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Lettuce, du groove qui résonne plein pot.

Originaire de la ville de Boston (comme les groupe de hard-rock Aerosmisth cher à Joe Perry et Steven Tyler, et bien sûr.. Boston), Lettuce, combo de musique funk au groove extrêmement fondé en 1992, contient six musiciens, nous a proposé da dernière galette musicale l’an dernier, intitulée « Resonate« . Le titre de ce septième album du groupe (depuis Outta here, 2002) est plus que bien choisi tant la musique de ce quintet groove avec une efficacité redoutable, un sens rhythmique qui vous emmène dès la première mesure du premier morceau « Blaze ». C’est ultra puissant. Les titres s’enfilent comme des perles, sans jamais se reposer.

Moi qui ne qui ne connaissais pas ce groupe avant d’écouter cet album, je suis sous le charme. C’est puissant, coloré, varié. Après « Blaze »qui sert d’entrée en matière, viennent « Good Morning Mr. Shmink », le très beau « Ndugu », puis « Checker Wrecker », le doux « Silence is golden », et pour moi l’un des plus beaux morceaux du disques, « Moksha », aux influences indiennes, que restituent parfaitement guitare et claviers, mais aussi la présence très subtile d’un sitar et d’un tabla. C’est juste magnifique. On se croit immédiatement transporté au pays des Maharadjahs, du Taj Mahal, bref c’est vraiment un bonheur que d’écouter ce morceau. On sent que les gaillards ont soit voyagé là-bas, soit beaucoup écouter Ravi Shankar, George Harrison (qui lui-même a voyagé là-bas et influencé la musique des Beatles à son retour), le guitariste John McLaughlin et le percussionniste Trilok Gurtu… la durée du morceau, plus de sept minutes en est la plus belle expression. Après on passe à un « Mr. Dynamite » qui évoque forcément James Brown. avec cependant des sons de claviers un brin expérimentaux, et ce groove funky omniprésent que Father of Soul n’aurait pas renié pour danser dessus. Le dialogue entre la guitare et la trompette est très joli à écouter. Avec « Remember the children », on retombe dans un funk pur des années 70, époque George Clinton, James Brown, Tower of Power. Là, en plus des instruments, viennent se greffer des voix. Pas essentielles à mon sens… mais bon. Puis cela enchaine avec « Lude », petit intermède qui débouche sur le funky-disco » House of Lett », qui aurait eu toute sa place dans les boites de nuit des années 70 et 80. A entendre ce morceau, comme le reste de l’album, on n’a qu’une envie, se lever du canapé, direction le dance-floor, et laisser aller nos corps en rythmes (n’est-ce pas cher Laurent…😉). Ca fait tellement de bien. Pour clore le disque, « Resonate » qui donne son nom à l’album est un morceau au groove des plus planant, un peu spatial… mais très agréable pour finir cette production 2020.
Il faut noter que ce groupe, pour maitriser son travail de bout en bout, a créé son propre label, Lettuce Records, sur lequel il a enregistré plusieurs albums tels que : « Crush » (2015), « Mont Crushmore » (2016), « Elevate » (2019) ainsi que l’album live « Witches stew » (2017). Alors si vous aimer cet album, n’hésitez pas à vous plonger dans la discographie de ces bostoniens au groove chevillé au corps.
Cet album donne la pêche, le sourire, et par les temps qui courent, ça fait un bien fou. Reste plus qu’à les voir oeuvrer sur scène… mais ça, va falloir être patient encore un peu.
Guillaume.
Un groupe au poil !
Ma collègue Alice vous avait présenté leur premier album en janvier 2014, les voilà revenus !
Le groupe Deluxe nous revient avec leur second album Stachelight. Toujours aussi funs, aussi groovy ces Aixois. Cet album est de la même veine, des mélodies entêtantes sublimées par la voix de Liliboy (qui rappelle Selah Sue), ultra vitaminée. Bonne humeur, joie de vivre.
Condensé d’influences, de styles, et d’intensités, le groovy est toujours là mais le groupe touche aussi à un univers un peu plus pop. Et puis ils ont invité du beau monde, des duos étonnants mais efficaces : M sur Baby that’s you, l’étincelante Nneka pour Bonhomme, et puis Akhenaton et Shurik’n pour un émouvant A l’heure où.
Pour cet opus Deluxe a choisi de créer leur propre label, leur deuxième album sort donc sous Nanana Production, et c’est Chinese Man Records qui est en charge de la promotion et de la distribution.
Non vraiment un très bon disque, plus abouti encore que le précédent, rien à jeter, des rythmes endiablés pour faire la fête, à consommer sans modération surtout si on a besoin d’un bon coup de pêche et on en demande encore !
Michèle
Une Coolitude…
Les Dafuniks nous présentent, avec Past present future, leur 2ème album. Ce groupe danois composé de 5 musiciens sait à chaque album inviter les bonnes personnes pour les bons morceaux. En effet leur album est international car des pointures du genre y participent : Afrika Baby Bam, membre du groupe Jungle Brothers, ASM, Elias, le rapper US Mattic, Barbara Moleko, et Blacc El.
Du genre, oui mais quel genre ?, et c’est là que réside l’originalité de Dafuniks : ils ont un style original, combinant les voix soul-hip hop, les breakbeats et un full live band (basse, batterie, guitare, clavier, samplers). En gros ils font du funky, de la soul, du hip hop, du groove. C’est un véritable hommage à la musique noire américaine. C’est une musique qui bouge, qui donne envie de danser, tout en ayant une énergie canalisée. Un album soigné, efficace.
Le style de Dafuniks s’affine et s’affirme d’album en album. Un bon disque pour les beaux jours…
Michèle
Blue Note, label historique du Jazz…
Blue Note, label de jazz fondé en 1939 fête gaillardement ses 75 ans d’existence cette année ! Initié par Alfred Lion et Francis Wolff, le graphiste Reid Miles les rejoindra dès 1956, signant les pochettes de disques. Ce trio sera complété par l’ingénieur Rudy Van Gelder, enregistrant tous les artistes du label, avec ce qu’on appellera le « son Blue Note » sur la période 1952-1970. D’abord tourné vers le swing et le groove, le bebop, par goût de ses créateurs, Blue Note, va ainsi signer et aider à faire connaître des musiciens tels que Horace Silver, Miles Davis, Thelonious Monk, Jimmy Smith, Herbie Hancock, Sonny Rollins, Wayne Shorter… entre beaucoup d’autres.
Bien sûr, Blue Note, comme tout label de musique, va connaitre une période de disette créatrice, financière, au début des années 70, après le retrait de ses fondateurs, et sera dissout en 1981. 3 ans plus tard, le label renait de ses cendres par la volonté de Bruce Lundvall, qui va dès lors entamer un gros travail de réédition des albums du catalogue Blue Note.
D’abord exclusivement tourné vers le Jazz, Blue Note va se tourner progressivement vers un élargissement de son catalogue, n’hésitant pas, à ce jour, à intégrer des artistes venus d’autres horizons musicaux tels que Norah Jones, le rappeur Oxmo Puccino, ou le chanteur Claude Nougaro (à l’occasion de son album « La note bleue »), seront signés et enregistrés par ce label mythique, qui a permis d’écrire les plus belles pages de l’histoire musicale du 20 ème siècle. Ainsi Cannonball Adderley et son « Somethin’else », le « One night at Birland » d’Art Blakey, « Blue Train » de John Coltrane, « Reach » de Jacky Terrasson, ou « Aurora » d’Avishaï Cohen figurent sur le catalogue Blue Note, qui compte à ce jour, plus d’un millier de références!!
Vous pourrez retrouver quelques-uns des artistes enregistrés sur ce label, à l’Espace musique.
Guillaume.
Robben Ford se promène à Nashville.
Depuis longtemps, le grand (par la taille, comme par le talent) Robben Ford, promène son jeu et son style de guitare à la lisière entre le jazz, le rock, le blues-rock, le folk-rock. Eclectisme au menu.
Après avoir enregistré et tourné en duo acoustique avec son maître Larry Carlton (album « Unplugged » chroniqué ici en juillet 2013), Robben Ford, 63 ans, nous revient en solo, un album dédié à la musique née à Nashville. D’entrée, il nous attrape avec « Green grass, rainwater« , un morceau cuivré, groovy, rempli de blues. Les rues de Nashville s’ouvrent à nous… la promenade se poursuit par « Midnight comes too soon« , petite ballade bluesy comme je les aime. « Ain’t drinkin beer no more » et « Top down blues » marquent le retour à une sauce musicale épicée, teintée de blues, de cuivres, où la guitare de Mister Ford virevolte en un jeu fluide, aérien. Je passe sur « Different people« , morceau faible à mon goût. L’escapade musicale reprend de plus belle dès « Cut you loose » jusqu’au terminal « Just another country road« , la musique se fait dansante, bluesy, enlevée, dont l’ambiance rappelle Tony Joe White ou Dr. John.
Ce cru » Ford 2014″ est du meilleur goût. A découvrir sans tarder.
Guillaume.