuite, viendra donc Pierre Brasseur, né Pierre-Albert Lespinasse, acteur illustre au temps de Guitry, Gabin, Jouvet, Blier père, a marqué de sa stature le monde des arts. Enfin, Claude (1936-2020), qui vient de décéder à 84 ans, à deux jours de Noël, laissera aussi une belle page dans l’histoire du cinéma et du théâtre français a transmis le flambeau à son fils Alexandre, né en 1971. La tradition familiale se perpétue.

De son père, Claude Brasseur a hérité le goût de la comédie, du jeu, et une voix grave, un brin cassée, reconnaissable les yeux fermés. De sa mère, Odette Joyeux (1914-2000), ce sens inné d’aller vers les autres, d’être disponible envers celles et ceux qui l’entourent, quelles que soient les circonstances.

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est vidocq.jpg

Moi je l’ai découvert dans la série policière « Vidocq », où il incarnait un ex t reconverti en flic, au début du 19ème siècle. Par la suite j’ai eu l’occasion de mieux apprécier cet acteur dans la comédie générationnelle « La boum »(1980), dans lequel il incarne, aux côtés de Brigitte Fossey, un mari dentiste volage et surtout un père qui ne voit pas grandir sa fille adolescente, incarnée par la débutante à l’écran Sophie Marceau. Le film sera un carton. La suite également. Brasseur excelle dans la comédie, genre qu’il a souvent servi avec bonheur (« un éléphant ça trompe énormément », « Nous irons tous au Paradis « , « Le grand escogriffe », « La gitane », avec Valérie Kaprisky », « Descente aux enfers », où il retrouve Sophie Marceau, « Camping », « Camping 2 », « Camping 3 »).

Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est la-boum..jpg

Il a également tourné dans des films plus sérieux, comme « La Banquière », aux côté de Romy Schneider, des polars ou films policiers tels « la guerre des polices » (1979) qui lui vaudra un césar du meilleur acteur, « La crime », « Les loups entre eux », « L’union sacrée ». Il a côtoyé les plus grands noms du cinéma, de Claude Sautet à Jean-Luc Godard, d’Alexandre Arcady à Bertrand Blier, de Marcel Carné à Georges Franju, de Roger Vadim à Costa Gavras. et côté acteurs-actrices de Romy Schneider à Sophie Marceau en passant par Alain Delon, Jean Rochefort, Victor Lanoux, Marthe Villalonga, Claude Rich Mireille Darc, Roger Hanin, Jean-Louis Trintignant, Jean-Claude Brialy, Gabrielle Lazure, Martin Lamotte, Clémentine Célarié, Stéphane Audran. Bref du très lourd!

Mais Brasseur est un touche à tout. Il explore les rôles dans des films d’époque, comme « Guy de Maupassant » en 1982, puis « Dandin » sous la direction de Roger Planchon en 1988. Il y fait merveille. Ce dernier rôle, il le reprend au théâtre avec le même succès. Le théâtre justement, domaine où il excellé.

Il a en effet joué du Molière (« Tartuffe ou l’imposteur »; « Dandin ou le mari confondu »), du Giono (« La calèche »), du Pagnol (« Judas »), du Racine (« Britannicus »), en étant mis en scène par des noms tels que Roger Plancton, Jean-Pierre Miquel, Jean-Laurent Cochet, Jean-Claude Brisville ou encore Francis Veber dans son adaptation au théâtre du fameux « Dîner de cons », qui fit un carton au cinéma avec le trio Villeret-Huster – Lhermitte.

Claude Brasseur, dont la carrière débuta en 1955 au théâtre et l’année suivante au cinéma, aura marqué de son empreinte, pendant plus de 6o ans, nos vies en laissant derrière lui dès rôles inoubliables, une voix chaleureuse, rieuse, pleine de bonne humeur, mais aussi capable de sacrés coups de gueule. Il connaitra la reconnaissance de la profession à deux reprises, en 1977 d’abord, en obtenant le césar du meilleur second rôle pour sa prestation dans le film de Yves Robert « Un éléphant ça trompe énormément », puis en 1980, le césar du meilleur acteur pour son rôle dans « La guerre des polices » de Robin Davis.

Merci pour tout Monsieur Brasseur. Vos trois compères, Jean, Guy, Victor, vont vous accueillir Là-Haut avec le sourire. Et Dabadie et Yves Robert réécriront d’autres histoires pour vous. Ensemble, vous referez le monde… et nul doute que vous rirez beaucoup… démasqués.

Guillaume.

Louis de Funès, génie du comique français.


Né en 1914, cet acteur, qui après avoir essayé la scolarité sans succès, puis des écoles pour apprendre à devenir fourreur, va finalement intégrer l’école technique de photographie et de cinéma où l’inscrivent ses parents, en 1932. Puis en 1942, il entre au cours Simon, en y présentant une scène des « Fourberies de Scapin » de Molière. Il est reçu. Lui qui a longtemps galéré à ses débuts, tout s’accélère. Il va rencontrer Daniel Gélin, qui le fera jouer dans une pièce de théâtre, puis après cela De Funès enchainera les « silhouettes » au cinéma jusqu’au jour où il va se retrouver sur le plateau d’un film avec Luis Mariano, chanteur d’opérette bien connu à l’époque, et de Jules Berry, star de cinéma de cette période. Après avoir joué sous la direction du grand Sacha Guitry en 1952, dans différentes pièces, il part rejoindre la troupe des Branquignols de Robert Dhéry la même année. L’année suivante, il enchaine les tournages marquants avec Jean Marais et Jeanne Moreau dans « Dortoir des Grandes », puis dans « Ah! les belles bacchantes! ». Henri Verneuil lui fera tourner « Le mouton à cinq pattes » aux cotés de Fernandel. Un succès. La carrière de De Funès est lancée. Avec sa petite taille et son visage si expressif, parfois grimaçant à l’extrême il impose de nouveaux codes comiques au cinéma. Il s’est imposé sur le tard, à 50 ans. Mais il a connu une carrière exceptionnelle, tourné avec les plus réalisateurs (Jean Girault, Gérard Oury, Gilles Grangier, Claude Autant-Lara…) et acteurs de sa génération (Bourvil, Jean Lefèvre, Yves Montand, Jean Gabin, Jean Marais, Pierre Mondy, Fernandel, Michel Galabru) et des actrices non moins renommées (Claude Gensac, Jacqueline Maillan, Annie Girardot…).
Son sens du comique, sa précision du jeu, et du rythme dans les scènes à jouer avec ses partenaires faisaient de lui un comédien exigeant, dur, mais terriblement efficace, pour finalement des résultats à l’écran qui, au vu des succès de ses films, ne se démentirent pas. Bien sûr, tout le monde a en tête des films comme « La Grande Vadrouille » avec Bourvil, « La folie des grandeurs » avec Yves Montand », « La traversée de Paris » avec Jean Gabin et Bourvil (la fameuse scène de la cave souvenez-vous!!), « Le Grand restaurant » avec Bernard Blier », la série des Fantômas avec Jean Marais, « L’Aile ou la Cuisse » avec Coluche, « La zizanie », avec Annie Girardot, sans oublier « Les aventures de Rabbi Jacob », « La soupe au choux » avec Jacques Villeret et beaucoup d’autres, notamment « Pouic Pouic », film de 1963, où il apparaît aux côtés de Mireille Darc, Guy Trejan, Philippe Nicaud et Jacqueline Maillan.

Mais au-delà du cinéma, Louis de Funès était également un homme de théâtre. il fait ses vrais début en 1944 dans « l’amant de paille » aux côtés de Jean-Pierre Aumont et Bernard Blier. En 1949, il jouera  » Le journal de Jules Renard », puis en 1952 « la puce à l’oreille de Georges Feydeau, « Ornifle ou le courant d’air » avec Pierre Brasseur, Jacqueline Maillan, en 1955, « Oscar » de 1971 à 1973 avec Mario David, Maria Pacôme. En 1980, il avait tourné une adaptation cinéma de « L’Avare » de Molière, sous la direction de Jean Girault. « La soupe aux choux » ( 1981), farce qui le met face à Jacques Villeret jouant un extraterrestre débarquant un soir dans son jardin avec sa soucoupe volante, si ce n’est pas un grand film,  met face à face 2 générations de comédiens. Ce sera son dernier rôle à l’écran.

Louis de Funès ne s’est jamais tourné vers des rôles purement dramatiques. A l’inverse de Coluche, qui connut la consécration césarisée avec son rôle de pompiste solitaire dans le Tchao Pantin de Claude Berry en 1983, où figuraient également les jeunes Richard Anconina et Agnès Soral. Sans doute est-ce par peur de l’échec.

Célèbre dans de nombreux pays en Europe de l’est notamment mais aussi en Chine, De Funès,  hors tournage, restait un homme discret,  se consacrant à sa famille, et sa passion, entretenir le jardin de sa propriété  près de Nantes.

Mais à cet immense comédien, la cinémathèque de Paris rend en ce moment un hommage amplement mérité à travers une exposition que je vous invite à aller voir dès que possible.

https://www.cinematheque.fr/cycle/louis-de-funes-560.html

Je vous laisse avec une sélection de répliques célèbres de Louis de Funès.

Guillaume.

Eddy Mitchell, de Belleville à Nashville.


Eddy Mitchell, né Claude Moine naît en pleine seconde guerre mondiale, en 1942 à Paris, grandit à Belleville, quartier qu’il honorera dans une chanson, « Nashville ou Belleville ». Sa mère travaille dans une banque, son père à la société des transports parisiens. Quelques années plus tard, il sera même garçon de courses au Crédit Lyonnais, dans une agence proche du Golf-Drouot, club qu’il fréquente alors régulièrement et y découvre nombre d’artistes américains. A l’âge de 11 onze ans, le jeune Claude découvre le rock’n’roll par le biais de Elvis Presley, la star de l’époque, mais aussi Bill Haley, qu’il découvre en concert à Paris en 1958. Un choc pour le jeune Claude Moine. Puis ce sera Chuck Berry, Gene Vincent, Eddy Cochran et Buddy Holly. Il évoquera d’ailleurs Eddy Cochran et Buddy Holly, morts tous les deux très jeunes dans des circonstances tragiques, dans une chanson, « J’avais deux amis ».

En 1961, lui l’amateur de rock, country, va créer le premier groupe de rock français : Les Chaussettes Noires, au sein duquel il va également côtoyer un saxophoniste du nom de Michel Gaucher. les deux hommes ne se quitteront plus, le saxophoniste, devenant même au fil das années, le directeur musical de… Eddy Mitchell. Eddy en référence à l’acteur-chanteur américain Eddie Constantine, et Moine devient Mitchell.

Adolescent, traînant souvent à Pigalle, à la Trinité, et donc au Golf-Drouot, cité plus haut. Il va y faire deux rencontres qui vont changer sa vie. Celles d’un certain Jean-Philippe Smet, devenu Johnny Hallyday, qui retient déjà la nuit jusqu’au petit matin, cette aube merveilleusement chantée par le 3ème larron, Jacques Dutronc, dans la fameuse chanson « Paris s’éveille » (texte de Jacques Lanzmann). L’homme au cigare et Ray-Ban étant même un temps pressenti comme guitariste dans le groupe d’ Eddy Mitchell. Bref, dès le milieu des 60’s, avant même l’arrivée de la vague Yéyé, ces trois amis ont scellé un pacte qui durera toute leur carrière. Mais revenons à Eddy Mitchell.

Personnellement, je l’ai découvert à l’âge de 14-15 ans, époque à laquelle il chantait des titres comme « Couleur menthe à l’eau » (c’est pour toi LowLow 🙂 ), un slow qui passait en boucle dans les surprises-party de l’époque, mais aussi  » La dernière séance » chanson qui évoque son amour pour le cinéma (l’émission, diffusée le mardi soir sur FR3-toute une époque-, était tournée notamment au cinéma Royal Palace de Romainville, classé depuis aux Monuments Historiques!), la fin des cinéma de quartiers. A l’époque son « Cimetière des éléphants » a connu également un grand succès. Eddy Mitchell, s’il a débuté à l’époque du rock’n’roll, s’est donc très vite tourné vers la country, le jazz, genre dans lequel sa voix souple fait merveille, raison pour la quelle il a toujours voulu avoir un grand orchestre avec lui. Une année, il avait d’ailleurs relevé le défi de se produire dans 3 ou 4 endroits de Paris, avec des formations différentes, allant donc de la formation rock au grand orchestre jazz, en passant par la country.

Précis, méticuleux, il a toujours aimé des arrangements très soignés signés de son complice Michel Gaucher. Fidèle en amitié comme avec ses musiciens, il a depuis très longtemps à ses cotés la même équipe, des cuivres à la guitare de Basile Leroux, qui à aussi accompagné beaucoup d’autres artistes français, du pianiste Jean-Yves D’angelo, et surtout celui qui lui écrit beaucoup de ses textes, Pierre Papadiamandis.

Celui que l’on appelle indifféremment Schmoll ou Mr. Eddy, est un passionné de BD, il en fera mention dans une superbe chanson » Le portrait de Norman Rockwell », dédié à ce grand dessinateur américain. Il parlera aussi des grands espaces américains « Rio Grande », « Route 66 », « Sur la route de Memphis ». C’est d’ailleurs son amour pour ce pays qui lui fera enregistrer nombre de ses albums là-bas, mais aussi à Londres et Paris. Durant cette période américaine, pendant laquelle il réalisera des albums à la sonorité country-rock, il sera parfois accompagné de l’harmoniciste américain Charlie Mc Coy, une véritable pointure. En 2006, il part à La Nouvelle-Orléans, enregistrer l’album « Jambalaya ». Pour ce disque, il fait appel à la légende Little Richard, au célèbre pianiste de jazz Dr. John, à Beverly Jo Scott, à l’harmoniciste français Jean-Jacques Milteau, et bien sûr à son fidèle ami, Johnny Hallyday, avec qui il chante sur « On veut des légendes ».

Ayant débuté en faisant surtout des adaptations de chansons de Gene Vincent, il ne cesse depuis, de chanter des artistes comme Ray Charles, Jerry Lee Lewis, Carl Perkins, mais aussi les Beatles « You’ve to hide your love away » devenue « Tu ferais mieux de l’oublier », et la liste est longue. Il a le goût également d’évoquer des artistes qu’il apprécie dans plusieurs chansons : « Otis » (Otis redding), « j’avais deux amis » (Buddy Holly et Eddie Cochran », « Mister J.B. » (James Brown), « La voix d’Elvis » (Elvis Presley).

il aime partager la scène et ses chansons avec des ami.e.s. Ainsi, Michel Sardou, Véronique Sanson, Axelle Red, mais aussi Maxime Le Forestier, et plus récemment, Alain Souchon et Laurent Voulzy, (qui lui ont composé le titres « L’esprit des grandes prairies ») ont eu l’occasion, rare, de chanter live en duo avec Mr.Eddy.

Si Johnny Hallyday etait reconnu, outre ses qualités vocales, pour avoir été une vraie bête de scène, Eddy Mitchell, dans un registre très différent, est capable de tenir jusqu’à 2h voire plus sur scène, en alternant les registres rock, crooner, country. Un éclectisme musical qui a fait son succès. Son registre vocal lui permettant également de belles envolées, certes moins spectaculaires que celles de Johnny Hallyday. Pour l’avoir vu à plusieurs reprises sur scène, à Bercy à 2 reprises ( te souviens-tu Florent ?), puis à l’Olympia ou au Palais des sports pour sa « dernière séance », j’ai à chaque fois pu vérifier ce que j’avance.

Mais revenons aux duos. Cette pratique initiée par les artistes anglo-saxons dans les 70’s, et régulièrement pratiquée, en France dans les années 70 également, il la reprend à son compte en 2017 pour signer un bel album, « La même Tribu » (2017). Eddy Mitchell y rassemble autour de lui, outre Hallyday et Dutronc, des artistes comme Renaud débarassé de Mister Renard, Julien Clerc l’homme qui aimait les femmes, Arno descendu du plat pays qui est le sien, Keren Ann ex muse de Benjamin Biolay, Ibrahim Maalouf et sa trompette multicolore, le soulman Charles Bradley, Sanseverino et sa guitare manouche, le « papa » d’ « Aline » Christophe, et donc sa fille Marylin Moine. Du beau linge.

Il le fera bien sûr avec ses compères Johnny Hallyday et Jacques Dutronc, ces dernières années lors des concerts, en 2014 puis en 2017, des « Vieilles Canailles« , sur le mode Rat-Pack du trio Franck Sinatra-Dean Martin, Sammy Davis Jr. Il a parfois rejoint sur scène son « frère », Johnny Hallyday, au Parc des Princes en 1993 notamment à l’occasion des 50 ans de son ami, pour chanter « Excuse-moi partenaire », puis plus tard, celui-ci lui rendra la pareil, au Zénith (j’y étais) pour un mémorable « Bon vieux temps du rock’n’roll ». Mais je ne peux pas oublier le fameux duo avec le regretté Serge Gainsbourg sur « Vieille Canaille ». Il a effectué sa dernière tournée en 2010, intitulée « Ma dernière séance ». Il terminait toujours ses concerts par le fameux « Pas de Boogie Woogie »…

Parallèlement à sa longue et riche carrière de chanteur, Eddy Mitchell a également foulé les planches des plateaux de cinéma, devant la caméra des plus grands, de Bertrand Tavernier à Claude Lellouch, en passant par Jean-Pierre Mocky, Etienne Chatilliez. « Attention une femme peut en cacher une autre », »La totale », « Ronde de Nuit », film dans lequel je l’avais découvert en tant que comédien, puis « Coup de torchon », « Le bonheur est dans le pré », « La totale », « A mort l’arbitre », « Les vieux fourneaux », « Salaud on t’aime », « Ville à vendre »… et j’en passe. Il a mélangé les genres, avec bonheur parfois et moins de réussite par ailleurs. Cette carrière au cinéma lui a permis de côtoyer des comédiens tels que Michel Serrault, Philippe Noiret, Roger Hanin, Gérard Lanvin, Miou-Miou, Thierry Lhermitte, Carole Laure, Stéphane Audran, Michel Boujenah, Jean-Pierre Marielle, Sandrine Bonnaire…là aussi la liste est longue.

Aujourd’hui, il se consacre surtout au théâtre, au cinéma, mais la chanson n’est jamais bien loin, un album toujours en gestation. Je vous laisse avec ce géant de la chanson française et quelques unes de ses plus belles chansons.

Guillaume.

« The Voice » aurait eu 100 ans!


FrankSinatra_photo« The Voice »… Je sais, je sais, les plus jeunes penseront que je fais allusion au télé-crochet diffusé en France. Point du tout!

Je fais évidemment référence à Francis Albert Sinatra, alias Frank Sinatra, acteur-chanteur, dont la voix a cessé de résonner voilà 17 ans déjà, et qui aurait eu 100 ans le 12 décembre prochain.

Américain d’origine italo-sicilienne, Frank Sinatra va se faire connaître en tant que chanteur dans les années 40, au sein de l’orchestre de Tommy Dorsey, avec notamment « I’ll be seeing you ». Parallèlement, il va vite devenir un acteur dont la cote va vite grimper à Hollywood. Dans les années 50 et 60, il va tourner avec les plus grands réalisateurs de l’âge d’or d’Hollywood : Fred Zinneman, Otto Preminger, Vincente Minnelli, s’imposant dans des films comme « Tant qu’il y aura des hommes » (1953) ; « L’homme au bras d’or » (1955) ; « La blonde ou la rousse » (1957, avec Kim Novak et Rita Hayworth) « Comme un torrent » (1958) ; « L’ombre d’un géant » (1966). Après un passage à vide, en 1977, Martin Scorsese lui permettra de retrouver la cote auprès du public, en lui demandant d’interpréter la chanson « New-York, New-York », qui donnera son titre au film. Véritable séducteur, Ava Gardner, Marylin Monroe, Rita Hayworth, Mia Farrow, tomberont successivement sous le charme de l’acteur-chanteur italo-américain.

C‘est également dans les années 50 que le RatPack (littéralement Gang de Rats) va voir le jour. Initialement l’idée de Humphrey Bogart, que fréquentait souvent Sinatra, ce dernier va rassembler autour de lui des compères Sammy Davis Jr, Dean Martin, Peter Lawford.  S’il est un acteur et chanteur reconnu, il est un homme autoritaire, directif, un chef de bande, capable d’être très généreux avec ses ami(es(s) comme de rentrer dans des colères noires. Sinatra, aux amitiés parfois douteuses (dont la Mafia et les Steamers (Syndicat américain des routiers) va  devenir un homme influent (il avait l’oreille de JFK). Il rendra de nombreux services au candidat Kennedy pour assurer son élection en 1963.

RatPack_image

Sa qualité vocale va lui offrir  bientôt toutes les opportunités : Il va fréquenter les plus grands jazzmen de cette période : Duke Ellington, Count Basie, Louis Armstrong, Oscar Peterson. Frank Sinatra, au timbre de velours, reste avant tout un vocaliste hors pair, aussi à l’aise lorsqu’il chante « Girl From Ipanema » de Antonio Carlos Jobim que lorsqu’il chante « Fly me to the Moon », « Come fly with me », « My lady is a tramp », entouré des big bands les plus célèbres (Duke Ellington, Count Basie), ou dans la version américaine de « Comme d’habitude » (Jacques Revaux ; Claude François) devenue « My way », chanson qui connait à ce jour plus de 3000 versions répertoriées !!!!… « Mack the knife », « New-York New-York », et son dernier titre enregistré en 1995 « The Best is yet to come », figurent aussi parmi ses plus grands succès. De la chanson d’amour au swing, du blues au jazz,  il posait sa voix avec une facilité déconcertante. Il sera le premier crooner reconnu et ouvrira la voie pour ceux qui aujourd’hui se réclament de lui : Harry Connick Jr, Michael Bublé, Peter Cincotti. Sa capacité à tout chanter autant que ce timbre immédiatement reconnaissable, lui vaudra le surnom de « The Voice ».

Dans les années 70 & 80, il a longuement séjourné au Ceasar’s Palace de Las Vegas, où tous les soirs, il se produisait avec ses partenaires Dean Martin, Sammy Davis Jr, Peter Lawford (acteur de second rang, beau-frère de JFK). Le public venait autant les entendre chanter que raconter des blagues sur scène. Les deux derniers étaient les souffre-douleur favoris de Frank Sinatra. Durant sa longue carrière musicale, outre ses complices du RatPack et les noms déjà cités, il a croisé, côtoyé les plus grandes chanteuses de jazz  ou de variétés telles que Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Peggy Lee, Judy Garland, Liza Minnelli, Barbara Streisand.

Après 60 ans de carrière (il s’est produit pour la dernière fois en 1995 à Los Angeles), et bien qu’ayant connu le succès au cinéma, c’est surtout son parcours musical, son chant, sa voix de crooner qui marqueront le public. Sinatra laisse derrière lui un héritage musical très important, qui aujourd’hui encore influence nombre de chanteurs, chanteuses.

« The Voice » parti rejoindre les étoiles en 1998, son œuvre et sa légende lui assurent l’éternité.

Guillaume.

%d blogueurs aiment cette page :