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Uncle Drew, le crossover entre le basket, le ciné et la bonne musique!


Tout est parti d’une pub pour Pepsi, mais je ne pense pas que Kyrie Irving, la star des Boston Celtics, s’imaginait, à l’époque que l’aventure de “l’Uncle Drew” le conduirait à faire un film, moi non plus d’ailleurs…

Si comme moi, vous aimez le basket, vous avez très probablement déjà vu cette pub, qui montre un vieux monsieur au bord d’un playground venu regarder son neveu jouer devant les caméras pour un documentaire, soudainement, un joueur se blesse, Uncle Drew prend sa place et la magie opère…S’en suivront une tonne de pub, l’ajout de nouveaux personnages (ex joueurs NBA) et la commande d’un film.

Le pitch est plutôt simple, Dax Winslow, joué par l’excellent Lil’ Rel (vu dans Get Out) est un fan de basket plutôt malchanceux dans la vie, qui essaie de monter une équipe pour gagner le tournoi du Rucker et ses 100000 $, il se fait piquer sa star et son rêve s’effondre, jusqu’à sa rencontre avec le mythe…Uncle Drew!!!

Alors, bien sûr, ne vous attendez pas à du Tarantino, mais pour ceux qui aiment le basket et/ou qui veulent mater une bonne comédie, Uncle Drew et sa team vont remplir le contrat haut la main!!! Parlant de son équipe, ces quelques noms devraient parler au fan du ballon orange, le roster est composé de Reggie Miller, Chris Webber, Nate Robinson, Lisa Leslie et le toujours aussi drôle et immense Shaquille O’Neal. Le reste du casting (hors basketteur) est sympa aussi, vous pourrez retrouver deux nanas au top niveau comédie, Tiffany Haddish, la co-star de “The last O.G” et la géniale Erica Ash, habituée du milieu de basket, puisqu’elle était la soeur de Cam Calloway dans l’excellente “Survivor’s remorse”.

Bon et musicalement me direz-vous? Et bien là aussi, c’est un vrai kiffe!!! Non seulement, vous allez retrouver plusieurs têtes d’affiches du hip hop actuel avec l’excellent Goldlink, des gars comme French Montana, ASAP Rocky ou encore l’auteur du super “1800”, le rappeur de Baltimore, Logic. Tout le rap “hype” du moment est bien présent et on a même droit à un petit passage plus doux avec Khalid, dont je vous ai déjà parlé.

Ce qui est cool, c’est qu’étant donné l’âge avancé (et inconnu) d’Uncle Drew, le film nous offre des échanges musicaux super sympas entre Dax et Drew (Lil’ Rel) dans son van, avec par exemple, la comparaison entre le “Between the sheets” des Isley Brothers et le génial “Big Poppa” de Notorious B.I.G qui utilise son sample. Ce n’est pas le seul moment “Oldies”, vous aurez le droit à l’un de mes morceaux préférés toutes catégories confondues, le “Midnight train to Georgia” de Gladys Knight & the Pips, le “Fantastic voyage” de Lakeside et bien d’autres encore…

Vous l’aurez compris, pour moi Uncle Drew c’était un vrai Slam Dunk, que ce soit le film, sa B.O  ou bien l’aspect basket, j’ai passé un excellent moment et j’espère que vous aussi!
Laurent.


Les Soulections #4: Gladys Knight & The Pips


L’une des grandes voix de la soul, des années 60 à nos jours, Gladys Knight est difficilement dissociable de son groupe, les fameux Pips, composé de son frère MeraldBubbaKnight, Edward Patten et William Guest puisqu’ils ont joué ensemble la quasi-totalité de leurs carrière.

Près d’une quarantaine de disques plus tard, des hits inoubliables et indémodables, petit retour dans le passé quand le groupe était composé encore de cinq membres avec la soeur de Gladys, Brenda et Eleanor Guest, à ce moment-là, ils sont encore Les Pips.

Ils débutent à la toute fin des années 50 et se produisent dans les soirées de la région d’Atlanta et le dimanche dans les églises. A force, le groupe se fait remarquer et se voit proposer d’enregistrer leur version du hit de Johnny Otis: “Every beat of my heart”, les Pips décrochent leur premier contrat, mais deviennent Gladys Knight & The Pips, tant la chanteuse éclabousse tout le monde de son talent.

Ca fonctionne plutôt bien pour eux, mais le vrai déclic se produit en 1966, quand ils sont signés par un certain Berry Gordy, le patron du label Motown, icône de la Soul. Celui-ci va déployer ses meilleurs auteurs/compositeurs et musiciens au service de son nouveau groupe et là, ce sera l’explosion, ils vont enregistrer “I heard it through the grapevine” et quelques autres hits tous écrits par Norman Whitfield. Au départ, plutôt Blues, les Pips et Gladys vont se fondre dans le moule Motown et offrir une soul plus pop et ce qui fera définitivement leur succès.

En 1973, ils quittent la Motown et signent chez Buddah records, qui continueront à leur faire enregistrer des pépites telles que “Midnight train to Georgia” (mon morceau préféré!) ou “The best thing that ever happened to me”, Curtis Mayfield (dont nous parleront une autre fois) écrira également pour eux.

Après quelques soucis avec le label, le groupe est forcé de se séparer et Gladys débute une carrière solo tout aussi fructueuse, ils pourront de nouveaux jouer ensemble au début des années 80 et leur rencontre avec Ashford et Simpson qui leur permettra de se réinventer à nouveau et de s’orienter vers le disco/funk plus en vogue à l’époque.

Gladys Knight et les Pips se séparent définitivement à la fin des années 80 et la lead continuera, elle à enregistrer de nombreux albums jusqu’en 2014 et son dernier album en date “Where My Heart Belongs”.

Tout au long de sa carrière, Gladys également décroché quelques rôles au cinéma ou à télévision, parfois, dans son propre rôle, comme dans la série Las Vegas, où elle joue la tante de l’un des employés et lui fait faire les choeurs lors d’un concert.

Tout ça pour dire que “The empress of Soul” d’Atlanta possède l’une des plus belles discographies qu’il m’ait été donné d’écouter.

Laurent.

 

Nos samples rendez-vous #1 : Wu-Tang Clan et Gladys Knight


Gladys KnightPour cette nouvelle rubrique de Sème La Zic, je vous parlerai de l’univers du « Sampling », une méthode qui consiste à extraire une boucle musicale pour la réutiliser, retravaillée ou non dans un nouveau morceau. Cette méthode est bien sûr réglementée de façon à protéger les artistes et leurs créations, mais assez parlé technique, replongeons-nous dans le passé…

1993, je veille pour regarder mon émission préférée : Yo ! MTV Raps et si je suis déjà bien accroc au Hip hop, c’est la découverte du Wu-Tang clan, le collectif New Yorkais de rappeurs mordus de Kung-fu (moi aussi ça tombe bien !) qui va finir de me contaminer, mais aussi de me faire découvrir réellement une autre musique : LA SOUL !!!

Je vais donc entrer dans la soul par la 36ème chambre de Shaolin, le 1er album du Wu-Tang, considéré par les amateurs comme l’un des albums « parfaits » de l’histoire du rap. Cet album, produit par RZA, le fondateur du groupe, utilise des samples à foison et notamment sur le morceau que je vous présente aujourd’hui « Can it be so simple ». Sur ce track, Raekwon et Ghostface killah rappent nostalgiquement à propos de leurs « good old days », leurs jeunesse. Quelle meilleur sample pouvaient-ils utiliser que celui de Gladys Knight sur « The way we were/ Try to remember » ?

Et voilà donc à quel moment j’ai basculé vers la Soul, en fouillant dans le livret de l’album pour savoir d’où venait cette mélodie et ce refrain qui ressemblaient à tout sauf au son des Public Enemy et autres Slick Rick que j’écoutais à l’époque. Je tombe sur la mention : Contains a sample from Gladys Knight’s The way we were/ try to remember.

Direction la médiathèque (pas de Youtube à l’époque !) en fouillant dans les bacs et avec l’aide précieuse des discothécaires, j’ai trouvé mon bonheur : Gladys Knight et son album « I feel a song » de 1974 où j’ai retrouvé ce fameux morceau. C’était le début d’un nouvel univers musical pour moi, je n’en suis jamais revenu…

Voilà, j’espère que vous vous amuserez autant que moi avec cette rubrique qui fait écho à l’atelier « Sample comme bonjour » de la médiathèque, où nous découvrirons ensemble comment utiliser cette technique et s’amuser ensemble à devenir les RZA, Dr Dre et autres Kanye West de demain…

Laurent

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