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Elijah Blake, free at last…



Aussi talentueux comme auteur qu’en tant que chanteur lui-même, Elijah Blake nous revient après avoir quitter Def Jam, en indépendant sur le label Steel Wool et mon dieu que c’était une bonne idée!!! Pas que ses productions antérieures n’étaient pas de qualité, non, simplement, avec “Audiology”, on redécouvre un artiste libéré, qui drive son propre navire et avec le talent qui est le sien, c’est du lourd!!!
Le jeune Dominicain nous revient donc avec un deuxième album studio, deux ans après le très bon “Shadows and diamonds”, composé de quatorze titres, pour près d’une heure de bonheur musical, le ton me fait un peu pensé à un mix entre du Bruno Mars et Khalid, dont je vous avais parlé plus tôt cette année, cinq fois nominé aux Grammy depuis.
Le disque a des vibes 80’s et c’était le souhait de Blake, lui qui considère que cette décennie était la plus fournie en talent R’n’B/Pop avec évidemment Michael Jackson, mais aussi les plus beaux moments de Prince, l’une de ses idoles. Le single “Technicolor” illustre parfaitement cette tendance, j’ai eu l’impression de replonger dans le temps et de renfiler mon jean large et mon bomber’s pour aller aux après-midi du SMJ!!!
Assez de nostalgie, parlons actualité avec ce super disque où Elijah Blake dit avoir eu besoin de se sentir écouté par sa maison de disque et les producteurs et qu’être noyé dans la masse d’artistes chez Def Jam ne lui convenait plus, il a donc pris son envol et ce disque s’en ressent, il ne cherche pas le hit radio, il veut faire SA musique, du coup, on a des choses très variées, de l’up-tempo avec “Occupied”, par exemple, qui reprend la mélodie de “Around the way girl” de LL Cool J ou “Dopeamine” aussi. De la ballade bien sûr, avec notamment le superbe “Black and blue” et “Momma knows” qui est proche du Gospel.
Que ce soit sur du rapide ou du plus lent, Elijah se régale et nous aussi, mais le morceau dont je tenais vraiment à vous parler, c’est le bonus, “Hanging tree”, où l’artiste s’engage profondément dans les problèmes de société actuels aux Etats Unis, le retour des “White supremacists” avec la présidence de Trump. Il dit qu’il ne veut pas des chaînes de ses ancêtres, qu’il ne veut pas être une autre victime et finir sur les arbres de pendaisons.
La chanson est le premier single d’un album produit pour et par l’association Sankofa, créée par Harry Bellafonte, en collaboration avec de nombreux artistes, musicaux, cinéma et autres, pour donner une voix à ceux qu’on oublie et en faveur d’une justice égale pour tous.
L’album en question, “Broken window” bénéficiera d’un casting exceptionnel, avec des artistes tels que Nas, Sting, John Legend, Black Thought ou encore Joss Stone, à suivre dans une prochaine chronique, évidemment.
En attendant, je vous laisse découvrir l’immense talent d’Elijah Blake à travers ces quelques morceaux de son dernier opus.
Laurent

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