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Rocket Man, ou la métamorphose de Reginald Dwight à Elton John.


Comme beaucoup d’entre vous sans doute, fans ou non du musicien, je suis allé voir le film « Rocket Man », biopic sur la vie et la carrière de l’un des plus grands artistes contemporains, à savoir Sir Elton John, de son vrai nom Reginald Kenneth Dwigth, enfant de Londres né en 1947.

Vous le savez sans doute, le genre de film qui consiste à retracer la vie et l’oeuvre d’un artiste, qu’il soit peintre, sculpteur ou donc musicien, est parfois sujet à déception. Je vous passe les films sur Camille Claudel (avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu dans les rôles-titres, sorti en 1988), Vincent Van Gogh (version Maurice Pialat avec Jacques Dutronc, sorti en 1991, qui est bien en dessous de celle avec Kirk Douglas, réalisée par Vincente Minneli en 1956). Fort heureusement, le domaine musical semble épargné ces dernières années par ce genre de déconvenues. J’en veux pour preuve les succès de « Ray » consacrés à Ray Charles, avec le génial Jamie Foxx dans le rôle-titre, au film « Bohemian Rhapsody » (avec l’oscarisé Rami Malek dans le rôle-titre). Nous voici donc avec « Rocket Man », réalisé tout comme le film précédemment cité, par Dexter Fletcher. Ce biopic, produit par Sir Elton John lui-même, sans parler de la bande-son qui est juste géniale, m’a permis de découvrir le comédien Taron Egerton, qui livre ici une performance d’acteur et de chanteur (la ressemblance vocale est étonnante) de très haute tenue.

Taron Egerton est un acteur avec une filmographie éclectique, qui va du film d’action tel que « Kingsman : services secrets », aux côtés de Colin Firth, Samuel L.Jackson, ou encore Michael Caine. Rien que du très lourd! il a également touché à la comédie dramatique avec « Eddie The Eagle », déjà sous la caméra de.. Dexter Fletcher!

Ici, dans « Rocket Man », son jeu tout en subtilité, en nuance, laisse le spectateur que je suis admiratif devant la palette de sentiments, d’humeurs, qu’il arrive à transmettre, en lien fidèle avec les étapes importantes de la vie de Reginald Kenneth Dwight-Elton John.

De son éducation et sévère auprès d’un père castrateur, et d’une mère aimante, à sa rencontre avec son complice parolier Bernie Taupin qui l’accompagnera tout au long de sa carrière, de ses premières tournées à succès aux Etats-Unis à ses amours versatiles, sans oublier ses excès en tous genres sur tous les « produits »disponibles, le film est un beau portrait sans jamais tomber dans l’idolatrie. Sa préférence pour les garçons, très tôt, qui lui vaudra plus tard le rejet de son père qui ne l’a jamais aimé, et de sa mère, désemparée, la défense des droits de cette communauté, sont aussi des aspects traités dans ce film, de manière claire, sans lourdeur, mais avec beaucoup de tact. Les scènes de face à face face en Elton John et son père sont très réussies, très fortes. Les parties concerts sont magistralement filmées. J’insiste, je me répète, mais la performance vocale d’Egerton, en session studio ou en live est tout simplement bluffante.

Bref, vous l’avez compris, ce film est une réussite complète, un film à voir absolument!!!

Le petit Reginald a fait du chemin et donné naissance à Elton John,véritable entertainer-showman-musicien-chanteur-compositeur de premier ordre, qui depuis 50 ans régale les foules du monde entier. La bonne nouvelle est que Sir Elton John, qui vient de fêter ses 72 ans en mars dernier, viendra en Octobre 2020 nous rendre visite à Paris.

Je vous laisse avec un panel de chansons qui vous rappellerons sans doute d’excellents souvenirs. Savourez… sans modération!!!

Guillaume.

New Edition, les héritiers New Jack des Jackson 5


Voilà une de ces soirées où vous ne savez pas quoi regarder à la télé et en zappant, je tombe sur BET et la, le choc!!! Je tombe sur une mini série en 3 parties, le biopic des New Edition, le groupe phare du R’n’B, ou plutôt de la New Jack des années 80. Si le nom ne vous dit rien, peut être que vous connaissez les chanteurs, un au moins, le seul et unique in/fameux Bobby Brown, a.k.a monsieur Whitney Houston. A l’origine de la formation avec ses deux copains d’enfance, Ronnie Devoe et Michael Bivins, ils seront bientôt rejoint par deux autres membres Ralph Tresvant et Ricky Bell.

J’y reviendrais, mais pour le moment, focus sur le biopic que BET nous a concocté. Servi par un casting quatre étoiles avec notamment Wood Harris, Avon Barksdale dans The wire, Michael Rappaport ou Lala Anthony vu dans Power, on y retrouve aussi Bryshere Y. Gray, Akeem d’Empire et mon petit coup de coeur, Caleb Mc Laughlin, l’excellent Lucas de Stranger Things et j’en passe, vous allez suivre l’histoire de ces jeunes enfants des cités de Boston devenus stars jusque dans les années 90.

Pour revenir au véritable groupe, je dis que c’est les dignes héritiers des Jackson 5, car c’est Brook Payne, oncle de Ronnie Devoe et manager du groupe à leurs débuts qui leur a donné ce nom des New Edition, car ils étaient, selon lui, la nouvelle version de la formation de MJ, version 80’s à Boston. En réalité, leur trajectoire me rappelle plus les Temptations, rythmée par les trahisons, les changements de casting dans le groupe etc…

L’histoire des New Edition est loin d’être un conte de fées, même si elle commence comme tel en se faisant repérer par Maurice Starr dans un concours de talents locaux, où ils ne gagnent pas, mais sont malgré tout signé sur le label de Starr ,qui va leur produire un album avec notamment le titre “Candy girl” qui va faire des cinq gamins, une sensation instantanée.

L’album est un succès, les enfants partent en tournée dans tout le pays et à leur retour, chaque famille recevra un chèque de 1,87 dollars!!! Que c’est beau l’industrie du disque des fois… Après multiples divergences avec Maurice Starr, le groupe va signer chez MCA, du moins c’est ce qu’ils pensent… Ils cartonnent de nouveau dans les charts avec leur 2ème disque et des hits comme “Cool it now” ou “Mr Telephone man”, n’étant pas beaucoup mieux rémunérés que chez Starr, ils commencent à se poser des questions et se rendent compte qu’ils se sont de nouveaux fait avoir et sont en réalité sur “Jump and Shoot” un petit label qui a lui même son contrat chez le géant MCA et qui s’en met plein les poches sur le dos des gamins.

Ces soucis de management ne sont pas les plus gros problèmes au sein du groupe. C’est la personnalité extravagante de Bobby Brown qui devient vraiment gênante en réalité, problèmes d’addictions, trop envie d’être la star, même si en réalité c’est Ralph Tresvant qui est le plus souvent le lead vocal, c’est Brown qui fait le show man lors des concerts au point d’agacer ses copains qui finiront par l’exclure de la formation après une bagarre sur scène avec Michael Bivins, qui mettra fin à une de leurs tournées.

Les New Edition continuent un peu à 4 pendant un temps, mais sont un peu moins populaires, c’est l’arrivée au sein du groupe de Johnny Gill, déjà un peu connu en solo, qui relance la formation, seulement, cette arrivée a été validée sans le consentement de Tresvant, les 3 autres membres craignant que celui-ci prenne son envol en solo comme Brown avant lui. Finalement tout rentre dans l’ordre et sous la coupe de Jimmy Jam et Terry Lewis, les producteurs historiques de Janet Jackson, le groupe sort le disque “N.E Heartbreak”, leur plus gros succès jusque là. Plus orienté vers un public adulte, l’album est porté par l’une des plus belles ballades de la décennie et l’une de mes préférées tout court, “Can you stand the rain”.

Le succès de l’album leur permet de partir de nouveau en tournée et cette fois, accompagné de Bobby Brown pour son disque “Don’t be cruel” et Al B. Sure, la tournée est un immense succès.

A la suite de ça, Jam et Lewis propose aux membres du groupe de s’autoriser des projets annexes, une façon édulcorée de séparer les New Edition sans perdre la fan base qu’ils ont créer à travers les années. Tresvant et Gill sortent chacun des disques solo et les trois derniers compères deviennent Bell Biv Devoe, un groupe à la croisée du rap et de la New Jack. Chacun de son côté a du succès et ça semble convenir à tout le monde, Bivins s’essaye même à la production et découvrira un certain nombre de talents, dont un petit quatuor de Philadelphie… les Boyz II men, qui ont choisi leur nom en hommage au morceau du même nom des New Edition.

Cela dit, l’attente des fans, en vue d’un album du groupe au complet se fait pressante et vu les problèmes d’argent auquel les chanteurs sont confrontés et comme ils sont toujours sous contrat, ils décident de repartir en studio, avec le retour de Bobby Brown et sortent “Home again”, partent de nouveau en tournée et là, tout s’effondre à nouveau, un soir où Brown pousse le bouchon sur scène, une bagarre éclate en plein concert, la tournée s’arrête et le groupe retombe un peu dans l’oubli jusqu’au début des années 2000 où un certain Puff Daddy leur propose de relancer l’aventure, tout le monde est partant, mais malgré l’enthousiasme, le disque “One love” ne connaît qu’un succès modeste.

Malgré toutes ces brouilles internes, les coups de folies de Brown, les disques solo etc… Les membres sont toujours restés amis et jusqu’à maintenant, continue de tourner et d’être suivis par les nostalgiques de l’époque.

En tout cas, pour ceux qui voudraient découvrir ou redécouvrir l’histoire de cette formation qui a inspiré toute une génération de chanteurs-euses, je ne saurais vous conseiller de sauter sur ce super biopic disponible sur BET, ça vaut vraiment le coup!!!

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