Archives du blog

Une caresse sonore


pochette_devendra-banhartC’est le neuvième album pour ce chanteur-peintre-poète américano-vénézuélien. En effet fin septembre sortait Ape in Pink Marble de Devendra Banhart. Ce disque n’est pas très surprenant, ses 13 titres sont dans la même lignée que ses prédécesseurs, sorti sous le même label que Mala (2013), avec les mêmes producteurs et amis Noah Georgeson et Josiah Steinbrick, il a été enregistré à Los Angeles.

On y retrouve la simplicité de l’artiste. Accompagné d’une guitare, d’un koto (harpe japonaise traditionnelle), des synthés discrets et un chant suave et cotonneux. C’est un album un peu plus pessimiste, plus sombre (il a perdu de nombreux proches en peu de temps), un disque personnel, intimiste, qui parfois fait penser à Nick Drake. C’est un album épuré, posé, composé de ballades, de berceuses. On aime ce songwritter qui ne se prend pas au sérieux, et qui en même temps ose nous révéler des facettes de son intimité et de son introspection. Des ambiances japonisantes, brésiliennes et jamaïcaines… A noter la pochette est de lui.

Des +++ pour Linda, où Devendra se met dans la peau de Chet Baker, pour  Mourner’s Dance, Saturday Night et pour la romance exotique Theme for a Taïwanese Woman in Lime Green.

Michèle

 

Nobody Knows


pochette_willis-earl-bealJe voulais vous parler d’une voix, d’une vraie voix. Un vrai coup de coeur pour un vrai mystère : Willis Earl Beal. Je choisis son album Nobody Knows qui date de 2013, et qui était son deuxième album. Depuis il en est à son 4ème album (Nocturnes).

Cet artiste a effectivement une histoire (on nous le vend aussi avec ça), originaire de Chicago, il a traversé les Etats-Unis pour s’établir à Albuquerque, après avoir été SDF, après avoir fait plein de petits boulots… Bon même si ce parcours explique peut-être sa voix,  quand je l’ai écouté pour la première fois je ne connaissais pas son histoire. Et c’est cette émotion pure qui m’a attirée. Sa voix nous renvoie au blues et aux origines de la soul. Une voix hypnotique, puissante, pleine de souffrances et de sauvagerie. Cet album débute par Wavering lines, morceau quasi exclusivement a capella, qui vous happe vers un gospel tourmenté, écorché. Un artiste  à la limite de tout, toujours sur la ligne entre puissance et fragilité. Un artiste qui ne peut pas laisser indifférent. Et puis putain quelle voix !!!!!

Michèle

24 Karat gold


Hi-Res Stevie Nicks 24 Karat Gold Songs From The VaultStevie Nicks de son vrai nom Stéphanie Lynn Nicks, auteur compositeur née en 1948 en Arizona. En 1974 elle fait partie des Fletwood Mac. Après de nombreux succès dont « Dreams » qui reste pendant 8 semaines en tête du hit parade américain et dont l’album « Rumours » est le 8ème album le plus vendu de tout les temps, elle entame en 1981 une carrière solo avec « Bella dona ». Son dernier opus « In your dreams » date de 2011. Malgré une longue traversée du désert, elle demeure une artiste appréciée du public. Cet album est composé de chansons qu’elle n’avait jamais osé publier. Chaque morceaux fait partie de son histoire, de sa vie. Si sa voix accuse le temps qui passe, cet album est excellent.

Françoise

Une guitariste, banjoïste et mandoliniste… de talent


pochette_sarah-jaroszLe Bluegrass est un genre peu écouté en France, pourtant voilà un petit brin de femme, avec un grand talent, qui contribue à moderniser ce genre. Sarah Jarosz a 24 ans et de l’or dans les doigts. Une virtuose de la mandoline, banjo et guitare. Cet album Build me up from bones est constitué de ses compositions, et de deux reprises : The book of right-on de Joanna Newsom et Simple twist of fate de Bob Dylan, qu’elle s’est appropriées.

Ce 3ème album est toujours très personnel, des compositions poétiques, simples et efficaces. La voix du leader de Bluegrass était traditionnellement forte et dans les tonalités hautes. Avec Sarah Jarosz, rien de tout cela. Sa voix est légèrement voilée et pleine de charme.

Un bon disque, à écouter chez soi, pour passer un bon moment, et l’occasion de découvrir le bluegrass des années 2015.

Michèle

Tom Waits rugit encore


Sept ans après Real Gone, j’ avais  presque oublié la voix rugissante de Tom Waits.

Le premier titre de l’album Chicago me laisse perplexe, la voix est tellement présente qu’elle gomme tout le reste, j’en garde une sensation de malaise…  Je n’ai pas envie d’aller plus loin. Mais je continue mon écoute du disque. Vers Back in the round je réalise enfin que cette sensation a disparu. A partir de là je retrouve l’alchimie à la Tom Waits : une pincée de blues, de rock, de ballade. Bref un bon disque, un petit bémol pourtant :  la jaquette du cd qui n’est pas terrible.

Françoise

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