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Freddie Mercury : 24 novembre 1991, la voix de la Reine s’éteint dans la nuit.
Publié par Guillaume

De son vrai nom Farrokh Bulsara, né à Stone Town en Tanzanie, en 1946, Freddie Mercury s’est envolé il y a 30 ans, au paradis des chanteurs de rock, le 24 novembre 1991, après avoir révélé par un communiqué la veille au monde entier être atteint du sida, maladie qui avait émergée dans les années 80 et causé depuis beaucoup de décès, faute de remède, de vaccin ou autre solution médicale efficace. Il n’existe d’ailleurs toujours pas de vaccin contre cette maladie, près de 40 après son apparition.

Avant de devenir le chanteur de rock que l’on a connu, le jeune Farrokh Bulsara ( issu du nom de la ville originaire de ses parents, Bulsar), va grandir en Inde, notamment chez sa tante, auprès de qui il poursuit ses études, en 1953. S’il est un bon élève, dans l’école St. Peter Boy’s School où il se trouve, il est attiré par la boxe et par ailleurs comme il obtient de très bons résultats en musique, le proviseur avise ses parents de lui payer des études, parallèlement à ses cours traditionnels. Ce que font ses parents, en payant à leur jeune fils des cours de piano. En plus de cela, Farrokh intègre la chorale de son école et participe aux spectacles. Cinq ans plus tard, En 1958, alors qu’il fréquente la Saint-Mary High Schiller grâce à en partie à ses qualités musicales, il intègre un groupe de rock, les Hectics, et obtient son surnom de Frederick, puis très vite ce sera Freddie, que ses camarades de classe et même ses parents trouveront plus simple d’usage, à mémoriser. Avec ce groupe, composé de cinq musiciens, il joue principalement du rock’n’roll, surtout du Elvis Presley.
En 1964, après un détour par Zanzibar, puis un départ précipité dû aux évènements locaux qui provoquent la chute du Sultan, aboutissant à la création de l’état de la Tanzanie, Freddie et ses parents rentrent aux Royaume-Uni. Là, vivant près de Heathrow il s’inscrit à l’école polytechnique, bien décidé à poursuivre ses études artistiques, puis découvre successivement Jimi Hendrix, les Beatles, enfin Liza Minnelli dont il admire sa façon de se donner au public sur scène, et continue de chanter Elvis Presley, à qui il rend hommage avec « Crazy little thing called love ». Deux ans plus tard, il essaiera de rentrer au sein du groupe Smile, sans succès. Dans ce groupe, dont il est proche du chanteur, figurent deux noms à retenir : Roger Taylor et Brian May. En 1969, il participe à une tournée des groupe Smile et Ibex. Bientôt Freddie Mercury et Roger Taylor ne se quittent plus. Ainsi jusqu’en 1970, et la création du groupe Queen, Freddie Mercury va-t-il trainer de groupe en groupe.

Freddie Mercury va fonder, au début des années 70’s, le groupe Queen en compagnie de trois autres musiciens : le guitariste Brian May, et le batteur Roger Taylor. Le bassiste John Deacon les rejoindra en 1971. L’anecdote veut que ce soit suite à une audition du groupe Smile, pour le label Mercury records, et pour lequel l’ex chanteur découragé du résultat, a quitté le navire, laissant la place à Freddie Mercury, ce dernier décidant alors unilatéralement de changer le nom du groupe pour devenir Queen. Bientôt la force de ce groupe va résider dans le fait que tous les musiciens sont des auteurs-compositeurs, ce qui va nourrir naturellement le répertoire qu’ils vont élaborer au fil des albums, au fil des années. Là-dessus s’ajoute que Freddie Mercury, qui possède un tessiture vocale très large, et une technique issue de l’opéra, va permettre au groupe de proposer des morceaux dans lesquels il va pouvoir exprimer toute sa palette vocale. Il est notamment l’auteur de plusieurs tubes du groupe, comme « Bohemian Rhapsody », »Love of my life », Somebody to love », « We are the champions », « Don’t stop me now », « Crazy Little thing called love ». Tous ces titres figurent d’ailleurs sur le magnifique live at Wembley de 1986 où Mercury est au sommet de son art vocal et scénique. Je recommande autant la version musicale que vidéo de ce concert car le son y est exceptionnel, l’ambiance incroyable, et l’osmose entre Mercury et le public anglais totale.
Fort de son parcours artistique initial, c’est lui qui dessinera le logo du groupe, avec la lettre Q entouré des quatre signes astrologiques des membres du groupe. Il est aussi, avec ses partenaires, toujours à l’affut de la novation, et notamment dans le domaine visuel, voire vidéo. Les clips sont souvent hauts en couleurs, ou techniquement avant-gardistes. le personnage de Mercury se révèle alors dans toute sa palette de comédie face à la caméra. Il n’est pas seulement compositeur, chanteur, dessinateur, il est également un vrai acteur, n’hésitant pas à se vêtir de tenues excentriques, la vraie figure de proue du groupe.
Dans les années 80, Freddie Mercury et Queen vont connaître un succès grandissant, puis énorme. D’abord, en 1983, Mercury rencontre le musicien-producteur américain Giorgio Moroder qui travaille sur une adaptation de « Metropolis » de Fritz Lang, en colorisant les images et y ajoutant une musique contemporaine. Mercury participe au projet. de là naît la chanson « Love Kills », qui sera le premier single de Mercury en 1984. L’année suivante, 1985, est surtout marquée par un évènement médiatique et musical mondial organisé par un musicien anglais, en faveur des pays africains : Le Live Aid. L’idée est simple, réunir sur scène, à Londres et Philadelphie, le 13 juillet, le gratin des stars anglo-saxonnes du rock et de la pop music. Prouesse technique, prouesse musicale, réussite totale, devant des foules énormes et en mondiovision devant plus de 2 milliards de personnes !! Queen et Mercury assure un show extraordinaire, volant presque la vedette aux autres participants!!
En 1985 il va enregistrer son premier album solo intitulé « Mr. Bad Guy » sur lequel figurent des titres comme « Mr. Bad Guy », « Made in heaven » (qui sera le titre du dernier album de Queen où il apparaîtra), « I was born to love you », et « Living on my own ». Le second album solo, « Barcelona », viendra 3 ans plus tard, et contiendra notamment ce fameux duo avec la cantatrice catalane Montserrat Caballé sur le titre « Barcelona » (photo ci-dessous) enregistré en prévision des prochains JO d’été qui auront lieu en 1992 à Barcelone. Il avait rencontré la cantatrice en 1983, à la suite de l’une de ses prestations dans un opéra. C’est là que l’idée d’un album en duo avait germé.

En 1986, Freddie Mercury et Queen travaillent sur l’album « A kind of magic », qui doit servir de support musical au film « Highlander », avec Christophe Lambert et Sean Connery. L’album sera un véritable succès commercial, une tournée succèdera pour présenter ce disque en Europe. Mais le spectre de la maladie venant gêner de plus en plus Freddie Mercury, le fatiguer, ce sera de fait la dernière tournée du groupe, qui dès lors réfléchit à se produire dans des lieux uniques, de moyennes ou grandes tailles. Le symbole de cela restera bien sûr les concerts de Wembley en 1986, où Mercury donnera sa pleine mesure, faisant chanter la foule du stade et présentant une version sublime de « Bohemian Rhapsody ». Le 9 août, le groupe pour son ultime concert, se produira à Knebworth, arrivant en hélicoptère, comme l’avait fait Elvis Presley lors de son concert à Hawaï en 1973. Le Magic Tour s’avère être un succès, le Live Magic qui en découlera le sera aussi.
En 1987, il enregistre « The Great Pretender », version revisitée du titre des Platters. La vidé qui accompagne ce titre le voit recomposer tout ses personnages des vidéos précédentes réalisées avec Queen ou en solo. C’est aussi cette année-là que son médecin lui annonce qu’il est atteint du sida. L’année d’après, il publie, en duo avec Montserrat Caballé, l’album « Barcelona », qui contient donc ce fameux duo évoqué plus haut. Un moment magique pour celui qui a toujours rêvé de chanter de l’opéra, de se frotter à cet univers musical, lui qui avait des capacités techniques vocales incroyables.
En 1990-1991, lors de l’enregistrement du dernier album du groupe dans sa formation complète, « Innuendo », et alors qu’il est très malade, affaibli, Mercury parvient à chanter plusieurs titres. Sur « Mother Love », Brian May est obligé de chanter le dernier couplet tant Mercury est fatigué, et il enregistre de même « Show must go on ». Inquiet face à l’état de son ami, May lui demande s’ il se sent capable de la chanter, ce à quoi répond Mercury « Bien sûr, mec! ». Et selon May, et tous les témoins de la séance d’enregistrement de ce titre, il a « tout explosé ». Un ultime témoignage vocal pour l’éternité pour ses fans.
En 1995, quatre ans après le décès de Freddie Mercury, les trois membres restant, à savoir Brian May, Roger Taylor et John Deacon, publient un album intitulé « Made in Heaven », qui contient certaines des dernières pistes enregistrées par Mercury en 1991, et des versions de chansons connues du groupe.
Car Freddie Mercury était un peu docteur Jekyll et Mister Hyde. Grand timide, réservé dans la vie quotidienne, en tous cas sur sa vie privée, il était d’une générosité sans pareille sur scène, capable de capter une foule nombreuse tel un magicien. Il avait un charisme incroyable, virevoltant face au public, maîtrisant son art vocal à la perfection.
Le film biopic « Bohemian Rhapsody », sorti en 2018, avec le comédien Rami Malek (que l’on retrouve cette année dans le dernier James Bond « No time to Die ») dans le rôle de Freddie Mercury, avec les participations de Brian May et Roger Taylor, connaîtra un énorme succès mondial et sera couvert de récompenses puisque Malek obtiendra l’oscar du meilleur acteur pour cette performance. Le film est le biopic qui a rapporté le plus d’argent en regard de tous ceux réalisés antérieurement sur d’autres artistes ou groupes. Énorme!
Nul doute que le mélange de la musique de Queen, du personnage de Freddie Mercury, rock star jusqu’ici restée mystérieuse et dont le film lève le voile sur certains aspects de sa carrière, sa vie, en plus de la performance époustouflante de Malek-Mercury, sont autant d’ingrédients qui ont contribué à la renommée de ce biopic.
Freddie Mercury, comme tous les grands chanteurs de rock, possède un timbre de voix immédiatement reconnaissable, unique. C’est cette voix, qu’il utilisait merveilleusement bien, qu’il nous laisse en héritage, à travers la discographie de son groupe, Queen. Depuis 2011, et après des intérims assurés par Roger Daltrey (Who) puis Paul Rodgers, c’est un certain Adam Lambert qui a repris le micro au sein de La Reine. Plutôt bien d’ailleurs. Mais sans faire oublier Farrokh Bulsara, devenu Freddie Mercury, légende du rock.
Je vous laisse avec un florilège de chansons de cet immense artiste.
Guillaume.
PS : Merci à Philippe Gurel pour son joli dessin de Freddie Mercury.
Publié dans Chroniques
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Il était une fois… 1992 !
Publié par Guillaume

Cette année-là sera marquée par plusieurs grands évènements, D’ordre politique avec la signature du traité de Maastricht. Sportif, avec divers grands évènements dont deux olympiades, en hiver d’abord en février, à Albertville en France (où de nombreux athlètes français vont se révéler, briller et obtenir titres olympiques ou médailles) puis en été à Barcelone (Chez les hommes, l’anglais Lindford Christie est sacré sur 100 m, l’américain Mike Marsh sur 200m, son compatriote Quincy Watts sur 400m, l’espagnol Fermin Cacho sur 1500m et l’américain Carl Lewis au saut en longueur ; chez les femmes, on assiste au sacre de Marie-José Perec sur 400 m (photo ci-dessous), aux titres des américaines Gail Divers et Gwen Torrence sur 100m et 200m, du sacre historique d’Hassiba Boulmerka, sur 1500m (première athlète arabe à remporter une course de demi-fond dans une grande compétition internationale), d’Heike Dreschler à la longueur, sans oublier bien sûr la formidable démonstration de basket de la Dream Team américaine emmenée par le formidable duo Michael Jordan-Magic Johnson, entre autres..), le championnat d’Europe de Football qui se déroule en Suède, au cours duquel, le Danemark invité de dernière minute en remplacement de la Yougoslavie, forfait car en plein déchirement à cause de la crise politique qui secoue le pays à ce moment-là, ira jusqu’au bout et remportera l’épreuve face à une belle équipe d’Allemagne qui faisait figure de favori. Toujours en football, le FC Barcelone de Johann Cruyff remporte la Ligue des Champions face à la Sampdoria de Gênes. En cyclisme Miguel Indurain gagne son 2ème tour de France. en Formule 1, c’est le fougueux et talentueux pilote anglais Nigel Mansell, qui sera couronné champion du monde.
Une fois n’est pas coutume j’ai commencé par le sport, je vais donc aborder maintenant succinctement les autres évènements de l’année. En janvier, Laurent Fabius succède à Pierre Mauroy, et devient le plus jeune premier ministre de France. En février, le 8, a lieu la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques d’hiver à Albertville. Elle est menée par Philippe Découflé. En avril, la chaine de télévision La Cinq cesse d’émettre. Fin de l’aventure Berlusconi en France. Le parc d’attractions EuroDisneyLand-Paris est inauguré. En mai, le 5, un drame survient lors du Match de coupe de France entre Bastia et Marseille. Une tribune métallique s’effondre, faisant 18 morts et 2200 blessés. Juillet voit arriver deux révolutions, la création de la carte à puce bancaire et le début des téléphones portables. Septembre est marqué par la naissance du groupe médiatique France Télévisions, avec France 2 et France 3. A la fin du mois, la chaine Arte, cofinancée par des fonds franco-allemands, voit le jour. En novembre, entre en vigueur la loi Evin contre le tabagisme et la publicité sur l’alcool. Au rayon des morts célèbres, on trouve le dessinateur Peyo, le chanteur Michel Berger, les acteurs Jean Poiret, Chuck Connors, Anthony Perkins, les actrices Jacqueline Maillan, Arletty, Marlène Dietrich (photo ci-dessous, aux côtés de Jean Gabin), Ginette Leclerc, le compositeur de musiques de films Georges Delerue, le peintre Francis Bacon, le musicien Astor Piazzolla (deuxième photo ci-dessous), le juge Giovanni Falcone, l’humoriste Benny Hill, les hommes politiques Willy Brandt et Menahem Begin.


Place à l’histoire inventée.
Il n’y avait que de l’eau. Partout. Tout autour de lui. d’eux. A perte d’yeux. Une dévastation. La nuit, Dame Nature avait frappée fort et ouvert les vannes plus grandes qu’à l’habitude. Résultat, là où hier figurait un village et des champs, ce n’était plus que mer d’eau, transports de survivants et rescapées en barques ou bateaux à moteur. Je ne vais pas vous mentir, c’était une vraie vision apocalyptique, pour tout le monde, quand la population, située sur la partie haute du village de Tostaky, s’est réveillée au son du bruit de l’eau et des cris d’émois des gens confrontés à la catastrophe, s’est aperçue à son tour de l’ampleur du drame. Trois étudiants européens en vacances dans le village cet été-là, Lindford, Johann et Miguel, âgés respectivement de 19, 22 et 25 ans, qui ne se connaissent pas, vont se retrouver au centre d’aide organisé par les autorités locales. Leur débrouillardise, leur esprit d’initiative face aux gens et aux situations compliquées qu’ils côtoient, vont les souder, faire naitre entre eux une complicité qui va vite devenir une amitié indéfectible.
Tous les habitants de Tostaky, pour la plupart résidants de longue date, se donnent la main pour affronter cet évènement provoqué par Dame Nature. Certains font la file indienne jusque devant les maisons les plus touchées, pour nettoyer et surtout évacuer les personnes qui se trouveraient encore dans les maisons ou appartements submergés., d’autres construisent des digues pour repousser l’eau, ou créent des brèches pour l’évacuer à plusieurs endroits stratégiques du village. Bref personne ne chôme. Mais face à l’ampleur du sinistre, des voix s’élèvent pour dire qu’il va falloir changer tout ça, prendre des décisions drastiques, en terme de permis de construire en zone inondable, de renforcement des berges de la rivière qui borde le village. Tout cela prendra du temps, et coûtera de l’argent. Bien sûr, la nature a horreur du vide et n’attends pas. Alors l’humain devra faire vite, se montrer ingénieux, intelligent, créatif pour parer à la prochaine menace.
Au coeur du village de Tostaky, vit un couple emblématique, Louis et Mauricette, 95 et 90 ans. Ils sont nés là et y habitent depuis toujours. Ils connaissent tout de son histoire, son évolution géographique, ses histoires d’alcôves, la vie des commerces, les maires successifs, les prêtres qui ont dirigé l’église du village, bref, ils sont une vraie bible, la mémoire vivante, les référents auxquels on s’adresse si on désire savoir une chose sur le village.
Parmi la troupe des nombreux bénévoles qui oeuvrent à la remise en état de Tostaky, figure Marlène, une jolie quadragénaire aux yeux bleus, infirmière de son état, qui dirige l’antenne médicale et psychologique qui accueille les personnes en détresse, suite aux inondations. Cette femme énergique, à la voix un peu rauque, ordonne à sa troupe d’infirmiers, brancardiers, aides-soignants d’un trentaine de membres, de se répartir en secteurs précis pour ratisser méticuleusement les rues du village, à la recherche de personnes en détresse. Un soir, après une énième journée harassante, elle s’en va à la ville voisine pour se détendre et prendre un verre. Le hasard lui fait rencontrer Miguel, Johann et Lindford, eux-mêmes attablés en terrasse d’une brasserie, en train de rire à gorges déployées, sans doute eux aussi pour se soulager de journées stressantes, éprouvantes. Fort heureux de ce hasard, les trois garçons invitent la jolie Marlène à se joindre à eux, ce qu’elle accepte volontiers. Dès lors c’est un feu nourri de questions qui assaille Marlène. Elle y répond posément, avec parfois détachement, humour ou carrément en y mettant sa bonne humeur, le tout sur fond de sa voix rauque. Les trois garçons sont ravis, bien qu’un peu impressionnés par cette jolie femme infirmière, de passer ce moment avec elle. Miguel, bien qu’un peu en retrait de Lindford et Johann, observe attentivement Marlène. Il est sous le charme.
Marlène l’a remarqué. Trop seule depuis longtemps dans sa vie, sans enfants à charge, elle mène une existence bohème, vivant parfois des aventures sans lendemains, parfois longues. Elle choisit. Là visiblement, le caractère latin, un peu réservé de Miguel, n’est pas pour lui déplaire, malgré qu’il n’est que 25 ans. Voyant un petit manège s’installer entre Marlène et Miguel, Johann et Lindford décident de quitter la table, et d’aller faire un tour en ville, afin de laisser les deux autres tranquilles. Une discussion s’engage, comme s’ils se connaissaient de longue date, ce qui surprend Marlène. Le temps passe, ils décident de poursuivre autour d’une assiette, mais changent d’endroit. Marlène, qui connaît la ville, propose à Miguel de l’emmener dans un petit restaurant tranquille. Entre-temps Johann et Lindford, revenus de leur promenade, sont rentrés à Tostaky. Ils feront le point avec Miguel demain se disent-ils. La soirée de Marlène et Miguel s’avère douce, faite d’échanges sérieux, et à ce titre, malgré son jeune âge, Marlène se rend compte que Miguel est très mûr, la tête bien faite. Ca pousse sa curiosité. Du coup, la soirée s’étend, le dialogue entre eux deux fonctionne parfaitement, les sujets ne manquent pas, les rires fusent parfois. Puis vient le moment de quitter le restaurant. Miguel propose alors à Marlène de la ramener chez elle. Ce geste galant, inattendu, lui plaît beaucoup. Elle accepte. En chemin, la discussion continue, de plus belle, et les gestes tendres se manifestent. Arrivés devant la maison de Marlène, celle-ci invite alors Miguel à y entrer. Pour un dernier verre. Qu’elle envisage évidemment de prolonger loin dans la nuit. Surpris mais néanmoins heureux de cette offre, Miguel accepte. Les voilà seuls au monde, réunis, prêts à passer la fin de soirée et la nuit ensemble. Un bonheur simple comme les aime Marlène. Une situation tout à fait inimaginable pour Miguel quelques heures en arrière. Les deux amants vont s’aimer follement jusqu’au bout de la nuit, jusqu’aux premières lueurs du soleil levant. L’expérience mêlée à la fougue de la jeunesse. Les mains courent sur les corps, les baisers se font langoureux.
Au petit matin donc, le soleil perçant des premiers rayons chauds la fenêtre de la chambrée, Marlène se lève, heureuse de cette nuit folle partagée avec son amant. Mais ne se voit pas aller plus loin avec lui. Elle va devoir lui annoncer. Alors qu’elle s’est installée à prendre son café dans son salon, arrive son jeune amant, sorte de lionceau ayant grandi en une nuit, le cheveu en bataille, le torse nu fièrement affiché. La voix de Marlène résonne. Le visage de Miguel se fige. Cet épisode d’une nuit prend fin. Chacun reprend son chemin. Miguel rejoint alors ses 2 camarades Lindford et Johann à leur camp de base, débriefe avec eux puis très vite passe à autre chose, et les 3 amis reprenant la route de leurs aventures, après être venus en aide aux sinistrés de Tostaky.
Guillaume.