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The Firm, seconde vie de Jimmy Page après le Zeppelin.

Groupe de hard rock britannique formé en 1984 par le guitariste anglais Jimmy Page (ex-membre du fameux Led Zeppelin composé de Robert Plant, John Bonham et John Paul Jones), et le chanteur Paul Rodgers (ex Free, Bad Company, on le retrouvera furtivement plus tard au sein de Queen, après le décès de Freddie Mercury ), auxquels se sont adjoints le batteur Chris Slade (qui a officié derrière David Gilmour, Gary Moore, au sein de Asia, Uriah Heep et AC/DC) et le bassiste-claviériste Tony Franklin. Bref du très très lourd. Parfois, les groupes montés de toutes pièces avec de grands noms peuvent déboucher sur une vraie déception. Mais dans le cas présent, pas de ça. Jimmy Page est au meilleur de sa forme, revenu des limbes de ses doutes, et d’une période longue sans grande activité post-zeppelinienne. Lui qui est d’ordinaire si prompt aux collaborations artistiques dès lors que la qualité est au rendez-vous, lui qui est considéré comme l’un des 5 meilleurs guitariste britanniques avec Père Townsend, Eric Clapton, Jeff Beck et Brian May, a traversé une période creuse entre 1974 et 1984. Dix ans de désert musical, de silence, d’absence de la scène, marqué très fortement par le décès à son domicile de John Bonham, suite à une soirée trop arrosée. Traumatisés, les membres de Led Zeppelin décident de tout arrêter. En 1984, tout repart. Page donne quelques concerts ici et là, avec deux compères, Jeff Beck et Robert Plant, ils se produisent sous le nom des Honeydrippers, connaissent un succès avec la reprise de « Sea of love » de Phil Phillips. Ce titre sera aussi au centre du film « Mélodie pour un meutrre » de Harold Becker en 1989 avec Al Pacino, Helen Barkin, John Goodman.
Mais revenons à Jimmy Page. Une jam-session le réunissant aux côtés de Stevie Winwood, Eric Clapton, Jeff Beck, enregistrée pour la bande don du film « Le justicier de New-York » va le remettre en selle, courant 1984. Dans la foulée en 1985, il rejoint Paul Rodgers (photo ci-dessus), chanteur de Bad Company, et le groupe Free, pour former avec eux The Firm. Avec ce groupe-là il enregistre deux disques, « The Firm », suivi de « Mean Business » en 1986. Bon, le décor est planté, intéressons nous donc à ce « Live à Oakland », daté de 1985, qui porte l’avantage de nous offrir deux disques pour nous régaler, enfin espérons-le. Le premier disque débute sur un air de musique classique (hymne national?), vite enchaîné par « Closer », au rythme saccadé, au son un brin sourd (le mixage d’époque passe mal dans nos oreilles d’aujourd’hui, habituées à un son plus rond, plus chaud). La voix de Paul Rodgers se fait forcée, (mauvaise) habitude de chant de l’époque. Puis, après un « City sirens » moyen, vient « Make or break », un titre que n’auraient pas renié Led Zeppelin ou Deep Purple. Page se régale à distiller ses soli. C’est ensuite « Morning After », composé comme le précédent par Paul Rodgers. Là encore ça sent le rock efficace, mais rien de génial à se mettre sous la dent. Arrivent ensuite deux compositions signées du duo Page-Rodgers, « Together », « Cadillac ». Le premier, dans la lignée des titres qui l’ont précédé, efficace soit-il, ne renverse pas la table. Seul Page me régale. C’est dire. « Cadillac », qui n’a rien à voir avec la chanson de Johnny, signée Michel Berger, qui rendait hommage au constructeur de voiture, parti de France s’installer aux Etats-Unis au début du 20ème siècle, oui donc cette chanson, s’avère poussive. Le chant de Rodgers est vraiment difficile à supporter. Tout en force. Vient alors une pause bienvenue avec l’adaptation d’un prélude de Chopin, par le talentueux guitariste anglais. Derrière, on est reparti pour 3 compositions estampillées Rodgers. « Radioactive », »Live in peace », » You’ve lost that lovin’ feeling ». Avec le premier, enfin il se passe quelque chose, c’est enlevé, enjoué, des percussions s’en mêlent, bref là je m’ennuie pas. Pour le suivant, on est sur le registre du morceau planant, guitare au jeu minimaliste. Mais ça fonctionne. Pour le troisième, ça flirte avec la chanson folk électrique, et ce chant toujours aussi plat. Sans couleurs ni variations. Pénible pour moi. Ainsi se termine la première partie de ce double live. Pour le moment, à ce stade, je suis pas franchement convaincu du bien-fondé de la réunion de ce super groupe.
Voyons ce que réserve la deuxième partie. Elle démarre par « The Chase », composé par Jimmy Page, sorte de morceau totalement barré, qui hésite entre le rock, les envolées lyriques un brin psychédéliques. Bref une entrée en matière étrange, menée par le sorcier Page et sa six-cordes. La suite, c’est un solo de Page pendant plus de 4 minutes trente. Un peu barré, spatial, habité. Le maestro se et nous régale. Vient après cela le solo de batterie de Chris Slade, qui étale sa maîtrise pendant six minutes. Passés ces deux moments de détente, nous voilà replonger dans le coeur du sujet avec une reprise très particulière du titre de Willie Dixon « I just want to make love to you ». Vraiment Rodgers n’a pas la voix pour cela, ça ne fonctionne pas. Manque de feeling, de profondeur. Page lui, se promène. Après ce pensum, Rodgers retourne à ce qu’il fait de mieux, chanter dans son registre, offrant un « Full Circle » convainquant. Puis il enchaîne avec « Simone to love, », coécrit avec Page. C’est sans surprise. Slade et Franklin tiennent bon la baraque, Page s’occupe des cordes, Rodgers se débrouille avec le reste. « Cut loose » déboule sur un tempo qui me fait dire que je vais peut-être enfin trouver la perle rare de ce disque. Ça avance fort, boogie-rock mélangé à la sauce hard version Page. C’est pas mal du tout. « Boogie Mama », un blues pur jus débarque. Si entendre Page jouer du blues est un plaisir non dissimulé, pour une fois Rodgers s’en tire plutôt pas mal. Le morceau, parti lentement, s’emballe, et le chanteur pour une fois tient le pavé (expression cycliste dédiée aux amoureux de Paris-Roubaix) et livre une belle prestation. Le disque se termine sur une version hélas tronquée du « Everybody need somebody to love », morceau de Solomon Burke publié en 1964, qui sera repris et immortalisé par les Blues Brothers (John Belushi, Dan Aykroyd), dans le film « Blues Brothers » sorti en 1980, réalisé par John Landis (également réalisateur des clips « Thriller » et « Black or white » pour Michael Jackson« ). Au final, ce double live au son très inégal n’a pour moi d’intérêt que d’écouter Jimmy Page jouer à la guitare, ce qui je vous le concède, fait peu. Bien sûr il y a deux, trois pépites, mais sur deux disques, c’est vraiment trop peu.
Les inconditionnels de Paul Rodgers m’en voudront d’égratigner leur idole, mais pour moi à côté de Robert Plant, Ian Gillan ou David Coverdale, voire d’un Bruce Dickinson, il fait trop pâle figure. Je reparlerai d’ailleurs très bientôt des trois derniers cités, puisqu’ après le nouveau Iron Maiden « Senjustsu » paru le 3 septembre dernier, Deep Purple va publier en novembre un album de reprises, et Whitesnake entame son ultime tournée, David Coverdale ayant décidé, à 69 ans, de tirer le rideau sur sa carrière scénique au devant du Serpent Blanc. Alors oui, pour les courageux et les nostalgiques, ce disque, bien que dispensable, reste écoutable. Tentez votre chance.
Guillaume.
Adam Lambert, nouvelle voix de la Reine.

Quand on est un groupe de rock légendaire, et que l’on perd brutalement en 1991, son charismatique chanteur Freddie Mercury, pas simple d’imaginer quelqu’un qui puisse lui succéder au micro. Occasionnellement, Roger Daltrey, chanteur des Who, est apparu sur scène aux côtés de Brian May, John Deacon et Roger Taylor. D’autres également lors d’évènements officiels, caritatifs. Autrement, pas d’intégration officielle d’un nouveau chanteur au groupe anglais. Et puis Adam Lambert est arrivé en 2011. Comme une évidence. Présence physique, voix puissante, le gaillard semble coller à priori au profil recherché par les Queen’s boys. Restait donc à passer l’épreuve du feu, celle de la scène, affronter le public qui vénérait Mercury. Rien de tel qu’une tournée pour savoir. Depuis 2011, Adam Lambert a participé à plusieurs tournées du groupe Queen. Le disque « Live around the World » sorti l’an dernier est donc le témoignage vivant de sa parfaite intégration à ce groupe mythique.
Mais qui est Adam Lambert ? D’où vient-il ? Arrêtons-nous un instant sur le profil du gaillard.
Né en 1992, cet acteur-chanteur s’est révélé au grand public lors de la huitième saison de l’émission « American Idol ». C’est suite à ce passage qu’il rencontre pour la première fois le groupe anglais et dans la foulée signe un contrat discographique avec le label Sony Entertainement. Adam Lambert fait son coming-out, révélant ainsi son homosexualité, et racontant avoir peser jusqu’à 110 kilos étant jeune, fait qu’il attribue à la raison de ne pas assumer son orientation sexuelle. En 2009, il enregistre un titre pour le film « 2012 » de Roland Emmerich. La même année il publie son premier album « For your entertainment ». 3 autres albums suivront, à intervalles réguliers. En 2011, aux MTV Awards à Belfast, il joue de nouveau avec Queen, puis encore à Kiev, pour la clôture de l’Euro 2012. Là, avec le groupe, il chante 25 titres. Toujours en 2012, il sort son deuxième album « Trespassing ». En 2014, il rejoint à nouveau Queen, pour une tournée mondiale, en hommage à son prédécesseur, Freddie Mercury. Du coup, il semble que Adam Lambert soit devenu le chanteur du groupe pour les tournées, reste à voir pour une prochain album studio.
Alors penchons-nous sur le disque qui nous intéresse ici, à savoir le « Live around the World », sorti en 2020. Au delà du fait qu’il contient 20 standards du groupe, marqué du sceau et de la voix de Freddie Mercury à l’époque de leur création, il me faut reconnaître deux choses. Premièrement, je n’avais entendu parler de ce chanteur avant de l’entendre en compagnie des Queen. Deuxièmement, de façon évidente, le bonhomme possède une voix exceptionnelle, mélange de puissance et de profondeur, capable de monter haut, de tenir long des notes lorsque cela s’avère nécessaire. Un brillant vocaliste.

Ce qui frappe d’entrée avec le morceau « Tear it up », c’est l’énergie, l’unité qui se dégage du groupe. Oui je dis bien groupe, car Adam Lambert marque immédiatement son territoire, vocalement. Puissance, aisance, il est à son affaire. A côté de lui, May Deacon et Taylor déroulent. Ca promet! La suite ne dément rien, avec « Now I’m here », morceau en version très hard, guitare incisive de May, et Lambert. se régale vocalement. Arrive « Another one bite the dust » et là, je ne peux m’empêcher de penser à la version livrée en 1986 à Wembley par Mercury et ses compères. Le regretté chanteur était alors au top, en forme, et avait assuré une prestation scénique et vocale pleine d’humour et d’intensité. Ici ce qui frappe, c’est les similarités d’intonations, de phrasé. Troubant. Mais Lambert a l’élégance de ne jamais tomber dans la parodie. Respect. Puis après un « Fat bottom girls » pour moi sans intérêt, on en vient à « Don’t stop me now »…où Adam Lambert va donner toute l’ampleur de son talent vocal, des notes basses aux aigües, qu’il sait chercher sans trop de difficultés. Une très belle version, sur laquelle on entend de plus son sens éprouvé de la scène et de lien avec le public. Ensuite viennent « I want to break free » et Somebody to love », portés magnifiquement par les quatre hommes sur scène. Puis arrive un émouvant « I was born to love you » initialement enregistré par Mercury et ses compères sur l’album « Made in Heaven », sorti en 1995, qui sera le dernier sur lequel apparaitra Freddie Mercury. Ici, Lambert s’en sort plutôt bien et c’est d’ailleurs sur ce titre à mon sens que l’on se rend compte de la similitude vocale entre Mercury et Lambert, ce qui a sans poussé May, Deacon et Taylor à l’engager pour les tournées. Il semble tellement à l’aise dans les notes hautes, dégage un sens mélodique éprouvé… Il arrive à donner une nouvelle couleur à ce morceau. Derrière May enchaine les parties de solo comme à la parade, ce qui enchante le public que l’on entend. « Under Pressure » est également une preuve des capacités étendues du frontman américain. Viennent ensuite 2 titres qui étaient marquées du talent vocal de Mercury, à savoir « Who wants to live forever », « The show must go on ». Le premier, il l’attaque de manière puissante, souple, alors que la guitare de Brian May semble plus aérienne que jamais ici. Superbe. Sur le suivant, ce véritable hymne à la vie, là aussi, Lambert n’en fait pas trop, imprimant sa marque, son empreinte vocale de jolie manière. Son chant est très lyrique, inspiré. ses envolées vocales incroyables. Après un « Love of my life » tout en douceur chanté par Brian May, joué en acoustique, rendu superbe avec la participation du public, nous avons droit à un « Bohemian Rhapsody » (là encore la version de Mercury à Wembley en 1986 est dans tous les esprits). Lambert, lui, s’en démarque fort bien, y mettant le tragique suffisant sans en rajouter, avec cette puissance vocale dont il a le secret. Enfin je terminerai par un « Crazy little thing called love », qui swingue comme jamais, donne envie de bouger, un petit bijou à savourer sans modération. Pour clore l’album live, les gars de la Reine nous offrent « We will rock you », saignant à souhait, et derrière une version de « We are the Champions », toute en envolées, puissante, qui prouve définitivement que Lambert a pleinement sa place au sein des membres de Queen. Reste plus qu’à imprimer cela sur disque.
Les nostalgiques de Mercury ne seront pas déçus par son héritier. Il remplit plus que très confortablement son rôle, et semble même être là depuis fort longtemps. Le pari est donc réussi, la greffe a pris.
Guillaume.
Il y a 40 ans, John Lennon était assassiné.

Cette année, John Lennon aurait dû fêter ses 80 ans. Je dis bien aurait dû, car comme vous le savez sans doute, tout s’est arrêté brutalement pour lui, voilà 40 ans, le 8 décembre 1980. A la sortie de son immeuble new-yorkais, alors qu’il se rendait à son studio d’enregistrement, John Lennon n’aura pas le temps d’atteindre la voiture garée qui l’attend. Sur le trottoir, dans l’ombre de la nuit new-yorkaise, une homme, Mark Chapman, l’attend de pied ferme. Au moment où Lennon passe devant lui, il l’appelle, Lennon se tourne, Chapman tire à bout portant et l’ex-Beatle s’écroule mortellement touché. A 40 ans seulement, l’un des artistes les plus influents des vingt dernières années termine tragiquement sa vie et une histoire musicale débutée dans les années 60 à Liverpool, avec ses trois acolytes Ringo Starr, George Harrison et Paul Mac Cartney, d’abord dans les pubs anglais, puis dans les stades américains, créant des émeutes à chacune de leurs apparitions.. Le retour en Europe sera triomphal. La nouvelle de son décès, bien qu’Internet n’existe pas encore, fait le tour du monde et ébranle ses fans, et bien entendu tous les artistes qui l’ont connus, côtoyés, rencontrés, au premier rang desquels les 3 ex-Beatles. Dans les années 60’s, le succès sera fulgurant pour le groupe, amené à faire des tournées énormes, en Angleterre, en Europe, puis aux Etats-Unis. Au sein du groupe, John Lennon, en compagnie de Paul Mac Cartney, compose la plupart des titres. Parfois bien sûr Ringo et George apportent leurs contributions. Lennon, avec ses lunettes cerclés, son regard parfois sévère, mais ce sourire toujours pas loin, était considéré comme l’intello du groupe. De fait il cultivait un peu cette image de dandy, lisant énormément, dessinant, photographiant aussi. Il était curieux de tout.

Au tournant des années 70, lorsque les Beatles se sont séparés, après une décennie de succès, des tournées harassantes, des albums sublimes concoctés sous la houlette du « 5ème élément », le producteur George Martin, John Lennon se tourna davantage vers l’écriture, le dessin, un travail introspectif et une recherche de la paix profonde, aidée en cela par la rencontre avec sa compagne japonaise Yoko Ono, artiste avant-gardiste, qui n’hésite pas à prendre des positions très tranchées sur des sujets de société brulants. John s’y joint sans sourciller. A la fin des Beatles, il était déjà préoccupé par l’état du monde, la guerre au Vietnam menée par les Etas-Unis, la prolifération des armes nucléaires, la faim dans le monde, les dictatures en Amérique du Sud et en Europe, autant de sujets qui selon lui valent des mobilisations populaires et politiques massives. Si les premiers se mobilisent, les seconds ont parfois tendance à trainer les pieds, tant d’intérêts sont en jeu. Ces centres d’intérêt politiques et sociétaux vont se renforcer à la mesure de son histoire d’amour avec Yoko Ono.
Musicien, compositeur, chanteur, dessinateur, photographe et écrivain, Lennon touchait à tous les arts avec un égal bonheur. Sans doute le soutien, le regard aiguisé de sa compagne l’aidait dans sa démarche artistique. Il était donc aussi devenu une voix que l’on écoute, à l’instar d’un Mohamed Ali, d’un Jim Morrison, ou plus près de nous de Neil Young, Bruce Springsteen, Bob Dylan.
Il aurait donc eu 80 ans cette année. Que penserait-il de l’évolution musicale des plateformes, d’Internet, s’en serait-il servi? Que dirait-il de l’état de ce monde confiné ?. Une chose est sûre, depuis son décès voilà 40 ans, John Lennon à terriblement manqué à la pop-culture. Vous avez sans doute en tête quelques-unes de ses chansons, dont la plus célèbre « Imagine« . Mais il en a écrit quelques autres qui sont restées dans le patrimoine collectif telles que « Give peace a chance », « Instant karma », « Jealous guy »… et bien d’autres.
Je vous laisse avec une petite sélection de titres de John Lennon en solo et avec le groupe de Yoko Ono, car nul doute que vous connaissez déjà les morceaux qu’il a chanté, écrit et composé au sein des Beatles.
Guillaume.
Deep Purple, le grand retour!

3 ans après « Infinite« , le Pourpre Profond, alias Deep Purple sort de sa retraite anglaise pour venir nous livrer sa dernière galette musicale, « Whoosh!« , sorti avec quelques mois de retard, because Covid-19. Produit, comme les deux précédents disques, par l’expérimenté Bob Ezrin, à qui on doit entre autres » Get your wings » d’Aerosmith, « School’out » et « Welcome to my nightmare » d’Alice Cooper, « Dure Limite » de Téléphone, « The Wall » de Pink Floyd, « Smile » des Jayhawks, « Peasants, Pigs and Astronauts » de Kula Shaker, et donc les 3 derniers opus du Pourpre Profond. Un CV qui en dit long sur la carrière, l’éclectisme, le sérieux du bonhomme. Il a également produit Kiss, Rod Stewart, U2…Bref à 71 ans, Bob Ezrin n’a plus rien a prouver. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis le début de la collaboration avec le Pourpre Profond, celui-ci a réussi a redonner un vrai souffle au groupe. « Whoosh!« , le dernier opus, en est la parfaite illustration.
Dès l’introductif « Throw my bones », je constate avec plaisir que le groupe est en forme, surtout la voix de son chanteur charismatique Ian Gillan (tiens, à l’occasion, faudra que je me penche sur le garçon, car il a sacré parcours…), que se dégage une énergie musicale, un son qui ne sont pas sans me rappeller au plus loin « Perfect Strangers » paru en 1984 (album de reformation du groupe à l’époque, suivi d’une tournée avec un concert fantastique à Bercy, et un duo Gillan-Blackmore en forme étincellante ce soir-là), mais aussi le très beau « House of blue Light » (1987) et plus près de nous, « Rapture of the Deep » (2005) et « Now What? » (2013). Cohésion, plaisir du jeu, compositions énergiques, allant même parfois jusque dans des registres qu’on leur avait peu entendu utiliser depuis longtemps, un bon vieux boogie-rock sur « What the What ».
Plus haut je parlais de la voix de la voix de Ian Gillan. Celle-ci, bien sûr, ne peut plus faire d’envolées dans les notes hautes, comme au temps de « Child In Time » par exemple (paru sur l’album « In rock » et sa pochette façon Mont Rushmore, en 1970, dont la plus belle version reste celle enregistrée en au Japon en 1972, écoutez « Made In Japan » paru cette année-là). Mais sa voix toujours précise, puissante, nous offre un chanteur qui se régale sur les compositions de l’album. Morceaux lents ou rapides, l’animal s’en moque. Avec l’expérience folle de ses 50 ans de carrière, Ian Gillan sait tout faire derrière un micro. La paire rythmique légendaire du groupe, Ian Paice (baguettes)-Roger Glover (basse) se connait sur le bout des doigts, et ça s’entend. C’est puissant, précis, fluide, métronomique. Une base sereine sur laquelle Steve Morse (guitare), qui succéda à l’ombrageux Ritchie Blackmore en 1994, et Don Airey (claviers) qui prit la suite du tutélaire Jon Lord, parti en 2002, et qui se montre quand même parfois moins inventif, créatif que son illustre prédécesseur, s’appuient pour donner une cohérence musicale à l’ensemble.
Car comme le déclarait Ian Gillan dans une interview à une chaîne de télé anglaise en 2017, alors interrogé sur ses rapports avec Ritchie Blackmore depuis que celui-ci avait quitté le groupe et sur l’éventualité d’une nouvelle réunion originale, le chanteur indique alors que mieux vaut vivre sur la nostalgie que de recoller des morceaux cassés. Mais il reconnaît au passage le privilège qu’il a eu de côtoyer cet immense guitariste, talentueux, inventif, comme il se sent honoré d’avoir vécu toutes ces années aux côtés de musiciens comme Ian Paice, Roger Glover et Jon Lord. Il définit d’ailleurs Deep Purple comme un groupe musical, où la composition, l’écriture tiennent une part très importante. Et ça s’entend encore sur le nouvel album du Pourpre Profond.
Mais « Whoosh! » donc est au dessus de ça. L’album est compact, dense, les titres s’enchaînent sans fioritures, ce qui laisse présager de belles choses sur scène, lorsque le climat sanitaire nous laissera enfin le bonheur retrouvé d’aller s’enfermer dans les salles de concerts afin d’apprécier nos artistes préférés. Le quintet se régale à jouer et ça s’entend furieusement, vraiment. Aucun titre n’a à mes yeux ou plutôt ici mes oreilles de mélomane, autant que de fan du groupe, de faiblesses. Tout se déroule comme un plan sans accroc (dédicace à mon pote « Nantais » Laurent, il saura d’où vient cette référence).
13 palettes du Pourpre qui prouve que la cuvée 2020 est très bonne, que les gaillards loin de vouloir rester au chaud de leur respectifs cocons, s’en donnent toujours à coeur joie d’être ensemble, de créer, jouer, et ce pour notre plus grand plaisir.
Alors, que vous soyez fan(s) de longue date du groupe ou que vous ayez envie de le découvrir, n’hésitez pas, écoutez cet album. Le groupe sera sur la scène de la Seine Musicale le 29 juin 2021. Avis aux amateurs.
Guillaume.
1969, « Abbey Road », ultime album des Scarabées.
Si pour l’homme à la tête de chou, l’année 1969 est avant tout une année érotique, de l’autre côté de la manche, les cousins anglais ne pensaient vraiment pas (quelle idée!) qu’un jour ils demanderaient le Brexit, pour quitter cette Europe qu’ils ont contribué à bâtir au lendemain de la seconde guerre mondiale. C’est l’époque du boom de la pop music, emmené par les deux grosses locomotives que sont alors les Beatles (« Scarabées ») et les Rolling Stones (« Pierres qui roulent »). Deux groupes que tout oppose, du style musical aux tenues vestimentaires, mais qui, au contraire de ce que mettent en scène les journaux de l’époque, sont très amis, complices. Je vais ici m’attarder sur la fabrication de l’un meilleurs albums des Beatles, à savoir « Abbey Road ».
Le 20 juillet 1969, veille d’un autre événement planétaire (première alunissage de l’homme, avec la fameuse phrase prononcée par Neil Armstrong (« C’est un petit pas pour l’Homme, Un bon de géant pour l’Humanité »), le groupe de Liverpool, quitte le studio Abbey Road, où sous la direction de leur historique producteur-mentor, ils ont enregistré pour la dernière fois ensemble. Une sorte de testament musical, avant dispersion générale, en 1970, pour des aventures en solo.. John Lennon, auteur du célèbre « Imagine », se consacrera à des projets artistiques et humanitaires avec sa compagne Yoko Ono, enregistrera 12 albums jusqu’à son assassinat, un soir de décembre 1980, alors qu’il sortait de son immeuble, Paul Mac Cartney, après une courte pause, fondera un groupe, les « Wings », tandis que Ringo Starr fera des sessions pour nombre de musiciens, et George Harrison entamera également une carrière solo.
Séparément, les 4 scarabés vont connaître des fortunes diverses. Le premier d’entre eux, Lennon, va s’enfermer dans un monde fait méditation, de manifestations pour la paix dans le monde, de projets en duo avec Yoko Ono. Il va aussi se mettre à peindre, à faire de la photo, à l’instar de sa compagne. Paul Mac Cartney, lui, véritable machine à composer de la musique, tous genres confondus (40 ans plus tard, il écrira une oeuvre … classique, »Ecce Cor Meum », un oratorio, en 2006). En 1971 avec sa femme Linda et Denny Laine, l’ancien chanteur-guitariste de Moody Blues, il fonde le groupe « Wings ». Ce sera un beau succès, puisque de 1971 à 1979, le groupe va publier pas moins de 7 albums. Il continuera par la suite, entremêlant sa carrière solo de collaborations prestigieuses (avec Stevie Wonder, sur le titre « Ebony and Ivory »), Michael Jackson (« Thriller », « Say say say »), Johnny Cash (Water from the Wells of home), George Benson et Al Jarreau (« Givin it up), Kanye West (« Fourfive seconds). Il est aussi un producteur très éclectique puisqu’il a travaillé avec des gens comme les Beach Boys, Elvis Costello, George Harrison, Ringo Starr, Steve Miller Band, ou James Taylor. Depuis plus de 20 ans, il tourne avec son groupe, remanié parfois, et connait un succès jamais démenti. Les salles toujours pleines. Ce musicien d’aujour’hui 76 ans, multi-instrumentiste, à la voix toujours intacte, affiche une santé de fer, un enthousiasme adolescent. Des deux autres, Ringo Starr, est celui qui a sans doute moins bien réussi sa carrière post-Beatles. Batteur talentueux mais fantasque, toujours prêt pour une bonne blague, va connaitre des lendemains moins heureux mais restera un musicien demandé, dont le talent reconnu autant que sa personnalité son appréciés par les rock stars des 70’s-80’s. Sa carrière discographique n’atteint pas l’égal de Paul Mac Cartney. La qualité de ses albums reste très inégale. Au bon vouloir du musicien, qui semble prendre la musique à la légère, vivre sur ses rentes. Un choix de vie. George Harrsion, lui, le plus porté sur les cultures du monde, fera de nombreux voyages en Inde, organisera un concert pour le Bengladesh, après la catastrophe causée par des inondations terribles en 1970.
Mais avant tout cela, les 4 compères, à l’apogée de leur carrière en groupe, minés par des tensions internes et déjà des envie de projets solos, entrent donc aux fameux studios d’enregistrements qui’ils fréquentent depuis 1962, situés sur Abbey Road. C’est là, sous la conduite de Georges Martin, leur illustre producteur de toujours, qu’ils vont écrire et enregistrer l’un des plus grands albums de rock des 60 dernières années. Il sortira le 26 septembre 1969. C’est ce moment que choisit John Lennon pour annoncer à ses amis qu’il a décidé de quitter le groupe. Officiellement, cette décision ne sera révélée qu’en avril 1970.
Sur ce disque devenu mythique, qui fit un carton au moment de sa sortie puis dans les décennies suivantes, tant par sa qualité, que par sa pochette, on trouve des titres extrêmement forts comme « Come Together », « Maxwell’s Silver Hammer, morceau composé par Mac Cartney et proposé pour être le titre de l’album, mais l’idée sera refusée par John Lennon, amis également, »Here comes the sun », « She came into the bathroom windows », magistralement reprise et interprétée par le regretté Joe Cocker, « Carry the Weight ». Des titres qui aujourd’hui encore sont des tubes.
Pour les nostalgiques de ce groupe, de cette période musicale, ce disque figure en bonne place sur les étagères, pour la nouvelles générations, c’est un disque qu’il faut absolument écouter, découvrir !! Je vous laisse en compagnie de ces génies etde quelques-un.e.s de leurs interprètes. Cet album annonçait un vrai virage musical, plus pop que jamais, avec des orchestrations magnifiques, ciselées, très élaborées. Hélas, le groupe se séparera donc, laissant derrière lui une discographie unique de par sa qualité.
Guillaume.
Rocket Man, ou la métamorphose de Reginald Dwight à Elton John.

Comme beaucoup d’entre vous sans doute, fans ou non du musicien, je suis allé voir le film « Rocket Man », biopic sur la vie et la carrière de l’un des plus grands artistes contemporains, à savoir Sir Elton John, de son vrai nom Reginald Kenneth Dwigth, enfant de Londres né en 1947.
Vous le savez sans doute, le genre de film qui consiste à retracer la vie et l’oeuvre d’un artiste, qu’il soit peintre, sculpteur ou donc musicien, est parfois sujet à déception. Je vous passe les films sur Camille Claudel (avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu dans les rôles-titres, sorti en 1988), Vincent Van Gogh (version Maurice Pialat avec Jacques Dutronc, sorti en 1991, qui est bien en dessous de celle avec Kirk Douglas, réalisée par Vincente Minneli en 1956). Fort heureusement, le domaine musical semble épargné ces dernières années par ce genre de déconvenues. J’en veux pour preuve les succès de « Ray » consacrés à Ray Charles, avec le génial Jamie Foxx dans le rôle-titre, au film « Bohemian Rhapsody » (avec l’oscarisé Rami Malek dans le rôle-titre). Nous voici donc avec « Rocket Man », réalisé tout comme le film précédemment cité, par Dexter Fletcher. Ce biopic, produit par Sir Elton John lui-même, sans parler de la bande-son qui est juste géniale, m’a permis de découvrir le comédien Taron Egerton, qui livre ici une performance d’acteur et de chanteur (la ressemblance vocale est étonnante) de très haute tenue.
Taron Egerton est un acteur avec une filmographie éclectique, qui va du film d’action tel que « Kingsman : services secrets », aux côtés de Colin Firth, Samuel L.Jackson, ou encore Michael Caine. Rien que du très lourd! il a également touché à la comédie dramatique avec « Eddie The Eagle », déjà sous la caméra de.. Dexter Fletcher!
Ici, dans « Rocket Man », son jeu tout en subtilité, en nuance, laisse le spectateur que je suis admiratif devant la palette de sentiments, d’humeurs, qu’il arrive à transmettre, en lien fidèle avec les étapes importantes de la vie de Reginald Kenneth Dwight-Elton John.
De son éducation et sévère auprès d’un père castrateur, et d’une mère aimante, à sa rencontre avec son complice parolier Bernie Taupin qui l’accompagnera tout au long de sa carrière, de ses premières tournées à succès aux Etats-Unis à ses amours versatiles, sans oublier ses excès en tous genres sur tous les « produits »disponibles, le film est un beau portrait sans jamais tomber dans l’idolatrie. Sa préférence pour les garçons, très tôt, qui lui vaudra plus tard le rejet de son père qui ne l’a jamais aimé, et de sa mère, désemparée, la défense des droits de cette communauté, sont aussi des aspects traités dans ce film, de manière claire, sans lourdeur, mais avec beaucoup de tact. Les scènes de face à face face en Elton John et son père sont très réussies, très fortes. Les parties concerts sont magistralement filmées. J’insiste, je me répète, mais la performance vocale d’Egerton, en session studio ou en live est tout simplement bluffante.
Bref, vous l’avez compris, ce film est une réussite complète, un film à voir absolument!!!
Le petit Reginald a fait du chemin et donné naissance à Elton John,véritable entertainer-showman-musicien-chanteur-compositeur de premier ordre, qui depuis 50 ans régale les foules du monde entier. La bonne nouvelle est que Sir Elton John, qui vient de fêter ses 72 ans en mars dernier, viendra en Octobre 2020 nous rendre visite à Paris.
Je vous laisse avec un panel de chansons qui vous rappellerons sans doute d’excellents souvenirs. Savourez… sans modération!!!
Guillaume.
Jeff Beck, ou le talent discret.

Troisième guitariste important des années 60’s, période d’éclosion du British blues boom, contemporain et ami d’ Eric Clapton et Jimmy Page, Jeff Beck, né à Londres en 1944, a suivi, au début de sa carrière le même chemin qu’eux : Un petit tour au sein des Yardbirds, une percée au moment du british blues boom à la fin des années 60, dans le sillage du mentor John Mayall. Véritable touche à tout, ce guitariste aussi discret que talentueux, va explorer le blues, le blues rock, le hard rock, et même le jazz fusion. Une palette très vaste donc.
Avant de se mettre à la guitare, qu’il a découvert lors d’un emprunt avant de s’en construire une lui-même, le jeune Jeff Beck est passé par l’école du chant choral dans une église. mais donc, très vite fasciné par cet instrument qu’il découvre, il décide d’en acquérir une absolument. Sans avoir vraiment eu le temps de faire la différence entre l’acoustique et l’électrique. Sa « religion » était faite : Ce sera l’électrique. Il se met alors à écouter différents musiciens comme Les Paul, Steve Cropper, B.B. King ou encore Cliff Gallup, le guitariste soliste de Gene Vincent. Puis vient le temps des études au Wimbledon College of Art. Sorti de là, Beck enchaîne différents petits boulots comme peintre-décorateur, jardinier. Rien de très joyeux quand on aspire à devenir guitariste de rock, à vivre de la musique. Puis le destin s’en mêle. Sa soeur le présente à Jimmy Page. Il devient alors musicien de studio, comme Clapton et Page. Idéal pour se faire la main, rencontrer des artistes. Prouver sa valeur. Développer son style.

En 1965, suite au départ d’Eric Clapton des Yardbirds, Jimmy Page le recommande et il est embauché. Ce duo est immortalisé dans une séquence du film « Blow up » de Michelangelo Antonioni, qui date de 1966. Fasciné par les possibilités sonores qu’offre la guitare électrique, il en découvre les effets comme la distorsion, le feed-back. Par sa vision de l’instrument et la place qu’il lui donne dans un groupe, au même titre que Keith Richards au sein des Rolling Stones ou Ritchie Blackmore au sein de Deep Purple plus tard, Jeff Beck aura une influence sur le jeu qui sera pratiqué par Jimi Hendrix. Ensuite, il décide de former le Jeff Beck Group, avec rien moins que Rod Stewart au chant et du guitariste Ron Wood (future membre des Rolling Stones, en 1975, remplaçant Mick Taylor), tous les deux, anciens membres des Small Faces, puis des Faces. En 1968, la parution de l’album « Truth » jettera les bases de ce qui deviendra le hard-rock au tournant des années 70’s avec Led Zeppelin et Deep Purple notamment. Preuve du talent du bonhomme, le groupe Pink Floyd, au départ de Syd Barrett en 1967, a voulu faire appel à lui, sans jamais oser, selon Nick Mason, membre du Flamant Rose.
Ensuite, il décide de former le Jeff Beck Group, en 1971, avec rien moins que Rod Stewart au chant et du guitariste Ron Wood (future membre des Rolling Stones, en 1975, remplaçant Mick Taylor), tous les deux, anciens membres des Small Faces, puis des Faces, mais également Cozy Powell aux baguettes (il sera aussi le batteur du Black Sabbath, de Rainbow. Il est connu pour sa frappe lourde), le chanteur et guitariste Bobby Tench, Clive Chaman à la basse, Max Middleton aux claviers. Le groupe enregistrera 2 albums, « Rough and ready » (1971) et « Jeff Beck Group »(1972), sur lequel figure une reprise d’un titre de Stevie Wonder « I got to have a song ».
A la dissolution de son groupe, et profitant de celle, un peu plus tard du projet Cactus, avec Carmine Appice et Tim Bogert, Jeff Beck les réunit pour former Beck Bogart & Appice. Le groupe enregistre un album éponyme en 1973 avant de se séparer en 1974, année au cours de laquelle Jeff Beck entame alors une carrière solo. Il rencontre et recrute le groupe Upp et enregistre avec eux « Guitar Workshop » la même année. L’année suivante, il enregistre des sessions plutôt orientées jazz-rock. Le résulat donnera le disque « Blow by blow », en mars 1975.
Par la suite, il va enchaîner les collaborations prestigieuses. Avec le bassiste de jazz Stanley Clarke en 1978, puis avec Tony Hymas et le batteur Simon Phillips. Le virtuose anglais continue sa route, publiant « There and Back » en 1980, « Flash », sur lequel Rod Stewart intervient, en 1985, « Guitar Shop » (1989), « Crazy legs » (1993). Sa carrière est marquée par des flashback à l’occasion de shows caritatifs donnés en l’honneur de Ronnie Lane, en compagnie de ses amis Eric Clapton, Jimmy Page. Fidèle en amitié, il participe aux quatre éditions du Crossroad Festival initié par Eric Clapton, entre 2004 et 2013.
En 2007, il donnera des concerts au Ronnie Scott’s Club. Invitant pour l’occasion des poinures comme Vinnie Colaiuta, Eric Clapton, Joss Stone, Jason Rebello. Les concerts seront captés en vidéo pour une sortie en dvd, qui ne manque pas de saveur.
Toujours très occupé, il s’associe en 2016 à Carmen Vandenberg et Rosie Bones, pour la sortie de l’album « Loud Hailer« . A bientôt 75 printemps, Beck est un guitariste à la carrière riche et bien remplie.
Je vous laisse découvrir plusieurs facettes du talent de ce guitariste. Bonne écoute!
Guillaume.
Jimmy Page, maestro au long cours.

Né en 1944, James Patrick Page, membre de l’ordre de l’Empire Britannique depuis 2005, plus connu sous le nom de Jimmy Page, est l’une des figures les plus importantes du rock anglais depuis les 60’s. Guitariste, compositeur, producteur, il a émergé à la fin des années 60’s, comme ses compères Eric Clapton, Jeff Beck, Mick Taylor, Keith Richards (les deux derniers cités étant membres des Rolling Stones), au moment où le courant du british blues boom, initié par un autre guitariste majeur, John Mayall, commençait à se faire une place dans le monde musical de l’époque. Il est surtout celui qui fut le guitariste du mythique groupe anglais Led Zeppelin.

Le jeune Jimmy dévoile très vite un talent certain et devient tout aussi rapidement un musicien très demandé pour les sessions de studios. Un statut qui va lui convenir, lui permettant de se frotter à tous les styles, blues, rock, rythm’and blues, et surtout d’observer comment se passe les enregistrements, comment ses confrères musiciens placent leurs micros pour obtenir un résultat le meilleur possible. Ce qui va le mener tout droit à intégrer les Yardbirds (en 1966, où il succède à son ami….Eric Clapton. Avec ce groupe il enregistre l’album « Little games ». 2 ans plus tard, le gaillard, qui sent venir le vent des prémices du Hard-rock, lors d’une tournée avec les Yardbirds aux Etats-Unis, quitte le groupe, et fonde, en compagnie d’un chanteur à la voix très aïgue, jusqu’alors quasiment inconnu, et d’un batteur à la frappe de bûcheron, respectivement Robert Plant et John Bonham, le groupe Led Zeppelin, nommé ainsi en hommage au fameux dirigeable. John Paul Jones, bassiste et connaissance de longue date de Page, finira de compléter le groupe. Le début d’une aventure musicale qui va frapper les esprits, le monde musical de l’époque et le public.
En effet, le son énorme du groupe, la frappe de John Bonham, alliées à la virtuosité guitaristique de Page et au talent vocal exceptionnel de Robert Plant, font de ce groupe une référence majeure au début des années 70’s. Si Robert Plant écrit la majeure partie des paroles, Jimmy Page en compose toutes les musiques. On lui doit « Stairway to Heaven », « Black dog », « Immigrant song », « The song remains the same », « Rock’n’roll », » Moby Dick », « Dazed and Confuzed », « Whole Lotta Love »et beaucoup d’autres… le guitariste est du genre prolifique.. sa créativité est alimentée par ses goûts personnels pour les musiques indiennes (en Inde il ira écouter le joueur de sitar Ravi Shankar), orientales. L’aventure du groupe, marquée par des albums sublimes, « Led Zeppelin », « Led Zeppelin II », « Led Zeppelin III », « Led Zeppelin IV », se terminera avec le décès de John Bonham, à 32 ans seulement, en 1980.

Le guitariste anglais est alors devenu un modèle et une influence majeure pour tous les guitaristes de l’époque (N’est-ce pas Eddie Van Halen, qui reprendra la technique du taping, qui fera sa gloire, après avoir vu et entendu Page sur le morceau « Heartbreaker » en 1973).
Après la fastueuse période zeppelinienne, Jimmy Page, toujours curieux de nouvelles collaborations, va, dans les années et décennies qui suivent, les multiplier : participation au Live Aid initié par Bob Geldof, à Londres en 1985, en compagnie de Phil Collins. En 1990, avec Robert Plant, il joue à Knebworth, dans le cadre d’un concert pour une fondation médicale. 1993 est l’année d’une collaboration avec David Coverdale, ex chanteur de Deep Purple et leader de Whitesnake . Un album « Coverale / Page », au son lourd et compositions un peu convenues, en résultera. 1994 marquera les vraies retrouvailles artistiques avec Robert Plant : concert acoustique au MTV Unplugged, album « No Quarter » avec une version sublime de « Kashmir« , agrémentée d’un orchestre gnawa marocain. Ce titre figurera sur la BO du film « Godzilla ». 1999 est l’occasion pour lui de côtoyer le groupe de blues-rock américain des frères Robinson, les Black Crowes.

A 75 ans, Jimmy Page est devenu un homme aux apparitions publiques rares. La dernière, très remarquée, eut lieu en 2008 lors de la cérémonie de clôture de JO de Pékin, pour passer le flambeau à la ville de Londres, hôte des JO 2012.
Je vous recommande d’écouter les albums de Led Zeppelin cités plus tout l’album réalisé avec les Black Crowes, « live at the Greek » en 2014, afin de redécouvrir le talent de cet immense musicien, qui aura marqué la musique rock mondiale des 50 dernières années.
Guillaume.
Ritchie Blackmore, le génie ombrageux.

Tout le monde connait le riff de guitare qui introduit la chanson « smoke on the water » (évoquant l’incendie du studio de Montreux dans lequel Frank Zappa enregistrait un album), du groupe anglais Deep Purple. Son auteur est le talentueux guitariste Ritchie Blackmore, né le 14 avril 1945. Personnalité timide mais caractère bien trempé, colérique, déroutant, voire tyrannique, Blackmore n’était pas un compagnon de route aisé pour ses camarades de Deep Purple, comme après au sein de Rainbow, groupe qu’il a fondé suite à son départ du Pourpre Profond, en 1975, je vais y revenir plus bas. Ces deux groupes, il va les fréquenter alternativement : Deep Purple d’abord, de 1968 à 1975 (Une seconde phase suivra, de 1984 à 1994). Rainbow, de 1975 à 1984, puis de 1994 à 1997. Après cela il fondera le Blackmore’s Night, duo musical avec sa compagne, la chanteuse Candice Night. Il s’embarquera alors dans une aventure musicale au accents médiévaux.

D’abord bien sûr le Pourpre, avec Rod Evans (auquel succèdera Ian Gillan, voir photo ci-dessus, le deuxième en partant de la droite) au chant, Nick Simper (plus tard remplacé par Roger Glover, à gauche sur la photo) à la basse, Jon Lord à l’orgue Hammond (au centre sur la photo), et Ian Paice (à droite) aux baguettes. Cette première époque ira de 1968 à 1975, période durant laquelle le groupe écrira des albums qui feront date et qui encore aujourd’hui s’écoutent avec plaisir. Ne pouvant prendre le pouvoir au sein du groupe, car Ian Gillan s’oppose frontalement à lui, il décidera de quitter le groupe pour fonder Ritchie Blackmore’s Rainbow. Néanmoins, sa contribution évidente au succès du groupe se retrouve dans de nombreux albums : Dans le désodre : « Live Made In Japan » (1972); « Made in Europe »(1976), « Paris Live 1975 » (avec David Coverdale au chant), « Machine Head »(1972), « Shades of Deep Purple »(1968), « In rock » (1970, avec sa fameuse pochette avec les têtes des 4 premiers présidents américains sur le Mont Rushmore), « Burn » (1974, avec des bougies aux effigies des membres du groupe), « Who do we think we are » (1973), « Fireball »(1971), « Stormbringer »(1974), « Perfect Strangers »(1984), « Nobody’s perfect » (1987). Les titres emblématiques ne vont pas manquer durant ce septennat musical : « Smoke on the water », « Hush », « Child in time », « Speed king », « Lazy », « Highway star », « Burn »…. autant de titres, qui encore aujourd’hui, font le succès du groupe, désormais composé des « historiques » Ian Paice, Roger Glover, Ian Gillan, auxquels se sont adjoint le guitariste Steve Morse, et le claviériste Don Airey. Après « Now What?! » (2013), et « Infinite » (2017), un album est prévu pour 2019, ainsi qu’une tournée! 5 De quoi revisiter le répertoire de ce mythique groupe).

Ensuite viendra l’aventure Rainbow, qui comportera plusieurs étapes, plusieurs compositions de groupes, au gré des humeurs intransigeantes du sombre guitare-héro. Des musiciens comme Gary Driscoll, Mickey Lee Soul, Ronnie James Dio seront de la première formation et enregistreront en 1975 l’album « Ritchie Blackmore’s Rainbow ». Tout est dit dans le titre.
Après les départs de Driscoll, Gruber et Soul, seul Dio reste aux côtés de Blackmore. Viennent les rejoindre Jimmy Bain, Tony Carey et Cozy Powell. Ils enregistreront 2 albums avec lui : « On stage » et « Rising ». 2 superbes albums soit-dit en passant qui montrent toute la qualité du groupe et les compositions superbes de Blackmore. La voix de Ronnie James Dio colle parfaitement à cet univers musical. En 1978, ce dernier quitte le groupe, remplacé par Graham Bonnett, pour se lancer dans une carrière solo, mais il est rattrapé par Black Sabbath. Ritchie Blackmore et ses acolytes enregistrent alors « Down to earth » en 1979. S’en suivra une période marquée par un son rock-FM, afin de séduire le public américain (et surtout les radios FM américaines!). 3 albums en sont le témoignage : « Difficult to cure » (1981), « Straight between the eyes »(1982), et « Bent out of shape »(1983).
Mais le plus intéressant pour vraiment se rendre compte du talent de Ritchie Blackmore et son rôle omnipotent à la tête de son groupe, c’est bien sûr en écoutant les albums live. A cet égard, l’album « On stage » sorti en 1977 en est le meilleur exemple. Il s’y exprime de façon vertigineuse, signant des solos sublimes, ou la captation de leur passage au festival rock « Monsters of Rock » de Donington en 1980. Oui Ritchie Blackmore est un grand, un excellent guitariste. Exigeant, autoritaire, presque dans l’outrance, il agace fortement ses collègues, qui finissent par quitter le navire. Durant cette période Arc-en-Ciel, vont émerger de nombreux morceaux qui vont devenir des standards du groupe : « Man of the silver mountain » (1975), « Starstruck »(1976), « Kill the King »(1976), « Sixteen Century Greensleeves » (1977), « Long live rock’n ‘roll » (1978), « Can’t happen here » (1981), « Stone Cold »(1982), Street of Dreams »(1983). Aujourd’hui encore, le groupe existe, sous une formation évidemment renouvelée.

Enfin libre de tout, il se lance, en 1997, dans Blackmore’s Night. Après avoir bourlingué dans le monde du hard-rock et contribué à la renommé de deux groupes comme Deep Purple et Rainbow, Ritchie Blackmore tourne définitivement la page de cette époque en se plongeant dans la musique folk médiévale. Sa rencontre avec la chanteuse Candice Night va le pousser à former un duo : Blackmore’s Night. Passionnés par la musique de la Renaissance, le duo se forme naturellement et enregistre un premier album en 1995, « Shadow of the moon ». S’en suivront 9 albums jusqu’en 2015 : « Under a violet moon » (1999), « Fires at midnight » (2001), « Ghost of a rose » (2003), « Village lanterne » (2006), « Winter Carols »(2006), « Secret voyage » (2008), « Autumn sky » (2010), « Dancer and the moon » (2013), « All our yesterdays » (2015).
Ritchie Blackmore a donc eu un parcours musical très varié. Nul doute qu’il nous réserve encore des surprises. Je vous laisse avec une sélection de vidéos qui retracent sa carrière. Savourez sans modération.
Guillaume.
Don’t fuck with the Peaky Blinders!!!
Après les vendettas Napolitaine de Gomorra, continuons notre voyage en séries à travers l’Europe vers les rues crasseuses du Birmingham des années 20 en compagnie des Peaky Blinders. La série Anglaise de Steven Knight est librement inspiré d’un gang du quartier de Small Heath à Birmingham, les Peaky Blinders, qui selon ce qui est su de ce groupe, tiraient leur surnom de leur fameux béret, dans lequel une lame de rasoir était cachée sous la visière, avec laquelle ils frappaient leurs opposants au visage et les aveuglait.
Evidemment, la série romance pas mal l’histoire et nous rend les protagonistes un peu plus chevaleresques qu’ils n’étaient en réalité. Cela dit, la qualité de l’écriture est bien au rendez-vous, sans parler du casting 4 étoiles que vous allez découvrir, Cilian Murphy, dans le rôle de Thomas Shelby, le leader familial, on retrouve également Sam Neill, Tom Hardy, Helen McRory ou encore Adrien Brody et c’est juste un aperçu… Bref, vous allez suivre la vie de cette famille pas comme les autres et un petit moment d’histoire Anglaise d’entre deux guerres. Préparez-vous, violence, trahisons et tout ce qui va avec sont au programme.
Musicalement parlant, c’est la surprise, car pour une histoire qui se déroule dans les années 20, on ne s’attend pas à entendre du rock moderne et de l’électro, d’ailleurs je n’aurais jamais cru que ça fonctionnerait et pourtant… c’est tout simplement génial!!!
Déjà, le générique pose les bases avec Nick Cave and the bad seeds et leur “Red right hand” qui nous mettent de suite dans le bain, ca sent la transpi et la crasse comme les rues de Birmingham. C’est eux que l’on retrouvera le plus souvent dans la bande originale, mais aussi les White Stripes, PJ Harvey ou encore les Arctic Monkeys et même Tom Waits.
Je vais pas faire semblant d’être un connaisseur en Rock, je laisse ça à Guillaume, tout ce que je peux dire, c’est que le choix anachronique est un vrai coup de maître, la bande son se marie parfaitement à l’action et je crois bien que c’est la première fois que ça marche aussi bien pour moi, je ne suis pas fan de ce choix habituellement, mais là, je me dis que si Knight avait choisi de la musique d’époque, ça aurait peut être été un peu trop et là, c’est tout simplement parfait! Donc, je vais en rester la sur la musique et laisser la playlist parler d’elle-même.
Je conclurais sur la performance des acteurs et particulièrement de Cilian Murphy, que j’ai toujours trouvé talentueux, mais qui là, sublime le personnage de Tommy Shelby, son regard, son sang froid et ses accès de folie en font un perso à part, inoubliable…
Ah oui, une dernière chose… DON’T FUCK WITH THE PEAKY BLINDERS!!!
Laurent
Nos samples rendez-vous #23 Common et Electric Light Orchestra
Et bah voilà! J’étais tranquillement en train de mater “Les gardiens de la galaxie 2” (super B.O, au passage) quand j’entends un passage qui me rappelle l’un de mes morceaux préférés de l’un de mes rappeurs préférés: Common et son morceau “Blue sky”, devenu depuis son dernier album “Black America Again”, le premier et unique rappeur a gagné un oscar, un emmy et un grammy, pas mal mine de rien!
Pour en revenir à ce qui nous intéresse aujourd’hui, pour “Blue sky” sur “The dreamer, the believer” le MC de Chicago a utilisé le sample d’un morceau de Electric Light Orchestra en 1977 pour “Mr.Blue sky”, vous avez forcément cette mélodie, que ce soit le morceau lui-même ou dans une pub, c’est quasi obligatoire…
Produit par No I.D et James Fauntleroy, le “Blue sky” de Common est un morceau très positif qui parle de surmonter les obstacles de la vie pour accomplir ses rêves et qui de mieux que Common pour faire passer ce message?
A l’inverse la chanson des Britanniques d’Electric light Orchestra a été inspiré par des semaines de pluies continues pendant l’enregistrement de leur double album “Out of the blue”, le septième et plus gros succès du groupe.
Laurent
Robert Plant a toujours le Feu sacré!
« Carry Fire » est le onzième chapitre musical de l’œuvre en solo de l’ex chanteur de Led Zeppelin. S’il ne renie pas son passé de membre de l’un des plus célèbres groupes de rock des années 70’s, il a depuis longtemps entamé un chemin qui le mène a explorer des territoires musicaux, des ambiances, des sons, des instruments, venus d’un peu partout dans le monde, même s’il avoue une préférence pour les racines africaines, les sonorités indiennes (à travers la présence du Oud) et du Maroc.
Car désormais, Robert Plant, qui ressemble de plus en plus à un shaman avec sa chevelure longue et légèrement blanchie, ne veut que se tourner vers ces musiques venues d’ailleurs, vers ce métissage culturel, sonore, rythmique qui fait la richesse de notre Monde. Il mélange également les sonorités électroniques avec le violoncelle ou la guitare dobro. Bref une véritable recette musicale servie avec différents ingrédients, qui rendent le plat très savoureux à écouter.
Ici entouré d’un groupe de musiciens qui l’accompagne depuis longtemps, les Sensational Space Shifters,¨Plant nous régale de sa voix toujours juste et d’une expressivité incroyable! Il n’est qu’à écouter « »Carving up the world again », « a way with words » ou encore « Bones of Saints » pour s’en convaincre.
« Carry Fire » est un très bel album, à savourer sans modération. A 69 ans, Robert Plant a toujours le Feu Sacré, et ça c’est une excellente nouvelle!
Guillaume.
Lemmy s’en est allé….
Il devait se produire en février prochain à Paris. Mais le public français ne le verra plus.
En effet, la voix de Mötörhead s’est tu. Soudainement. Quelques semaines seulement après le décès du batteur historique du groupe, Phil « Animal » Taylor (novembre 2015), Lemmy Kilmister, voix fondatrice et historique du groupe britannique de hard rock Mötörhead, est parti, au tournant des fêtes de fin d’année, rejoindre la confrérie des hurleurs de métal déjà installée au panthéon paradisiaque : Bon Scott, Paul Di’Anno, Ronnie James Dio.
La première fois que j’ai entendu Lemmy, ce fut en écoutant, alors adolescent, le superbe « Aces of Spades », l’un des premiers albums de Mötörhead. Ce son, énorme, ces morceaux à la rythmique ultra rapide, et surtout cette voix, rauque, violente de Lemmy, silhouette au visage de vieux loup de mer tendance corsaire, invariablement habillé de noir, les mains couvertes de bagues à têtes de mort, la tête coiffée de son éternel chapeau, noir évidemment, aux armoiries sudistes. Je me souviens avoir acheté 3 albums : » Mötörhead », « Bomber », « Ace of Spades ».
Il fonda Mötörhead en 1975, après avoir joué au sein de Hawkwind (de 1971 à 1975, composant 6 albums en 3 ans!), et avoir été roadie pour le Jimi Hendrix Experience à la fin des années 60. D’emblée, ce groupe impose un son très agressif, des morceaux très rythmés, imprégnés de la voix charismatique, rauque, presque gutturale, de Lemmy, qui joue aussi de la basse.
Depuis 1975, Lemmy, figure emblématique et leader charismatique, a mené son groupe au succès, partout dans le monde, au gré des 35 albums parus en 40 ans de carrière. Le dernier en date, « Bad Magic« , est sorti en 2015.
Homme au caractère bien trempé, séducteur avéré, amateur d’alcool (bière, mezcal et whisky bourbon avaient ses faveurs), il a contribué a popularisé un genre, le hard rock, sans renier ses goûts initiaux pour le punk ou le rock’n’roll américain et ses figures légendaires : Buddy Holly, Eddie Cochran, Elvis Presley, Johnny Cash.
Devenu, au fil du temps, une figure, une influence majeure pour les groupes de rock, tels Metallica, le guitariste Slash, le batteur Dave Grohl (Foo fighters), parmi bien d’autres.
Avec le décès, à 70 ans, de son fondateur, s’arrête définitivement l’histoire de Mötörhead, qui marqua un pan de l’histoire du rock britannique de ces 40 dernières années.
Nous reste à écouter les albums… Merci pour tout Mr Kilmister!
Guillaume.