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The Firm, seconde vie de Jimmy Page après le Zeppelin.


Groupe de hard rock britannique formé en 1984 par le guitariste anglais Jimmy Page (ex-membre du fameux Led Zeppelin composé de Robert Plant, John Bonham et John Paul Jones), et le chanteur Paul Rodgers (ex Free, Bad Company, on le retrouvera furtivement plus tard au sein de Queen, après le décès de Freddie Mercury ), auxquels se sont adjoints le batteur Chris Slade (qui a officié derrière David Gilmour, Gary Moore, au sein de Asia, Uriah Heep et AC/DC) et le bassiste-claviériste Tony Franklin. Bref du très très lourd. Parfois, les groupes montés de toutes pièces avec de grands noms peuvent déboucher sur une vraie déception. Mais dans le cas présent, pas de ça. Jimmy Page est au meilleur de sa forme, revenu des limbes de ses doutes, et d’une période longue sans grande activité post-zeppelinienne. Lui qui est d’ordinaire si prompt aux collaborations artistiques dès lors que la qualité est au rendez-vous, lui qui est considéré comme l’un des 5 meilleurs guitariste britanniques avec Père Townsend, Eric Clapton, Jeff Beck et Brian May, a traversé une période creuse entre 1974 et 1984. Dix ans de désert musical, de silence, d’absence de la scène, marqué très fortement par le décès à son domicile de John Bonham, suite à une soirée trop arrosée. Traumatisés, les membres de Led Zeppelin décident de tout arrêter. En 1984, tout repart. Page donne quelques concerts ici et là, avec deux compères, Jeff Beck et Robert Plant, ils se produisent sous le nom des Honeydrippers, connaissent un succès avec la reprise de « Sea of love » de Phil Phillips. Ce titre sera aussi au centre du film « Mélodie pour un meutrre » de Harold Becker en 1989 avec Al Pacino, Helen Barkin, John Goodman.

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Mais revenons à Jimmy Page. Une jam-session le réunissant aux côtés de Stevie Winwood, Eric Clapton, Jeff Beck, enregistrée pour la bande don du film « Le justicier de New-York » va le remettre en selle, courant 1984. Dans la foulée en 1985, il rejoint Paul Rodgers (photo ci-dessus), chanteur de Bad Company, et le groupe Free, pour former avec eux The Firm. Avec ce groupe-là il enregistre deux disques, « The Firm », suivi de « Mean Business » en 1986. Bon, le décor est planté, intéressons nous donc à ce « Live à Oakland », daté de 1985, qui porte l’avantage de nous offrir deux disques pour nous régaler, enfin espérons-le. Le premier disque débute sur un air de musique classique (hymne national?), vite enchaîné par « Closer », au rythme saccadé, au son un brin sourd (le mixage d’époque passe mal dans nos oreilles d’aujourd’hui, habituées à un son plus rond, plus chaud). La voix de Paul Rodgers se fait forcée, (mauvaise) habitude de chant de l’époque. Puis, après un « City sirens » moyen, vient « Make or break », un titre que n’auraient pas renié Led Zeppelin ou Deep Purple. Page se régale à distiller ses soli. C’est ensuite « Morning After », composé comme le précédent par Paul Rodgers. Là encore ça sent le rock efficace, mais rien de génial à se mettre sous la dent. Arrivent ensuite deux compositions signées du duo Page-Rodgers, « Together », « Cadillac ». Le premier, dans la lignée des titres qui l’ont précédé, efficace soit-il, ne renverse pas la table. Seul Page me régale. C’est dire. « Cadillac », qui n’a rien à voir avec la chanson de Johnny, signée Michel Berger, qui rendait hommage au constructeur de voiture, parti de France s’installer aux Etats-Unis au début du 20ème siècle, oui donc cette chanson, s’avère poussive. Le chant de Rodgers est vraiment difficile à supporter. Tout en force. Vient alors une pause bienvenue avec l’adaptation d’un prélude de Chopin, par le talentueux guitariste anglais. Derrière, on est reparti pour 3 compositions estampillées Rodgers. « Radioactive », »Live in peace », » You’ve lost that lovin’ feeling ». Avec le premier, enfin il se passe quelque chose, c’est enlevé, enjoué, des percussions s’en mêlent, bref là je m’ennuie pas. Pour le suivant, on est sur le registre du morceau planant, guitare au jeu minimaliste. Mais ça fonctionne. Pour le troisième, ça flirte avec la chanson folk électrique, et ce chant toujours aussi plat. Sans couleurs ni variations. Pénible pour moi. Ainsi se termine la première partie de ce double live. Pour le moment, à ce stade, je suis pas franchement convaincu du bien-fondé de la réunion de ce super groupe.

Voyons ce que réserve la deuxième partie. Elle démarre par « The Chase », composé par Jimmy Page, sorte de morceau totalement barré, qui hésite entre le rock, les envolées lyriques un brin psychédéliques. Bref une entrée en matière étrange, menée par le sorcier Page et sa six-cordes. La suite, c’est un solo de Page pendant plus de 4 minutes trente. Un peu barré, spatial, habité. Le maestro se et nous régale. Vient après cela le solo de batterie de Chris Slade, qui étale sa maîtrise pendant six minutes. Passés ces deux moments de détente, nous voilà replonger dans le coeur du sujet avec une reprise très particulière du titre de Willie Dixon « I just want to make love to you ». Vraiment Rodgers n’a pas la voix pour cela, ça ne fonctionne pas. Manque de feeling, de profondeur. Page lui, se promène. Après ce pensum, Rodgers retourne à ce qu’il fait de mieux, chanter dans son registre, offrant un « Full Circle » convainquant. Puis il enchaîne avec « Simone to love, », coécrit avec Page. C’est sans surprise. Slade et Franklin tiennent bon la baraque, Page s’occupe des cordes, Rodgers se débrouille avec le reste. « Cut loose » déboule sur un tempo qui me fait dire que je vais peut-être enfin trouver la perle rare de ce disque. Ça avance fort, boogie-rock mélangé à la sauce hard version Page. C’est pas mal du tout. « Boogie Mama », un blues pur jus débarque. Si entendre Page jouer du blues est un plaisir non dissimulé, pour une fois Rodgers s’en tire plutôt pas mal. Le morceau, parti lentement, s’emballe, et le chanteur pour une fois tient le pavé (expression cycliste dédiée aux amoureux de Paris-Roubaix) et livre une belle prestation. Le disque se termine sur une version hélas tronquée du « Everybody need somebody to love », morceau de Solomon Burke publié en 1964, qui sera repris et immortalisé par les Blues Brothers (John Belushi, Dan Aykroyd), dans le film « Blues Brothers » sorti en 1980, réalisé par John Landis (également réalisateur des clips « Thriller » et « Black or white » pour Michael Jackson« ). Au final, ce double live au son très inégal n’a pour moi d’intérêt que d’écouter Jimmy Page jouer à la guitare, ce qui je vous le concède, fait peu. Bien sûr il y a deux, trois pépites, mais sur deux disques, c’est vraiment trop peu.

Les inconditionnels de Paul Rodgers m’en voudront d’égratigner leur idole, mais pour moi à côté de Robert Plant, Ian Gillan ou David Coverdale, voire d’un Bruce Dickinson, il fait trop pâle figure. Je reparlerai d’ailleurs très bientôt des trois derniers cités, puisqu’ après le nouveau Iron Maiden « Senjustsu » paru le 3 septembre dernier, Deep Purple va publier en novembre un album de reprises, et Whitesnake entame son ultime tournée, David Coverdale ayant décidé, à 69 ans, de tirer le rideau sur sa carrière scénique au devant du Serpent Blanc. Alors oui, pour les courageux et les nostalgiques, ce disque, bien que dispensable, reste écoutable. Tentez votre chance.

Guillaume.

Deep Purple, le grand retour!


3 ans après « Infinite« , le Pourpre Profond, alias Deep Purple sort de sa retraite anglaise pour venir nous livrer sa dernière galette musicale, « Whoosh!« , sorti avec quelques mois de retard, because Covid-19. Produit, comme les deux précédents disques, par l’expérimenté Bob Ezrin, à qui on doit entre autres  » Get your wings » d’Aerosmith, « School’out » et « Welcome to my nightmare » d’Alice Cooper, « Dure Limite » de Téléphone, « The Wall » de Pink Floyd, « Smile » des Jayhawks, « Peasants, Pigs and Astronauts » de Kula Shaker, et donc les 3 derniers opus du Pourpre Profond. Un CV qui en dit long sur la carrière, l’éclectisme, le sérieux du bonhomme. Il a également produit Kiss, Rod Stewart, U2…Bref à 71 ans, Bob Ezrin n’a plus rien a prouver. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que depuis le début de la collaboration avec le Pourpre Profond, celui-ci a réussi a redonner un vrai souffle au groupe. « Whoosh!« , le dernier opus, en est la parfaite illustration.

Dès l’introductif « Throw my bones », je constate avec plaisir que le groupe est en forme, surtout la voix de son chanteur charismatique Ian Gillan (tiens, à l’occasion, faudra que je me penche sur le garçon, car il a sacré parcours…), que se dégage une énergie musicale, un son qui ne sont pas sans me rappeller au plus loin « Perfect Strangers » paru en 1984 (album de reformation du groupe à l’époque, suivi d’une tournée avec un concert fantastique à Bercy, et un duo Gillan-Blackmore en forme étincellante ce soir-là), mais aussi le très beau « House of blue Light » (1987) et plus près de nous, « Rapture of the Deep » (2005) et « Now What? » (2013). Cohésion, plaisir du jeu, compositions énergiques, allant même parfois jusque dans des registres qu’on leur avait peu entendu utiliser depuis longtemps, un bon vieux boogie-rock sur « What the What ».

Plus haut je parlais de la voix de la voix de Ian Gillan. Celle-ci, bien sûr, ne peut plus faire d’envolées dans les notes hautes, comme au temps de « Child In Time » par exemple (paru sur l’album « In rock » et sa pochette façon Mont Rushmore, en 1970, dont la plus belle version reste celle enregistrée en au Japon en 1972, écoutez « Made In Japan » paru cette année-là). Mais sa voix toujours précise, puissante, nous offre un chanteur qui se régale sur les compositions de l’album. Morceaux lents ou rapides, l’animal s’en moque. Avec l’expérience folle de ses 50 ans de carrière, Ian Gillan sait tout faire derrière un micro. La paire rythmique légendaire du groupe, Ian Paice (baguettes)-Roger Glover (basse) se connait sur le bout des doigts, et ça s’entend. C’est puissant, précis, fluide, métronomique. Une base sereine sur laquelle Steve Morse (guitare), qui succéda à l’ombrageux Ritchie Blackmore en 1994, et Don Airey (claviers) qui prit la suite du tutélaire Jon Lord, parti en 2002, et qui se montre quand même parfois moins inventif, créatif que son illustre prédécesseur, s’appuient pour donner une cohérence musicale à l’ensemble.

Car comme le déclarait Ian Gillan dans une interview à une chaîne de télé anglaise en 2017, alors interrogé sur ses rapports avec Ritchie Blackmore depuis que celui-ci avait quitté le groupe et sur l’éventualité d’une nouvelle réunion originale, le chanteur indique alors que mieux vaut vivre sur la nostalgie que de recoller des morceaux cassés. Mais il reconnaît au passage le privilège qu’il a eu de côtoyer cet immense guitariste, talentueux, inventif, comme il se sent honoré d’avoir vécu toutes ces années aux côtés de musiciens comme Ian Paice, Roger Glover et Jon Lord. Il définit d’ailleurs Deep Purple comme un groupe musical, où la composition, l’écriture tiennent une part très importante. Et ça s’entend encore sur le nouvel album du Pourpre Profond.

Mais « Whoosh! » donc est au dessus de ça. L’album est compact, dense, les titres s’enchaînent sans fioritures, ce qui laisse présager de belles choses sur scène, lorsque le climat sanitaire nous laissera enfin le bonheur retrouvé d’aller s’enfermer dans les salles de concerts afin d’apprécier nos artistes préférés. Le quintet se régale à jouer et ça s’entend furieusement, vraiment. Aucun titre n’a à mes yeux ou plutôt ici mes oreilles de mélomane, autant que de fan du groupe, de faiblesses. Tout se déroule comme un plan sans accroc (dédicace à mon pote « Nantais » Laurent, il saura d’où vient cette référence).

13 palettes du Pourpre qui prouve que la cuvée 2020 est très bonne, que les gaillards loin de vouloir rester au chaud de leur respectifs cocons, s’en donnent toujours à coeur joie d’être ensemble, de créer, jouer, et ce pour notre plus grand plaisir.

Alors, que vous soyez fan(s) de longue date du groupe ou que vous ayez envie de le découvrir, n’hésitez pas, écoutez cet album. Le groupe sera sur la scène de la Seine Musicale le 29 juin 2021. Avis aux amateurs.

Guillaume.

Ritchie Blackmore, le génie ombrageux.


Tout le monde connait le riff de guitare qui introduit la chanson « smoke on the water » (évoquant l’incendie du studio de Montreux dans lequel Frank Zappa enregistrait un album), du groupe anglais Deep Purple. Son auteur est le talentueux guitariste Ritchie Blackmore, né le 14 avril 1945. Personnalité timide mais caractère bien trempé, colérique, déroutant, voire tyrannique, Blackmore n’était pas un compagnon de route aisé pour ses camarades de Deep Purple, comme après au sein de Rainbow, groupe qu’il a fondé suite à son départ du Pourpre Profond, en 1975, je vais y revenir plus bas. Ces deux groupes, il va les fréquenter alternativement : Deep Purple d’abord, de 1968 à 1975 (Une seconde phase suivra, de 1984 à 1994). Rainbow, de 1975 à 1984, puis de 1994 à 1997. Après cela il fondera le Blackmore’s Night, duo musical avec sa compagne, la chanteuse Candice Night. Il s’embarquera alors dans une aventure musicale au accents médiévaux.

D’abord bien sûr le Pourpre, avec Rod Evans (auquel succèdera Ian Gillan, voir photo ci-dessus, le deuxième en partant de la droite) au chant, Nick Simper (plus tard remplacé par Roger Glover, à gauche sur la photo) à la basse, Jon Lord à l’orgue Hammond (au centre sur la photo), et Ian Paice (à droite) aux baguettes. Cette première époque ira de 1968 à 1975, période durant laquelle le groupe écrira des albums qui feront date et qui encore aujourd’hui s’écoutent avec plaisir. Ne pouvant prendre le pouvoir au sein du groupe, car Ian Gillan s’oppose frontalement à lui, il décidera de quitter le groupe pour fonder Ritchie Blackmore’s Rainbow. Néanmoins, sa contribution évidente au succès du groupe se retrouve dans de nombreux albums : Dans le désodre : « Live Made In Japan » (1972); « Made in Europe »(1976), « Paris Live 1975 » (avec David Coverdale au chant), « Machine Head »(1972), « Shades of Deep Purple »(1968), « In rock » (1970, avec sa fameuse pochette avec les têtes des 4 premiers présidents américains sur le Mont Rushmore), « Burn » (1974, avec des bougies aux effigies des membres du groupe), « Who do we think we are » (1973), « Fireball »(1971), « Stormbringer »(1974), « Perfect Strangers »(1984), « Nobody’s perfect » (1987). Les titres emblématiques ne vont pas manquer durant ce septennat musical : « Smoke on the water », « Hush », « Child in time », « Speed king », « Lazy », « Highway star », « Burn »…. autant de titres, qui encore aujourd’hui, font le succès du groupe, désormais composé des « historiques » Ian Paice, Roger Glover, Ian Gillan, auxquels se sont adjoint le guitariste Steve Morse, et le claviériste Don Airey. Après « Now What?! » (2013), et « Infinite » (2017), un album est prévu pour 2019, ainsi qu’une tournée! 5 De quoi revisiter le répertoire de ce mythique groupe).

Ensuite viendra l’aventure Rainbow, qui comportera plusieurs étapes, plusieurs compositions de groupes, au gré des humeurs intransigeantes du sombre guitare-héro. Des musiciens comme Gary Driscoll, Mickey Lee Soul, Ronnie James Dio seront de la première formation et enregistreront en 1975 l’album « Ritchie Blackmore’s Rainbow ». Tout est dit dans le titre.
Après les départs de Driscoll, Gruber et Soul, seul Dio reste aux côtés de Blackmore. Viennent les rejoindre Jimmy Bain, Tony Carey et Cozy Powell. Ils enregistreront 2 albums avec lui : « On stage » et « Rising ». 2 superbes albums soit-dit en passant qui montrent toute la qualité du groupe et les compositions superbes de Blackmore. La voix de Ronnie James Dio colle parfaitement à cet univers musical. En 1978, ce dernier quitte le groupe, remplacé par Graham Bonnett, pour se lancer dans une carrière solo, mais il est rattrapé par Black Sabbath. Ritchie Blackmore et ses acolytes enregistrent alors « Down to earth » en 1979. S’en suivra une période marquée par un son rock-FM, afin de séduire le public américain (et surtout les radios FM américaines!). 3 albums en sont le témoignage : « Difficult to cure » (1981), « Straight between the eyes »(1982), et « Bent out of shape »(1983).

Mais le plus intéressant pour vraiment se rendre compte du talent de Ritchie Blackmore et son rôle omnipotent à la tête de son groupe, c’est bien sûr en écoutant les albums live. A cet égard, l’album « On stage » sorti en 1977 en est le meilleur exemple. Il s’y exprime de façon vertigineuse, signant des solos sublimes, ou la captation de leur passage au festival rock « Monsters of Rock » de Donington en 1980. Oui Ritchie Blackmore est un grand, un excellent guitariste. Exigeant, autoritaire, presque dans l’outrance, il agace fortement ses collègues, qui finissent par quitter le navire. Durant cette période Arc-en-Ciel, vont émerger de nombreux morceaux qui vont devenir des standards du groupe : « Man of the silver mountain » (1975), « Starstruck »(1976), « Kill the King »(1976), « Sixteen Century Greensleeves » (1977), « Long live rock’n ‘roll » (1978), « Can’t happen here » (1981), « Stone Cold »(1982), Street of Dreams »(1983). Aujourd’hui encore, le groupe existe, sous une formation évidemment renouvelée.

Enfin libre de tout, il se lance, en 1997, dans Blackmore’s Night. Après avoir bourlingué dans le monde du hard-rock et contribué à la renommé de deux groupes comme Deep Purple et Rainbow, Ritchie Blackmore tourne définitivement la page de cette époque en se plongeant dans la musique folk médiévale. Sa rencontre avec la chanteuse Candice Night va le pousser à former un duo : Blackmore’s Night. Passionnés par la musique de la Renaissance, le duo se forme naturellement et enregistre un premier album en 1995, « Shadow of the moon ». S’en suivront 9 albums jusqu’en 2015 : « Under a violet moon » (1999), « Fires at midnight » (2001), « Ghost of a rose » (2003), « Village lanterne » (2006), « Winter Carols »(2006), « Secret voyage » (2008), « Autumn sky » (2010), « Dancer and the moon » (2013), « All our yesterdays » (2015).

Ritchie Blackmore a donc eu un parcours musical très varié. Nul doute qu’il nous réserve encore des surprises. Je vous laisse avec une sélection de vidéos qui retracent sa carrière. Savourez sans modération.

Guillaume.

Deep Purple…. infiniment….éternel


Sorti en avril dernier, « Infinite » est le nouvel album des vétérans anglais de Deep Purple.  La pochette, sobre (un bateau pris dans la banquise du Grand Nord), serait-elle un message caché?

Le Bateau « Deep Purple » en route vers le lointain, à l’écart de ce monde qu’ils sillonnent depuis 50 ans? Une retraite en somme? Autant de questions auxquelles le Pourpre Profond apporte une réponse. Evidente.

Moi qui suis fan de ce groupe depuis que j’avais découvert  « In rock » de 1970 (avec les têtes des 4 premiers présidents américains gravées dans le Mont Rushmore), « Machine Head » de 1972, ou le sublime live « Made in Japan » (1972 également) avec le morceau de bravoure « Child intime ».  Ayant été un brin déçu par les dernières productions musicales qui sentaient clairement la grosse fatigue, j’étais curieux de découvrir « Infinite ».

Et là, force est de constater que le groupe (Ian Gillan, Roger Glover, Ian Paice, les historiques depuis le début ; Steve Morse et Don Airey, qui sont là depuis 20 ans!) a retrouvé une certaine fraîcheur, une légèreté, qui fait plaisir. Le son rappelle les albums « Perfect Strangers » (1984) et le très beau « House of Blue Light » (1987). Si l’album démarre avec le beau « Time For Bedlam », le reste,  hormis le surprenant « Hip Boots », est à l’image de ce que sait le mieux faire le Pourpre Profond : Un rock solide, mélodieux, au sein duquel les guitares de Steve Morse, et le clavier de Don Airey, nous offrent de belles mélodies. La paire rythmique légendaire Paice-Glover joue les yeux fermés, dans une aisance tranquille. Là-dessus, le vieux lion Gillan, dont la voix perd un peu en hauteur, garde sa puissance et montre qu’il a encore de beaux restes vocaux. Ecoutez donc « One night in Vegas », « The surprising », « Johnny’s Band », sans parler de la reprise qui clôt l’album : le célèbre « Roadhouse Blues » des Doors du roi Lézard James Morrison. Bluesy, groovy, Gillan est parfait là-dessus.

Alors, oui, je sais, c’est pas, ce n’est plus, des compositions telles que l’on en a connu par le passé, mais c’est un excellent disque de rock qui s’écoute avec plaisir! Les puristes seront sans doute déçus, mais à titre personnel, je suis séduit. La tournée accompagnant ce disque s’appelle « The Long Goodbye« , dont le message semble clair.

Ce groupe mythique de l’histoire du rock des 50 dernières années, a engendré quelques groupes emmenés par certains de ses ex-membres (Whitesnake-David Coverdale ; Rainbow-Ritchie Blackmore, Joe Lynn Turner … ), semble avoir encore un peu d’essence dans le moteur. Profitons-en tant que ça dure !

Comme le dit la chanson « Roadhouse Blues » (magnifique version enregistrée en 10 minutes!!!, dixit Ian Paice, batteur du Pourpre) : Let it roll, let it roll, all night long !!!

Guillaume.

Hommage (réussi) au Pourpre Profond.


DeepPurple_pochette Souvenez-vous! Les années 70’s… 2 groupes anglais,   Led   Zeppelin et… Deep Purple sont les chefs de files de ce qui deviendra le… hard-rock ! Le Pourpre Profond, qui va connaître des formations diverses selon les périodes, produira des albums qui vont entrer au panthéon de la musique rock : « Made in Japan », « Made in Europe », « In rock » (et sa pochette avec les têtes des 4 premiers présidents américains, au Mont Rushmore), « Burn », et donc « Machine Head« , paru en 1972.

 Pour célébrer le 40 ème anniversaire de cet album de nombreux musiciens venus d’horizons variés, qu’ils les aient  inspiré (Carlos Santana, Joe Satriani, Iron Maiden, Metallica, Joe Elliott, chanteur de Def Leppard…), ou côtoyé (Glenn Hughes, basse / chant),  se sont donc réunis pour donner leurs versions  des titres qui composent  « Machine Head« .

La tâche s’annonçait ardue, le challenge excitant !

Force est de constater d’entrée de jeu, que le défi est relevé… Carlos Santana proposant en ouverture un « Smoke on the Water » de belle facture… suivront « Highway Star » version Chickenfoot, avec un Joe Satriani virevoltant, ce qui n’est pas le cas de Sammy Hagar au chant…Glenn Hughes, épaulé par Chad Smith, signera une version correcte de « Maybe I’m a Leo ». « Never Before » interprété par King Of Chaos (Joe Elliott, Steve Stevens, Duff Mac Kagan, Matt Sorum), « Lazy » avec Jimmy Barnes au chant et Joe Bonamassa, Brad Whitford aux guitares, n’ont pas à rougir des versions originales. Pour clore cet hommage rondement mené, la Vierge de Fer, emmenée par Bruce Dickinson, fournit un « Space Truckin' » énergique, et Metallica offre « When a blind mind cries », avec un James Hetfield tout en maîtrise vocale.

Pour une fois qu’un « hommage » musical n’est pas raté, ne boudons pas notre plaisir… Ecoutons-le !!!

Guillaume.

Un Lord s’en est allé…


 Disparu récemment (juillet 2012), membre fondateur de Deep Purple, en 1968, Jonathan Douglas Lord, organiste de son état, a toujours cru le mélange possible entre musique classique et rock. Sa carrière, débutée au seuil des années 60, le voit s’intéresser à la musique anglaise médiévale puis au rock des années 50-60, avant de se tourner vers le hard rock en 1968, avec Deep Purple donc.

Dès lors, il distille un jeu puissant et lyrique, que l’on retrouve tout au long des disques du Pourpre Profond, comme par la suite sur ceux du Serpent Blanc (Whitesnake), mené par le chanteur David Coverdale.

A l’instar de Ray Manzarek (Doors), Keith Emerson (ELP) ou Rick Wakeman (Yes), Jon Lord eût un rôle essentiel dans l’identité musicale  des 2 groupes cités plus haut.

Pour celles et ceux qui voudraient découvrir ce musicien, je conseille les albums suivants : In rock  ; Made in Japan, live ; Fire ball / Deep Purple. Slide it in / Whitesnake. Son apport musical au hard-rock est indéniable et aujourd’hui, nombre de groupes de hard ou de métal, intègrent à leur musique la présence de parties classiques.

Guillaume.

 

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