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Ari Lennox, le diamant soul de Dreamville.


Dans les années 90, on avait Bad Boy et Death Row qui se séparaient l’Amérique en deux niveau rap (je sais j’exagère le trait, mais c’est voulu!) et aujourd’hui, je trouve qu’on a un petit comparatif (à moindre mesure sans doute) avec les écuries respectives de J.Cole, Dreamville et celle de Kendrick Lamar, TDE.

Ding-Ding, le gong retentit, mesdames et monsieur, dans le coin West, on retrouve, hormis Kung-fu Kenny, Schoolboy Q ou Jay Rock et leur collègue féminine SZA et pour la East Coast, le boss de Dreamville, J.Cole est accompagné de JID, Bas et celle dont on va parler aujourd’hui, Ari Lennox. Vous voyez, il y a de quoi faire dans ses deux équipes, non?

Alors qu’en est-il de ce “Shea butter baby” tant attendu? Cela fait tout de même presque 4 ans qu’il est en préparation chez Dreamville et quand J.Cole nous racontait dans “Let Nas down” que Jay-Z ne lui laissait pas sortir son projet sans tubes à ses débuts, il en a fait un peu de même avec sa pépite. On ressent fortement l’influence de Cole tout au long du disque empreint d’une atmosphère jazzy hip hop qui n’est pas sans rappeler celle de “4 your eyez only”.

Mais soyons clair, la vraie star de ce disque, c’est bien la jeune chanteuse de 28 ans de Washington, pendant 45 minutes, elle nous fait voyager dans son univers en nous parlant de relations amoureuses, de sa fragilité, bref, elle s’ouvre pour nous plus grand bonheur.

Certains ont reproché une certaine légèreté dans les textes d’Ari, disant qu’avec ses déclarations sur le féminisme, la force et la beauté de la femme et de la femme noire en particulier, son premier opus aurait pu être plus engagé. Ce n’est pas faux, mais franchement, est-ce qu’on est pas en train de pinailler un peu? “Shea butter baby” reste un premier disque et rares sont ceux qui sont d’une telle qualité ces derniers temps selon moi.

Personnellement, de “Chicago boy” à “Static”, je me suis absolument régalé, le single éponyme du disque avec J.Cole est tout simplement une merveille, c’est sensuel et sombre à la fois, j’adore!J’irais pas jusqu’à dire qu’Ari Lennox me rappelle parfois une jeune Erykah Badu, mais presque et comme la reine de la Neo-Soul tarde à nous sortir quoi que ce soit, pourquoi ne pas se laisser porter par la jeune génération?

Enfin, je terminerais par vous faire remarquer la superbe pochette du disque, hommage à Diana Ross et son “Everything is everything”, comme quoi, la jeune femme ne néglige pas ceux et celles qui ont porté cette musique avant elle, bien au contraire. Cette “beauté au beurre de karité” est une artiste prometteuse et si elle continue sur cette voie, nous devrions nous régaler de son talent encore un bon moment…

Laurent

It’s a Cole, Cole, world…


S’il est de plus en plus acquis que Kendrick Lamar est le digne héritier de 2pac et si on devait trouver la relève d’un Hip Hop façon Nas, J. Cole serait celui-là et son « 2014 Forrest hills drive » vient confirmer cette idée.

D’abord, car il réussit la même prouesse que son prédécesseur avec « Illmatic » : classer un album disque de platine sans promo, ni guests. Forrest hills drive est un album solo au sens propre, 13 morceaux avec uniquement le rap du MC de Jersey.

Cet opus est un voyage qui retrace les différentes époques de la vie du jeune Jermaine, la 1ère partie nous raconte sa jeunesse  avec « January 28th » ou « Wet dreamz » où il nous raconte sa première fois avec une femme de façon plutôt drôle, jusque dans son clip, qui exploite le concept du « puppy love » littéralement et évite les clichés habituels.

Les tracks suivants sont son constat sur le rap actuel avec notamment « A tale of 2 cities » et « Fire squad » qui sont, pour moi les 2 morceaux coup de poing du CD et démontrent le grand écart entre ce qui se fait actuellement (trap music etc…) et le flow de Cole, comme quoi, suivre la tendance n’est pas toujours une bonne idée.

Il clôture son disque sur ses aspirations futures et se permet même de pousser la chansonnette comme sur « Hello » ou « St Tropez » et sans autotune évidemment, son « Note to self » qui dure 14 minutes n’est pas sans rappeler le « Last call » de Kanye où il fera ses remerciements teintés de quelques messages à ses congénères.

D’ailleurs cet album est plein de clins d’œil comme sa pochette qui rappelle celle d’Eminem pour « The Marshall Matters LP » ou encore January 28th qui fait écho au « December 4th » de Jay-Z, patron de Roc Nation, le label de Cole.

Un classique du hip hop moderne, ressorti en version live enregistrée lors d’un concert à Fayetteville, l’endroit ou J. Cole a grandi.

Laurent

 

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