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11 Décembre, Festival Sonore à la médiathèque.

Le 11 décembre prochain, la médiathèque Louis Aragon de Fontenay accueille deux manifestations en lien avec le Festival des Aventuriers, organisé par le service culturel de la Ville. En effet, l’association Sonorium et l’artiste Mélie Fraisse viendront se produire et alimenter en sons divers les murs et salles de la médiathèque.
Tout commencera avec Sonorium, qui donc investira l’espace Musique-Cinéma entre 14h30 et 16h pour une séance de présentation et d’écoute de l’album « Dummy« du groupe de rock britannique Portishead, sorti en 1994. C’est d’ailleurs le tout premier album de ce groupe, sur lequel il est possible d’entendre la voix de la chanteuse Beth Ditto, qui sera plus tard leader-chanteuse du groupe Gossip jusqu’à sa dissolution en 2016. A la fin de l’écoute qui durera une cinquantaine de minutes, le public présent pourra dialoguer avec Julien Bitoun, guitariste, professeur d’histoire du rock à Sciences Po Paris, qui interviendra pour parler du groupe Portishead et de l’album écouté.
A 16h30, c’est donc Mélie Fraisse (photo ci-dessus), finaliste des Jeunes Aventuriers en 2017, qui revient donc à Fontenay et se produira à la médiathèque. Originaire de la ville de Sète, ville chère à Georges Brassens, où elle a fait ses armes, cette chanteuse mélange univers pop et paroles, prendra le relais en salle des Arts, pour un concert d’une heure. Elle présentera son album, son univers sonore et musical. C’est la troisième fois en quatre ans (l’an dernier, pour cause de Covid, le concert prévu avec Troy Von Balthazar avait dû être annulé), que nous recevons un/e artiste programmé/e au Festival des Aventuriers. Auparavant nous avions eu le plaisir de recevoir Estelle Meyer (2019), venue se produire accompagnée d’un pianiste et Agathe Da Rama (2018), chanteuse et harpiste qui était venue avec son quatuor. Les deux artistes s’étaient produites chaque fois devant une salle pleine. De très beaux moments partagés, avec des artistes de talents, dans des univers musicaux très différents.
Par ailleurs, du 3 au 29 décembre, le public pourra admirer une exposition, « D’Aventures en Aventuriers », des photos prises par Quentin Balouzet dans le cadre d’éditions précédentes du festival et sur d’autres scènes hexagonales, ainsi que les dessins réalisés par le carnettiste Gilles Rebechi (membre du collectif Les Carnettistes Tribulants) pour le journal le Petit Aventurier, créé par Rodolphe Graindorge.
L’accès à la prestation de Sonorium comme au concert de Mélie Fraisse, se fait sur réservations obligatoires, les jauges étant limitées. Alors n’hésitez pas, quelques jours avant Noël, offrez-vous une après-midi d’escapade sonore et visuelle.
Pour réserver : 01.49.74.79.60. ou auprès de la billetterie de Fontenay en Scène : 01.71.33.53.35.
La Médiathèque.
Les Aventuriers 2019, Clap de fin!
Pour sa 15ème édition, le festival des Aventuriers aura une fois encore révélé son lot de bonnes surprises. Je ne m’attarderai pas sur les déceptions. A noter que parmi la programmation figuraient 8 femmes (La Dame Blanche, Muthoni Drummer Queen, Soom T & the Stone Monks, Suzane, Yugen Blakrok, Irene Dresel, La Chica, Estelle Meyer). Une volonté affichée de la part de la programmation de montrer qu’aujourd’hui les femmes ont bel et bien toute leur place dans le monde macho-masculin de la musique, comme le démontre le très beau film documentaire « Haut Les Filles » de Luc Armanet et Bayon, qui fut programmé au cinéma Kosmos le 16 décembre.
La première des satisfactions tient à la fréquentation, qui malgré les difficultés à trouver des transports, s’est avéré encore une fois plutôt satisfaisante pour les organisateurs (Service Culturel). A titre personnel, ayant assisté à plusieurs concerts du festival, voilà mon palmarès du cru 2019 :
-La première soirée, le 11 décembre, avec la rappeuse cubaine La Dame Blanche, qui dès son entrée théâtrale (cigare cubain aux lèvres, excusez du peu !) sur la scène de l’EGP a mis la foule dans sa poche. Une belle présence, un art consommé de la scène, et un set d’une heure parfaitement mené ont conquis le public présent pour cette soirée d’ouverture.
Le lendemain, j’ai été, comme le public dans la salle, très agréablement surpris par la prestation scénique de groupe Normcore, dont les membres se sont rencontrés lors des éditions précédentes du festival. Comme quoi, un festival ça sert aussi à ça, et le destin fait le reste. Une prestation très péchue, 4 garçons qui se donnent à plein… et le résultat fut là, le public étant conquis par ce jeune groupe. A revoir sur d’autres scènes.
La rappeuse Yugen Blakrok et son DJ, duo sud-africain venus de Marseille au pied levé remplacer l’artiste initialement prévue (Dope Saint Jude), ont livré une belle performance, mélange subtil de rap et de nappes électro. Le tout fonctionne très bien. Ensuite, Muthoni Drummer Queen, venue du Kenya, accompagnée de 2 danseuses et de musiciens, livra le 13 décembre, une prestation endiablée, chaleureuse. La salle fut encore une fois sous la charme de cette artiste.
Avant de terminer, je ne peux pas passer sous silence le très joli moment offert par Estelle Meyer, au public venu l’écouter à la médiathèque Louis Aragon le 14 décembre dernier. Une heure de bonheur, en mode piano-voix, entre textes intimistes et plus osés, mais avec une écriture superbe et parfois très poétique. Une chanteuse rayonnante, qui aime à se rapprocher du public, à circuler parmi ses rangs. Bref, ce fut un joli concert donné par une artiste généreuse. Au piano, Grégoire Letouvet, pour qui c’était la première au côtés d’Estelle Meyer, a sû parfaitement accompagné Estelle Meyer. Le public est sorti conquis de ce concert.
Enfin, comment ne pas évoquer la bondissante Suzane, seule en scène avec son synthé, véritable caméléon scénique, bondissante, qui enflamma la scène de L’EGP le 17 décembre, passant du morceau virevoltant au plus tragique, avec des références aussi élargies que Brel, Mylène Farmer, et un sens aigu de l’écriture. Ancienne serveuse dans un restaurant, théâtre professionnel où elle fit ses ses premières armes d’écritures après observations, elle a déjà une belle maîtrise de la scène. Si elle passe près de chez vous, ne la ratez pas! Un vrai talent !
Pour clore cette quinzième édition, Richard Kolinka a convié quelques ami.e.s. à venir faire la fête sur la scène de la salle Jacques Brel, . Ainsi le public pourra apprécier les prestations de Cali, Jeanne Cherhal, Bachar Mar Khalifa, Stéphane Eicher entre autres. A noter qu’une sculpture magistrale, un cavalier Samouraî réalisée par Fabrice Brunet a troné sur la scène. Un double rappel, puisque cette oeuvre avait été emmenée en tournée en 2006, par Kolinka et consorts (Bashung, Raphael, Aubert, Cali), et qu’elle figure parmi les nombreuses très belles oeuvres présentées actuellement à la halle Roublot, dans le cadre de l’exposition « Ciel Terre Homme » qui se tient jusqu’au 22 février 2020.
La soirée fut belle, bien que longue à prendre son vrai envol. De belles et émouvantes prestations signées tour à tour Jeanne Cherhal ( « l’an 40 », « Tombé du ciel » en hommage à Jacques Higelin), Mademoiselle K dans un registre plus rock ou Bachar Mar Khalifa, mélangeant sonorités arabes et musique rock, sans parler de Stéphane Eicher, qui visiblement affaibli et marchant avec une canne, nous livra quelques-uns de ses joyaux et une superbe version de « Déjeuner en paix ». La suite, après l’arrivée sur scène de Jean-Louis Aubert, offrit au public près d’1h de rab musical.. en mode Téléphone… »ça c’est vraiment toi », »New-York avec toi », « la bombe humaine », et une reprise en duo avec Cali de « One » du groupe U2. Cali se fendant même de reprendre « Beds are burning » de Midnight Oil.
Bref la fête fut belle pour cette 15ème édition du festival des Aventuriers.
Rendez-vous l’an prochain, pour une nouvelle édition de ce festival qui est devenu un vrai temps fort de la vie culturelle à Fontenay-sous-Bois.
Guillaume.
Le 14 décembre, Eric Tandy et Estelle Meyer : 2 Aventuriers à la Médiathèque.

Samedi 14 décembre la médiathèque sera placée sous le signe de l’Aventure… musicale! En effet, à 15h30, Eric Tandy, parrain de l’exposition sur le festival des Aventuriers et auteur d’un livre à l’occasion du 15ème anniversaire de cette manifestation musicale locale, viendra parler de l’histoire de ce festival, en compagnie de Richard Kolinka, France Cartigny. S’en suivra, à 17h, le concert d’Estelle Meyer, encore peu connue du grand public, mais dont le travail, le talent, devrait vite la faire émerger.
Après le bluesman américano-français Cory Seznec et surtout le trio toulousain Agathe Da Rama, en partenariat avec le service culturel, relancé en 2018, que nous recevons cette année Estelle Meyer. Mais commençons par Eric Tandy.

Hier, c’est à dire à la fin des années 70 (en 1978 précisment), du côté de Rouen, sous la houlette de son frère Gilles, le jeune Eric Tandy fait ses débuts au sein d’une formation de punk-rock, qui se nomme les Olivensteins, en référence au célèbre psychanaliste français.
Le groupe contient sept musiciens. Gilles est au chant, Eric s’occupe des textes. L’écriture déjà. après quelques premiers concerts qi leur valent un joli succès, les membres d’Olivensteins « montent » à Paris où là aussi, le succès est au rendez-vous. L’année suivante le groupe publie un premier disque, 45 tours, qui sera produit par le disquaire Mélodie Massacre où travaille… Eric Tandy. La boucle est bouclée. Le 45 tours sera vendu à 2000 exemplaires. La musique jouée par le groupe était assez contestataire dans l’âme, s’appuyant sur les textes d’Éric.
Après l’expérience des Olivensteins, notre homme s’est essayé à la carrière solo, avec notamment le disque « cafards bizarres » qui date de 1986-87, et réédité en 2015.
En 2011, le label Born Bad décida de ressortir les bandes enregistrées en 79-80. Effet immédiat, le disque connut un succès inattendu! Du coup les Olivensteins se reformèrent et remontèrent sur scène 2 ans plus tard.
Aujourd’hui, Eric Tandy a quelque peu délaissé le rock pour la photo, la chronique rock, l’écriture de livres. Son dernier, « Les Aventuriers : depuis 1993, l’épopée musicale du festival » relate donc l’histoire du festival. Il est aussi le commissaire de l’exposition qui aura lieu du 7 décembre 2019 au 10 janvier 2020. Ce sont autant de bonnes raisons de l’accueillir samedi 14 décembre à 15h30, en compagnie de France Cartigny, Richard Kolinka et Rodolphe Graindorge, avant le concert d’Estelle Meyer.
Estelle Meyer, justement, est une artiste multi-talents. Passée par les arts dramatiques, formée au chant lyrique, ayant un temps tâtée du théâtre, passionnée de poésie, chanteuse de rock, bref, le panel est très large et permet à Estelle Meyer d’aller dans plusieurs directions, de la chanson intimiste au cantique qui met en valeur son registre lyrique. Elle chante l’amour, le désir charnel, la femme, avec infiniment de justesse, de talent. Les orchestrations sont justes belles, sa voix vous captive et sa personnalité, mélange de Catherine Ringer, Juliette, de Rona Hartner, promet à qui l’écoute ou va la voir sur scène, un joli moment rempli d’humanité, de plaisir, d’échange.

La passion d’Eric Tandy pour le rock, le talent d’Estelle Meyer (accompagnée ce jour-là du pianiste Grégoire Letouvet), autant de raisons pour vous, de venir à la médiathèque le 14 décembre prochain à la médiathèque. Pour informations complémentaires, contactez la médiathèque au 01.49.74.79.60.
Guillaume.