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Blue Oyster Cult, toujours vivant.


Depuis 1967 (très bonne année!), année de sa création, le groupe américain Blue Oÿster Cult, qui évolue dans un style musical allant du hard-rock au rock progressif, au métal, n’a eu de cesse de se renouveler, de se réinventer autant que possible à travers les décennies, toujours dans la perspective de plaire à son public et bien sûr d’en attirer de nouveau. En 1994, le groupe publie « Cult Classic« , qui regroupe un certain nombre de titres phares de leur répertoire depuis toutes ses années d’existence. C’est d’ailleurs sur l’un d’entre eux que s’ouvre « Cult Classic ». En effet, « Don’t Fear the Reaper » a été, à l’époque de sa sortie, un vrai tube du groupe, tout comme « Godzilla », « Burnin’ for You ». Sur cet album best-of qui date donc de 1994, figure d’autres morceaux remarquables comme « E.T.I », « Astronomy », « Flaming telepaths », tous joués dans un style hard-rock ou rock progressif très maitrisé. Les orchestrations sont très belles, et la voix d’Eric Bloom, soutenue par les choeurs, fait merveille. Cela donne un hard-rock chatoyant, mélodique, aéré, totalement dans l’air de ce qui se faisait au début des 70’s, avant la double tornade venue d’Angleterre Led Zeppelin-Deep Purple. Mais là franchement, c’est un plaisir de se replonger dans leur musique. Tous les morceaux sont de haute tenue, rien ne vient perturber l’écoute ni la qualité de ce disque. Un titre comme « Cities on flame with rock’n’roll », qui figurait sur le premier album du groupe sorti en 1972, ne prend pas une ride. Incisif, guitares rageuses, voix bien placée, et ce son imuable des années 70, avec des micros parfois trop éloignés des instruments comme pour les batteries, par exemple, et une légère saturation toujours présente.. mais c’était le bon temps. Les titres qui suivent, « Harvester of eyes », « Buck’s boogie », et les deux reprises de « Don’t fear the reaper » et « Godzilla » permettent à l’auditeur qui découvrirait ce groupe de confirmer que Blue Oyster Cult est groupe à ne pas louper, et qui, s’il vient à passer un jour prochain sur une scène parisienne, vaudra assurément le détour.

Si le groupe a forgé sa solide réputation dans les années 70’s, en tournant dès 1972, après la parution de leur premier album « Blue Oÿster Cult », avec qui connaitra un joli succès populaire, avec des groupes commes Mahavishnu Orchestra, Alice Cooper ou encore lThe Byrds, c’est l’arrivée au début des années 80’s de la chaine musicale MTV en 1981, véritable robinet à clips vidéos, qui a bouleversé la donne et permis à B.O.C. de développer encore davantage son audience auprès du public.

En 1973, le groupe sort un album magistral « Tyranny and Mutation ». Sur ce disque, figurent des titres comme « The Red and the Black » ou la collaboration avec Patti Smith, « Baby Ice Dog ». Un très bon album que je conseille à celles et ceux qui voudraient découvrir le groupe à cette époque-là.. L’année suivante,

Après cette période, notamment marquée par un album live « Extraterrestrial Live! (1982) et deux albums studios que je considère comme moyens, à savoir « Club Ninja » (1985) et « Imaginos »(1988), ce qui engendrera une période de déclin inévitable, le groupe va reprendre du poil de la bête avec les 3 albums qui ont suivi « Cult Classic », à savoir « Heaven Forbid »(1998), le très réussi « Curse of hidden mirror » (2001), et enfin l’an dernier avec « The symbol remains ».

Il faut noter que la formation la plus emblématique de B.O.C., celle qui a enregistré le plus de disques ensemble, fut composée de Donald « Buck Dharma »Roeser (guitare, chant), Eric Bloom (chant), Allan Lanier (claviers, guitare rythmique, choeurs), Joe Bouchard (basse, choeurs), Albert Bouchard ( batterie, percussions, choeurs). Mais au cours des années, des noms du hard-rock comme le batteur Bobby Rondinelli (membre de Rainbow, Doro, Quiet Riot, Black Sabbath) ou le bassiste Rudy Sarzo (qui a joué au sein des groupes Whitesnake, Quiet Riot, aux côtés d’Ozzy Osbourne, de Ronnie James Dio ou encore avec le groupe américain de métal progressif Queensrÿche époque Geoff Tate) ont fait partie du groupe à une époque. Il en fut de même pour le grand batteur Jimmy Wilcox, qui rejoint le groupe pour terminer l’album « Ninja », en 1985. C’est dire la popularité de B.O.C.

Dans les années 2000, plusieurs avatars perturbent la vie du groupe. Au milieu d’incessants reports de tournées, départs du groupe (Allan Lanier, Rudy Sarzo), la sortie d’un album solo de Joe Bouchard en 2013, le décès du producteur Sandy Pearlman en 2016, la maison de disques Sony Legacy avait sorti en 2012 un coffret de 17 cd, sobrement appelé « The Complete Columbia Albums Collection », qui rassemblait les versions remasterisées de « On your feet or on your knees », « Mirrors », « Cultosaurus Erectus », « Fire of unknown origin », « Extraterrestrial Live! », « The Revolution by Night », « Club Ninja », « Imaginos ». Un joli résumé de la carrière de ce grand groupe.

Mais le « Cult Classic » dont je vous ai parlé peut déjà vous mettre l’eau à la bouche.

Guillaume.

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