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Hip hop et Storytelling… indissociables.


Il était une fois le storytelling… voilà un aspect du rap que j’adore!!! Peu importe les époques ou la provenance, les mc’s du monde entier ont toujours affectionné cet art qui consiste à raconter une histoire en musique. Issue du vécu des artistes ou pure invention, ces tranches de vies ont donné le jour à quelques uns des morceaux  les plus géniaux du rap.

Je me suis amusé à faire une petite sélection, que j’espère, vous aller étoffez à travers vos commentaires, toutes les époques sont mélangées, les genres aussi, alors si vous avez des suggestions, n’hésitez pas, je les ajouterais avec plaisir!

 

La playlist Française

Quel meilleur track que cette “Trilogie” de Tandem pour commencer cette playlist? Le duo d’Aubervilliers en a même fait un court métrage avec tous les protagonistes du morceau, mythique!!! Vous allez également évidemment retrouver les maîtres du genre tels qu’Oxmo Puccino et son  “Pucc fiction”, qui en 3 minutes, nous offre le scénario d’un film de bandits façon Ox. Du Médine aussi, actuellement l’un des meilleurs avec Kohndo (présent lui aussi) pour raconter des histoires (généralement pas drôle), le “J’appuie sur la gachette” de NTM, l’un des morceaux les plus déprimants du rap Français. Pas de panique, il y aura aussi du fun avec ATK et son “Affaire hot dog” ou encore Diam’s en battle avec “Suzy”, les anciens aussi seront à l’honneur avec Fabe, coincé “Comme un rat dans le coin”, Les sages po’ dans leur “Train de minuit” ou le Ministère AMER qui courait “Plus vite que les balles”.

 

La playlist US

 

Chez les Américains, j’ai choisi “Stan” d’Eminem pour commencer, ce morceau où le fan obsessionnel de Slim Shady finit par se suicider à cause de son idole, en reprenant les paroles d’une de ses chansons est inoubliable et son clip tout aussi génial.

Comme pour l’hexagone, j’ai varié les époques et les styles, des tranches de vie de Masta Ace aux délires de Slick Rick, les histoires d’amour de Method Man ou l’ascension de Biggie, on touche un peu à tout.

L’une de mes préférés reste Common et son histoire d’amour avec le hip hop dans “I used to love H.E.R”, de la pure poésie, je vous en avais parlé dans une chronique précédente.

Impossible aussi de passer à côté des histoires Gangsta d’Ice Cube ou de Warren G.

2Pac est la aussi avec “Brenda’s got a baby” et “Dear mama” et pour finir, je ne me serais pas permis d’oublier l’excellent “Murder was the case” de Snoop, je voulais vous mettre le court métrage entier, mais la qualité de la vidéo était vraiment trop mauvaise.

Laurent

Nos samples rendez-vous #21: Arsenik et William Bell


Villiers le Bel, Juin 2002, Lino et Calbo, les frangins du groupe Arsenik, nous offrent leur vision du monde sur leur second album “Quelque chose a survécu”. Le track en question, c’est “Regarde le monde” ou les deux mc’s ouvrent leurs coeurs à leurs enfants respectifs. Les deux papas font un speech à leurs bambins sur ce qu’est le monde dans lequel ils vont grandir, sur leurs propres parcours aussi. C’est l’un des textes les plus poignants du groupe, si vous voulez mon avis.

Le morceau produit par l’historique Djimi Finger reprend le sample d’un classique de la soul de la fin des années 60, le fameux “I forgot to be your lover” de William Bell ou le chanteur de Memphis, l’une des stars du label Stax, présente ses excuses à sa bien aimée pour l’avoir mise de côté, pas considérée à sa juste valeur et promet de se rattraper.

Au delà du texte qui bien que joli, est assez classique pour ce type de balade, c’est bien la mélodie qui marque les esprits, les arrangements de Booker T. Jones sont intemporels.

Et si les rappeurs du secteur A ne s’y sont pas trompés en utilisant cette boucle, ils ne sont pas les premiers artistes hip hop à s’en servir, 1 an plus tôt, en Californie, Alchemist concocte un beat quasi identique pour ceux qui allaient devenir l’un des groupes phare du hip hop underground west coast: Dilated peoples.

Le morceau c’est “Worst comes to worst” et même si, franchement j’adore le track d’Arsenik, celui-ci est encore un cran au dessus, Evidence et Iriscience se régalent au rythme des scratchs de leur DJ Babu et se payent le luxe d’être accompagné par l’incomparable Guru, qui dit mieux? C’est tout simplement pour moi, le meilleur morceau de Dilated, qui possède pourtant une discographie bien fournie, mais y’a pas, dès que j’entends les premières notes, quinze ans après, je monte toujours le son et ma tête bouge, c’est instantané!!!

 

Laurent

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