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Nos Samples Rendez-Vous #32 : Future et “The Selma Album”
L’un des gros gros bangers de 2017, le fameux “Mask off” de Future, alors c’est pas le titre où il faudra chercher des paroles profondes hein? Le refrain “Molly, percocet” autrement dit le mélange détonnant de l’ecstasy et d’un anti-douleur bien bien costaud, l’une des habitudes des jeunes Américains résume assez bien le morceau. Future y parle de son addiction aux substances illicites, mais aussi de son ascension au succès, le “Rags to riches” comme ils disent.
Bon, si les paroles ne sont pas le point fort, le flow de Future, lui, est costaud et par dessus tout, ce beat produit par Metro Boomin’ est tout simplement une tuerie!!! Le producteur à succès du Missouri a utilisé le sample d’une comédie musicale à propos de Martin Luther King Jr et de son passage à Selma, composée par Tommy Butler, ce “Prison song” est un mélange de Gospel et de Soul qui ne peut laisser indifférent.
Les chants repris dans la boucle me font frissonner et la flûte, ah la la cette flûte est désormais mythique, une tonne de rappeur ont repris l’instru pour poser dessus, notamment Joey Badass, Joyner Lucas ou Dave East, mais le plus dingue, c’est le remix officiel de Future, qui choisit de mettre Kendrick Lamar en featuring et là, je sais pas si c’est une erreur ou un coup de génie, parce que K.Dot brule le beat et efface clairement Future du morceau, alors, oui, c’était vendeur, mais personnellement, depuis, j’écoute uniquement le remix et principalement pour la perf’ de “Kung-fu Kenny”, alors je vous laisse juger…
Laurent
Retour gagnant pour Lil’ Wayne!!!

Et bah… Ca fait longtemps qu’on l’attend celui-là!!! Le cinquième opus de la saga “Tha Carter” est enfin là, perso, je n’y croyais plus. Et du coup, boum!!! Wizzy nous offre 23 titres, vous me direz, avec toute cette patience, on méritait quelques extra tracks non?
Alors voilà, après six ans de batailles, de fausses annonces et de reports, “Tha Carter V” est enfin là! La cover avec la photo de Dwayne enfant présente depuis le troisième opus est bien là, il y est accompagné de sa maman. Le casting de featurings est à la hauteur de l’attente aussi, si je vous fais un petit survol de tout ça, vous allez retrouver Kendrick Lamar pour ce qui est pour moi le sommet de l’album, “Mona Lisa” où les deux mc échangent les couplets sur une “histoire d’amour” comme dans un match de boxe du plus haut niveau, l’un des meilleurs tracks de Wizzy depuis bien longtemps à mon avis. On retrouve également quelques anciens comme Snoop ou Ashanti, Wayne fait même participer sa fille Reginae dans le morceau “Famous” qui a du coup, une touche particulière.
Étonnamment, moi qui ne suis pas vraiment fan de la protégée de Wizzy, la sulfureuse Nicki Minaj, sur “Dark side of the moon”, je la trouve vraiment bonne et notamment au niveau de son registre vocal, elle nous pousse la chansonnette de façon étonnante et ça fonctionne très bien. Enfin, niveau feat. difficile de ne pas parler du premier track du disque “Don’t cry” avec feu XXXtentacion, le jeune rappeur assassiné il y a quelques mois. Ce qui est fou, c’est le côté prophétique du morceau, les lyrics de Wayne évoquent la mort et d’une façon tellement mélancolique que ça donne encore plus de résonnance à ce morceau et à la présence de XXX. Il y a aussi évidemment aussi le banger avec Swizz Beatz qui est à souligner, ce “Uproar” devrait inonder les clubs pendant un bon moment, l’ancien artisan des Ruff Ryders démontre qu’il sait encore faire bouger les gens!!!
Alors vous me direz que moi qui critique si souvent l’autotune, j’encense le disque de Lil’ Wayne qui est un peu celui qui a popularisé cet outil dans le rap moderne et bien je vous répondrais que je n’aime pas l’autotune en général, mais qu’il peut être un accessoire intéressant quand le talent existe derrière l’outil! C’est le cas pour Wizzy et ce n’est pas le premier, bien avant lui, des légendes comme Roger Troutman de Zapp l’utilisait déjà pour booster sa funk et non pour masquer ses défauts vocaux. Le fond du problème de l’autotune, il est là, selon moi, il permet à beaucoup de pseudo rappeurs/chanteurs de sortir de l’ombre quand ils auraient dû y rester, ce n’est bien sûr que mon avis. A bon entendeur…
Laurent
Anderson .Paak termine sa “Beach series” en beauté!!!

ALERTE À LA BOMBE!!!
Voilà le disque que j’attendais le plus en cette fin d’année (à part si The Roots nous lâche leur “End game” un jour…), le dernier opus d’Anderson .Paak, sous la direction de Dr. Dre s’il vous plaît, voici donc Oxnard!!!
Pour ceux qui ne le connaitrait pas encore, Paak, c’est le petit protégé du Docteur le plus célèbre de la musique Californienne et même si ça fait déjà un petit moment qu’il traîne son bonnet et sa voix cassé sur les scènes du monde entier, la véritable explosion de cet artiste ne se fait en réalité qu’avec sa collaboration sur “Compton” en 2015, dans un premier temps, mais surtout avec la sortie de “Malibu”, l’année suivante, le deuxième volet de sa “Beach series” où il met en lumière différentes ville de Californie en bord de mer, le premier étant en “Venice” en 2014. Alors, allons-y si vous le voulez bien…Direction Oxnard, la ville natale d’Anderson.
14 titres au programme avec des invités de prestige, l’un des producteur les plus talentueux du game et un Paak toujours aussi à l’aise entre Soul, Funk et Hip Hop, alors qu’est-ce qui pourrait aller de travers me direz-vous? Et bien pour ma part, pas grand chose, je ne me suis vraiment pas ennuyé pendant une heure, j’ai essayé, mais non, rien à faire, c’est vraiment trop bon!!!
Déjà, à la sortie du single “Tints” avec Kendrick Lamar, je me suis dit là, on tient quelque chose de LOURD!!! Ce titre est trop funky et les 2 pépites de Dre se complètent à merveille dessus, le clip aussi est assez dingue et complètement décalé du morceau, à voir absolument!
Alors, évidemment, c’est le 1er single, donc il a envoyé du bois et on aurait pu se demander si il lui en restait sous le pied, mais ce serait mal connaître l’enfant d’Oxnard. Je dirais qu’il y a encore mieux sur le disque, personnellement, j’ai un énorme coup de coeur pour “Cheers” avec le vétéran d’A Tribe Called Quest, monsieur Q-Tip himself!!! C’est comme si, malgré le choc des époques, ces deux-là étaient fait pour bosser ensemble, Tip n’a rien perdu de son flow légendaire et Paak n’a franchement rien a lui envier non plus. Quant à la prod, elle respire la bonne humeur comme pour le premier single, d’ailleurs je dirais que ce disque, si il était sorti l’été, aurait tout casser au niveau des ventes.
Je suis loin d’être au bout des feat de prestiges dont je vous parlais, vous pourrez retrouver le Doggfather aussi!!! Snoop Dogg abandonnant ses trips Gospel ou Reggae pour briller sur ce track, on retrouverait presque le Snoop des 90’s sur “Anywhere”. Pusha T est également là pour accompagner Paak sur un morceau avec un titre sorti tout droit de New Jack City “Brother’s keeper” (Suis-je le gardien de mon frère?)

Je vais pas faire toute la chronique sur les feat, mais ils m’ont tellement régalé que je suis obligé d’insister un peu, J.Cole fait parti de l’aventure aussi sur “Trippy”, BJ The Chicago Kid dont je vous avais parlé il y a quelque temps, Dre, lui même fait une apparition (pas la meilleure) et je finirais par les petites merveilles de la Soul moderne que sont Norelle, mais surtout Khadja Bonet qui ouvre le disque sur “The chase” qu’on croirait tout droit sorti de la B.O d’un film de la Blaxploitation, une petite bombe!!! Je pense qu’au même titre qu’une Jorja Smith, on a pas fini d’entendre parler de ces 2 nanas!
Si… j’oubliais presque, l’unique raté du disque selon moi, le dernier morceau où Anderson s’essaye à un style quelque part entre Soul et Reggae avec un accent jamaïcain un peu étrange et inutile à mon avis, mais bref, c’est un morceau sur quatorze, je vais pas en tenir compte…
Au niveau des thèmes traités, tout y passe plus ou moins, des morceaux sexys au plus intimistes, Paak s’attaque même à la politique et au Président en place avec un brin de cynisme. On a même le droit à un petit clin d’oeil à son pote récemment décédé Mac Miller. Niveau production, le disque est bien entendu supervisé par Dr Dre, mais l’artiste, pour une fois sans son groupe les Free Nationals, garde quand même bien la main sur l’ensemble et laisse même une petite place pour le génial 9th wonder, en soit, c’est du solide tout ça!
Alors voilà, faites vous votre avis, j’ai lu plusieurs retours ou les gens étaient presque déçus, ils attendaient un Paak plus original encore, personnellement, je trouve qu’il a gagné en maturité et que si il n’a pas forcément pris de gros risques, il a fait ce qu’il sait faire et à la perfection, au fond, c’est ça qu’on aime non?
Laurent
Jay Rock the bells!!!
Win Win Win, Fuck everything else, Win Win Win!!! Ma chronique aurait pu s’arrêter là tant j’ai aimé le disque de Jay Rock, une vraie réussite!!! L’album en question, c’est “Redemption”, de nous avoir fait patienter si longtemps peut-être?
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Jay Rock est le premier mc’s de l’écurie TDE (Top Dawg Entertainment), celle-là même qui abrite un certain Kendrick Lamar, mais aussi Schoolboy Q ou encore SZA, dont je vous ai parlé l’an dernier. “Redemption” est donc le 3ème album studio de Jay, après “Follow me home” en 2011 et “90059” il y a 3 ans, le voilà de nouveau sur le devant de la scène. Cet album est selon ses dires, celui qui devait lui faire passer un cap et pour moi, c’est le cas! Premièrement, parce que c’est clairement le premier de ses disques qui bénéficie d’une si grande exposition et parce que l’expérience et les années ont perfectionné son flow si brut et que même si il est toujours le rappeur hadcore qui a porté TDE avec Kendrick à ses débuts, on le sent plus posé sur les beats et la variété de ceux-ci montre que Rock s’autorise à essayer de nouvelles choses et seul un mc sûr de lui et de son talent peut se permettre ce genre de chose quand il est attendu au tournant comme ça.
Pour revenir sur le disque en question, il comporte treize titres et vraiment pas de temps faibles, c’est assez rare pour le mentionner sur un disque au format classique, preuve en est avec la série de sorties de Kanye West sur GOOD music, qui a choisi de réduire à sept titres ou même Black thought qui,lui, n’en a mis que cinq.
“Redemption” nous parle du parcours difficile de Jay Rock, originaire du Watts, l’un des quartiers les plus difficiles de Los Angeles, de la persévérance dont il a dû faire preuve pour arriver là où il est aujourd’hui, des morceaux comme “Osom” avec J.Cole le résume bien. Les singles mis en avant pour lancer le disque ont aussi été choisis à la perfection, les clips également, “Win” dont je chantais le refrain en début de chronique est selon moi, l’un des bangers de l’été, “King’s dead” en featuring avec Kendrick et Future est génial aussi, mais son clip dépasse toutes les attentes, en course pour la vidéo de l’année sans aucun doute et enfin “The bloodiest” n’est pas en reste, même si je le trouve un cran en dessous des deux autres. Je lui préfère deux morceaux en particulier, “ES tales” avec son sample de piécette de Super Mario, qui peut paraître anecdotique, mais qui rend le track vraiment marquant et puis “Knock it off” aussi, l’un des morceaux les plus cools du disque.
On est vraiment gâtés niveau featurings aussi, hormis ceux que j’ai déjà cité plus haut, on retrouve aussi Jeremih, la sublime SZA et un morceau freestyle en duo avec Kendrick Lamar pour “Wow freestyle”.
Alors je conclurais comme j’ai commencé en disant que “Redemption” est un WIN WIN WIN!!!
Laurent.
Mac Miller, un artiste que j’ai découvert trop tard…
Voilà un énorme gâchis de talent et un gros raté de ma part musicalement parlant, je parle du jeune mc de Pittsburgh, décédé ce 7 Septembre, Mac Miller. Je reconnais être totalement passé à côté de Miller, depuis son début de carrière jusqu’à récemment et son passage au Tiny Desk de NPR music, une vidéo que vous pourrez voir plus bas.
Bien sûr, j’avais entendu des tracks par ci par là, des featurings aussi, mais je sais pas, je ne suis jamais vraiment entré dans son univers sans non plus m’expliquer pourquoi. Quoi qu’il en soit, sa performance dans ce petit coin de paradis musical que sont les Tiny Desk m’a marqué et d’autant plus depuis son décès. En réalité, c’est le dernier morceau du set qui m’a fait craqué, “2009”, j’y ai découvert un artiste bien plus profond que je ne l’imaginais et son attitude durant ce dernier, change totalement du reste du set et de ce que je connaissais de ce jeune homme en général. Une mélancolie soudaine le prend et avec le recul et son décès, on a l’impression qu’il sait, comme si il avait compris que sa route s’arrêterait bientôt, trop tôt…
Quoi qu’il en soit, j’ai décidé de me plonger un peu dans sa discographie et je n’ai pas été déçu, avec cinq albums studios et une dizaine de mixtapes à son actif, Mac a posé son empreinte sur le hip hop depuis la moitié des années 2000 et son début de carrière à 15 ans avec But My Mackin’ Aint Easy en 2007. Au fil des disques et des collaborations, il a su peaufiner son art jusqu’à proposer “Swimming” cet été, d’où est issu le morceau “2009” dont je vous parlais plus haut.
Alors, voilà, je vais pas en faire des tonnes comme si j’étais familier de sa musique depuis des années ce n’est pas le cas, mais je dois reconnaître que j’ai des regrets de ne pas avoir découvert cet artiste plus tôt et vu les témoignages au suite de son décès, de Black Thought à Kendrick Lamar, en passant par J.Cole ou Talib Kweli et bien d’autres encore, on ne peut qu’admettre que ce petit gars de Pittsburgh avait du talent et qu’il nous a quitté trop tôt, alors RIP Mac Miller…
Laurent
Jorja Smith, nouvelle pépite de la Soul Anglaise.
A mi-chemin entre une Sade 2.0 et une Amy Winehouse moins déjantée, devant nos yeux ébahis, voici la future reine de la Soul Anglaise, la jeune Jorja Smith. Avec son “Lost and found”, elle nous propose, ce qui est pour moi, le plus beau disque de l’été.
A seulement 20 ans, Jorja Smith démontre une maîtrise impressionnante de sa musique, de sa voix empreinte de mélancolie, mais de sensualité aussi. Ce premier album studio ressemble plus à une confirmation qu’à un début de carrière tant le disque est un sans faute. Il faut dire que la jeune Anglaise a pris son temps pour le sortir et que depuis le premier single “Blue lights” en 2016, qui la montrait comme une artiste engagée avec le sujet brûlant des violences policières, elle a, de session studio en collaboration, peaufinée son art et son disque pour nous proposer cette petite merveille.
Composé de douze titres, “Lost and found” ne nous fait pas ressentir de temps faibles, pas de raté, il fait parti de ces disques qu’on peut laisser tourner sans se poser de question, qui va ambiancer vos soirées autour d’un bon repas ou vous bercer sur le chemin de vos vacances.
Jorja Smith est déjà encensé par les plus grands artistes actuels de la musique urbaine noire, de Kendrick Lamar à Drake, tout le monde se l’arrache et ce disque devrait vraiment la révéler au yeux du grand public.
Je ne vais pas en écrire des tonnes parce que si vous n’avez pas déjà eu l’occasion de tomber sur une chronique du disque ou sur une interview de la belle Jorja, je pense que ça ne va pas tarder, je préfère donc mettre en avant les 3 morceaux que j’ai préféré, à savoir “Blue lights” bien sûr, son sample envoûtant et l’inspiration de la chanteuse ont suffit à lancer l’album 2 ans auparavant. “On your own” qui est mon morceau favori du disque, la simplicité de la mélodie ne fait que mettre en lumière la superbe voix de miss Smith et puis “Teenage fantasy”, qui malgré un thème déjà abordé avec Alicia Keys par exemple ou Stacy Latisaw, ne semble pas redondant, mais alors pas du tout.
Je vous laisse maintenant vous perdre et vous retrouver avec Jorja Smith, mon coup de coeur de l’été…
Laurent
SZA prend le CTRL.
Après plusieurs mixtapes et différentes apparitions sur les disques des artistes de Top Dawg Entertainment, le label entre autres de Kendrick Lamar, Solana Rowe, alias SZA sort enfin son premier album studio: CTRL.
Couvée par Anthony Tiffith, le boss de TDE, qui ne souhaitait pas lui brûler les ailes en sortant trop tôt son disque, SZA a eu le temps de faire ses armes auprès des géants de l’industrie musicale US. Elle écrit des morceaux pour Rihanna sur “Anti”, collabore avec des artistes tels que Chance The Rapper, la révélation de l’an dernier, mais aussi 50 cent ou encore Isaiah Rashad.
Elle propose 2 mixtapes nommées “S” et “Z” qui fonctionnent très bien et du coup, le 3ème opus devait s’appeler “A”, compléter son nom et il aurait été son premier album studio. En définitive, le projet se nommera donc “CTRL” et est donc sorti au mois de Juin de cette année 2017. Le disque est assez proche de son premier projet musicalement avec des influences très variées, la native de St Louis cite aussi bien Common que Björk, les Red hot chili peppers ou Billie Holiday, grand écart musical ou pas?
Difficile donc de la classer dans une case même si le disque sonne hip hop/Nusoul avec des influences trap, un soupçon d’électro et les vocalises de SZA nous ramène également à des aspects plus pop, voir rock parfois, nous dirons donc que c’est un disque éclectique.
Quoiqu’il en soit “CTRL” est un premier album très réussi avec un univers musical bien à lui, assez mélancolique dans son ensemble. Je vous propose les vidéos des excellents singles, mais mes gros coups de cœur sont “Doves in the wind” en featuring avec Kung-fu Kenny (Kendrick Lamar) et “The weekend”.
Je vous invite vivement à découvrir cette artiste, car vous risquez fortement d’en entendre parler dans les années à venir.
Laurent
Kendrick Lamar, encore un cran au dessus…
Etant donné les contraintes de temps pour recevoir l’album, j’ai un peu trainé pour pouvoir chroniqué “DAMN.” de Kendrick Lamar et vous avez probablement déjà tout lu sur ce disque si spécial, je ne m’étendrais donc pas à faire une longue chronique, mais impossible pour moi de passer à côté.
Ce 4ème opus (si l’on compte “Section 80”) est pour moi un cran dessous des deux précédents, mais le talent et la supériorité de Kung fu Kenny est indéniable à l’écoute du disque. Entouré des meilleurs à la prod. (mais sans Dr.Dre), il brûle les beats un à un, tantôt trap, tantôt boom bap, le flow de Kendrick s’adapte à tous les styles.
Côté featurings, peu de guests au programme, mais des géants: U2 et Rihanna, inattendu me direz-vous? C’est peu dire, mais même là, ça fonctionne!
Visuellement, vous allez vous régaler aussi avec les clips de “Humble” et “DNA”, contrairement à la pochette minimaliste de l’album, les clips sont très travaillés et collent parfaitement à la musique, du très très bon!
Voilà, j’avais promis de ne pas m’éterniser, je préfère vous laisser profiter du talent de celui, qui est, pour moi, le meilleur rappeur actuellement, ne cherchez pas à extraire un track plutôt qu’un autre, le disque est pensé comme une histoire qui commence avec le meurtre (fictif) de Kendrick et finit par ce qui aurait pu être l’assassinat de son père par Anthony Tiffith, aujourd’hui directeur du label de Kendrick, Top Dawg entertainment, drôle d’histoire non?
Laurent
Nos samples rendez-vous #2 : Kendrick Lamar et Boom clap bachelors
Si dans la 1ère édition, je faisais un flashback dans ma jeunesse au collège et mes insomnies pour enregistrer mes clips préférés sur VHS (Coup de vieux instantané !!!), cette fois, je retourne dans le présent, la « Youtube era », avec un de mes artistes favoris actuellement : K.Dot, le seul et l’unique KENDRICK LAMAR !!!
Le nouveau king de la West coast, petit protégé de Dr.Dre a été bercé aux sons de son mentor, des Snoop Dogg et autres Ice Cube, tous des fervents utilisateurs de samples dans leurs morceaux (à part Dre qui a pris l’habitude de rejouer les boucles qui lui plaisaient, le petit malin !) Pourquoi alors ne pas reprendre une formule qui marche pour le nouveau prodige du rap US ?
Je vais donc vous parler d’un des morceaux qui l’a fait exploser au grand public, sur son 1er album « Good Kid Maad City », le fameux « Bitch don’t kill my vibe » où K.dot parle de cette mauvaise énergie qui l’entoure due à son succès fulgurant, il est soudainement aimé de tous, lui, le petit gars lambda de Compton, qui essaie juste de s’en sortir, il sent bien, que tout ce nouvel entourage est intéressé et lui causera plus de soucis qu’autre chose.
Pour ce morceau, au départ prévu avec Lady gaga, le natif de Compton s’est servi d’une boucle d’un groupe de pop/électro Danois, les Boom Clap Bachelors et leur chanson : Tiden Flyver. Vous allez voir, c’est troublant comme la même boucle peut sonner si différente selon l’artiste qui l’utilise. En tout cas, je vous invite à découvrir l’univers de ce groupe méconnu dans l’hexagone, mais bien sympa.
Comme quoi, le hip hop sait encore piocher le talent là où il est, même bien caché, surtout quand c’est Dr. Dre qui est aux manettes. A savoir, qu’un excellent remix avec Jay-Z est sorti quelque temps après, sur la réédition de l’album.
Laurent