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Rendons à Caesar ce qui est à Caesar.

Parfois (ET JE LE DECONSEILLE BIEN SUR !!!), vendre du cannabis est un choix qui peut s’avérer payant… Je m’explique: c’est à la suite de son exclusion du lycée (pour avoir vendu un peu de cannabis donc) que Daniel Caesar se décide à quitter sa bourgade de Scarborough au Canada pour rejoindre la grande ville de Toronto et se lancer dans sa passion, la musique.
Après un parcours non sans embûche, il se fait remarquer avec un projet en indé nommé “Praise break”, tourne un petit peu partout ou on lui laisse le micro, avant de sortir un deuxième opus un an plus tard, “Pilgrim’s paradise”, vous l’aurez compris, Daniel a eu une belle éducation religieuse et sa musique s’en inspire énormément.
Emprunt de Gospel et de Soul, Daniel Caesar nous offre une musicalité toute en douceur, un peu dans le style de Jacob Banks, mais avec une voix douce à l’opposé de la puissante voix de l’Anglais au bonnet rouge.
J’étais passé à côté de la sortie de son premier disque studio “Freudian” en 2017, alors je profite d’un petit creux dans les sorties musicales pour vous parler de ce talentueux jeune homme.
Je vous ai donc préparé une petite sélection de mes morceaux préférés de l’artiste avec des morceaux comme “We find love” ou “Get you” qui l’ont fait exploser aux yeux du monde. Je vous ai aussi mis un live dans un parc, assis sur un banc, avec sa guitare, il subjugue son public pendant un petit quart d’heure et notamment avec la reprise de “Redemption song” de Bob Marley, je vous ai aussi mis le traditionnel passage au Tiny Desk (ma chaîne youtube préférée) avec la collaboration de la géniale H.E.R.
Dans la lignée des Jhene Aiko, Khalid et autres dont je vous ai déjà parlé, Daniel Caesar est un talent à suivre…
Laurent
Demain ça ira mieux ! avec Lisa Leblanc
Lisa Leblanc, c’est un premier album plein de chansons énervées de rouspéteuse qui sent son cerveau ramollir, déteste ses voisins et clame : « Pt’être que demain ça ira mieux mais aujourd’hui ma vie c’est de la marde ! ». Mais quelques belles déclarations d’amour toutes en finesse montraient dès le départ qu’elle saurait nous faire vibrer sur plus d’une corde.
« Why you wanna leave runaway queen » qui est sorti fin septembre dévoile d’autres facettes de la chanteuse. S’il y a en apparence plus d’éclectisme puisque l’on passe par exemple d’un style cajun à une reprise au banjo (brillante) d’Ace of spades, je vois bien les chansons s’enchaîner sous la forme d’un road trip avec des rencontres en demi-teinte au bord de la route. Les chansons parlent de relation à distance, d’amours incertaines ou qui s’étiolent, de ceux qui partent et de ceux qu’on doit quitter.
Et en concert qu’est-ce que ça donne ? Autant dire que l’expérience est incroyable ! Ses trois musiciens à grosses barbes sont excellents et elle même a gagné en maîtrise : elle envoie une énergie folle. Lisa parle au public comme si elle connaissait chacun et se moque de ses propres mauvaises blagues, propose à tous de la rejoindre dans une thérapie de groupe en hurlant les paroles d’ « aujourd’hui ma vie c’est de la marde » et finit à l’improviste sur une reprise folk de Lee Hazlewood qui serre les cœurs.
(Lisa, moi aussi je t’aime ! ❤ ❤ )
Elsa
Rush, anges canadiens toujours à l’heure… musicale.
Depuis 1968, année marquée d’un printemps révolutionnaire en France et un peu partout ailleurs, les Canadiens du trio rock Rush, nous envoient régulièrement des nouvelles de leurs tribulations musicales.
45 ans après leurs débuts, Geddy Lee (claviers, basse, chant), Alex Lifeson (guitare), Neil Peart (batterie, chant), ne renoncent pas, s’attelant à la tâche tels de méticuleux bûcherons (si ça existe !!!! Ah mais !!! ), et nous offrant régulièrement des perles de créativité musicale. La dernière livraison du trio « Clockwork angels tour« , un live qui témoigne de la tournée triomphale qui suivit la sortie de « Clockwork Angels » (2012), en est le signe parfait.
Le trio canadien est en forme, grande même. Durant 3 cd (29 titres au menu !!) ils nous délivrent un panel large de vieux et nouveaux morceaux, avec une énergie peu commune et qu’enviraient sans doute nombre de leurs homologues de leur génération (écoutez le solo de batterie de Neil Peart sur « Where’s my thing »). Vraiment, l’auditeur ne s’ennuie pas, les titres défilant comme des perles ciselées et ne prenant pas ombrage du temps. Je pense ici à « The Big Money, »Analog Kid », « Caravan », au superbe « The Anarchist », entre autres…
A les écouter, je me dis que nombre d’artistes, musiciens, « chanteurs » sévissant aujourd’hui sur nos ondes et écrans, vendus comme des savonnettes, devraient prendre de la graine de ces trois lascars, qui comme des Peter Gabriel, David Bowie, ou Bryan Ferry, vieillisent avec un bonheur ravissant l’auditeur.
Merci messieurs de ce joli moment.
Guillaume.