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Otis Taylor, le blues toujours vert.


Le 11 Mai 2019, évènement de taille à la salle Jacques Brel de Fontenay-sous-Bois. Soirée  de mise à l’honneur du Blues. Avec l’un de ses meilleurs représentants américains de ces dernières années et un musicien franco-américain dont la cote grimpe depuis quelques mois dans l’hexagone. En effet, Otis Taylor, chanteur-guitariste et poly-instrumentiste, viendra se produire pour une soirée qui s’annonce exceptionnelle. En première partie, le public aura l’occasion de découvrir Cory Seznec, chanteur et harmoniciste.

Otis Taylor, c’est un parcours sinueux comme les contreforts du Colorado, terre où il a grandit, lui le natif de Chicago, ville symbole et berceau du blues. Revenu aux affaires musicales en 1995, après une pause de près de 20 ans (!), il a dès lors enregistré 9 albums comme des perles, toujours dans un soucis de témoigner de la dureté de la vie, surtout pour la communauté noire américaine, mais aussi pour les Indiens (premiers occupants des Etats-Unis, avant d’être progressivement chassés, voire exterminés par les blancs qui leur ont repris leurs terres). Assassinats, pauvreté, religion, rédemption, racisme, spiritualité, sont au centre des écrits de ce chanteur et multi-instrumentiste (guitare, mandoline, banjo, harmonica) dont la voix n’est pas sans rappeler parfois un certain Ray Charles.

Pour Otis Taylor, tout avait commencé très tôt. Bénéficiant d’un entourage familial qui lui fit découvrir le jazz, le rythm and blues. Puis, c’est le basculement. Découvrant l’origine du banjo et son utilisation quasi exclusive pour le style bluegrass, Otis Taylor se penche alors vers le blues, la musique folk, et le blues traditionnel. Dès lors, la voie est toute tracée. Premier groupe de blues, puis escapade à Londres, où il se produira en y jouant un répertoire davantage tourné vers le rock alors en plein essor en Europe (Beatles, Rolling Stones, Led Zeppelin….). Ne trouvant pas l’écho escompté, Otis Taylor abandonne guitare et instruments dès 1977, pour se plonger dans le monde du travail au quotidien. Durant cette période qui s’ouvre, de nombreux boulots s’offrent à lui. Il deviendra surtout brocanteur.

Tel un Phénix, Otis Taylor reprend donc le chemin des studios en 1995, pour y enregistrer « Blue Eyed Monster ». Premier d’une série de 9 albums enregistrés par la suite, indiquant que le bonhomme a faim de créativité, de musique, de retour à la scène. Et de donner sa vision de la vie, de la société. Aujourd’hui le citoyen-musicien Taylor, du haut des 70 printemps, vient donc nous rendre une visite dans le cadre d’une soirée qui s’annonce riche humainement, belle musicalement. A NE PAS LOUPER DONC!!

Amateurs-trices de blues, de folk, de bluegrass, de voix rauque marquée par la vie, cette soirée est faite pour vous.

En attendant de le voir sur scène, je vous invite à vous plonger dans son univers musical à travers les albums suivants : « My World is gone (2013), « Contraband » (2012), « Hey Joe Opus : Red Meat » (2015), et donc le récent « Fantasizing about being black » (2017).

Guillaume.

Une guitariste, banjoïste et mandoliniste… de talent


pochette_sarah-jaroszLe Bluegrass est un genre peu écouté en France, pourtant voilà un petit brin de femme, avec un grand talent, qui contribue à moderniser ce genre. Sarah Jarosz a 24 ans et de l’or dans les doigts. Une virtuose de la mandoline, banjo et guitare. Cet album Build me up from bones est constitué de ses compositions, et de deux reprises : The book of right-on de Joanna Newsom et Simple twist of fate de Bob Dylan, qu’elle s’est appropriées.

Ce 3ème album est toujours très personnel, des compositions poétiques, simples et efficaces. La voix du leader de Bluegrass était traditionnellement forte et dans les tonalités hautes. Avec Sarah Jarosz, rien de tout cela. Sa voix est légèrement voilée et pleine de charme.

Un bon disque, à écouter chez soi, pour passer un bon moment, et l’occasion de découvrir le bluegrass des années 2015.

Michèle

Un pot-pourri de « culs-terreux »


La musique de film en question n’est certainement pas une nouveauté, mais je me la repasse très souvent. Je veux parler bien sûr de la mémorable musique de O’ Brother, Where art thou, film des Frères Coen de 2000, avec Georges Clooney, John Turturro, Tim Blake Nelson…

Ce film certes drôle et décalé, ne tient pas une minute si vous lui retirez sa musique (de T-Bone Burnett et Carter Burwell). Dès les premières secondes du film vous êtes transportés grâce à elle au fin fond du sud de l’Amérique. De ce mélange de Country, gospel, blues je ne m’en lasse pas et il me requinque régulièrement.

Retrouvez dans ce clip le fameux groupe The Soggy Bottom Boy (Les Culs trempés)

Michèle.

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