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L’histoire d’une chanson : Suzanne


Qui est la fameuse Suzanne de la chanson ? Leonard Cohen a rencontré Suzanne Verdal à Montréal, ils gravitaient dans les mêmes cercles artistiques des années 60. Elle était à l’époque la conjointe du sculpteur Armand Vaillancourt, et même après leur séparation, Leonard et elle ont continué de se fréquenter, ont poursuivi leurs tête à tête courtois, leur relation platonique, en buvant du thé et dégustant des oranges. Suzanne a donc inspiré  un poème Suzanne takes you down, qui devait intégrer son futur recueil Paristes of Heaven.

Parti à New-york, Leonard Cohen présente, entre autres chansons, Suzanne, sur laquelle il a apposé quelques notes. C’est Judy Collins qui tombe sous le charme de cette chanson, et va l’intégrer dans l’album In my life fin 1966. Leonard est officiellement songwritter.

Malgré une première mauvaise performance sur scène en tant que chanteur, le producteur John Hammond Jr, veut lui laisser l’occasion de réaliser son 1er album. La mort de ce dernier mettra en péril l’achèvement du disque, mais John Simon reprendra le flambeau. Une guitare acoustique, une basse, une voix, quelques rythmiques légères et quelques voix féminines. Songs of Leonard Cohen sort le 27 décembre 1967. Leonard s’en est à peine réemparé que Suzanne va lui échapper à nouveau. Le chanteur américain Noël Harrison en fait un tube et Graeme Allwright en a demandé un version française.

Nina Simone, Joan Baez et Neil Diamond reprendront ce tube planétaire, Frida la chanteuse de Abba l’interprétera en suédois, tandis qu’en 2008 Alain Bashung la rendra éternelle en français sur son album Bleu Pétrole.

Quant à Suzanne Verdal,  elle vit aux Etats-Unis, elle fut d’abord  très flattée par cet hommage. Mais la muse de Leonard, victime d’un grave accident, a dû arrêter la danse, elle s’est repliée et survit dans une caravane en Californie, parfois sollicitée par des journalistes qui cherchent encore son témoignage.

Michèle

Voici quelques versions de Suzanne :

Le retour de l’ange ténébreux


Il aura fallu attendre 8 ans, pour que je sois à nouveau subjuguée par Leonard Cohen. A 77 ans il est redescendu parmi nous : Allelujah !

Quand il chante, et pour cet album plus que jamais, on s’arrête et on écoute. Il nous offre là des moments de pure grâce musicale. Des choeurs féminins très subtiles, une simplicité musicale et surtout sa voix : usée mais claire, profonde, grave, virilement éraillée et si émouvante. Leonard Cohen nous chante l’amour, le temps qui passe, les tourments humains, la mort. Notre moine bouddhiste traite de tout cela avec gravité et sagesse mais aussi avec son autodérision habituelle. Dix chansons très poignantes, allez mes deux préférées : Amen et surtout la bouleversante Show me the place.

Michèle

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