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Nos Samples Rendez-Vous #34: Daft Punk et Eddie Johns
Allez, un peu d’électro pour changer et avec cette victoire Française, on envoie un petit peu de son hexagonal avec nos stars de la musique électronique, les mystérieux Daft Punk et leur hit interplanétaire “One more time”. Vous vous rappelez, c’était l’an 2000, les Français sont au sommet et ils enchainent les tubes!
“One more time” vient un peu plus asseoir leur domination sur l’électro, entre le son qui fait bouger les clubs et leurs super visuel dans les clips, ici un manga ambiance Albator qui a fait kiffer les plus nostalgiques. Ajouter à ça le côté mystique de leurs visages masqués, je dirais que les frenchies ont tout compris, exploser les charts et pouvoir garder la tranquillité du quotidien, moi je dis chapeau…enfin casque (pardon)!!!
Pour “One more time”, ils ont trouvé une perle rare de la Soul, l’un de ces artistes éphémères, qui; le temps d’un morceau ou d’un album ont su montrer leur talent au grand public et pour je ne sais quelle raison, ils ont aussitôt disparu ensuite…
Ici il s’agit d’Eddie Johns et son “More spell on you” sur l’album du même nom sorti en 1979. Je pourrais pas vous en dire beaucoup plus sur l’artiste, parce que même sur le net, c’est le flou artistique, si ce n’est qu’il a sorti un autre disque du nom de “Paris Métro” quelques années plus tard, que vous pouvez retrouver sur Discogs et qui en plein boum du Disco, il a dû se noyer dans la masse d’artistes qui sortaient à l’époque et c’est bien dommage parce qu’il n’était plutôt pas mauvais.
Laurent
Les Soulections #19 : Ann Peebles

Encore une artiste que j’ai découvert au travers des samples! Pour moi, Ann Peebles, c’est le coup de coeur quand, en écoutant Shaolin Soul episode 1 (la compil’ qui rassemble des morceaux samplés par le Wu-Tang), j’entends “Trouble, heartaches, sadness” que les rappeurs de Staten Island ont utilisé sur “Shadowboxin’” de GZA et Method Man sur l’album “Liquid swords”. Un morceau magnifique où la sublime voix de la chanteuse de St Louis est sublimée par cette superbe orchestration.
Bien évidemment, ce n’est pas le seul succès de la chanteuse de Saint Louis, elle sera porteuse avec Al Green, pendant de nombreuses années du label Hi-Records, dont elle épousera l’un des auteurs, Don Bryant.
En découleront une dizaine de disques entre la fin des années 60 et le début des années 90 et des hits indémodables tels que “I’m gonna tear your playhouse down” et surtout l’éternel et génial “I can’t stand the rain”, dont la version la plus connue reste celle de Tina Turner, voir, celle de Missy Elliott, mais en attendant, l’originale, c’est bien celle d’Ann Peebles et elle n’a rien à leur envier, en pleine ère Disco, elle a su se faire une place et ça ne devait pas être facile vu le nombre de hits qui émergeaient à l’époque.Comment pourrais-je oublier le génial “I pity the fool” aussi, qui aura (ou pas) inspiré un certain Mr T, cette expression deviendra son gimmick.

Le style de Peebles est une Soul quelque part entre le Gospel et la Funk, sa voix très puissante aussi bien dans les aigus que suave dans les moments plus slow se mariait à la perfection avec les cuivres et les pianos des compositions de Willie Mitchell, l’arrangeur principal du label à l’époque.
Voilà, si vous souhaitez découvrir ou redécouvrir la voix de la diva de Saint Louis, nous vous proposons, dans les bacs de Sème la zic, un excellent double album compilant le meilleur de son oeuvre.
Laurent
Feu! Chatterton, The Resets, pour bien démarrer la rentrée.
Quelle rentrée ! Fini les chaudes températures sur la plage, les tubes de crème, la bronzette, les apéros- barbecue!! La rentrée, professionnelle pour les un(e(s), scolaire pour les autres, a pris place… puis vient celle des actions culturelles! A L’honneur, deux groupes français. L’un professionnel, l’autre amateur. En premier lieu, Feu! Chatterton, quintet constitué de garçons qui se sont rencontrés dans les Lycées Louis-Le-Grand et l’Université de la Sorbonne dans le courant des années 2000, va ouvrir la saison musicale du service Culturel de Fontenay-sous-Bois, le 12 octobre prochain. Le répertoire musical de ce groupe français est un savant dosage de rock aux consonances anglo-saxonnes, de chanson française, de poésie. Mais vous vous demandez peut-être quelle est l’origine du nom de ce groupe… J’avoue que moi-même je n’en savais rien. Le patronyme de ce quintette fait référence à un poète et faussaire anglais, Thomas Chatterton, qui vécu brièvement au 18ème siècle (1752-1770). En 2012, le groupe sort un premier opus intitulé « La mort dans la pinède ». Quelques participations à des festivals de renom s’en suivront (Rock en Seine, Les Francofolies de La Rochelle, Le Printemps de Bourges) permettant au groupe de développer son public et se faire une réputation grandissante de phénomène musical à suivre de près. 2014 sera pour Feu! Chatterton celle de la reconnaissance de la profession avec notamment le prix Félix Leclerc pour le meilleur groupe francophone, et le prix Paris Jeunes Talents. Devenu une référence, ce groupe poursuit son chemin et publie en 2015 son deuxième album « Ici le jour (a tout enseveli) » chez le célèbre label Barclay. C’est donc fort de leur 3ème album « L’Oiseleur« , que Feu! Chatterton viendra fouler la scène de la salle Jacques Brel le 12 octobre.
A peine remis de vos émotions de la veille, c’est avec le groupe The Resets, que vous aurez rendez-vous, à la médiathèque le samedi 13 octobre à 15H30, cette fois pour l’ouverture de sa saison musicale, à travers la reprise de ses kiosques musicaux. La médiathèque propose aux chanceux et chanceuses qui seront présent(e(s) de passer un moment en bonne compagnie musicale avec ce groupe. Quatuor formé de 3 hommes (Jonathan aux baguettes, Stéphane à la basse, et Frank à la guitare solo et rythmique) et d’une femme, Stéphanie, au chant, chose suffisamment rare dans le monde parfois encore trop macho du rock, y compris chez les formations dites amateurs ou semi-professionnelles, pour qu’elle mérite d’être soulignée. Cette dernière sait utiliser sa voix dans des registres aussi différents que ceux de Téléphone avec « Un autre monde », des Pointer Sisters avec « I’m so excited », sa très belle interprétation du classique « Marcia Baila » de Rita Mitsouko ou de « Zombie » des Cranberries, si magnifiquement porté originellement par Dolores O’Riordan, décédé en janvier dernier. Chanson, rock, funk, disco, seront au menu musical pour ce premier kiosque de la saison 2018-2019.
Vous le constatez, la rentrée musicale se fait en des tonalités différentes, qui, chacune d’elles, à n’en pas douter nous ferons passer d’excellents moments.
Guillaume.
Welcome to The Get Down!!!
A mi-chemin entre la fin du disco et les prémices du hip hop, dans le South Bronx de la fin des années 70, voilà le décor de la série de Netflix : THE GET DOWN. L’histoire d’un groupe de jeunes qui essaient de sortir de leur quotidien à travers la musique, la danse ou encore le graffiti.
Je ne m’attarderais pas trop sur la série en elle-même, n’ayant pas pu encore finir la première saison (la suite des épisodes ne sort que courant 2017). Cela dit, la première partie est déjà de très bonne facture, si le style de Baz Luhrmann (réalisateur de Moulin Rouge et Australia), excentrique et coloré, ne vous dérange pas. Le contexte historique, bien qu’en partie fictif, est bien documenté et avec Nas et Grandmaster flash comme consultant sur l’histoire du hip-hop, le sujet ne peut être que maitrisé.Quelques évenements marquants de cette époque New-Yorkaise viennent étoffer le tout, comme la fameuse panne de courant du 13 Juillet 1977, qui plongea la ville dans le noir pendant 2 jours.
Revenons donc à notre intérêt premier : la bande originale, qui selon moi, est l’une des meilleures de ces dernières années (avec Vinyl). Celle commercialisée, avec notamment les deux morceaux de Michael Kiwanuka remixés avec Nas : Rule the world et Black man in a white world ou encore les extraits de la série où les Get down brothers affrontent les Notorious 3 lors d’une battle enflammée, même Christina Aguilera réussit à nous pondre un morceau décent ! Egalement au programme, Janelle Monae, Lyn Collins et son légendaire « Think(About it) » ou encore Leon Bridges.
Ça c’est uniquement pour la version CD, en revanche, si vous prêtez l’oreille pendant la série, c’est là que l’atmosphère musicale de cette période est la plus interessante avec les classiques hip hop de Grandmaster Flash, Afrika Bambataa ou Sugarhill gang et en bonus des intros inédites de Nas pour chaque épisode, mais aussi de la Funk, du Disco, de la Soul et du Punk avec les Clash, Marvin Gaye, Celia Cruz pour n’en citer que quelques uns, hétéroclite vous avez dit ?
Avec une telle richesse musicale, difficile de se limiter à un ou deux morceaux, je vous ai donc concocté une petite playlist pour l’occasion.
Laurent
Nos samples rendez-vous #3 : Madonna et ABBA
Comment faire 2 hits avec la même boucle ? Démonstration avec « Hung up » et « Gimme gimme gimme »
Leçon n°1 : Vous vous appelez Madonna et ça aide un peu pour pouvoir demander l’autorisation en direct aux auteurs/compositeurs du morceau original : Benny Andersson et Björn Ulvaeus les 2 artisans du groupe ABBA.
Leçon n°2 : Vous utilisez le sample intelligemment, masqué derrière un bon beat electro qui accrochera tout de suite la nouvelle génération, mais suffisamment reconnaissable pour ceux qui aimaient déjà le morceau original d’ABBA.
Et voilà, vous obtenez « Hung up », le tube interplanétaire de Madonna en 2005 !
C’était osé, même pour la reine de la pop, d’utiliser une boucle aussi connue et pourtant, quel succès ! Même moi qui ne suis pas fan de ce type de musique, ça ne m’a pas empêché de remuer sur ce morceau.
Il faut dire aussi que le clip a bien aidé et malgré sa surexposition, on avait quand même envie de danser avec la Madonne à tous les coups !
Comme quoi, le sampling n’est pas utilisé que dans le rap et mais on y reviendra prochaînement…
Laurent
Sortez la boule à facettes
Monika (son nom de famille est Christodoulou), une célébrité dans son pays la Grèce, nous offre avec son 3ème album Secret in the Dark, une véritable renaissance d’une disco-funk-électro urbaine.
Cette chanteuse a abandonné ses ballades folk, qui n’ont eu du succès qu’en Grèce, et s’est envolée à New York pour travailler avec le batteur et producteur Homer Steinweiss (de chez Dap-Kings, le groupe qui jouait pour Amy Winehouse).
Monika est une miraculée, elle s’est inspiré du naufrage qu’elle a vécu en 2012. Un accident de bateau qui l’a forcée à nager dans l’océan pendant huit heures. Ce disque montre parfaitement son envie de vivre. C’est un album plein d’énergie des années 80, qui donne envie de danser.
Une voix déroutante, parfois grave ou bien aiguë. Des boucles de claviers, une basse prédominante, un groovy incroyable.
Allez… écoutez ce tube, et vous verrez votre bassin remuer, votre corps ne vous obéira plus…
Michèle