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Ils ont osé décrocher les Téléphone.. à leur(s) Insu(s)!
Ca devait bien finir par (leur) arriver ! Après Jean Ferrat en 2015 (Des airs de Liberté), chanté par Marc Lavoine, Hubert-Félix Thiéfaine et consorts, après Renaud (qui va de nouveau fouler les scènes de l’Hexagone à l’automne 2016 !), honoré par la génération des Cœur de Pirate, Bénabar et autres, après Brassens, mis en musique par Debout sur le Zinc, Aldebert, Yves Jamait, entre autres, c’est donc au tour des Téléphone (devenus les Insus depuis peu) d’être chantés, repris, réinterprétés par une nouvelle génération.. ! Une Victoire de la Musique d’Honneur, en somme, une entrée au panthéon musical français de leurs vivants !
Si encore une fois, la diversité des styles est assumée, histoire d’offrir des couleurs musicales nouvelles, les interprètes ici réunit sont issus de tous horizons : Valeurs sûres telles que Olivia Ruiz, Tété, Raphaël, Mademoiselle K, Zaz. et des petits nouveaux qui, soit ont connu les lumières de « The Voice » comme Igit en 2014, soit sont des artistes ayant un rayonnement plutôt régional tels que Likesberry (Aix-en-Provence), Navii (Seine et Marne), ou les tarbais de Boulevard des Airs, qui tournent désormais au niveau européen.
Sur les 15 titres proposés ici, repris, ré-orchestrés, arrangés à une nouvelle sauce vocale et musicale selon la personnalité de chacun(e) des interprètes, moi qui suit fan de Téléphone-Les Insus, j’ai aimé le travail de Olivia Ruiz sur « Faits divers », la version de Igit sur « Au cœur de la Nuit », la voix de Vianney sur « Un peu de ton amour »ou encore Tété et sa « Anna » revue et corrigée, ou Likesberry et Navii qui nous emmènent à « New-York » … avec eux!.. Côté déceptions, Raphaël sur « Le jour s’est levé », Mademoiselle K qui nous dit « J’sais pas quoi faire », Zaz qui chante dans « L’Hygiaphone » sans me convaincre, ou les Plasticines et leur « Electric Cité »… sans parler du ratage, à mon goût, de Gaëtan Roussel sur « La bombe humaine », qui introduit l’album. hommage musical, chacun y trouvera son plaisir (petit ou grand), sa perle, ou ses déceptions.
Il vous reste donc à écouter cet hommage musical (au rendu assez inégal) à un groupe de rock français qui a marqué plus de 3 générations, sans parler des carrières solos menées depuis par Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac.
Guillaume.
Un hommage à Jean Ferrat, entre réussites et déceptions
Parti rejoindre les poètes au Paradis voilà cinq ans déjà, Jean Ferrat a marqué durant près de 5 décennies, par sa voix, sa plume, ses engagements citoyens, le monde de la chanson française, et laisse un patrimoine de chansons devenues des classiques.
Pour ne pas l’oublier, quelques artistes et non des moindres : Marc Lavoine, Cali, Patrick Bruel, Catherine Deneuve, Benjamin Biolay, Hubert-Félix Thiéfaine ou encore Patricia Petibon.. entre autres, se retrouvent sur un disque en hommage à l’homme d’Antraigues.
Difficile de rentrer dans les pas des classiques chantés par Jean Ferrat. Marc Lavoine, qui ouvre l’album avec Camarade offre une version sobre, avec sa voix profonde.
Certains, comme Dionysos avec Aimer à perdre la raison, Patrick Bruel avec Ma môme, Raphaël avec J’arrive où je suis étranger, ou l’inattendu Patrick Fiori sur Que serais-je sans toi, Natasha St-Pier et son Nous dormirons ensemble, s’en tirent avec les honneurs. Surprenante association vocale que celle de la soprane Patricia Petibon et de Marc Lavoine sur La Matinée… qui au final, s’accordent au diapason. D’autres, comme Cali et sa version de La Montagne, et Sanseverino sur Je ne suis qu’un cri, à mon sens, ont raté leur coup.
Comme un clin d’œil, le disque se termine par Ma France chanté par Jean Ferrat.
Hormis donc les deux fautes de goût citées ci-dessus, cet hommage est une réussite, avec des versions réorchestrées très joliment. L’homme d’Antraigues aurait sûrement apprécié.
Guillaume.
10 ans déjà que Nougaro s’est envolé !
Le petit taureau de Toulouse, le chantre occitan, défenseur acharné de la langue française, mélangeur patenté de rythmes et de sons, de couleurs musicales, j’ai nommé Claude Nougaro, est parti rejoindre le Paradis des manieurs de mots voilà 10 ans déjà !
De père baryton à l’Opéra de Toulouse et de mère professeure de piano, Claude Nougaro, très vite, va se tourner vers les mots, la musique, ayant découvert Louis Armstrong, Piaf ou encore Bessie Smith. Plus tard, la rencontre avec Georges Brassens sera déterminante, celui-ci devenant le mentor de Nougaro.
Nougaro aime écrire, pour les autres (Marcel Amont, Philippe Clay, Marguerite Monnot-compositrice de Piaf), mais aussi déclamer la poésie, un art majeur selon lui. Poète, auteur-interprète, peintre à ses heures, dessinateur, Claude Nougaro était un touche à tout.
Musicalement, il a « voyagé » également, s’inspirant de rythmes africains (album « Locomotive d’Or« ), de mélopées brésiliennes de Chico Buarque « Ah tu verras », du rock (Album Nougayork), de la musique jazz (adaptant notamment le Blue Rondo à la Turc -« A bout de souffle »- de Dave Brubeck. » Le jazz et la Java », « Toulouse », « Armstrong », « Paris Mai », « Le Coq et la Pendule », parmi tant d’autres, sont devenu des standards du répertoire. De Michel Legrand à Michel Portal, de André Ceccarelli à Maurice Vander, Bernard Lubat, Didier Lockwood, d’Al Jarreau à Herbie Hancock, ils ont tous apporté leur talent à l’univers de Nougaro.
Parti à 75 ans , l’enfant de Toulouse nous laisse un héritage riche, en qualité comme en quantité. A (re) découvrir, savourer, sans modération !
Guillaume.
Fils de… Ouais mais quand même !
C’est très (trop) facile de tirer sur Lulu et son « from Gainsbourg to Lulu ». Bon il paraît qu’il est bon musicien et bon arrangeur… Ce Tribute qui aurait pu être réussi, ne l’est pas. Je l’ai pourtant écouté, réécouté (je me disais sois objective, sois objective), mais non la magie n’opère pas. Les interprètes (prestigieux certes) en font trop, comme Rufus Wainwright, ou alors l’accent anglais est vraiment trop gênant (pour Sous le soleil exactement version Shane MC Gwan). La seule chanson dans ce cd qui a eu grâce à mes yeux (oreilles) c’est Couleur café interprétée par Ayo.
Bon pour résumer, l’écoute de ce cd n’a provoqué qu’une seule réaction chez moi, je me suis précipitée sur les originaux !! (Salut Serge).
Michèle