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On n’est jamais mieux trahi que par les siens…


linxbrel.. Et ici, c’est le cas !  Mais de quoi je parle, demandez-vous ? Tout simplement du dernier album du chanteur de jazz belge David Linx, ici accompagné par le Brussels Jazz Orchestra, dans le cadre d’un hommage au grand Jacques Brel.

Louable initiative, me direz-vous, surtout venant d’un vocaliste reconnu, talentueux, qui plus est épaulé par un orchestre de jazz qui a déjà fait ses preuves. L’affiche s’annonçait belle, prometteuse! Oui mais voilà, dès le premier morceau, ca fait « Pschiiitt »… !!! « Quand on a que l’amour », qui devient un morceau à l’orchestration variétés digne des shows de Maritie et Gilbert Carpentier ou de Michel Drucker, dans lequel David Linx se perd en minauderies vocales, nous promet d’entrée une douleur vocale quant aux morceaux à suivre… Et ça ne rate pas! Dès « La chanson des vieux amants », le malaise continue de s’installer, se confirmant s’il en était encore besoin sur  « Vesoul-Amsterdam » ou deux chansons  en une. « Ces gens-là », « Mathilde » sont noyées dans des orchestrations où les cuivres couvrent tout, où la rythmique hésite entre le jazz, la bossa, les ambiances latinos à la Santana… Bref, on est loin des ambiances intimistes, recueillies, que nécessitent les chansons du grand Jacques. Même Linx, donc, se perd en vocalises, en scat, loin de garder l’essence même des textes, de respecter l’intensité d’origine.

La seconde partie du disque (10 titres au total), démarre par un « Ne me quitte pas » poussif, ennuyeux, dénué d’émotion, de  sentiments… Dur dur!! S’en suivent « Le plat pays », « Bruxelles », « Isabelle » » avant le final avec « La valse à Mille Temps ». Une valse poussive, qui met du temps démarrer, soutenue, guidée, comme depuis le début par une orchestration grossière, ampoulée, sans imagination.

Quand on a, comme moi, grandi avec les chanson de Brel dans les oreilles, c’est vraiment difficile d’écouter ce qui se voulait être un hommage. RATE ! Malgré tout son talent vocal, David Linx n’est jamais rentré dans le costume du Grand Jacques ! N’est pas Brel qui veut !!!!

Guillaume.

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