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Il était une fois… 1992 !



Cette année-là sera marquée par plusieurs grands évènements, D’ordre politique avec la signature du traité de Maastricht. Sportif, avec divers grands évènements dont deux olympiades, en hiver d’abord en février, à Albertville en France (où de nombreux athlètes français vont se révéler, briller et obtenir titres olympiques ou médailles) puis en été à Barcelone (Chez les hommes, l’anglais Lindford Christie est sacré sur 100 m, l’américain Mike Marsh sur 200m, son compatriote Quincy Watts sur 400m, l’espagnol Fermin Cacho sur 1500m et l’américain  Carl Lewis au saut en longueur ; chez les femmes, on assiste au sacre de Marie-José Perec sur 400 m (photo ci-dessous), aux titres des américaines Gail Divers et Gwen Torrence sur 100m et 200m, du sacre historique d’Hassiba Boulmerka, sur 1500m (première athlète arabe à remporter une course de demi-fond dans une grande compétition internationale), d’Heike Dreschler à la longueur, sans oublier bien sûr la formidable démonstration de basket de la Dream Team américaine emmenée par le formidable duo Michael Jordan-Magic Johnson, entre autres..), le championnat d’Europe de Football qui se déroule en Suède, au cours duquel, le Danemark invité de dernière minute en remplacement de la Yougoslavie, forfait car en plein déchirement à cause de la crise politique qui secoue le pays à ce moment-là, ira jusqu’au bout et remportera l’épreuve face à une belle équipe d’Allemagne qui faisait figure de favori. Toujours en football, le FC Barcelone de Johann Cruyff remporte la Ligue des Champions face à la Sampdoria de Gênes. En cyclisme Miguel Indurain gagne son 2ème tour de France. en Formule 1, c’est le fougueux et talentueux pilote anglais Nigel Mansell, qui sera couronné champion du monde.

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Une fois n’est pas coutume j’ai commencé par le sport, je vais donc aborder maintenant succinctement les autres évènements de l’année. En janvier, Laurent Fabius succède à Pierre Mauroy, et devient le plus jeune premier ministre de France. En février, le 8, a lieu la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’hiver à Albertville. Elle est menée par Philippe Découflé. En avril, la chaine de télévision La Cinq cesse d’émettre. Fin de l’aventure Berlusconi en France. Le parc d’attractions EuroDisneyLand-Paris est inauguré. En mai, le 5, un drame survient lors du Match de coupe de France entre Bastia et Marseille. Une tribune métallique s’effondre, faisant 18 morts et 2200 blessés. Juillet voit arriver deux révolutions, la création de la carte à puce bancaire et le début des téléphones portables. Septembre est marqué par la naissance du groupe médiatique France Télévisions, avec France 2 et France 3. A la fin du mois, la chaine Arte, cofinancée par des fonds franco-allemands, voit le jour. En novembre, entre en vigueur la loi Evin contre le tabagisme et la publicité sur l’alcool. Au rayon des morts célèbres, on trouve le dessinateur Peyo, le chanteur Michel Berger, les acteurs Jean Poiret, Chuck Connors, Anthony Perkins, les actrices Jacqueline Maillan, Arletty, Marlène Dietrich (photo ci-dessous, aux côtés de Jean Gabin), Ginette Leclerc, le compositeur de musiques de films Georges Delerue, le peintre Francis Bacon, le musicien Astor Piazzolla (deuxième photo ci-dessous), le juge Giovanni Falcone, l’humoriste Benny Hill, les hommes politiques Willy Brandt et Menahem Begin.

Place à l’histoire inventée.

Il n’y avait que de l’eau. Partout. Tout autour de lui. d’eux. A perte d’yeux. Une dévastation. La nuit, Dame Nature avait frappée fort et ouvert les vannes plus grandes qu’à l’habitude. Résultat, là où hier figurait un village et des champs, ce n’était plus que mer d’eau, transports de survivants et rescapées en barques ou bateaux à moteur. Je ne vais pas vous mentir, c’était une vraie vision apocalyptique, pour tout le monde, quand la population, située sur la partie haute du village de Tostaky, s’est réveillée au son du bruit de l’eau et des cris d’émois des gens confrontés à la catastrophe, s’est aperçue à son tour de l’ampleur du drame. Trois étudiants européens en vacances dans le village cet été-là, Lindford, Johann et Miguel, âgés respectivement de 19, 22 et 25 ans, qui ne se connaissent pas, vont se retrouver au centre d’aide organisé par les autorités locales. Leur débrouillardise, leur esprit d’initiative face aux gens et aux situations compliquées qu’ils côtoient, vont les souder, faire naitre entre eux une complicité qui va vite devenir une amitié indéfectible.

Tous les habitants de Tostaky, pour la plupart résidants de longue date, se donnent la main pour affronter cet évènement provoqué par Dame Nature. Certains font la file indienne jusque devant les maisons les plus touchées, pour nettoyer et surtout évacuer les personnes qui se trouveraient encore dans les maisons ou appartements submergés., d’autres construisent des digues pour repousser l’eau, ou créent des brèches pour l’évacuer à plusieurs endroits stratégiques du village. Bref personne ne chôme. Mais face à l’ampleur du sinistre, des voix s’élèvent pour dire qu’il va falloir changer tout ça, prendre des décisions drastiques, en terme de permis de construire en zone inondable, de renforcement des berges de la rivière qui borde le village. Tout cela prendra du temps, et coûtera de l’argent. Bien sûr, la nature a horreur du vide et n’attends pas. Alors l’humain devra faire vite, se montrer ingénieux, intelligent, créatif pour parer à la prochaine menace.

Au coeur du village de Tostaky, vit un couple emblématique, Louis et Mauricette, 95 et 90 ans. Ils sont nés là et y habitent depuis toujours. Ils connaissent tout de son histoire, son évolution géographique, ses histoires d’alcôves, la vie des commerces, les maires successifs, les prêtres qui ont dirigé l’église du village, bref, ils sont une vraie bible, la mémoire vivante, les référents auxquels on s’adresse si on désire savoir une chose sur le village.

Parmi la troupe des nombreux bénévoles qui oeuvrent à la remise en état de Tostaky, figure Marlène, une jolie quadragénaire aux yeux bleus, infirmière de son état, qui dirige l’antenne médicale et psychologique qui accueille les personnes en détresse, suite aux inondations. Cette femme énergique, à la voix un peu rauque, ordonne à sa troupe d’infirmiers, brancardiers, aides-soignants d’un trentaine de membres, de se répartir en secteurs précis pour ratisser méticuleusement les rues du village, à la recherche de personnes en détresse. Un soir, après une énième journée harassante, elle s’en va à la ville voisine pour se détendre et prendre un verre. Le hasard lui fait rencontrer Miguel, Johann et Lindford, eux-mêmes attablés en terrasse d’une brasserie, en train de rire à gorges déployées, sans doute eux aussi pour se soulager de journées stressantes, éprouvantes. Fort heureux de ce hasard, les trois garçons invitent la jolie Marlène à se joindre à eux, ce qu’elle accepte volontiers. Dès lors c’est un feu nourri de questions qui assaille Marlène. Elle y répond posément, avec parfois détachement, humour ou carrément en y mettant sa bonne humeur, le tout sur fond de sa voix rauque. Les trois garçons sont ravis, bien qu’un peu impressionnés par cette jolie femme infirmière, de passer ce moment avec elle. Miguel, bien qu’un peu en retrait de Lindford et Johann, observe attentivement Marlène. Il est sous le charme.

Marlène l’a remarqué. Trop seule depuis longtemps dans sa vie, sans enfants à charge, elle mène une existence bohème, vivant parfois des aventures sans lendemains, parfois longues. Elle choisit. Là visiblement, le caractère latin, un peu réservé de Miguel, n’est pas pour lui déplaire, malgré qu’il n’est que 25 ans. Voyant un petit manège s’installer entre Marlène et Miguel, Johann et Lindford décident de quitter la table, et d’aller faire un tour en ville, afin de laisser les deux autres tranquilles. Une discussion s’engage, comme s’ils se connaissaient de longue date, ce qui surprend Marlène. Le temps passe, ils décident de poursuivre autour d’une assiette, mais changent d’endroit. Marlène, qui connaît la ville, propose à Miguel de l’emmener dans un petit restaurant tranquille. Entre-temps Johann et Lindford, revenus de leur promenade, sont rentrés à Tostaky. Ils feront le point avec Miguel demain se disent-ils. La soirée de Marlène et Miguel s’avère douce, faite d’échanges sérieux, et à ce titre, malgré son jeune âge, Marlène se rend compte que Miguel est très mûr, la tête bien faite. Ca pousse sa curiosité. Du coup, la soirée s’étend, le dialogue entre eux deux fonctionne parfaitement, les sujets ne manquent pas, les rires fusent parfois. Puis vient le moment de quitter le restaurant. Miguel propose alors à Marlène de la ramener chez elle. Ce geste galant, inattendu, lui plaît beaucoup. Elle accepte. En chemin, la discussion continue, de plus belle, et les gestes tendres se manifestent. Arrivés devant la maison de Marlène, celle-ci invite alors Miguel à y entrer. Pour un dernier verre. Qu’elle envisage évidemment de prolonger loin dans la nuit. Surpris mais néanmoins heureux de cette offre, Miguel accepte. Les voilà seuls au monde, réunis, prêts à passer la fin de soirée et la nuit ensemble. Un bonheur simple comme les aime Marlène. Une situation tout à fait inimaginable pour Miguel quelques heures en arrière. Les deux amants vont s’aimer follement jusqu’au bout de la nuit, jusqu’aux premières lueurs du soleil levant. L’expérience mêlée à la fougue de la jeunesse. Les mains courent sur les corps, les baisers se font langoureux.

Au petit matin donc, le soleil perçant des premiers rayons chauds la fenêtre de la chambrée, Marlène se lève, heureuse de cette nuit folle partagée avec son amant. Mais ne se voit pas aller plus loin avec lui. Elle va devoir lui annoncer. Alors qu’elle s’est installée à prendre son café dans son salon, arrive son jeune amant, sorte de lionceau ayant grandi en une nuit, le cheveu en bataille, le torse nu fièrement affiché. La voix de Marlène résonne. Le visage de Miguel se fige. Cet épisode d’une nuit prend fin. Chacun reprend son chemin. Miguel rejoint alors ses 2 camarades Lindford et Johann à leur camp de base, débriefe avec eux puis très vite passe à autre chose, et les 3 amis reprenant la route de leurs aventures, après être venus en aide aux sinistrés de Tostaky.

Guillaume.

Il était une fois… 1976!



Année marquée par de nombreux évènements, politiques, culturels, sportifs. Janvier voit le Concorde réaliser son premier vol commercial de Paris à Rio de Janeiro. En février ont lieu les JO à Insbruck, en Autriche. Mars, l’Argentine entre dans la dictature, le pouvoir militaire est dirigé par le général Videla. Avril, Jean Gabin préside, pour sa dernière apparition publique, la première cérémonie des Césars. Mai voit l’apparition du FLNC en Corse, par le biais de la revendication d’une « nuit bleue » marquée de plusieurs attentats. Après une épopée européenne complètement folle, l’AS Saint-Etienne arrivera en finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (mère de la Ligue des Champions actuelle), contre l’ogre du Bayern de Munich de Franz BeckenbauerJuin est le théâtre, en Afrique du Sud, dans le quartier pauvre de Soweto, d’émeutes sanglantes qui feront plusieurs centaines de morts. Juillet, Simone Veil faire voter une loi antitabac qui réglemente la publicité de ce produit et l’obligation de la mention « abus dangereux » sur les paquets.

Au Canada,  les JO d’été de Montréal verront le sacre de la jeune gymnaste roumaine Nadia Comaneci, du sprinteur français Guy Drut au 110 m Haies, et le double sacre du cubain Alberto Juantorena, sur 400 et 800 m. Novembre marque l’élection de Jimmy Carter à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Il sera le principal artisan des premiers accords de paix, signés à Camp David entre Israël et L’Egypte.

Déjà mise en avant par René Dumont en 1974, les problèmes liés au climat vont s’accentuer. La canicule très importante (déjà!!) survenue cette année-là, marquera les esprits, certains s’en souviennent encore. Et ne sera que le début d’une série qui se poursuivra jusqu’en 2018, un peu partout dans le monde.

De nombreuses personnalités tels la romancière Agatha Christie, le dirigeant chinois Mao Tsé Toung, l’acteur Jean Gabin, figure légendaire du cinéma français, le philosophe allemand Martin Heidegger, le compositeur de musique classique Benjamin Britten ou André Malraux, écrivain, ancien ministre de la culture sous De Gaulle, auteur du fameux discours dédié à l’entrée de Jean Moulin au Panthéon, disparaissent.

Place maintenant à l’histoire inventée :

Une maison cossue, dans le sud de l’Angleterre. Perchée en haut d’une colline. Bordée d’une forêt domaniale où se promènent biches et faons, rennes… en toute quiétude. La demeure, imposante, de style colonial, abrite en son sein un homme nommé Ringo Willy Cat, la soixantaine fringante et le cheveux poivre et sel, dont la maison laisser à penser l’homme fortuné. Jadis marié à une certaine Gabrielle, qui dit-il, lui a « brulé son esprit ».

Il a dû être un bel homme plus jeune. Les années passant, il a cultivé cet aspect de sa personnalité. Dans le village avoisinant, les gens parlaient de lui comme d’un « sale bonhomme », avare, distant, prétentieux. Amateur de chasse en Afrique, qu’il visitait régulièrement pour satisfaire sa soif de trophées animaliers.

Dans une pièce, au rez-de-chaussée, figure des « trophés » de ses pérégrinations chasseresses : Une tête de buffle accrochée au mur, une corne de rhinocéros, et une peau de crocodile du Nil, ainsi que des oiseaux de Thaïlande, spécimens aussi sublimes que rares. Cet homme avait pour fille, Sylvia, qui travaillait dans une boutique du village proche, le « shop around the corner ». Elle vivait de romances éphémères. L’élu du moment s’appelle Martin. Lui faisait partie d’un cirque. Entre eux, l’histoire était douce, et les au-revoir au petit matin sur le ton d’un « Bye bye Cherry ».. suivi d’un « you know.. I love you ».

Ringo, homme de principes ayant la culture des histoires au long cours, ne voyait pas d’un bon œil la façon d’aimer de sa fille. Malgré lui, il s’y soumettait. La première entrevue avec Martin fut un peu fraîche entre les deux hommes. Le premier voulant clairement faire sentir que Martin n’était qu’un oiseau de passage dans le ciel de Sylvia, se montra pourtant jovial, avenant, à la surprise de sa fille. Martin, lui, tout à l’envie de faire bonne impression, se retrancha derrière une timidité malvenue. Au sortir de ce premier face à face, Martin dit à Sylvia, qu’il surnommait tendrement « Sunny » : « Your daddy is cool ». Sylvia en sourit, connaissant la nature profonde de son père.

Un soir, les deux tourtereaux avaient décidé de sortir au village, d’aller dans le seul fish & chips local. En entrant, l’ambiance leur apparaît très étrange. Des tables fournies, où se jouaient des parties de backgammon, de poker, avec argent en jeu, d’autres avec des solitaires éclusant leur bière. Assis tranquillement dans cet endroit exigu et sentant fortement la cigarette, leur tête à tête avait été soudain troublé par une femme interpellant sèchement Paul. « Hey…Paul, who’s that lady with you..My man » lui dit-elle en regardant rageusement Sylvia. Blondie, ainsi se prénommait-elle, avait le regard noir et le cheveu blond peroxydé. Déchainée, Blondie avait poursuivi, s’en prenant cette fois à Sylvia qui ne demandait rien… : « If you wanna love somebedoy… live him now.. ’cause he’s MY man ». Paul et Sylvia sont surpris l’audace de Blondie. Paul s’interpose : « Blondie, please, stop this silly « love song »… I know you had me in the flesh, but now it’s over, my one and only love is for Sylvia ». Blondie, était considérée comme  la « Devil woman » du coin, caractère sauvage, fille sans peurs, aimant se faire respecter dans cet univers très masculin, quitte à n’avoir pas toujours des comportements très courtois.

Sylvia n’en revenait pas de ce qui venait d’arriver. Elle restait muette, interdite. Voyant que Paul ne céderait pas, Blondie rentra sa colère, puis s’en fut rejoindre une tablée où des amis de longue date lui dirent de s’asseoir volontiers. Reprenant ses esprits, Paul se retourna alors vers Sylvia, lui prit fortement la main comme pour la rassurer, lui faire sentir que tout allait bien, qu’il était AVEC elle, tout en s’excusant d’un timide « sorry for you living this…. ». Il décidèrent alors de quitter cet endroit à l’atmosphère tendue, rugueuse, pour retrouver l’ambiance douillette de la demeure de Ringo. Sur le chemin du retour, Sylvia ne pouvait s’empêcher de revenir sur l’incident avec Blondie. Mais Paul, plus amoureux que jamais, se montra plein de tendresse avec sa chérie. Elle seule comptait à ses yeux, elle seule le rendait heureux. Arrivés à la demeure paternelle, ils passèrent la nuit à s’aimer follement tout en écoutant une ribambelle de musiques différentes. « You know what sweetie? » dit Paul à sa douce… »The only thing I want is kissing you, you kissing me.. ». En fond sonore, Freddie Mercury et Queen jouent « Somebody to love ».

Les deux tourtereaux s’endorment, le bonheur plein la tête.

Guillaume.

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